Le musée de la carte à jouer d’Issy-les-Moulineaux présente l’exposition « Magique ! » Réunissant une partie de la collection du magicien français Georges Proust, cette exposition pour petits et grands, présente des numéros fabuleux dont la "femme Zig Zag" de Robert Harbin, permet de manipuler certains objets pour découvrir des illusions d'optique surprenantes. Réjouissant.
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« Le Musée Français de la Carte à Jouer, inauguré en 1997, est l'un des rares musées existants dans le monde consacrés à ce thème. Initiées en 1930 par une exceptionnelle donation au profit de la ville d’Issy-les-Moulineaux, ses collections comprennent plus de 25.000 œuvres (jeux de cartes, gravures, dessins, affiches, coffrets et marqueurs de jeux, objets d’arts décoratifs…) illustrant l’histoire de la carte à jouer du XVème à nos jours et dans le monde entier. Conscient de ses missions de conservation, d’étude et de mise en valeur de ce patrimoine exceptionnel intéressant tous les publics, du simple curieux au chercheur le plus exigeant, le musée a reçu l’appellation « Musée de France » ainsi que le Prix européen du musée de l’année (European museum of the year award) en 1999. Il propose chaque année des expositions et manifestations faisant appel aux institutions les plus prestigieuses ». Son directeur est Denis Butaye, sa conservatrice en chef Charlotte Guinois, et son attaché principal de conservation Gwenael Beuchet.
« Pour ébahir, étonner, surprendre et faire rêver, les magiciens doivent faire appel à des artisans de toutes natures, des ébénistes, mécaniciens ou serruriers afin d'élaborer appareils et accessoires dont la parfaite maitrise est une des clefs de l'art magique. »
« Aussi, des passionnés se sont lancés dans la constitution de collections de ces objets et documents recherchés - manuscrits, livres, gravures, affiches, tours, accessoires de scène - témoins de l'ingéniosité ou de la simplicité, de la sophistication et du raffinement, sans cesse renouvelés des artistes de chaque époque. »
« La nouvelle exposition du Musée Français de la Carte à Jouer est une invitation à découvrir l'art de la magie à travers une sélection des plus belles pièces de la collection de Georges Proust, fondateur du musée parisien de la magie, dont la collection personnelle, patiemment réunie aux quatre coins du monde durant plusieurs décennies est l'une des plus importantes au monde. Des Petites aux Grandes illusions en passant par les grands noms de la Magie des Années folles, vous voici invité dans le grand spectacle Magique ! »
« Les plus grands noms de la magie des Années Folles, moment faste des spectacles les plus inouïs, sont mis à l’honneur, comme le célèbre magicien américain, Howard Thurston (1869-1936). Sont présentés sa fameuse « chaise à porteurs » et ses célèbres « tonneaux », ou encore « son panier hindou » monumental. La magie française n’est pas en reste, avec le « chaudron » de Steens, de son vrai nom Charles-Fernand Brisbarre (1881-1939) considéré comme le Houdini français, qui était d’ailleurs son contemporain. Le « sarcophage » du Professeur Dickmann, alias Nicolas Minanolo (1870-1947), la « femme zig-zag » ou encore la mystérieuse « Egyptienne », viennent poursuivre cette invitation à la découverte des tours de magie les plus spectaculaires des années 30. »
Cette exposition montre, vidéos et affiche à l'appui, combien certains magiciens à la charnière des XIXe et XXe siècles dirigeaient des PME qui parcouraient le monde.
Le commissariat est assuré par Georges Proust, directeur du Musée de la Magie à Paris, qui propose des objets de sa collection, dont certains sont uniques.
Autour de l'exposition, le musée propose des "ateliers magiques !" - "Apprenez des tours avec un spécialiste, pour les montrer ensuite en famille", des "anniversaires magiques !", des "spectacles magiques !" - "tous les week-ends, et pendant les vacances scolaires du mercredi au dimanche, à 14h30 et 16h30, deux spectacles de magie vous sont proposés avec les Amis d’Antonio" -, et une édition Ludissyme Magique ! ("Découvrez des jeux de société, créez, enquêtez et participez à des expériences ludiques").
Les magiciens français
« En France, Robert-Houdin (1805-1871) révolutionne l'art magique. En 1845, il ouvre au Palais Royal, le Théâtre des Soirées Fantastiques. Il crée des expériences inédites telles la Bouteille inépuisable ou la Suspension éthéréenne. »
« Après avoir fait fortune en quelques années, Robert-Houdin se retire à Blois. »
« Parallèlement, le Théâtre Robert-Houdin s'installe au 1853 boulevard des Italiens, à Paris. Son dernier directeur, Georges Méliès, peintre, magicien puis pionnier du cinéma, y projette ses premiers films. Haut lieu de la prestidigitation, ce théâtre voit passer sur sa scène les meilleurs illusionnistes et prestidigitateurs français de leur temps. »
« Après-guerre, des festivals ponctuels continuent à attirer le public vers des « plateaux d'artistes » regroupant manipulateurs, ventriloques, numéros de « double vue », et présentateurs de magie générale. En France, citons parmi tant d'autres Jean Valton pour les cartes, Marc Albert, Odips, Li King Si, Dany Ray, Keith Clarck et Freddy Fah. Sous les chapiteaux des cirques s'illustrent particulièrement Yanco, Mireldo, Mir et Myroska, De Rocroy et Al Rex. »
« Il existait à Paris plusieurs fabricants chez qui se fournissaient d'une part les « physiciens », comme se nommaient entre eux les professionnels, d'autre part les riches amateurs de « physique amusante » toujours à la recherche d'appareils coûteux, somptueusement décorés et souvent fabriqués à la pièce. Vers 1853, la Maison Aubert proposait dans son catalogue, outre les classiques objets en buis tourné, de nombreux appareils en métal qui constituaient le répertoire de l'époque. Les appareils de son concurrent Voisin, lui-même magicien, furent également très recherchés pour leur luxe et leur raffinement. Outre ces deux importantes boutiques, il faut citer également à Paris, Roujol, Fournay, Devaux, Delion et Couthier ainsi que la maison Giroux pour laquelle Robert-Houdin fabriqua des automates. Certains objets sont en métal peint, typiques au Second Empire (Napoléon III), reconnaissables à leurs décors dorés sur fond rouge ou noir. »
Les magiciens, aux Etats-Unis ou en Angleterre
« Aux États-Unis, un jeune magicien américain prend le nom de Harry Houdini (1874-1926) en référence à Houdin. Avec sa réputation d'évadé perpétuel, il devient en quelques années le magicien le plus célèbre des Etats-Unis. L'avènement du chemin de fer permet à Alexander Hermann, Chung Ling Soo, Harry Kellar, Howard Thurston, puis Carter, Georges, Blackstone et Dante de se rendre célèbres par de fastueux spectacles qui allaient de ville en ville. En Angleterre, la famille Maskelyne, dans son théâtre l'Egyptian Hall, présente des spectacles inventifs qui se terminent en 1949 avec Jasper, le dernier des Maskelyne. Pendant la Seconde Guerre mondiale, on voit éclore des cabarets où se produisent des artistes qui présentent avec un matériel restreint, des numéros de manipulations. L'Anglais Cardini est le plus représentatif de ces artistes étonnants. »
LES GRANDES ILLUSIONS
« Les numéros de Grandes illusions appartiennent à la magie de scène. Développés au XIXe siècle, ils utilisent un matériel plus imposant et réunissent une ou plusieurs personnes aux côtés de l'illusionniste. Les effets se veulent impressionnants et visibles par un large public. En 1847, Robert-Houdin inaugure le tour de la Suspension éthéréenne avec son fils Émile, une Grande illusion ingénieuse où le corps humain semble flotter dans l'air. La chaise inventée par J. Buatier de Kolta, en 1886, fait disparaître instantanément une jeune femme assise, recouverte d'un tissu. Vers 1910, Charles de Vere fait apparaître sa fille, lonia l'Enchanteresse, dans un vase géant qui se transforme en un splendide buisson de fleurs. Le célèbre tour de la Femme sciée est réalisé pour la première fois par le magicien britannique P.T. Selbit, en 1921, à Londres, avant d'être perfectionné par l'Américain Horace Goldin. La collection de Georges Proust possède une version richement décorée de la Femme sciée, exécutée par le grand magicien américain Edward Thurston, à partir de 1923. Un second modèle, plus élaboré, se sépare en deux parties. »
Jean-Louis Conte, dit Yanco (1928-1990)
« « Dans les métiers de la fête foraine Les Entresorts désignent des baraques dans lesquelles les clients, attirés par un bonimenteur, venaient découvrir un phénomène unique ou un personnage hors du commun. La Femme fleur, oeuvre du magicien Jean-Louis Conte, dit Yanco, est dérivée de la célèbre illusion du Décapité parlant présentée pour la première fois en France au début du XIXe siècle. »
« Les goûts du public moderne, les conditions économiques et l'engouement des forains ont fait disparaître ces courts spectacles vivants au profit des attractions mécaniques (manèges, grand-huit, etc.). »
Howard Thurston (1869-1936)
« Succédant au célèbre magicien américain Harry Kellar (1849-1922), Thurston, connu jusque-là pour être un manipulateur exceptionnel, se met à présenter un spectacle de grandes illusions (La femme coupée en deux, La corde indienne, etc.). »
« Au cours de son fastueux spectacle, Thurston arrive sur scène, assis sur la chaise à porteurs. Il descend ensuite, s'avance et se retourne vers la chaise. Le rideau qui l'entourait est levé. L'actrice principale de Thurston sort de la chaise vide et s'avance vers le public pour faire sa révérence. »
D'après Wolfgang von Kempelen (1734-1804)
« Pour présenter cette illusion, le magicien fait apporter sur le socle qui semble contenir un mécanisme compliqué le buste d'une énigmatique égyptienne. »
« Chacune des deux parties de cet étrange appareil est trop petite pour contenir une personne vivante. D'ailleurs aussitôt le buste posé sur son socle, on ouvre les portes du socle : rien à l'intérieur si ce n'est le mécanisme. Dès que les portes sont closes, l'automate s'anime, deux mains sortent du buste et rédigent des horoscopes et des réponses aux questions posées par le public. L'appareil dissimule un assistant secret. Sa conception est dérivée de celle du célèbre Joueur d'échecs imaginé par von Kempelen. »
Paul Alfred de Saint-Génois de Saint-Breucq (1857-1939)
« Le comte Paul Alfred de Saint-Génois de Saint-Breucq, plus connu sous le pseudonyme de Dicksonn, fut directeur du théâtre de Robert-Houdin avant de créer son propre théâtre où il présentait ce sarcophage. Une assistante habillée en égyptienne y était enfermée. Le magicien tirait un coup de pistolet, immédiatement le sarcophage était montré vide tandis que l'Égyptienne réapparaissait au milieu du public. »
La femme Zig Zag
Robert Harbin (1908-1978)
« Premier magicien présentant un spectacle à la télévision anglaise (1940), Robert Harbin fut un grand créateur. Sa « Zig-Zag Girl » présentée pour la première fois en 1953 est l'illusion la plus copiée par ses confrères. A l'époque les magiciens furent complètement mystifiés par cette femme coupée en trois dont la partie centrale se décale d'une façon impossible. » Et ce magicien amateur n'a pas déposé de brevet pour son numéro qui continue d'épater les spectateurs.
Le panier hindou
Howard Thurston (1869-1936)
« Dans son fabuleux spectacle de grandes illusions, Thurston avait intégré ce tour créé en 1065 par le magicien anglais John Jack Alfred Inglis (1831-1866). Cette expérience consiste à enfermer dans le panier une jeune femme, puis le magicien transperce le panier à l'aide de sabres. Il ôte le couvercle et pose un voile sur l’ouverture du panier. Pour finir le magicien monte dans le panier, entrainant le voile à l’intérieur de celui-ci : la femme s’est volatilisée. Le magicien sort du panier, enlève les sabres. Il fait un geste et le voile s’agite, se gonfle, sort du panier comme animé par un fantôme. Le magicien arrache le voile et la jeune femme est là, indemne. »
Le vase aux fleurs d'Ionia
Clémentine de Vère, dite Ionia l'Enchanteresse (1888-1973)
« Clémentine de Vère était la fille du grand magicien anglais Charles de Vère, qui s'était établi en France pour y ouvrir un magasin d'articles de magie réputé pour leur qualité. »
« Elle débuta sa carrière en 1910. Le numéro du Vase aux fleurs, dans le style égyptien, se caractérise par son luxe et son élégance. Au début de l'expérience les aides déversent de nombreux seaux d'eau dans le vase. Puis, la magicienne tire un coup de pistolet sur le vase qui se disloque aussitôt, laissant apparaître des centaines de fleurs et, au milieu d'elles, une jeune et jolie femme. »
Le chaudron
Fernand Brisbarre, dit Steens (1881-1939)
« Dérivé du Pot à lait présenté par Houdini, cette illusion consiste à enfermer l'artiste dans la cuve de l'appareil. Les aides du magicien assistés par des spectateurs emplissent d'eau le chaudron et fixent sur son ouverture un couvercle en métal qu'ils bloquent à l'aide de solides cadenas. L'appareil est masqué quelques secondes par un rideau. Incroyable, dès le rideau relevé, on retrouve Steens assis sur le couvercle du chaudron. »
LES AFFICHES
« C'est au cours du XIXe siècle, avec la technique de la lithographie, que l'affichage se développe et devient le principal support publicitaire des magiciens et cela jusqu'au milieu du XXe siècle où radio et télévision supplantent ce mode de réclame. »
« De grands imprimeurs ainsi que des graphistes mettent leur talent au service des magiciens. »
« Les affiches représentent tantôt des portraits, tantôt des spectacles. Les artistes suggèrent le merveilleux et s'efforcent de faire rêver les futurs spectateurs. Les concepteurs d'affiches sont nombreux. En France des imprimeurs graphistes comme Charles Levy (1880) Parrot et Cie (1889), Emile Levy, Louis Galice (1900) ou encore Harfort (1940) se distinguent. Pepermans et Marcy en Belgique, James Hupton en Angleterre, Mercy en Autriche et Adolph Friedlander en Allemagne ont également produit de splendides affiches de magie. »
16, rue Auguste Gervais. 92130 Issy-les-Moulineaux
Tél. : 01 41 23 83 60
Du mercredi au vendredi de 11h à 17h et le weekend de 14h à 18h
Visuels :
David Cochard, illustration de l’affiche
© Ville d'Issy-les-Moulineaux
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