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Fondation Jérôme Seydoux-Pathé présente l’exposition « Antiquité et cinéma ». Dès ses origines, le cinéma, américain, français ou italien, a illustré certaines périodes – épisodes bibliques tels la libération des Hébreux esclaves de Pharaon en Egypte, Samson luttant contre les Philistins - et certains personnages : empereur romain, Cléopâtre, Ulysse, Jésus de Nazareth, etc. Péplums, superproductions bénéficiant de stars et d’illustres représentantes de la haute couture parisienne dont Madame Grès spécialiste dans le drapé antique… Ces films ont visé aussi à renforcer le cinéma concurrencé par la télévision naissante ou la multiplicité des offres de films à domicile. Ils ont parfois reflété la société contemporaine en traitant avec subtilité de thèmes sensibles (homosexualité), et ont exprimé via des personnages et thèmes de la Bible hébraïque leur soutien à l'Etat d'Israël recréé en 1948 dans un environnement hostile.
« Autant en emporte le vent » par Victor Fleming, George Cukor et Sam Wood
« L’Homme qui tua Liberty Valance » par John Ford
« Le Livre de la jungle » par Zoltan Korda
« Espions sur la Tamise » de Fritz Lang
« L’Homme qui tua Liberty Valance » par John Ford
« Quand Hollywood monte au front. La propagande pendant la 2ème guerre mondiale » par Peter Miller
« GI Jews » de Lisa Ades
« GI Jews » de Lisa Ades
« Des Frères Lumière à Ridley Scott, de Maciste à Astérix, l'Antiquité a constitué le cadre d’une grande variété de films de genres. Davantage qu’à une période définie de l’histoire, ces films renvoient à une constellation d’imaginaires se référant à des périodes anciennes dans les mondes méditerranéens, égyptiens et babyloniens. »
« L’Antiquité au cinéma s’est, depuis ses origines, emparée de la littérature classique et des récits bibliques, mythologiques et historiques pour proposer des fresques épiques et des films d’aventures. En France, et surtout aux États-Unis et en Italie, metteurs en scène et studios ont redoublé d’efforts et de moyens pour faire revivre sur l’écran des mondes oubliés, souvent éblouissants et parfois exotiques, dont les héros imprimaient l’image par leur stature, leur sensualité ou encore leur force. Selon les époques, le spectacle de l’Antiquité filmée séduit autant qu’il fait rire ou trembler. »
« Si les premières années du cinéma s'inspirent de l'Antiquité comme d'un prétexte pour faire sortir le nouveau médian de son statut de phénomène de foire, la Rome ancienne devient au cours des années 1910 le sujet de longs-métrages italiens, aidant à la mise en place d’une filmographie nationaliste, avec des metteurs en scène comme Giovanni Pastrone et Enrico Guazzoni. »
« Les studios hollywoodiens se prêtent à leur tour au jeu dans l’entre-deux guerre. »
« Mais c’est surtout les années 1947-1965 qui marqueront les spectateurs, celles des péplums qui se tournaient à un rythme effréné à Rome, employant tout un star-system. L’Antiquité sert alors de décor pour imposer les nouveaux procédés couleurs et les écrans larges, tels le Technicolor et le CinémaScope. Cecil B. DeMille, King Vidor, Raoul Walsh, William Wyler, Joseph L. Mankiewicz… : les grands d’Hollywood signent des films spectaculaires. »
« En Italie, les maîtres comme Riccardo Freda et Vittorio Cottafavi s’affirment tandis que de jeunes metteurs en scène émergent, tels Sergio Corbucci et Sergio Leone. »
« Femmes fatales et hommes musclés font la une des magazines. Steve Reeves, Reg Park et Gordon Scott deviennent les icônes de la culture underground gay des années 1950 et 1960. »
« Cette période, achevée en 1965, reprend forme en 2000 avec Gladiator. »
« Char de Ben-Hur, costumes d’Astérix et Obélix dans l’Empire du milieu ou encore robes de Liz Taylor, bijoux de Theda Bara et boucliers de Brad Pitt font écho dans le parcours de l’exposition à de nombreux extraits de films. »
« Pour découvrir ces différents âges d’or du film d’Antiquité, le public circule parmi plus de 200 œuvres évocatrices non seulement de cette filmographie protéiforme et des vedettes qui l’ont incarnée, mais également des savoir-faire indispensables à la reconstitution (rêvée) de ces époques lointaines : la création de décors, de costumes et d’accessoires, ou encore les campagnes de promotion qui ont fait travailler les maîtres de l’affiche et de la photo. »
« S'appuyant sur les collections de la Fondation Pathé, l'exposition présentera aussi des éléments de la Cineteca di Bologna, de la Cinémathèque française, du musée Gaumont, du musée de la Miniature, ainsi que les trésors de plusieurs collections privées. »
« Le commissariat est assuré par Stéphanie Salmon, directrice des collections, Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, et Pénélope Riboud-Seydoux, directrice de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé. »
A voir aussi dans l'exposition permanente la collection Pathé d'appareils de projection depuis l'origine de la cinématographie.
73, avenue des Gobelins 75013 Paris
Au 1er étage
Tél. : +33 1 83 79 18 96
Mardi 14h - 20h30. Mercredi, jeudi 14h - 19h. Vendredi 14h - 20h30. Samedi 11h30 - 19h
Fermeture Dimanche et Lundi
Visuels :
Ben-Hur (Fred Niblo). Coll. particulière © 1925 - Metro-Goldwyn-Mayer Studios Inc.
Spartacus (Riccardo Freda). Coll. Fondation Pathé © 1952 - Associati Produttori Indipendenti Film
Antiquité et cinéma, char de Ben-Hur, collection musée du Cinéma et de la Miniature, photo François Ayme © Fondation Jérôme Seydoux-Pathé
Antiquité et cinéma, vue d'ensemble du 1er étage, photo François Ayme
© Fondation Jérôme Seydoux-Pathé
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Les citations proviennent du communiqué de presse.
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