Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

jeudi 17 avril 2025

Vadim Perelman

Né en 
1963, dans l'actuelle Ukraine (alors une République de l'Union soviétique), Vadim Perelman est un réalisateur, scénariste et producteur juif ukrainien, canadien et américain. Perelman débute sa carrière comme réalisateur de publicités télévisées et de vidéo clips, puis réalise des longs métrages en particulier La Maison de sable et de brouillard (2003), film, nommé pour trois Oscars, et dont il a écrit le scénario. Vadim PerelmanVadim Perelman. Arte diffusera le 23 avril 2025 à 21 h « Les leçons persanes » de Vadim Perelman (2020) avec Nahuel Pérez Biscayart, Lars Eidinger, Jonas Nay.

L’Ermitage, la naissance du musée impérial – Les Romanov, tsars collectionneurs
« Hiroshima, la défaite de Staline » par Cédric Condon 
« Goulag - Une histoire soviétique » de Patrick Rotman
« Le procès » par Sergei Loznitsa 
Vadim Perelman est né dans une famille juive en 1963, à Kiev, dans l'actuelle Ukraine (alors une République de l'URSS). Fils unique, il grandit dans l'appartement communautaire. Son père décède accidentellement quand Vadim Perelman a neuf ans.

En 1977, sa mère et lui sont autorisés à quitter Kiev, et se dirigent à Vienne (Autriche) où ils vivent durant deux mois, avant de vivre à Rome (Italie), ville de transit des juifs émigrés d'URSS dans les années 1980. Quand il évoque cette période, Vadim Perelman dresse un parallèle avec les enfants de Los Olvidados de Luis Buñuel : un adolescent des rues « toujours en quête d'un morceau de pain ou d'une arnaque à manier ». Au bout d'un an, sa mère et lui reçoivent leur visa canadien et s'installent au Canada.

Vadim Perelman y étudie à l' Université d'Alberta, en se spécialisant en physique et en mathématiques, puis en deuxième année en réalisation cinématographique. A Toronto, il approfondit ses connaissances sur le cinéma à la School of Image Arts de l'Université Ryerson durant deux ans, puis crée sa  maison de production, Canned Films, à Toronto. Il débute dans la réalisation et le montage de vidéoclips. 

Il décide de poursuivre sa carrière à Los Angeles (Etats-Unis) où, durant trois ans, il réalise des publicités télévisées pour des multinationales - Microsoft, General Motors, Panasonic, Nike, Airwalk, AT&T, Sony PlayStation, Coors et MasterCard -, et des vidéoclips, en particulier « Because of You » de Kelly Clarkson .

Doté d'un esprit d'initiatives, Vadim Perelman achète les droits cinématographiques d'œuvres littéraires. Il découvre et acquiert les droits d'adaptation cinématographique du livre La Maison de sable et de brouillard d'André Dubus III avant qu'il ne devienne un best-seller et ne figure dans la sélection d'Oprah Winfrey. Perelman demanda à Shawn Otto d'adapter le roman au cinéma, choisit Ben Kingsley et Jennifer Connelly pour les personnages principaux et réunit le financement de son premier long métrage. Ce film (2003),, dont Vadim Perelman a écrit le scénario, nommé pour trois Oscars. 

Le deuxième long métrage de Vadim Perelman, La Vie devant ses yeux, est tourné en 2006 dans le Connecticut. Financé indépendamment par 2929 Productions, le film met en vedette Uma Thurman et Evan Rachel Wood. Il est adapté du roman éponyme de Laura Kasischke. Emil Stern adapte le livre pour le cinéma. Vadim Perelman produit le film avec Aimée Peyronnet et Anthony Katagas.

En 2007,Vadim Perelman est brièvement sollicité pour l'adaptation cinématographique d'Atlas Shrugged de la philosophe américaine Ayn Rand. 

Dans sa filmographie, citons Yolki 5 (2016), Achète-moi (2018), Cours de persan (2020) et Le Zélote (2025).
 
« Les leçons persanes »
Arte diffusera le 23 avril 2025 à 21 h « Les leçons persanes » (Persischstunden) de Vadim Perelman, avec Nahuel Pérez Biscayart, Lars Eidinger, Jonas Nay.

« Pendant la Seconde Guerre mondiale, un jeune juif, qui s’est fait passer pour Iranien, se trouve contraint d’enseigner une langue imaginaire à un officier nazi... Une variation sur le motif des "Mille et une nuits", avec Nahuel Pérez Biscayart et Lars Eidinger. » 

« 1942. Arrêté par les nazis alors qu’il tente de gagner la Suisse, Gilles, un jeune Belge fils de rabbin, échappe de justesse à une exécution sommaire en prétendant n’être pas juif mais d’origine persane – l’idée lui est venue d’un livre en farsi qu’un camarade, moins chanceux que lui, venait de lui confier. »

« Le jeune homme se trouve alors affecté de force à la cuisine d’un camp de concentration, et mis au service de Klaus Koch, capitaine désireux, par une incroyable coïncidence, d’apprendre le farsi. »

« Pour ne pas être démasqué, le malheureux prisonnier s’évertue à inventer les mots et la grammaire d’une langue imaginaire, qu’il enseigne avec patience et fébrilité à l’officier nazi, de plus en plus investi dans ses leçons… » 

« Inventer, jour après jour, mystifier son bourreau pour ne pas être tué : c’est une audacieuse variation sur le motif des Mille et une nuits qui se dessine dans ce film au scénario adapté d’une pièce de théâtre radiophonique de l’auteur allemand Wolfgang Kohlhaase. »

« Face à Lars Eidinger, l’épatant – et polyglotte – Nahuel Pérez Biscayart (120 battements par minute) habite de son regard inquiet ce drame tout en tension psychologique, où la barbarie nazie, bien qu’omniprésente, reste en grande partie hors champ. » 

Ce film est soutenu par l'Association des professeurs d'histoire et de géographie (APHG). Un café virtuel de l’APHG lui a été consacré le 12 janvier 2022. 

Conçu par des historiens, le dossier pédagogique accompagnant ce film de fiction a reçu le soutien de la Fondation pour la mémoire de la Shoah (FMS).

Le podcast Les Leçons persanes, inventer un langage donne à entendre la voix du réalisateur Vadim Perelman, du comédien Nahuel Pérez Biscayart et celles de Tal Bruttmann, historien spécialiste de la Shoah, et de Lionel Naccache, neurologue et essayiste. "Pour son cinquième long métrage, le réalisateur Vadim Perelman adapte librement la nouvelle Invention d’une langue, écrite par Wolfgang Kohlhaase, pour nous livrer une fable poignante sur l’instinct de survie". 
Vadim Perelman, réalisateur : “Je suis Juif, j’ai toujours été proche de l’Holocauste, et j’ai beaucoup lu et étudié sur le sujet toute ma vie. Ma famille a été touchée par ça. Il était donc important pour moi, à un moment donné de ma vie créative de raconter l’histoire de l’Holocauste, quelle que soit la forme qu’elle a prise et quelle que soit l’histoire.”
      
Tal Bruttmann, historien spécialiste de la Shoah et de l'antisémitisme en France au XXe siècle : “Le sujet du film en fait c’est les archives, la destruction des archives et comment on fait cette Histoire là malgré cette destruction ?”
      
Lionel Naccache, neurologue à la Pitié-Salpêtrière, professeur à l’Institut du Cerveau et essayiste : “Un film sur l’importance de la confiance dans nos actes de langage.”
      
Nahuel Pérez Biscayart, comédien : “Je ne peux pas concevoir le jeu comme un acte solitaire...c’est de l’alchimie pure, le cinéma.”
      
« Ce podcast original est produit par Narrason. Les entretiens, la voix et la réalisation sont conduits par Nolwenn Thivault. La production éditoriale est assurée par Aurélie Brousse. Naomie Sirerols est assistante à l'édition. Le mixage a été réalisé par Cristián Sotomayor et Nolwenn Thivault. Benjamin Greuzat est au Design sonore. Le thème musical provient d'Universal Musique. » 



ENTRETIEN AVEC VADIM PERELMAN

« Qu’est-ce qui vous a amené à cette histoire, comment l’avez-vous trouvée ?
J’ai entendu parler pour la première fois de LEÇONS PERSANES en discutant avec le producteur Timur Bekmambetov. Il me faisait part de ses projets à venir et je suis immédiatement tombé amoureux de celui-ci, qui m’impressionnait et m’inspirait. J’ai tout de suite réalisé le potentiel de l’histoire et l’effet qu’elle pourrait avoir sur le public. Je me suis dit : c’est un magnifique projet, je dois en être !

Le film est-il inspiré de faits réels ?
Le film est basé sur une nouvelle de Wolfgang Kohlhaase intitulée « Erfindung einer Sprache » (« Invention d’une langue »). Cela dit, il y a des centaines d’histoires similaires, dans lesquelles des personnes parviennent à s’en sortir grâce à leur intelligence et à leur débrouillardise. J’aime à penser que LES LEÇONS PERSANES est une compilation de toutes ces histoires.
En fait, un ami de Wolfgang Kohlhaase lui avait raconté une histoire assez semblable quelques années après la guerre, mais elle avait seulement quelques points communs avec la nouvelle écrite par la suite. L’adaptation de Kohlhaase fait apparaître des détails totalement différents.
Ces histoires ne sont liées que par une seule chose : elles sont insensées, précisément parce qu’il a fallu à leurs protagonistes du courage, de la chance, de la rapidité d’esprit et de l’aide pour échapper à l’implacable poursuite des fascistes allemands et de leurs partisans.

À quel point souhaitiez-vous que le film soit réaliste et quel type de recherche cela a-t-il nécessité ? Comment avez-vous recréé les camps par exemple ?
Je voulais que le film soit très réaliste, c’est pourquoi nous avons fait des recherches approfondies pour savoir à quoi ressemblaient les camps de transit, combien de temps les personnes y restaient, etc. Nous nous sommes inspirés d’un camp appelé Natzweiler Struthof, situé entre la France et l’Allemagne, dans le nord-est de la France. Nous avons également assemblé d’autres éléments présents dans d’autres camps : par exemple, les portes d’entrée dans notre film sont celles de Buchenwald. Nous avons recréé un camp de transit en nous basant sur différentes photos et séquences vidéos que nous avons trouvées. Nous avons essayé de rendre l’ensemble aussi réaliste et crédible que possible.

Pourquoi avoir choisi Lars Eidinger et Nahuel Pérez Biscayart pour incarner les personnages principaux ? Nahuel est très loin du registre de ses précédents rôles.
Lars et Nahuel sont tous deux des acteurs hors-pairs. Ils se sont forgé une solide expérience sur leurs précédents tournages. Ils étaient incroyables, parfaits pour ces rôles. Nous les avons tout de suite choisis, je ne pouvais pas imaginer de meilleurs acteurs pour jouer Koch et Gilles. Aujourd’hui, avec du recul, il m’est impossible d’imaginer donner ces rôles à d’autres acteurs. Lars et Nahuel ont habité leur personnage, ils ont vécu à travers eux. Je suis fier que Nahuel ait épousé ce nouveau rôle, je pense qu’il y a toujours du bon dans le changement ! Je lui ai fait confiance, même s’il n’avait jamais tenté quelque chose de ce genre.

Quelle a été la préparation des acteurs pour ces rôles ? Nahuel a-t-il dû apprendre l’allemand par exemple ?
Ils ont bien sûr eu beaucoup de travail pour la préparation du film. Lars Eidinger et Alexander Beyer, qui joue le commandant, connaissaient déjà bien l’histoire des camps de concentration. Nahuel parle allemand, italien, espagnol et français, ce qui a été très appréciable pour nous, puisque son personnage devait être bilingue. La langue maternelle de Nahuel est l’espagnol, il vient d’Argentine. Il a été incroyable, sa manière de s’approprier la langue et sa prononciation sont absolument incomparables. Il parle très bien allemand, mes amis et collègues allemands étaient vraiment impressionnés. Sa facilité à apprendre une nouvelle langue est un véritable talent.
Notre conseiller historique, Jörg Müllner, a également été d’une grande aide : il était constamment aux côtés des acteurs allemands pour les guider quant à la manière dont les Nazis pouvaient se comporter et agir.

Dans le film, l’un des thèmes les plus forts, qui est particulièrement mis en lumière dans les scènes d’ouverture et de clôture, est la mémoire : mémoire de la langue et rôle de la langue dans la mémoire, surtout depuis que les preuves ont été détruites à la fin de la guerre. Pouvez-vous nous en parler ?
Vous avez raison, la mémoire est, avec l’ingéniosité, l’un des sujets forts de ce film. Je pense que l’ingéniosité humaine et tout ce dont l’esprit humain est capable pour survivre sont vraiment extraordinaires. Je pense que l’on peut le sentir dans le script. L’incroyable aboutissement de cette histoire, c’est qu’en transformant les noms des prisonniers en mots étrangers, Gilles les a immortalisés. Beaucoup de personnes ont complètement disparu pendant la guerre et sont restées inconnues parce que toutes les archives et les registres des camps ont été brûlés par les Nazis.

Le film traite également du lien entre le langage et l’immigration : vous avez vous-même dû apprendre l’anglais avant d’immigrer au Canada. Qu’est-ce que l’apprentissage d’une langue signifie pour vous et en quoi est-ce important dans cette histoire ?
Je pense que l’immigration dans ce film s’applique uniquement à Koch, puisqu’il veut s’installer en Iran dans le but d’accomplir son rêve ultime : ouvrir un restaurant allemand. Il réalise qu’il doit connaître la langue pour être capable de survivre dans ce pays et pour pouvoir y travailler. Il doit s’intégrer, s’adapter, être assimilé et faire disparaître son accent.
Le film décrit une relation complexe et inconfortable, initialement basée sur des intérêts mutuels, mais qui semble s’approfondir au fur et à mesure : qu’avez-vous essayé de montrer à travers cette relation ? Je pense que j’ai essayé de montrer que nous sommes tous humains, que nous sommes tous capables d’aimer, comme de commettre des atrocités. Il n’existe pas de bien absolu ni de mal absolu.
Les choses se situent toujours quelque part entre les deux. J’ai toujours essayé de regarder mes personnages sous un angle original et de voir leurs nuances. Je voulais montrer l’évolution du personnage de Koch : il est capable de communiquer des choses grâce à ce langage inventé, des choses qu’il ne pourrait pas dire en allemand, des choses taboues. Ce n’est pas une coïncidence si, lorsque Gilles lui demande “Qui es-tu ?” en faux farsi, il ne répond pas “Hauptsturmführer Koch” mais “Klaus Koch”. J’ai trouvé cela fascinant de décrire le développement de ce personnage, son humanisation et le fait qu’à travers cette nouvelle langue, il soit capable d’atteindre et de montrer certaines parts de lui qu’il ne pouvait pas exprimer en allemand.

Vous avez réussi à faire ressentir au public de l’empathie pour les personnages du film, particulièrement pour l’officier qui tente d’apprendre le farsi : comment y êtes-vous parvenu et était-ce important pour vous ?
Absolument, c’était très important pour moi. Je tente de le faire dans tous mes films. J’essaye de créer des personnages qui méritent notre empathie. Comment j’y suis parvenu ? À travers l’humanisation, je pense. Il y a des films qui montrent les Nazis comme des robots, des automates qui hurlent, qui sont pressés, horribles et diabolisés - des personnages très unidimensionnels. Je pense que nous ne pouvons pas oublier que les Nazis étaient également des personnes. Ils étaient aimés, ils étaient jaloux, ils avaient peur, ils avaient toutes les qualités humaines. Et c’est cela, d’une certaine manière, qui rend leurs actes encore plus terrifiants.

Beaucoup de films ont traité de la Seconde Guerre mondiale : vous êtes-vous inspiré d’un film ou d’un réalisateur en particulier ? Comment distinguez-vous ce film des autres films qui parlent de la même période ?
Je ne me suis pas vraiment inspiré d’autres films ou d’autres réalisateurs. C’est une histoire unique, qui a donné un scénario unique, que j’espère avoir pu transformer en un film unique.

En regardant le film, on pense au livre de Victor Klemperer, La Langue du Troisième Reich. Est-ce que ce discours contemporain a été une inspiration pour cette histoire ?
Non, il ne l’a pas inspiré. Je ne connaissais pas vraiment ce livre jusqu'à ce que vous me posiez cette
question. Je l’ai lu par la suite et j’ai été fasciné par celui-ci. Donc merci pour cette recommandation. »

VADIM PERELMAN

« Vadim Perelman est né 1963 à Kiev. Il écrit, réalise et produit son premier long métrage, HOUSE OF SAND AND FOG, en 2003. Le film connaît une belle carrière en festivals et est nommé trois fois aux Oscars. Il réalise ensuite LA VIE DEVANT SES YEUX en 2007, avec Uma Thurman et Evan Rachel Wood, puis YOLKI 5 (2016) et BUY ME (2018). LES LEÇONS PERSANES est son cinquième long métrage en tant que réalisateur et son troisième en tant que producteur. »

FILMOGRAPHIE
2020 LES LEÇONS PERSANES
2018 BUY ME
2016 YOLKI 5
2007 LA VIE DEVANT SES YEUX avec Uma Thurman et Evan Rachel Wood
2003 HOUSE OF SAND AND FOG avec Jennifer Connely et Ben Kingsley
3 nominations aux Oscars


« Les leçons persanes » de Vadim Perelman
Allemagne, Russie, Biélorussie, 2020, 2 h 02 mn
Auteur : Wolfgang Kohlhaase
Production : Hype Film, One Two Films, LM Media
Producteurs : Ilya Zofin, Vadim Perelman, Timur Bekmambetov, Rauf Atamalibekov, Ilya Stewart, Murad Osmann, Pavel Buria
Scénario : Ilya Zofin
Image : Vladislav Opelyants
Montage : Vessela Martschewski, Thibault Hague
Musique : Evgueni Galperine, Sacha Galperine
Avec Nahuel Pérez Biscayart (Gilles), Lars Eidinger (Klaus Koch), Jonas Nay (Max), Leonie Benesch (Elsa), David Schütter (Paul), Luisa-Céline Gaffron (Yana), Giuseppe Schillaci (Marco Rossi), Antonin Chalon (Jacob Rossi), Alexander Beyer (le commandant)
Sur Arte les 23 avril 2025 à 21 h 00, 08 mai 2025 à 23 h 50, 11 mai 2025 à 2 h 15
Sur arte.tv du 22/04/2025 au 22/05/2025
Visuels : © Alamode Film

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