jeudi 10 avril 2025

Lee Friedlander, photographe

Lee Friedlander est un photographe américain Juif né en 1934. Représentant de la 
street photography (photographie de rue), cet observateur des Etats-Unis s’est distingué par le « paysage social » d’un pays urbanisé, industriel, capitaliste qu’il révèle sans a priori, et en refusant la photographie engagée (Concerned photography). LUMA Arles accueille l'exposition "Lee Friedlander Framed by Joel Coen". 


Lee Friedlander est né en 1934, à Aberdee (Etat de Washington) dans une famille dont la branche paternelle a fui les persécutions antisémites de l’Allemagne nazie, et dont la branche maternelle est originaire de Finlande.

A la mort de sa mère (1940), Lee Friedlander est accueilli par une famille de fermiers près de sa ville natale, pendant sept ans. Il retrouve sa famille, dont son père agent de change, pendant les vacances.

Sa passion pour la photographie ? Elle remonte à l’enfance quand, à cinq ans, il découvre la chambre noire et le développement de la photographie jusqu’à sa révélation progressive sur une feuille de papier. Cet adolescent grand lecteur est féru de jazz.

En 1952, il est admis à l’Art Center School of Design à Los Angeles.

Trois ans plus tard, il se fixe à New York. Influencé par Eugène Atget, Robert Frank et Walker Evans, il collabore à Esquire, Holiday, Seventeen et au Sports Illustrated.

Avec le microsillon, la pochette de disque (Record Cover), en particulier de jazz, a bénéficié de talentueux graphistes et photographes : Lee Friedlander qui travaille pour Atlantic Records, Herman Leonard… En plus de ses portraits de jazz men - John Coltrane, Aretha Franklin et Miles Davis - destinés à ces c couvertures d’albums, Lee Friedlander suit les orchestres lors de leurs tournées et enseigne la photographie.

Boursier de la Fondation Simon Guggenheim (1960, 1962, 1977), Lee Friedlander voit sa première exposition être présentée en 1963, par la George Eastman House à Rochester.

Avec son épouse Maria et leurs deux enfants, il séjourne pendant un an en Grande-Bretagne, France, Espagne et Italie.

« American Social Landscape »
En 1966, Lee Friedlander participe à « Social Landscape », exposition collective à Rochester. Cette expression « Social Landscape » (Paysage social) définit selon lui son travail.

Responsable de la photographie au MoMA, John Szarkowski réunit en 1967 Lee Friedlander, Diane Arbus et Garry Winogrand, dans l’exposition « New Documents », pour faire découvrir des artistes ne souhaitant pas « réformer la vie mais la connaître ».

« L'influence pop, les facéties spontanées, et les innovations formelles marquent la première période de Friedlander et caractériseront toujours son travail. Toutefois, à l'orée des années 1970, sa sensibilité, son style et ses sujets s'élargissent. Un flot continu d'observations nourrit ses photographies d'où se dégagent charme et lyrisme ; à l'affût des variations subtiles des formes et de la lumière, il produit des images urbaines richement descriptives ».

En 1973, les Rencontres d’Arles distinguent notamment Lee Friedlander lors d’une Soirée américaine.

« En 1976, Lee Friedlander publie The American Monument, une sélection de photographies rendant hommage à la variété des monuments publics — nobles, grandioses ou ridicules — que compte le pays. Le style alerte de Friedlander se conforme à la variété de ses sujets, engendrant des images, tour à tour émoussées, complexes, prosaïques, drôles, ironiques, tendres ou graves. Il saisit l'Amérique aussi richement que l'a fait en France, un demi-siècle plus tôt, Eugène Atget pour lequel il a une admiration grandissante, ajoutant à sa vision émerveillée du monde un hommage à la tradition ».

Le travail de Friedlander murit au fil des années et « se pare d'un style plus voluptueux. Sa réputation grandissante lui vaut de nouvelles commandes ». En 1979, lors de la première commande majeure – celle de l’Akron Art Institute en 1979 -, il réalise Factory Valleys: Ohio and Pensylvania, « série de photographies de l'industrie du Midwest et de portraits éloquents rendant hommage au monde du travail ».

Friedlander s'intéresse « essentiellement à l'individualité ; ses clichés révèlent son intérêt, voire son admiration pour ses sujets. Cinq commandes ultérieures lui permettront d'approfondir le thème de l'homme au travail (employés de bureau devant leur ordinateur, télé-opérateurs, etc. ) ».

Le numéro de septembre 1985 de Playboy a publié les photographies de Madonna nue réalisées en 1979. En 2009, l’un de ces clichés, estimé 10 000-15 000 dollars, est vendu par Christie’s 37 500 dollars. Dans les années 1980, Lee Friedlander « produit un grand nombre d'images, continuant de capter les aspects du quotidien américain, tout en traitant d'autres thèmes comme les nus ou les cerisiers du Japon, séries qui se construisent chacune à son rythme ». En 1991, il complète sa série Nudes initiée lors de la précédente décennie.

Au début des années 1990, Lee Friedlander  substitue au Leica - format 24 × 36 - l'Hasselblad - format carré, grand angle, « grande précision de l'image du fait de la taille du négatif » -, qui lui permet de photographier les paysages ruraux de l’Ouest américain de son enfance. Ce nouvel outil, qu’il gardera pour ses travaux ultérieurs, « lui permet une exploration de tous les champs de l'image, des premiers plans plus recherchés, des arrière-plans où il peut traquer le moindre détail ».

Lee Friedlander réalise divers projets parmi lesquels Sticks & Stones : Architectural America, publié en 2004 ; il s'agit là du dernier chapitre de l'exploration, exceptionnellement vaste et éclatante, d'une Amérique contemporaine. Largement représentés dans cette exposition, les grands paysages de l'Ouest américain illustrent son goût inné pour ces décors naturels, majestueux, grandioses ou étranges ; ils témoignent de l'intensité du regard de Friedlander et de sa faculté à transmettre les sentiments qu'ils lui inspirent ».

En 2003, Lee Friedlander reçoit la médaille spéciale de la Royal Photographic Society britannique.

Jeu de Paume
En 2006, le Jeu de Paume  a montré la rétrospective itinérante - 477 clichés, essentiellement en noir et blanc, six photographies en couleurs, des livres et portfolios de Lee Friedlander, des années 1960 à nos jours - de ce photographe américain auteur d’une vingtaine de livres, couvrant une large variété de thèmes : des paysages urbains – scènes de vie quotidienne à New York - et ruraux nord-américains, ainsi que des portraits et des nus. L’œuvre de ce grand photographe « puriste » du XXe siècle pendant un demi-siècle. Dans certains clichés aux contrastes accentués, cette exposition soulignait le goût de l’insolite et l’humour décalé de cet artiste dont la famille paternelle a fui l’Allemagne nazie.

« Une certaine espièglerie apparaît dans son travail où il transforme les éléments qui auraient pu gêner le cadre, ou même les erreurs photographiques en calembours ou motifs de séduction : un poteau empêche la lecture d'un texte, une vitrine sème le trouble entre intérieur et extérieur, l'ombre du photographe ou son reflet s'ajoutent à l'image. Il invente un univers pictural particulier, constitué de reflets, de superpositions ou d'élisions. Pour d'autres photographes, ces ombres et reflets auraient pu créer un problème, Friedlander, lui, les accueille comme un cadeau instantané. La quête de ces incongruités attise la verve créative de la photographie moderne. Comme Winogrand, Friedlander révèle l'énergie incontrôlable de la ville et dévoile le pouvoir de la photographie à transformer ce qui est donné à voir ».

« Comme Walker Evans et Robert Frank, Lee Friedlander capte l'ordinaire de la ville et du quotidien américains, les devantures des magasins, les annonces publicitaires, la télévision, les voitures, la vie urbaine dans son ensemble. L'influence pop, les facéties spontanées et les innovations formelles marquent ses débuts de photographe dans les années 1950 et caractériseront toujours son travail. Toutefois, à l'orée des années 1970, sa sensibilité, son style et ses sujets s'élargissent. Un flot continu d'observations nourrit ses photographies d'où se dégagent charme et lyrisme. À l'affût des variations subtiles des formes et de la lumière, il produit des images urbaines richement descriptives, révélant l'énergie incontrôlable de la ville et dévoilant le pouvoir de la photographie à transformer ce qui est donné à voir. Au début des années 1990 il photographie  les paysages de l'Ouest américain où il est né - tirages qui illustrent son goût pour les décors grandioses ou étranges et témoignent de l'intensité de son regard ».

Dans la préface de Self Portrait en 1970, Lee Friedlander observe que ses autoportraits sont « l'extension périphérique de son travail […] un petit rire nerveux ».

Lee Friedlander « repère les étrangetés indéfinissables, et souvent très temporaires, des espaces urbains, comme des apparitions de signes éphémères d'une présence espiègle et incontrôlée. Il sait transformer un environnement familier en un cryptage dans lequel l'œil retrouvera des codes au second degré. Il traite des ambivalences d'espace, des difficultés d'interprétation visuelle, de la confusion optique et des similitudes d'indices formels (des poteaux verticaux, des enseignes, des feuillages) ; il orchestre les reflets des vitrines, les miroirs improvisés, les images en incrustation, les ombres métamorphosées par l'objet sur lequel elles se projettent (autoportraits). Lee Friedlander a modelé un visage imprévu de son pays — désarticulé en regard de la stabilité ancestrale vantée par Evans ou Abbott — et constitué petit à petit le lexique du rêve américain, fait d'apparitions télévisées, de miroirs inconstants, de lumières clignotantes ou d'autoroutes désertes. Il offre une ouverture inconditionnelle et médusée aux imprévus du regard », a analysé Michel Frizot (Photo Poche, Centre National de la Photographie, 1989).

Collection Howard Stein
Les 11 et 12 décembre 2014, Sotheby's proposa à New York la vente aux enchères d'un seul propriétaire privé et intitulée 175 Masterworks To Celebrate 175 Years Of Photography: Property from Joy of Giving Something Foundation.

Ces 175 chefs d’œuvres de photographes sont issus de la collection du philanthrope et financier Howard Stein (1926-2011) qui l'avait donnée à sa fondation.

Parmi les artistes choisis depuis les origines de cet art : le photographe américain Lee Friedlander  représenté par Philadelphia, Pennsylvania, estimé 8 000-12 000 dollars, et Spain, estimé 10 00-15 000 dollars.

"Western Landscapes"
La Fraenkel Gallery présenta, dans le cadre de Paris Photo, l'exposition Lee Friedlander: Western Landscapes. Des paysages spectaculaires photographiés en noir et blanc dans les années 1990 et 2000.

« Les paysages en noir et blanc de Friedlander intègrent une panoplie de formes naturelles : crêtes montagneuses sinueuses, lacs en miroir, arbres tortueux et herbes touffues. Même à la lumière du jour, Friedlander utilise fréquemment le flash pour créer des compositions à couches denses mêlant le premier plan et l'arrière-plan. »

« Bien que les sujets de Friedlander incluent certains des paysages les plus spectaculaires de l'Ouest, comme le Yosemite, la Vallée de la Mort, les Tetons et Big Bend, sa perspective est radicalement différente des représentations idéalisées qui ont façonné la conception nationale de ces trésors souvent photographiés. »

"Lee Friedlander: American Musicians"

« Cette exposition marque la deuxième collaboration de la galerie avec l'artiste et met en lumière une sélection d'images emblématiques de musiciens américains réalisées par Friedlander. Mettant en vedette des artistes de jazz, de country et de blues, les photographies retracent l'histoire de la musique américaine d'après-guerre sur quatre décennies, des années 1950 au début des années 1980. »

« Dans les années 1950, Friedlander a commencé à photographier des musiciens de jazz à Los Angeles, et son intérêt profond pour la musique l'a conduit à devenir le photographe attitré d'Atlantic Records à New York. Au cours des décennies suivantes, dans le cadre de ses fonctions chez Atlantic et de son travail indépendant, il a photographié certains des plus grands musiciens américains, tels que John Coltrane, Billie Holiday, Ella Fitzgerald, Miles Davis, Orenette Coleman, Ray Charles, Louis Armstrong, Aretha Franklin, Johnny Cash et bien d'autres. 
Les photographies montrent les musiciens dans tous les aspects de leur vie et de leur travail : enregistrement en studio, concerts, tournées, ainsi que des images plus intimes des coulisses et des portraits. Les photographies de Friedlander capturent certains des moments les plus mémorables de l'art musical américain, et nombre d'entre elles orneront plus tard les couvertures d'innombrables albums remarquables de ces artistes. En 1998, D.A.P. a publié American Musicians, une monographie qui présente le portfolio dans son intégralité. »

« Dans toute la série American Musicians, on retrouve l'intérêt de Friedlander pour le paysage social américain, ainsi que son approche caractéristique de la création d'images. Ses angles décalés surprenants et ses compositions denses et multicouches créent des juxtapositions inhabituelles et dynamiques dans lesquelles des objets éphémères personnels et culturels se mêlent, et des ombres ou des objets dramatiques entourent les personnages. 

Une image de 1956 capte un éclat de lumière dorée qui éclaire le croissant du visage de Sarah Vaughn dans l'obscurité ambiante. Dans une autre œuvre de 1956, un moment extraordinaire est capturé lorsque la trompette de Louis Armstrong souligne le mot "Voice" dans une bannière qui s'étend derrière lui. 
Une photographie de 1982 d'Allan Jaffe représente le tubiste (joueur de tuba, Ndt) étroitement entouré de son instrument et d'une collection de souvenirs divers. En dépeignant ses sujets avec une profonde révérence, une sincérité, une précision et, parfois, un humour sournois, Friedlander célèbre ces grandes figures et leur influence significative sur la culture américaine. »

« Lee Friedlander, né en 1934, a commencé à photographier le paysage social américain en 1948. Grâce à sa capacité à organiser une grande quantité de matériel visuel en compositions dynamiques, il a réalisé des images humoristiques et poignantes parmi le chaos de la vie urbaine, les paysages naturels denses et d'innombrables autres sujets. Friedlander est également reconnu pour un groupe d'autoportraits qu'il a commencé dans les années 1960, reproduit dans Self Portrait (1970), une exploration à laquelle il s'est à nouveau livré à la fin des années 1990, et qui a été publiée dans une monographie par la Fraenkel Gallery en 2000. 
L'œuvre de Friedlander est détenue par d'importantes collections, dont l'Art Institute of Chicago ; le George Eastman Museum, Rochester, NY ; le Metropolitan Museum of Art, New York ; le Museum of Modern Art, New York ; la National Gallery of Art, Washington D.C. ; le San Francisco Museum of Art ; le Whitney Museum of American Art, New York, entre autres. »

"Lee Friedlander Framed by Joel Coen"
LUMA Arles accueille l'exposition "Lee Friedlander Framed by Joel Coen". Le commissaire d'exposition est Matthieu Humery, Curateur. Cette exposition de 70 tirages en noir et blanc choisis par le réalisateur oscarisé et d'un film réalisé par Joel Cohen pour ce projet artistique fait partie de la séquence « Arles Associé » des Rencontres d’Arles.

"Un face-à-face, un travail collaboratif, une dédicace de l’un à l’autre : comment décrire cet exercice ? Joel Coen, un artiste cinéaste, s’introduit dans l’œuvre d’un autre artiste, le photographe Lee Friedlander."
 
"Il extrait de son corpus une sélection purement subjective. Celle-ci fera exposition. Ce geste tranchant, individuel et définitif, est ici et surtout une immersion dans un univers nouveau où le Moi s’exalte d’abord à travers l’hommage rendu à l’œuvre d’un seul homme, mais aussi par l’expression visuelle de la personnalité du commissaire. Sa signature est impossible à ignorer. Cette recomposition du travail de Friedlander crée des liens entre ses images et ouvrent de nouvelles perspectives, un dialogue fécond entre image fixes et mouvantes".

"On reconnaîtra aisément les connivences, les clins d’œil entre le cinéma de l’un et la photographie de l’autre : la fragmentation du temps et de l’espace par le truchement du cadrage et du jeu des lignes, ces portraits acerbes d’une Amérique qui déraille, l’intrusion de l’étrangeté dans le banal, l’urbanité solitaire, l’événement dans le quotidien ou encore une approche ludique de la narration."

"Prisme partial, ce double portrait n’en est pas moins une mini-rétrospective du travail de Friedlander : en effet cette exposition traverse toute la carrière du photographe, des années 1960 à nos jours. Lee Friedlander Framed by Joel Coen rassemble deux expositions présentées simultanément à New York et à San Francisco. Au complet, le dispositif visuel composé de 70 images et d’un film permet d’approcher la vision du cinéaste dans sa globalité, et révèle un petit peu de son histoire, de sa personnalité et de la place que les œuvres de Friedlander ont pu prendre au sein de son travail et de sa vie."

Lee Friedlander, "né en 1934 à Aberdeen, Washington, vit et travaille à New City, État de New York. 
Lee Friedlander a commencé à photographier le paysage social américain en 1948. Capable d’organiser une grande quantité d’informations visuelles au sein de compositions dynamiques, Friedlander a réalisé des images humoristiques et poignantes dans le chaos de la vie urbaine ou dans des paysages naturels denses, en se concentrant sur d’innombrables sujets allant des voitures aux arbres en passant par les monuments et les nus. La galerie Fraenkel a commencé à exposer le travail de Friedlander en 1979, année  où elle a ouvert ses portes, et a présenté près de 20 expositions personnelles depuis lors".

"De nombreuses photographies prises au début de sa carrière s’attachent à la rue, où il trouve des preuves de la complexité du paysage social américain dans des compositions espiègles qui recensent des personnes, des bâtiments, des publicités et des reflets. Friedlander est reconnu pour un groupe d’autoportraits commencé dans les années 1960 qui a fait l’objet d’une monographie publiée par la galerie Fraenkel en 2000. Sa série des années 1960, The Little Screens, montre des écrans de télévision dans des chambres de motel et d’autres espaces anonymes, associant des images télévisées inquiétantes et lumineuses à leur environnement du milieu du siècle dernier. Des années 1950 aux années 1970, tout en poursuivant son travail dans la rue, Friedlander photographie des artistes de jazz, de country et de blues, réalisant des images qui figurent souvent sur les pochettes d’album et qui ont été rassemblées dans l’ouvrage American Musicians (1998). Dans les années 1970, Friedlander conçoit The American Monument, série de photographies de statues et de monuments à travers le pays. Cadrée de manière à souligner une relation ironique ou surprenante entre les monuments et leur environnement, la série complique la notion de commémoration au cours de la décennie du bicentenaire de l’Amérique".

"Parmi les nombreuses monographies élaborées et publiées par Friedlander lui-même, figurent Sticks and Stones, Lee Friedlander : Photographs, Letters From the People, Apples and Olives, Cherry Blossom Time in Japan, Family et At Work. En 2017, l’artiste et Yale University Press ont publié une ambitieuse série de six livres intitulée The Human Clay – immense collection de portraits de rue et d’environnement choisis et édités par Friedlander à partir de ses vastes archives, dont beaucoup n’ont encore jamais été publiés. Des projets récents, tels que Signs, Chain Link, Dog’s Best Friend, et Lee Friedlander Framed by Joel Coen continuent de revisiter les archives de plus de soixante ans de Friedlander, en y trouvant de nouvelles connexions et des thèmes qui ont traversé toute sa carrière".

"L’œuvre de Friedlander a fait partie de la très influente exposition New Documents de 1967, organisée par John Szarkowski au Museum of Modern Art de New York. En 2005, Friedlander a reçu le prestigieux prix Hasselblad et fait l’objet d’une rétrospective itinérante de grande envergure et d’un catalogue organisés par le Museum of Modern Art. En 2010, le Whitney Museum of American Art, à New York, a exposé l’intégralité de son œuvre, America by Car. En 2017, la Yale University Art Gallery a exposé et publié certains de ses premiers travaux : des photographies de participant·es au Prayer Pilgrimage for Freedom de 1957 à Washington. En 2020, la Fundación MAPFRE de Madrid a organisé une grande rétrospective, qui a voyagé à Barcelone, Berlin et dans d’autres villes. Ses œuvres font partie de collections importantes, notamment l’Art Institute of Chicago ; le George Eastman Museum, Rochester, New York ; le Metropolitan Museum of Art, New York ; le Museum of Modern Art, New York ; la National Gallery of Art, Washington ; le musée d’Art moderne de San Francisco ; et le Whitney Museum of American Art, New York, parmi bien d’autres".

"Joel Coen, né en 1954 à Saint Louis Park, dans le Minnesota Joel Coen est un cinéaste oscarisé. Son frère Ethan et lui ont réalisé ensemble 18 films, dont No Country For Old Men, Fargo, Sang pour sang, True Grit, The Big Lebowski, A Serious Man, Inside Llewyn Davis, Arizona Junior et La Ballade de Buster Scruggs. Ils ont remporté quatre Oscars pour le meilleur film, les meilleurs réalisateurs, le meilleur scénario original et le meilleur scénario adapté. Ils ont également été récompensés par le National Board of Review, les Golden Globes, les BAFTA, la WGA et la DGA. À Cannes, ils ont remporté trois fois le prix des meilleurs réalisateurs, le Grand Prix et la Palme d’or. Macbeth est le 19ᵉ long métrage de Joel et son premier film en solo".

« Dans sa sélection de 70 photographies de Lee Friedlander, le cinéaste Joel Coen souligne le sens de la composition, d'une beauté étrange. Dans le style caractéristique de Friedlander, les images sont décalées et visuellement denses, coupées et sculptées par des panneaux stop et des poteaux électriques, des vitrines et des reflets, des portières de voiture et des pare-brise, ou encore des ombres et des arbres. « En tant que cinéaste, j'ai aimé l'idée de créer une séquence qui mettrait en valeur l'approche inhabituelle de Lee en matière de cadrage : sa façon de diviser, d'éclater, de répéter, de fracturer et de réassembler des éléments dans des compositions nouvelles et impossibles », a écrit Joel Coen dans le catalogue.

« Présentant des œuvres couvrant plus de 60 ans, le livre inclut des extraits de certaines des séries les plus célèbres de Friedlander, dont The American Monument, America by Car, The Little Screens et d'autres, agencés de manière à établir des liens entre forme et composition plutôt qu'avec le sujet. Dans une postface, la célèbre actrice Frances McDormand décrit le lien qui unit les deux artistes. Coen et Friedlander « recèlent des mystères qui semblent liés. Ils capturent et remplissent tous deux des cadres d'images parfois simples, parfois d'une complexité chaotique qui suscitent l'interrogation » , écrit-elle. 



Du 30 juin 2024 au 13 avril 2025
A La Tour, Niveau -2, Galerie des Archives
LUMA Arles. Parc des Ateliers. 35 avenue Victor Hugo. 13200, Arles, France
Tél. : 04 65 88 10 00
Ouvert de 10h00 à 18h00
Fermeture les lundis et mardis
Visuels :
Lee Friedlander
New York City
1964 / printed ca. 1980s

Portrait de Lee Friedlander
© Lee Friedlander, avec l’aimable autorisation de Fraenkel Gallery, San Francisco et de Luhring Augustine, New York

Portrait de Joel Coen
Avec l’aimable autorisation de Joel Coen

Du 9 juin au 5 août 2022
17 White Street. New York, NY 10013
Tel: 646.960.7540
Du lundi au vendredi de 10 h à 17 h 30
Visuels :
Lee Friedlander 
Frank Sinatra, Los Angeles, 1955 
Gelatin silver print

Lee Friedlander 
Billie Holiday, 1959 
Gelatin silver print

Lee Friedlander 
Miles Davis, 1969 
Pigment print

Lee Friedlander 
Sarah Vaughan, 1956 
Pigment print

Lee Friedlander 
Louis Armstrong, 1956 
Gelatin silver print

Lee Friedlander 
Allan Jaffe, 1982 
Gelatin silver print

Lee Friedlander 
Ella Fitzgerald, New York City, 1955 
Gelatin silver print

Lee Friedlander 
Chet Baker, 1957
Gelatin silver print

Du 27 octobre 2016 au 23 décembre 2016
A la Fraenkel Gallery
49 Geary Street. 94108 san francisco
Tel. :  +1 415 981 26 61

Visuels
Philadelphia, Pennsylvania
Signed in pencil and with the photographer's '44 South Mountain Rd., New City, New York 10956' credit/studio and reproduction rights stamps on the reverse, 1961
5 1/2  by 8 1/4  in. (14 by 20.9 cm.)

Spain
signed, titled, dated, and annotated '8-2' in pencil and with the photographer's '44 South Mountain Road, New City, N. Y. 10956' credit/studio and reproduction rights stamps on the reverse, 1964
6 1/8  by 9 1/8  in. (15.6 by 23.2 cm.)

A lire sur ce blog :

  Cet article a été publié en une version concise par L'Arche. Il a été publié sur ce blog le 9 décembre 2014, puis les 9 janvier 2015, 22 décembre 2016, 3 août 2022.

mardi 8 avril 2025

« Magique ! »

Le musée de la carte à jouer d’Issy-les-Moulineaux présente l’exposition « Magique ! » Réunissant une partie de la collection du magicien français 
Georges Proust, cette exposition pour petits et grands, présente des numéros fabuleux dont la "femme Zig Zag" de Robert Harbin, permet de manipuler certains objets pour découvrir des illusions d'optique surprenantes. Réjouissant.


« Le Musée Français de la Carte à Jouer, inauguré en 1997, est l'un des rares musées existants dans le monde consacrés à ce thème. Initiées en 1930 par une exceptionnelle donation au profit de la ville d’Issy-les-Moulineaux, ses collections comprennent plus de 25.000 œuvres (jeux de cartes, gravures, dessins, affiches, coffrets et marqueurs de jeux, objets d’arts décoratifs…) illustrant l’histoire de la carte à jouer du XVème à nos jours et dans le monde entier. Conscient de ses missions de conservation, d’étude et de mise en valeur de ce patrimoine exceptionnel intéressant tous les publics, du simple curieux au chercheur le plus exigeant, le musée a reçu l’appellation « Musée de France » ainsi que le Prix européen du musée de l’année (European museum of the year award) en 1999. Il propose chaque année des expositions et manifestations faisant appel aux institutions les plus prestigieuses ». Son directeur est Denis Butaye, sa conservatrice en chef Charlotte Guinois, et son attaché principal de conservation Gwenael Beuchet.

« Pour ébahir, étonner, surprendre et faire rêver, les magiciens doivent faire appel à des artisans de toutes natures, des ébénistes, mécaniciens ou serruriers afin d'élaborer appareils et accessoires dont la parfaite maitrise est une des clefs de l'art magique. »

« Aussi, des passionnés se sont lancés dans la constitution de collections de ces objets et documents recherchés - manuscrits, livres, gravures, affiches, tours, accessoires de scène - témoins de l'ingéniosité ou de la simplicité, de la sophistication et du raffinement, sans cesse renouvelés des artistes de chaque époque. »

« La nouvelle exposition du Musée Français de la Carte à Jouer est une invitation à découvrir l'art de la magie à travers une sélection des plus belles pièces de la collection de Georges Proust, fondateur du musée parisien de la magie, dont la collection personnelle, patiemment réunie aux quatre coins du monde durant plusieurs décennies est l'une des plus importantes au monde. Des Petites aux Grandes illusions en passant par les grands noms de la Magie des Années folles, vous voici invité dans le grand spectacle Magique ! »

«
 Les plus grands noms de la magie des Années Folles, moment faste des spectacles les plus inouïs, sont mis à l’honneur, comme le célèbre magicien américain, Howard Thurston (1869-1936). Sont présentés sa fameuse « chaise à porteurs » et ses célèbres « tonneaux », ou encore « son panier hindou » monumental. La magie française n’est pas en reste, avec le « chaudron » de Steens, de son vrai nom Charles-Fernand Brisbarre (1881-1939) considéré comme le Houdini français, qui était d’ailleurs son contemporain. Le « sarcophage » du Professeur Dickmann, alias Nicolas Minanolo (1870-1947), la « femme zig-zag » ou encore la mystérieuse « Egyptienne », viennent poursuivre cette invitation à la découverte des tours de magie les plus spectaculaires des années 30.  »

Cette exposition montre, vidéos et affiche à l'appui, combien certains magiciens à la charnière des XIXe et XXe siècles dirigeaient des PME qui parcouraient le monde.

Le commissariat est assuré par Georges Proust, directeur du Musée de la Magie à Paris, qui propose des objets de sa collection, dont certains sont uniques.

Autour de l'exposition, le musée propose des "ateliers magiques !" - "Apprenez des tours avec un spécialiste, pour les montrer ensuite en famille", des "anniversaires magiques !", des "spectacles magiques !" - "tous les week-ends, et pendant les vacances scolaires du mercredi au dimanche, à 14h30 et 16h30, deux spectacles de magie vous sont proposés avec les Amis d’Antonio" -, et une édition Ludissyme Magique ! ("Découvrez des jeux de société, créez, enquêtez et participez à des expériences ludiques").

Les magiciens français 

« En France, Robert-Houdin (1805-1871) révolutionne l'art magique. En 1845, il ouvre au Palais Royal, le Théâtre des Soirées Fantastiques. Il crée des expériences inédites telles la Bouteille inépuisable ou la Suspension éthéréenne. »

« Après avoir fait fortune en quelques années, Robert-Houdin se retire à Blois. »

« Parallèlement, le Théâtre Robert-Houdin s'installe au 1853 boulevard des Italiens, à Paris. Son dernier directeur, Georges Méliès, peintre, magicien puis pionnier du cinéma, y projette ses premiers films. Haut lieu de la prestidigitation, ce théâtre voit passer sur sa scène les meilleurs illusionnistes et prestidigitateurs français de leur temps. »

« Après-guerre, des festivals ponctuels continuent à attirer le public vers des « plateaux d'artistes » regroupant manipulateurs, ventriloques, numéros de « double vue », et présentateurs de magie générale. En France, citons parmi tant d'autres Jean Valton pour les cartes, Marc Albert, Odips, Li King Si, Dany Ray, Keith Clarck et Freddy Fah. Sous les chapiteaux des cirques s'illustrent particulièrement Yanco, Mireldo, Mir et Myroska, De Rocroy et Al Rex. »

« Il existait à Paris plusieurs fabricants chez qui se fournissaient d'une part les « physiciens », comme se nommaient entre eux les professionnels, d'autre part les riches amateurs de « physique amusante » toujours à la recherche d'appareils coûteux, somptueusement décorés et souvent fabriqués à la pièce. Vers 1853, la Maison Aubert proposait dans son catalogue, outre les classiques objets en buis tourné, de nombreux appareils en métal qui constituaient le répertoire de l'époque. Les appareils de son concurrent Voisin, lui-même magicien, furent également très recherchés pour leur luxe et leur raffinement. Outre ces deux importantes boutiques, il faut citer également à Paris, Roujol, Fournay, Devaux, Delion et Couthier ainsi que la maison Giroux pour laquelle Robert-Houdin fabriqua des automates. Certains objets sont en métal peint, typiques au Second Empire (Napoléon III), reconnaissables à leurs décors dorés sur fond rouge ou noir. »

Les magiciens, aux Etats-Unis ou en Angleterre

« Aux États-Unis, un jeune magicien américain prend le nom de Harry Houdini (1874-1926) en référence à Houdin. Avec sa réputation d'évadé perpétuel, il devient en quelques années le magicien le plus célèbre des Etats-Unis. L'avènement du chemin de fer permet à Alexander Hermann, Chung Ling Soo, Harry Kellar, Howard Thurston, puis Carter, Georges, Blackstone et Dante de se rendre célèbres par de fastueux spectacles qui allaient de ville en ville. En Angleterre, la famille Maskelyne, dans son théâtre l'Egyptian Hall, présente des spectacles inventifs qui se terminent en 1949 avec Jasper, le dernier des Maskelyne. Pendant la Seconde Guerre mondiale, on voit éclore des cabarets où se produisent des artistes qui présentent avec un matériel restreint, des numéros de manipulations. L'Anglais Cardini est le plus représentatif de ces artistes étonnants. »

LES GRANDES ILLUSIONS

« Les numéros de Grandes illusions appartiennent à la magie de scène. Développés au XIXe siècle, ils utilisent un matériel plus imposant et réunissent une ou plusieurs personnes aux côtés de l'illusionniste. Les effets se veulent impressionnants et visibles par un large public. En 1847, Robert-Houdin inaugure le tour de la Suspension éthéréenne avec son fils Émile, une Grande illusion ingénieuse où le corps humain semble flotter dans l'air. La chaise inventée par J. Buatier de Kolta, en 1886, fait disparaître instantanément une jeune femme assise, recouverte d'un tissu. Vers 1910, Charles de Vere fait apparaître sa fille, lonia l'Enchanteresse, dans un vase géant qui se transforme en un splendide buisson de fleurs. Le célèbre tour de la Femme sciée est réalisé pour la première fois par le magicien britannique P.T. Selbit, en 1921, à Londres, avant d'être perfectionné par l'Américain Horace Goldin. La collection de Georges Proust possède une version richement décorée de la Femme sciée, exécutée par le grand magicien américain Edward Thurston, à partir de 1923. Un second modèle, plus élaboré, se sépare en deux parties. »

La femme fleur
Jean-Louis Conte, dit Yanco (1928-1990)
« « Dans les métiers de la fête foraine Les Entresorts désignent des baraques dans lesquelles les clients, attirés par un bonimenteur, venaient découvrir un phénomène unique ou un personnage hors du commun. La Femme fleur, oeuvre du magicien Jean-Louis Conte, dit Yanco, est dérivée de la célèbre illusion du Décapité parlant présentée pour la première fois en France au début du XIXe siècle. »
« Les goûts du public moderne, les conditions économiques et l'engouement des forains ont fait disparaître ces courts spectacles vivants au profit des attractions mécaniques (manèges, grand-huit, etc.). »

La chaise à porteurs
Howard Thurston (1869-1936)
« Succédant au célèbre magicien américain Harry Kellar (1849-1922), Thurston, connu jusque-là pour être un manipulateur exceptionnel, se met à présenter un spectacle de grandes illusions (La femme coupée en deux, La corde indienne, etc.). »
« Au cours de son fastueux spectacle, Thurston arrive sur scène, assis sur la chaise à porteurs. Il descend ensuite, s'avance et se retourne vers la chaise. Le rideau qui l'entourait est levé. L'actrice principale de Thurston sort de la chaise vide et s'avance vers le public pour faire sa révérence. »

L'Égyptienne
D'après Wolfgang von Kempelen (1734-1804)
« Pour présenter cette illusion, le magicien fait apporter sur le socle qui semble contenir un mécanisme compliqué le buste d'une énigmatique égyptienne. »
« Chacune des deux parties de cet étrange appareil est trop petite pour contenir une personne vivante. D'ailleurs aussitôt le buste posé sur son socle, on ouvre les portes du socle : rien à l'intérieur si ce n'est le mécanisme. Dès que les portes sont closes, l'automate s'anime, deux mains sortent du buste et rédigent des horoscopes et des réponses aux questions posées par le public. L'appareil dissimule un assistant secret. Sa conception est dérivée de celle du célèbre Joueur d'échecs imaginé par von Kempelen. »

Le sarcophage
Paul Alfred de Saint-Génois de Saint-Breucq (1857-1939)
« Le comte Paul Alfred de Saint-Génois de Saint-Breucq, plus connu sous le pseudonyme de Dicksonn, fut directeur du théâtre de Robert-Houdin avant de créer son propre théâtre où il présentait ce sarcophage. Une assistante habillée en égyptienne y était enfermée. Le magicien tirait un coup de pistolet, immédiatement le sarcophage était montré vide tandis que l'Égyptienne réapparaissait au milieu du public. »

La femme Zig Zag
Robert Harbin (1908-1978)
« Premier magicien présentant un spectacle à la télévision anglaise (1940), Robert Harbin fut un grand créateur. Sa « Zig-Zag Girl » présentée pour la première fois en 1953 est l'illusion la plus copiée par ses confrères. A l'époque les magiciens furent complètement mystifiés par cette femme coupée en trois dont la partie centrale se décale d'une façon impossible. » Et ce magicien amateur n'a pas déposé de brevet pour son numéro qui continue d'épater les spectateurs.

Le panier hindou
Howard Thurston (1869-1936)
« Dans son fabuleux spectacle de grandes illusions, Thurston avait intégré ce tour créé en 1065 par le magicien anglais John Jack Alfred Inglis (1831-1866). Cette expérience consiste à enfermer dans le panier une jeune femme, puis le magicien transperce le panier à l'aide de sabres. Il ôte le couvercle et pose un voile sur l’ouverture du panier. Pour finir le magicien monte dans le panier, entrainant le voile à l’intérieur de celui-ci : la femme s’est volatilisée. Le magicien sort du panier, enlève les sabres. Il fait un geste et le voile s’agite, se gonfle, sort du panier comme animé par un fantôme. Le magicien arrache le voile et la jeune femme est là, indemne. »

Le vase aux fleurs d'Ionia
Clémentine de Vère, dite Ionia l'Enchanteresse (1888-1973)
« Clémentine de Vère était la fille du grand magicien anglais Charles de Vère, qui s'était établi en France pour y ouvrir un magasin d'articles de magie réputé pour leur qualité. »
« Elle débuta sa carrière en 1910. Le numéro du Vase aux fleurs, dans le style égyptien, se caractérise par son luxe et son élégance. Au début de l'expérience les aides déversent de nombreux seaux d'eau dans le vase. Puis, la magicienne tire un coup de pistolet sur le vase qui se disloque aussitôt, laissant apparaître des centaines de fleurs et, au milieu d'elles, une jeune et jolie femme. »

Le chaudron
Fernand Brisbarre, dit Steens (1881-1939)
« Dérivé du Pot à lait présenté par Houdini, cette illusion consiste à enfermer l'artiste dans la cuve de l'appareil. Les aides du magicien assistés par des spectateurs emplissent d'eau le chaudron et fixent sur son ouverture un couvercle en métal qu'ils bloquent à l'aide de solides cadenas. L'appareil est masqué quelques secondes par un rideau. Incroyable, dès le rideau relevé, on retrouve Steens assis sur le couvercle du chaudron. »

LES AFFICHES

« C'est au cours du XIXe siècle, avec la technique de la lithographie, que l'affichage se développe et devient le principal support publicitaire des magiciens et cela jusqu'au milieu du XXe siècle où radio et télévision supplantent ce mode de réclame. »

« De grands imprimeurs ainsi que des graphistes mettent leur talent au service des magiciens. »

« Les affiches représentent tantôt des portraits, tantôt des spectacles. Les artistes suggèrent le merveilleux et s'efforcent de faire rêver les futurs spectateurs. Les concepteurs d'affiches sont nombreux. En France des imprimeurs graphistes comme Charles Levy (1880) Parrot et Cie (1889), Emile Levy, Louis Galice (1900) ou encore Harfort (1940) se distinguent. Pepermans et Marcy en Belgique, James Hupton en Angleterre, Mercy en Autriche et Adolph Friedlander en Allemagne ont également produit de splendides affiches de magie. »


Du 18 décembre 2024 au 14 août 2025
16, rue Auguste Gervais. 92130 Issy-les-Moulineaux
Tél. : 01 41 23 83 60
Du mercredi au vendredi de 11h à 17h et le weekend de 14h à 18h
Visuels :
David Cochard, illustration de l’affiche
© Ville d'Issy-les-Moulineaux

Articles sur ce blog concernant :
Les citations proviennent du dossier de presse.