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« John von Neumann. Prophète du XXIe siècle », par Philippe Calderon
« Six amis en quête de liberté. Destins croisés de Budapest à Manhattan » par Thomas Ammann
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« Le nom des 86 » de Emmanuel Heyd et Raphael Toledano
« Le procès du siècle. Les chroniqueurs célèbres de Nuremberg » de Peter Hartl
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Une problématique Fondation Casip-Cojasor
« TikTok, un réseau sous influence » est une série documentaire en deux parties réalisées par Vincent De Cointet.
« Nourrie d’éclairages d’experts internationaux de premier plan (analystes politiques, géopolitiques, militaires, spécialistes de la tech, journalistes…), cette investigation fouillée explore les liens de Tiktok avec le régime chinois, avant de plonger dans la guerre que se livrent les deux superpuissances pour l’accaparement des données personnelles, nouveau pétrole de l’économie mondialisée, mais aussi des politiques étatiques de surveillance et d’influence. »
« À cet égard, la guerre à Gaza, miroir grossissant de la lutte informationnelle à l’œuvre sur les réseaux sociaux, a vu Tsahal s’appuyer sur des informations personnelles pour conduire des opérations de ciblage de membres du Hamas, comme l’a révélé le journaliste israélien Yuval Abraham. »
« En 2012, Zhang Yiming, un brillant ingénieur de Pékin, crée sa start-up, Bytedance, avec l’ambition d’égaler les leaders de la Silicon Valley. À cette époque, la Chine, intégrée au commerce mondialisé, mise sur l’innovation, associée à une certaine forme de libéralisme économique. »
« Sous le premier mandat de Donald Trump, l’affaire Huawei, géant chinois des télécommunications accusé d’espionnage, marque le début du découplage des économies des deux pays... »
« Dans une investigation en deux parties, Vincent de Cointet éclaire les liens entre le pouvoir chinois et Tiktok, et le rôle de la plate-forme dans la guerre mondiale des données qui fait rage, notamment entre Pékin et Washington. Entretien. Propos recueillis par Manon Dampierre ».
« TikTok, un réseau sous influence » de Vincent De Cointet
Spoliations de Français juifs : l’affaire Krief (version longue)
L’affaire Krief, exemple d’antisémitisme d’Etat (version courte)Krief Affair, an example of French state-backed anti-Semitism
« Journal d'un médecin de ville » de Nicolas Mesdom
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« Notre ami l'atome. Un siècle de radioactivité » de Kenichi Watanabe
« Destination Lune - Les anciens nazis de la Nasa » par Jens Nicolai
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« OGM - Mensonges et vérités » de Frédéric Castaignède
Entreprise de technologie numérique créée en 2012 par Zhang Yiming, domiciliée à Pékin, ByteDance lance en 2016 Douyin, application mobile de partage de vidéos brèves pour le marché chinois. L’année suivante, ByteDance lance TikTok, version de Douyin pour les marchés non chinois.
« TikTok, un réseau sous influence »
« Née en 2017, l’application chinoise de partage de vidéos est devenue l’un des réseaux sociaux les plus populaires au monde, avec près de 1,7 milliard d’utilisateurs aujourd’hui ».
« L’application la plus téléchargée au monde est-elle le bras armé du Parti communiste chinois ? Pourquoi certains pays l’ont-ils déjà bannie quand d’autres, à l’instar des autorités américaines et européennes, envisagent de le faire ? Comment a-t-elle exacerbé l’affrontement entre la Chine et les États-Unis ? Comment s’est-elle imposée au cœur de la confrontation commerciale et géopolitique entre Pékin et Washington ? »
« À l'approche de la décision sur l'avenir de Tiktok aux États-Unis, cette plongée dans les arcanes de la plate-forme révèle la guerre des données que se livrent les États. »
« En deux volets, une enquête sur les dessous du réseau chinois, révélateur et amplificateur des nouveaux désordres mondiaux et de leur potentiel de chaos. »
Arte diffusera le 15 avril 2025 à 21 h 00 la 1ère partie : « Naissance d’un géant chinois ».
« Profitant de ce contexte, Zhang se lance sur le marché de la presse en ligne avec l’application Toutiao ("Les titres du jour"), qui rencontre un succès fulgurant. Puis, en 2016, ce sera au tour de Douyin, une plate-forme de partage de vidéos dont la réplique mondiale, Tiktok, basée sur le même algorithme révolutionnaire, déferle sur la planète l’année suivante ».
« Entre-temps, le Parti communiste chinois (PCC) a pris le contrôle de Bytedance et d'autres entreprises de la tech, sommées de mettre à disposition leurs données et applications. L’objectif est double pour Xi Jinping : asseoir son pouvoir, en plaçant ces sociétés au cœur du système de surveillance et de répression du PCC, et contester l’hégémonie numérique et économique des États-Unis. »
Arte diffusera le 15 avril 2025 à 21 h 45 la 2e partie : « L’affrontement ».
« Devenu un rival majeur des réseaux sociaux américains, Tiktok se retrouve dans le viseur des autorités. »
« L'application, accusée de censure, suscite également des craintes en matière de captation des données, au point que Donald Trump tente une première fois de forcer sa vente en 2020. »
« Face à cette offensive, les efforts de Tiktok pour se présenter comme une entreprise mondiale, indépendante de sa maison mère et du Parti communiste chinois (PCC), peinent à convaincre. »
« Les intérêts économiques des acteurs de la Silicon Valley, qui ont besoin des données des internautes américains pour poursuivre leur croissance, vont alors trouver un écho dans la hantise sécuritaire du monde politique. »
« En avril 2024, sous la présidence de Joe Biden, le Congrès adopte une loi à la quasi-unanimité : Bytedance doit céder Tiktok US à une entreprise non chinoise d’ici janvier 2025, auquel cas l’application sera interdite sur le sol américain. »
« Mais c’était compter sans la volte-face de Donald Trump qui, une fois réélu, a accordé un sursis de soixante-quinze jours à Bytedance. »
« La guerre des datas »
« Derrière Tiktok, il y a la société Bytedance. Comment est-elle née ?
Vincent de Cointet : Tiktok n’est qu’une des applications créées par cette société, fondée en 2012 par Zhang Yiming, un ingénieur fasciné par la tech américaine et le succès de Facebook, qui a travaillé pour Microsoft US à Pékin. À l’instar de Mark Zuckerberg, il pense global et veut se déployer dans le monde. En cela, il partage les codes, les références et la soif de conquête des entrepreneurs occidentaux. Les relations économiques sino-américaines sont alors ouvertes : Washington et ses alliés ont fait le pari – en définitive raté – d’arrimer Pékin à l'économie mondialisée pour l’assouplir politiquement. La Chine, qui se numérise à toute allure, fait figure d’exemple à suivre.
Sur quoi repose le succès de Bytedance, et donc de Tiktok ?
Au départ, sur une innovation industrielle : en 2012, Zhang Yiming lance l'application de partage de contenus d’actualité Toutiao, qui analyse les comportements des abonnés pour pousser des articles et vidéos. L’algorithme de recommandation de Tiktok et de sa version chinoise, Douyin, en est une réplique, rendue plus efficace, ou diabolique, avec les progrès de l’IA. Cette puissance suscite bientôt l’intérêt du Parti communiste chinois (PCC). Sous Xi Jinping, il va reprendre en main les grandes entreprises de la tech. Avec ses centaines de millions d’utilisateurs, Bytedance devient une cible privilégiée. En absorbant les données des citoyens, le pouvoir peut les contrôler. Un chercheur australien qui témoigne dans le film a ainsi mis en évidence l’implication de Bytedance dans la répression des Ouïghours. Instruments de l'emprise politique et sociale du PCC, les datas doivent aussi imposer la Chine comme première puissance numérique, donc économique, de la planète : une ambition mise en scène sur le plan extérieur, mais aussi intérieur, afin de légitimer le régime.
Comment Tiktok, qui déferle sur le monde en 2017, est-il accueilli par les autorités américaines ?
Sous le premier mandat de Donald Trump, les relations sino-américaines virent à l’affrontement. Après les accusations d’espionnage visant Huawei, toutes les applications chinoises deviennent suspectes, en premier lieu Tiktok du fait de son succès phénoménal. Invoquant la sécurité nationale, entre risque de captation des données et de désinformation, Trump essaie en 2020 de forcer la vente de la plate-forme à une entreprise américaine. En refusant de céder son algorithme, considéré comme un actif stratégique, le PCC reconnaît alors son lien direct avec Tiktok et Bytedance, qui reste chinoise malgré son immatriculation aux îles Caïmans...
Tiktok s’efforce pourtant de gommer au fil du temps cette identité. Par quels moyens ?
Aux États-Unis comme en Europe, la plate-forme déploie une stratégie habile pour se présenter comme une entreprise mondialisée, sans nationalité. Des personnalités de la Silicon Valley sont engagées pour gérer la filiale américaine, un nouveau président, singapourien, est nommé à la tête du groupe, et les données des utilisateurs ne sont plus stockées en Chine, mais dans des data centers gérés par la société Oracle, elle aussi américaine. La manœuvre fonctionne puisque Tiktok compte plus de 1,5 milliard d’utilisateurs à travers le monde. Nécessaires à la performance de l’algorithme, les données recueillies sont-elles captées par le PCC pour d’autres raisons ? On ne le sait pas, mais la question se pose.
Au-delà de la collusion désormais assumée entre les leaders de la tech et Donald Trump, l'État américain, lui aussi, a collecté des données à l'insu des internautes…
Les régimes politiques restent différents, la Chine étant, à certains égards, une dictature numérique. Néanmoins, aux États-Unis, à la différence de l’Europe, les données personnelles ne sont pas protégées : elles alimentent un marché libre aux allures de Far West et sont vendues aux plus offrants, notamment aux entités étatiques à des fins de surveillance. Dans l’affaire Tiktok, qui annonçait l’alliance entre Donald Trump et les leaders de la tech, les objectifs sécuritaires du monde politique et du renseignement ont rejoint les intérêts économiques de la Silicon Valley, opposée à ce que les données des Américains enrichissent un acteur étranger. Mais dès son retour au pouvoir, Trump a décidé de s'accorder du temps en suspendant pour soixante-quinze jours la loi votée sous la présidence Biden, qui exige que Tiktok US soit reprise par une entreprise américaine sous peine d'interdiction. Que se passera-t-il si nul ne s'est porté acquéreur à l'issue de ce délai ? Bien malin celui qui peut émettre un pronostic.
À travers Tiktok, vous racontez les dessous de la guerre des datas. En quoi le 7-Octobre marque-t-il un tournant dans cette nouvelle réalité ?
Aujourd’hui, les États se servent des réseaux sociaux pour imposer leur narratif. Il est urgent que les citoyens en prennent conscience. Après l’attaque menée par le Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, on s’est ainsi rendu compte que les Chinois – mais pas qu’eux – avaient utilisé Tiktok pour pousser des messages de propagande propalestiniens. Mais la guerre à Gaza a surtout été marquée par un usage des données personnelles à des fins militaires : l'armée israélienne s'est appuyée sur les traces numériques et sur l'IA pour cibler, dans l'intention de les éliminer, 37 000 militants du Hamas, tout en assumant 10 % d’"erreurs", sans compter les "victimes collatérales"… Ce basculement illustre les dérives qui nous menacent en l'absence de régulation d’envergure. »
France, 2024
Production : MORGANE PRODUCTION
Productrice : Amélie Juan
Auteurs : Arnaud Lievin, Benjamin Teil, Vincent De Cointet
Sur Arte
1ère partie « Naissance d’un géant chinois » (46 mn) : le 15 avril 2025 à 21 h 00
2e partie « L’affrontement » (49 mn) : le 15 avril 2025 à 21 h 45
Sur arte.tv du 08/04/2025 au 13/11/2025
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Les citations sur la série proviennent d'Arte.
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