Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

lundi 24 mars 2025

« L’intime, de la chambre aux réseaux sociaux »

Le musée des Arts décoratifs présente l’exposition biaisée « L’intime, de la chambre aux réseaux sociaux » dont certaines salles sont déconseillées aux mineurs. « Un voyage fascinant au cœur de nos jardins secrets à travers une histoire occidentale de l’intime du XVIIIe siècle à nos jours. 470 œuvres, peintures et photographies, mais aussi objets d’art décoratifs, du quotidien et de design, révèlent comment l’intime a évolué » jusqu'à l'ère contemporaine des nouvelles technologies (réseaux sociaux, influenceurs, objets connectés permettant une surveillance et un contrôle)

L’histoire sous les pieds. 3000 ans de chaussures 

« De la chambre vue par Henri Cartier‑Bresson ou Nan Goldin, des lits en fer forgé du XIXe siècle au lit-clos des Frères Bouroullec, de la chaise percée à l’urinoir pour femmes, des objets de la toilette sèche à la salle de bain, de la beauté aristocratique à la consommation de masse, des livres licencieux aux sex-toys, du walkman aux réseaux sociaux et à l’influence, en passant par les outils de surveillance et de protection… Environ 470 œuvres, peintures et photographies, mais aussi objets d’art décoratifs, du quotidien et de design, révèlent comment l’intime s’est imposé puis s’est profondément modifié. » 

« L’intime est, d’après son étymologie latine intimus, ce qui est le plus à l’intérieur de nous, et par extension tout ce qui relève de la vie privée. Le mot apparaît en France au cours du XVIIIe siècle. Mais c’est au XIXe siècle que cette notion s’impose, avec l’émergence d’une classe bourgeoise qui sépare la vie professionnelle de la vie familiale, tout autant que les activités masculines et féminines. Le XXe siècle et surtout les premières décennies du XXIe siècle, avec les techniques de protection et de surveillance, les réseaux sociaux et les confinements, ont de nouveau profondément modifié la notion d’intime. »

Evoquant l'architecture moderne privilégiant le transparence (grandes baies vitrées) à la différence de l'architecture haussmannienne, « cette exposition explore divers thèmes liés à l’intimité : le sommeil, l’érotisme, la sexualité, la beauté, la toilette, la façon d’être ensemble, la promiscuité ou le désir d’isolement. »

« Les frontières entre privé et public devenues plus floues et poreuses engendrent de nombreux débats. Une question spécifique se pose alors à nous : l’intime est-il devenu une tyrannie, dans une société trop narcissique qui oublie la chose publique, ou bien est-il menacé par tous ces récents changements ? »

« A travers douze thématiques, l’exposition, présentée dans la nef du musée et les galeries latérales, s’ouvre sur un gigantesque trou de serrure. Dans une ambiance intimiste, cinq thématiques se déploient dans la galerie cote jardin autour du thème de la femme et l’intime, la chambre, les lieux de commodités, la toilette et la beauté, jusqu’au parfum. »

« En raison de leur caractère sexuellement explicite, certaines œuvres présentées dans les salles 8 et 9 peuvent heurter la sensibilité du public. L’accès au jeune public à ces salles est déconseillé. »

Le commissariat général est assuré par Christine Macel, directrice du musée des Arts décoratifs avec le commissaire Fulvio Irace, historien du design et de l’architecture. Le conseiller scientifique pour le numérique est Jean-Louis Frechin, designer et architecte. La scénographie est réalisée par l’architecte italien Italo Rota. 

Exposition historique, sociologique, artistique ? Cette exposition ne respecte pas l'Histoire pour plaquer un narratif "politiquement correct", branché ou chébran sur des réalités occidentales qui concernent généralement une faible minorité (théorie du genre). Il aurait convenu de mieux associer l'intime à la pudeur, de souligner combien une société connectée et de l'apparence favorise l'exhibitionnisme, la destruction de la limite entre public et privé, exacerbe les egos et vanités, de montrer les conséquences dramatiques en termes de libertés réduites, de comportements dangereux, etc. Les œuvres contemporaines sont parfois d'intérêt artistique faible et hideuses.

Il aurait été intéressant de montrer que la sphère professionnelle, qui autorisait l'apparition de l'intime par des photographies personnelles, impose la transparence, la mobilité, le détachement des lieux.

Pourquoi l'écriture inclusive dans le dossier de presse de l'exposition ?


Plan général de l’exposition

1 Le femme et l’intime
2 Une chambre à soi
3 Lieux de commodité
4 Au bain
5 Beautés intimes, du privé au public
6 Le parfum, au coeur de l’intime
7 Le design, entre isolement et promiscuité
8 Sexualités : du livre aux sex-toys
9 Intimité et sexualités
10 La chambre connectée
11 Des réseaux sociaux à la création de contenu
12 Surveillance et protection
13 L’intime précaire
14 L’intime ultime : la conversation avec soi

La femme et l’intime
« Au XIXe siècle avec l’émergence d’une classe bourgeoise, alors que la bourgeoisie s’affirme comme une classe sociale dominante, dans le contexte de l’essor du capitalisme, les sphères publique et privée sont clairement délimitées, la vie professionnelle et familiale se séparent. Les épouses de paysans ou de commerçants ont participé à la vie professionnelle de leurs maris.

Dans cette classe sociale bourgeoise, l’homme est aux affaires, tandis que la femme est maîtresse du domestique et de l’intime. Les peintres, essentiellement masculins, tel Edouard Vuillard, ouvrant le parcours, les représentent souvent dans leur intérieur, laissant entrevoir l’extérieur à travers une porte entrouverte ou une fenêtre. 

Ce n’est que progressivement, grâce aux révolutions féministes, que les femmes se dissocient de l’espace clos, dans la vie réelle comme dans les représentations artistiques, que la « femme mystifiée » dont témoigne le livre de Betty Friedan, se dissocie de l’espace clos.  Elles deviennent les actrices majeures de la modification de la notion d’intime. » 

« À la fin des années 1960, malgré l’utopie d’une architecture moderne aux fenêtres toute hauteur, abolissant les frontières entre le dedans et le dehors, l’idée de « femme d’intérieur » n’a pas disparu des esprits. »

Une chambre à soi
« Avoir une chambre à soi n’a pas toujours été la règle. Les classes populaires ont longtemps vécu dans des logements où toute la famille dormait dans une même pièce. Les aristocrates du XVIIIe siècle séparaient les chambres de la femme et de son époux, tandis qu’ils recevaient dans des chambres d’apparat. Le mot chambre à coucher apparaît ainsi seulement au XVIIIe siècle. »

« La chambre conjugale émerge avec un nouvel habitat destiné à la classe bourgeoise du XIXe siècle. Puis ont suivi la chambre d’enfant, la chambre de la jeune fille et celle de l’adolescent. Aujourd’hui, la technologie des réseaux numériques a aboli toute limite à ce qu’il est possible de faire dans un lit. La chambre est devenue un lieu de vie, avec des lits de plus en plus vastes, où la couette a succédé aux draps. Chacun aspire à avoir « une chambre à soi », voire un lit à soi. »

« Une grande bibliothèque d’ouvrages liés à la chambre, de Marcel Proust à Michelle Perrot, est présentée. De Ramon Casas à Martine Locatelli, émergent de nouvelles représentations, de la sieste à la chambre d’adolescent. Le lit devient un lieu de vie pour Un homme qui dort de Georges Perec, de travail ou de création, pour l’écrivaine Colette comme pour l’artiste Ben. De nos jours, chacun aspire à avoir « un lit à soi ».

Les lieux de commodité
« Le processus de civilisation a entraîné surtout à partir du XVIIIe siècle une domestication des pulsions, une hausse du contrôle social et du seuil de la pudeur qui n’avait guère de signification jusqu’alors. La notion de délicatesse apparaît alors dans les actes du quotidien, les fonctions corporelles se devant d’être peu à peu dissimulées. Uriner en public grâce au bourdaloue, pot de chambre utilisé pour uriner par les femmes du XVIIIe siècle, se soulager sur un cabinet d’aisance ou une chaise percée, voire dans l’espace public ne sont bientôt plus des pratiques familières. » 

« Des objets du XVIIIe siècle sont mis en regard d’urinoirs et de WC récents, comme le dernier modèle de Toto. » 

« L’invention moderne de l’hygiène et de l’intimité modifie les lieux d’aisance qui deviennent l’objet d’interdits au XIXe siècle. En réaction, Judy Chicago, artiste féministe, dévoile les protections liées aux menstruations, tandis qu’à la fin du XXe siècle Nan Goldin ou Sarah Lucas se jouent de la pudeur. Judy Chicago, artiste féministe, dévoile les protections liées aux menstruations ». L'hygiène n'est pas une "invention moderne". Quid du judaïsme : la nécessité de bien se laver avant le bain rituel dans le mikvé, lavage des mains avant des prières avant le repas, etc. ? Quid des thermes romains dans l'Antiquité ?

Au bain
« L’eau a longtemps été associée aux miasmes, avant que n’apparaissent les recherches modernes sur l’hygiène. » Non. 

« La salle confronte d’anciens brocs et tables de toilette, le tub en métal du XIXe siècle, représenté par Edgar Degas ou Alfred Stevens, avec la baignoire en céramique, lorsqu’apparait la salle de bain, qui se généralise dans les années 1950. Le luxe d’hier est devenu la banalité d’aujourd’hui. »

Beautés intimes et parfums
« La construction de l’apparence se prépare le plus souvent à l’écart des regards extérieurs. La quête de la beauté, souvent préparée à l’écart des regards extérieurs, demeure une constante au cours des siècles. Mais certains objets qui y sont associés n’ont cessé de changer, voire de disparaître selon les modes, révélateurs de tournants sociologiques. »

« La boîte à mouches du XVIIIe siècle correspond à une esthétique du visage masquant les imperfections et faisant également signe. La coiffeuse ou table de toilette voit le jour au même moment avant de s’effacer des intérieurs. L’apparition du miroir induit aussi un nouveau rapport à soi. Son évolution toute hauteur à partir du XIXe siècle modifie la perception du corps, étudié dans son entièreté. Poudriers, miroirs et rouges à lèvres dénotent une uniformité de l’apparence féminine jusqu’aux années 1960. Accessoire indispensable pour le teint, le poudrier perd de la vitesse face à la tendance actuelle du naturel « glowy ». Le rouge à lèvres en bâton apparaît vers 1870 et devient un objet dont le succès entraîne une certaine uniformité de l’apparence. »

« La période récente ouvre à plus de diversité, d’inclusivité, et de fluidité des genres comme à un narcissisme décuplé » « Fluidité des genres  » !? Le déni de la réalité biologique. L'introduction de la théorie du genre.

« Le parfum se dévoile soit dans une très grande proximité physique, soit à travers un sillage qui se partage plus volontiers. Voluptueux, il induit un rapport de séduction que son flacon indique également dans sa forme et ses couleurs. Plus frais et floral, il se rapproche d’une tradition née au XVIIIe siècle d’une senteur liée à la propreté et au sentir bon. Ces deux typologies signifient donc beaucoup du rapport à l’autre que l’on souhaite instaurer, du sentir bon à l’appel à la volupté. » 

« Le XXe siècle a été particulièrement riche en tendances et symboles et les deux typologies se superposent avec de nombreuses innovations. Le parfum de la femme libérée, la garçonne des Années folles, le parfum de la jeune fille avec Anaïs Anaïs, le retour du parfum sensuel, voire entêtant avec Opium d’Yves Saint Laurent, le parfum unisexe revenant à la pratique du XVIIIe siècle avec CK One, racontent les variations de l’odeur intime. De l’eau de Cologne à Tabac blond de Caron, le parfum, comme son contenant, nous révèle. » Le visiteur peut sentir ces flagrances. » Si la parfumerie de luxe a conservé les classiques ayant assuré sa réputation et son chiffre d'affaires, elle a préféré depuis quelques décennies créer des parfums vite oubliés quasi-sitôt lancés.  

Promiscuité et isolement
« L’exposition se poursuit dans la nef avec une scénographie spectaculaire centrée sur vingt-cinq chefs-d’œuvre du design du XXe siècle autour du thème du nid et de l’intimité partagée. Le design des années 1950 à aujourd’hui, à travers des sièges, canapés ou lits, illustre une dialectique constante entre un désir d’isolement et une promiscuité choisie. »

« Des pièces comme la Womb Chair d’Eero Saarinen témoignent du repli protecteur des années 1950-1960, tandis que des créations de Superstudio, Archizoom ou Memphis reflètent le désir de rassemblement typique des années 1960 et 1970. »

« Le parcours continue au fond de la nef et dans les galeries de la rue de Rivoli, abordant six thématiques qui explorent les changements les plus contemporains, de la sexualité aux réseaux sociaux, en passant par la création de contenus et les techniques de surveillance. »

« Il interroge également la question de l’intimité en temps de précarité et s’achève sur une salle consacrée au plus précieux de l’intime, cette conversation avec soi qu’offre le journal intime. Enfin, une œuvre de Thomas Hirschhorn, citant la philosophe Simone Weil, invite à réfléchir sur les possibilités des réseaux sociaux et a envisager un nouvel humanisme. »

Intimité et sexualités
« La représentation des sexualités a fait l’objet de multiples censures. Du Verrou de Fragonard aux livres licencieux du XVIIIe, siècle libertin, les images érotiques liées au registre intime se répandent mais demeurent soumises au « male gaze » ou regard de l’homme sur la femme ». Le « male gaze » est la vision masculine du corps féminin très sexualisé, objet de désir, de plaisir. En 1975, ce concept souvent péjoratif a été théorisé dans l'essai Visual Pleasure and Narrative Cinema (Plaisir visuel et cinéma narratif) de Laura Mulvey, réalisatrice britannique et militante féministe du Women's Mouvement. Il a été étudié aussi dans la littérature et la peinture.  

« Des débats naissent dès le XVIIIe siècle sur des thèmes comme le « droit de cuissage », faisant éclore la question du consentement ».

« L’homosexualité, quant à elle, est alors rarement représentée et jugée négativement. » Quid de la Grèce antique ?

Au XIXe siècle, les tabatières utilisées par les hommes pour chiquer s’ornent d’images pornographiques, dans la continuation du siècle précédent. De nouveaux objets apparaissent dès le début du XXe siècle révélant un souci du plaisir féminin jusqu’à devenir des objets de grande consommation à partir des années 1960-1970 aux États-Unis : les vibromasseurs. De nouveaux objets, les vibromasseurs et les sex-toys, de Matali Crasset à Tom Dixon, rencontrent un succès grandissant sont présentes dans une large vitrine au fond de la nef. »

« Au XXe siècle, des représentations de toutes les sexualités apparaissent au grand jour de David Hockney à Nan Goldin ou Zanele Muholi. Aujourd’hui, les designers créent des objets destinés au plaisir pour toutes les sexualités. »

Le design, entre isolement et promiscuité
« Au XXe siècle, les représentations de toutes les sexualités émergent peu à peu, jusqu’à apparaître au grand jour. L’intimité homosexuelle masculine trouve ses lettres de noblesse avec David Hockney et sa série de couples au lit. Nan Goldin, photographe américaine engagée, réalise au début des années 2000 des séries de photographies de plusieurs couples en train de faire l’amour avec un regard tendre et magnifiant. Zanele Muholi, artiste sud-africain•e militant•e LGBTQI+, donne à voir un couple de femmes noires enlacées. Ces œuvres, révélatrices d’évolutions sociologiques majeures au sujet de l’intimité sexuelle, marquent chacune un tournant mais n’illustrent pas la généralité des situations de chacun dans son milieu social, ou dans son pays. Elles constituent cependant des étapes fondamentales pour le respect de tous dans sa sphère sexuelle intime, alors que certains la régissent encore avec des lois. » Quid de l'intimité ? En quoi rendre publiques des scènes d'intimité pourrait-il favoriser le respect de tous ? Quelles lois ?

Beautés intimes, du privé au public
« Le design des années 1950 à aujourd’hui, siège, canapé ou lit, est révélateur d’une tension constante entre un désir d’isolement ou de promiscuité. D’un côté, un certain mobilier dénote le repli protecteur dans un cocon, très populaire dans les années 1950 et 1960. De l’autre, l’envie de se rassembler, de se rapprocher dans une proximité où partager son intimité, typique de la fin des années 1960 et 1970. Les frontières entre public et privé, exposition de soi et retrait, se trouvent progressivement brouillées, avec un nouveau style de vie plus informel sur fond de révolution sexuelle. Un design radical se donne pour mission de répondre aux besoins d’une société plus libre : rejet de la famille patriarcale, nomadisme et promiscuité des corps. L’intimité partagée a ainsi marqué la transition de la modernité à la postmodernité, le déclin d’une conception bourgeoise de la décence et le début d’une nouvelle époque de comportements plus libres. »

La chambre connectée
« Les nouvelles technologies ont largement contribué à modifier la définition et le vécu de l’intime. Ainsi sont exposés le walkman SONY de la fin des années 1970, le Minitel rose des années 1980, les téléphones mobiles apparus dans les années 1990, la téléréalité avec Loft Story, au début des années 2000, et le lit connecté d’Hella Jongerius qui rend compte de la nouvelle chambre connectée. »

« Lorsque le walkman Sony voit le jour à la fin des années 1970, s’isoler dans l’espace public immergé dans la musique devient possible. L’invention du Minitel Rose dans les années 1980 offre de nouvelles rencontres à distance. Internet et les téléphones mobiles prennent leur essor dans les années 1990 et modifient profondément les frontières du public et du privé. La téléréalité avec l’émission Loft Story, au début des années 2000, transforme les téléspectateurs en voyeurs de moments intimes volontairement exposés. L’émergence des réseaux sociaux redouble le phénomène de l’exposition de l’intime, tandis que la chambre devient un espace connecté, avec tous les risques de violation de la vie privée qu’il peut comporter. Alors qu’en 2020, près de 30 milliards d’objets connectés sont en usage dans le monde, le droit à la déconnexion fait son apparition. »

« Lorsqu’en 1947 le réalisateur J.K. Raymond-Millet anticipait l’existence de téléphones connectés et d’une vie publique où l’écran s’immiscerait partout, il n’imaginait pas la naissance des applications et des réseaux sociaux qui allaient eux aussi bouleverser les frontières entre public et privé. En 2023, 80 % des Français sont abonnés aux réseaux sociaux, sur lesquels ils passent en moyenne deux heures par jour. Ils ont définitivement redessiné les frontières entre sphères publiques et privées. Une nouvelle passion émerge, celle de se montrer. Il ne s’agit plus de s’adresser à une personne mais à une multitude, de dévoiler son intimité, souvent construite, sans pour autant être intime avec les personnes composant ces nouvelles communautés. »

« C’est le paradoxe de l’exposition de soi auquel les créateurs de contenu, qui sont en première ligne, se trouvent confrontés. »

« La parole leur est ici donnée afin qu’ils livrent leur conception de l’intime. »

Des réseaux sociaux à l’influence et à la création de contenu
« Un film de 1947 du réalisateur J.K Raymond Millet imagine déjà la naissance d’un monde multi-écrans avec une prescience saisissante. »

« Des créateurs de contenus exposent leurs comptes Instagram comme leur conception de l’intime, de Lena Situations a Sophie Fontanel, tandis que les photographies d’Evan Baden alertent sur le danger de l’exposition de soi. »

« Les nouvelles technologies de surveillance et de protection ont engendré de profondes modifications de notre rapport à l’intime et à la vie privée, que ce soit dans l’espace public ou privé. Les caméras de surveillance, les techniques de géolocalisation, de traçage et de reconnaissance faciale, les drones, les fichiers numériques et les objets connectés génèrent des possibilités comme des risques. Ainsi des lois encadrent leur utilisation dans les sphères publiques comme privées, à la fois pour la puissance publique, pour les commerces, pour l’employeur ou encore pour l’usage citoyen. Cependant, des actions malveillantes peuvent dévoiler des pans de la vie privée, ce qui engendre en réaction des mises en place de sousveillance, comme le masquage. Entre besoins sécuritaires et désir de transparence, et droit à la vie privée et respect des libertés individuelles, de nouveaux équilibres sont sans cesse à recomposer. »

Surveillance et protection
« Les nouvelles technologies de surveillance et de protection ont engendré de profondes modifications de notre rapport à l’intime et à la vie privée, que ce soit dans l’espace public ou privé. »

« Cette salle présente cameras de surveillance, techniques de géolocalisation et de traçage, objets de reconnaissance faciale, drones et objets connectes, qui génèrent des possibilités comme des risques. »

« Que reste-t-il de l’intime et comment le préserver lorsqu’on se trouve en situation précaire, privé d’un espace à soi, qu’il s’agisse du sans-abri, du migrant, du prisonnier ou du malade ? De nombreux architectes, artistes, designers ont proposé des solutions pour les sans-abris, jusqu’au vêtement de survie. Kosuke Tsumura a ainsi conçu le Final Home Pocket Parka. Les photographies de Richard Billingham, de Mathieu Pernot et de Jacqueline Salmon donnent à voir des intimités fragiles, que cela soit dans un refuge, dans une prison, dans un hébergement d’urgence, ou encore en situation de pauvreté. Lorsque l’abri vient à manquer, c’est grâce au banc public, - quand il n’est pas bardé de barres en métal - et à la couverture de fortune, qu’il est possible de reconstituer le nid nécessaire au sommeil. Ces contextes de vulnérabilité démontrent combien l’intime est lié à un lieu sûr et aux objets basiques du quotidien, combien enfin il permet d’assurer sa propre identité. »

L’intime précaire
« Que reste-t-il de l’intime et comment le préserver lorsqu’on se trouve en situation précaire, privé d’un espace à soi, qu’il s’agisse du sans‑abri, du migrant, du prisonnier ou du malade ? C’est la question à laquelle répond le design de survie de Kosuke Tsumura. » »

« Quand l’abri vient à manquer, c’est le banc public et la couverture de fortune, qui permettent de reconstituer le nid nécessaire au sommeil, comme en témoigne Mathieu Pernod. »

L’intime ultime
« L’intime consiste, au-delà de l’intimité, en ce que l’on conserve à l’intérieur de soi, les pensées, les rêves et l’imaginaire qui nous habitent. Un intime ultime qui ne peut nous être ôté. Il est enfoui au plus profond de nous-mêmes et ne peut nous être ôté. Il est également notre part la plus précieuse, celle qui permet de construire une identité, de développer une créativité et un rapport aux autres. »

« L’idée même d’une conversation avec soi-même, titre d’un livre de Louis Antoine de Caraccioli écrit en 1761, a pris son essor au XVIIIe siècle, époque d’une nouvelle sensibilité révélant un monde au-dedans de soi. C’est avec le langage que cette nouvelle sphère de l’intime se développe et connaît son apogée au XIXe siècle avec la pratique du journal intime, qui perdure sous d’autres formes aujourd’hui comme le blog. Plusieurs journaux du XIXe siècle à nos jours sont présentés ici et racontent, au-delà du temps, des voix intérieures, où le cahier devient l’espace de l’intime ultime. »

Les appartements privés de
JEANNE LANVIN, ARMAND-ALBERT RATEAU (1882-1938),
Paris, vers 1924-1925

« Chambre, boudoir ou salle de bain, le parcours permanent est ponctué de reconstitutions d’intérieurs qui sont le reflet des évolutions de notre rapport à l’intime du Moyen Âge à nos jours. »

« Situés au deuxième étage de son hôtel particulier parisien, les appartements privés de la couturière Jeanne Lanvin comprennent un boudoir ouvrant sur une terrasse, une chambre et une salle de bains. »
« Leur aménagement de style Art déco, imaginé par le décorateur Armand-Albert Rateau, s’inspire de formes et motifs naturalistes et stylisés empruntés à l’Antiquité et aux arts du Moyen-Orient, mais intègre aussi des références décoratives très personnelles. Le motif des marguerites est une référence à la fille adorée de la couturière, tandis qu’une soie « bleu Lanvin » décore la chambre à coucher. Le plan octogonal du boudoir ainsi que les alcôves qui accueillent le lit et la baignoire renforcent l’atmosphère intimiste de ces appartements.
Cette riche demeure parisienne bénéficie de tout le confort moderne : radiateurs, électricité et eau courante. Ce type d’aménagement reste alors majoritairement réservé à une élite. Pour la plupart des foyers français, il faudra attendre 1930 pour que le chauffage central à eau chaude se développe, les années 1950 pour que la salle de bains se généralise et la fin des années 1980 pour que tous aient accès à l’eau courante. »
« Loin de les masquer, le décor de la salle de bains met ici en valeur avec raffinement la modernité de ces équipements. Baignoire, toilettes, bidets et lavabo sont réalisés en marbre de Hauteville. »
« La robinetterie en bronze patiné est ornée de faisans et de pommes de pin. Les ampoules laissées apparentes des luminaires célèbrent la généralisation de l’éclairage électrique.
Deux vitrines encastrées mettent à l’honneur les objets et produits de beauté. Les soins du corps furent une des préoccupations majeures de Jeanne Lanvin qui créa aussi des lignes de cosmétiques et de parfums, dont le fameux Arpège, lancé en 1927. »

Extraits du catalogue
Essais de Christine Macel et Fulvio Irace

Christine Macel
Les objets de l’intime

« Une porte ouverte on entre 
Une porte fermée un antre
Le monde bat de l’autre côté de ma porte »
Pierre-Albert Birot

« Dans la société contemporaine occidentale, certaines notions prédominantes se trouvent, de façon cyclique, soumises à des transformations conséquentes et parfois paradoxales.
Parmi ces notions, l’intime, intérieur a la fois spatial, physique, mental et imaginaire, lie a la sphère du privé », s’impose comme l’une des plus sensibles de notre époque. On entend par « intime » – du latin intimus, superlatif d’interior – ce qui est le plus intérieur, le plus « en dedans », et par la même susceptible d’être dévoilé ou partagé.
Le considérer du point de vue des objets, des œuvres et des images qui y sont liés amène à faire deux constatations.
D’une part, les nouvelles technologies qui permettent la vie en distanciel et la surveillance, de même que les réseaux sociaux, ont amoindri les frontières entre ce qui relève du public et du prive, ou tout du moins les ont brouillées. 
D’autre part, dans un contexte de montée de l’individualisme voire d’un narcissisme exacerbe par la nouvelle exposition de soi, le repli vers la sphère de l’intime, renforce par l’épidémie de Covid-19 et les confinements, n’a jamais été aussi visible qu’aujourd’hui.
La crise climatique comme les multiples guerres, doublées d’un constant trop-plein d’informations, accentuent encore ce désir d’échapper à une réalité géopolitique, sociale et écologique
anxiogène. Tous au lit sous la couette avec ordinateur, téléphone connecté aux réseaux sociaux et autres applications, iPad, plats délivrés par Uber et rencontrés sur Tinder ! (…)
Dans son ouvrage ≪ La Naissance de l’intime ≫, Annick Pardailhe-Galabrun, avec l’aide de nombreux étudiants, a épluché des milliers d’actes notariés listant lits, armoires, commodes ou pots de chambre, afin d’explorer l’intimité des XVIIe et XVIIIe siècles et de reconstituer les gestes du quotidien d’alors.
Ses analyses corroborent ce que Norbert Elias avait déjà objectivé dans sa thèse rédigée dans les années 1930. Selon lui, la privatisation et le développement en Occident de la notion d’intime sont consubstantiels au processus de civilisation, et donc datés. Ses ouvrages La Société de cour et Uber den Prozess der Zivilization montrent comment la société de cour, et en particulier celle du Grand Siècle de Louis XIV, avec l’instauration des notions de civilité et d’honnête homme, a engendré au sein de l’aristocratie un contrôle social doublé d’une absence de distinction entre sphère publique et sphère privée, tout en renforçant la domestication des pulsions. A l’inverse, l’ascension de la classe bourgeoise, entrainant des modifications des structures psychiques et sociales, a vu naitre une franche distinction entre le dedans et le dehors, l’autocontrainte s’exerçant désormais dans la sphère professionnelle, tandis que la vie intime s’épanouissait à l’abri des regards.
Dans les années 1940, Lucien Febvre, fondateur de la revue des Annales et d’une nouvelle histoire, a appelé de ses vœux une étude de ces sentiments fondamentaux des hommes, qui s’épanouirait plus tard.
(…) Le maquillage, oscillant selon les modes entre artifice et naturel, relève également de l’intime, le maquillage en public étant encore souvent considéré comme vulgaire. Les codes de beauté évoluent, renvoyant aux oubliettes des objets indispensables depuis le XVIIIe siècle, tels que les mouches, la poudre de riz et ses cohortes de houppettes et poudriers, alors que s’imposent une beauté glowy et un discret hâlé.
L’apparition du rouge à lèvres en tube a pu généraliser l’emploi de cette couleur, tandis qu’au cours des Années folles, le crayon a sourcils redessinait de nouveaux visages souvent semblables les uns aux autres.
L’objet de maquillage devient aujourd’hui modulable à souhait grâce aux produits de beauté connectes qui permettent a chacun et chacune d’inventer ≪ sa beauté à soi ≫, sourcils épais a s’imprimer ou rouge à lèvres à concevoir soi-même. 
Une attention inédite au métissage, à l’exclusivité et à l’écologie vient se nicher au cœur de l’intime, modifiant les produits et leurs emballages. Le miroir de poche se trouve lui-même remplace par le smartphone. Les produits de beauté masculins tentent leur percée, tandis que le no gender puis les objets connectes et la technologie LED inventent de nouvelles esthétiques et des soins originaux. Le parfum se fait quant a lui moins envahissant, se déclinant dans des notes plus discrètes, indifféremment pour tous les sexes, et parfois dote de vertus thérapeutiques, ou au contraire plus entêtant avec des senteurs aux fortes connotations séductrices. (…) »

Fulvio Irace
Public et privé : une question de modernité ?

« (…) L’intérieur, en sa qualité d’étui de l’individu, est une seconde peau qui conserve et reflète ses traces : l’obscurité, la pénombre qui enveloppe sa figure est le signe de quelque chose qui est caché à la vue, à l’abri des regards indiscrets. L’obscurité de l’intérieur est donc due à l’éclat éblouissant de l’extérieur : un lien intime et inextricable les unit.
(…) La chambre plongée dans la pénombre de l’Intérieur (vers 1868) d’Edgar Degas est sans doute le lieu d’un viol, et le peintre reprend à sa manière certains éléments du non moins célèbre ≪ Le Verrou ≫ (vers 1777) de Jean-Honoré Fragonard : un homme et une femme dans une pièce faiblement éclairée par une lumière artificielle ; une tension digne d’une scène de crime ou des indices de la violence sont éparpillés un peu partout et ou la distance entre les univers masculin et féminin détruit l’alibi de la prétendue vénération de l’épouse pour son mari.
Moins dramatique mais tout aussi révélateur, le regard de Pierre Bonnard, dans L’Homme et la Femme (1900) ou dans L’Indolente, trahit, de même que chez Caillebotte, l’utilisation d’un appareil photographique, et par conséquent un lien entre réalisme et symbolisme : l’intimité des personnages à moitie nus y est de facto niée par l’exposition de leurs corps offerts aux regards du spectateur. Si la chambre est la quintessence de l’intimité, le boudoir, le cabinet de toilette et la salle de bains en sont les compléments inévitables : ce sont les lieux ou le corps, seul ou devant un miroir, suscite un désir d’autant plus exacerbé d’outrage et de transformation en spectacle.
Placé sous la domination du regard hétérosexuel (avec de rares exceptions chez Gustave Caillebotte, puis chez Paul Cadmus et David Hockney), ces espaces domestiques sont des fragments de lieux clos qui ont attiré l’attention de Pierre Bonnard pour ses innombrables séries de baigneuses, ou encore celle de Henri de Toulouse-Lautrec et d’Edgar Degas, entre autres, qui ont parsemées leurs scènes d’une quantité infinie de carafes, bidets, miroirs, ces objets de toilette renvoyant aux premières formes du design de l’intimité.
(…) Bien que la transparence ne soit pas nécessairement liée à l’évolution de l’utilisation du verre, la possibilité qu’il offrait d’atténuer la lourdeur des murs et des parois, grâce à une fine feuille perméable à la lumière, joua sans aucun doute un rôle décisif dans son application à l’architecture. Ses implications firent l’objet d’une analyse approfondie de Colin Rowe et Robert Slutsky en 1955-1956, lorsqu’ils soulignèrent la nécessité d’une distinction fondamentale entre deux types de transparence : la transparence littérale (c’est-à-dire une qualité physique d’une matière telle que le verre) et la transparence phénoménologique (c’est-a-dire une qualite intrinsèque à son organisation). (…) »



Liste des artistes exposés (non exhaustive) :
« Eero Aarnio,
Georg Achen,
Archizoom associate,
Evan Baden,
Mario Bellini,
Eric Berthes,
Richard Billingham,
Erwin Blumenfeld,
Louis-Leopold Boilly,
Pierre Bonnard,
Francois Boucher,
Erwan Bouroullec ,
Henri Cartier-Bresson,
Ramon Casas,
Jules Jean Cheret,
Judy Chicago,
Alfred Choubrac,
Matteo Cibic,
Joe Colombo,
Jean-Louis Courtinat,
Matali Crasset,
Edgar Degas,
Paul Delvaux,
Tom Dixon,
Francois Eisen,
Jean-Honore Fragonard,
Jean-Louis Frechin,
Garouste & Bonetti,
Nan Goldin,
Eileen Gray,
Vilhelm Hammershoi,
Thomas Hirschhorn,
David Hockney,
Arne Jacobsen,
Hella Jongerius,
František Kupka,
Rene Lalique,
Jean-Pierre Laporte,
Jean-Jacques Lequeu,
Martine Locatelli,
Philip Lorca diCorcia,
Marian Loth,
Sarah Lucas,
Jean Lurcat,
Rene Magritte,
Makkink & Bey,
Memphis,
Ferdinand Mifliez,
Zanele Muholi,
Marc Newson,
Verner Panton,
Ico Parisi,
Pierre Paulin,
Mathieu Pernot,
Gaetano Pesce,
Pablo Picasso,
Jennie Pineus,
Jean Elisee Puiforcat,
Radi Designers,
Henri Rapin,
Gunter Ferdinand Ris,
Tony Robert-Fleury,
Willy Ronis,
Gianni Ruffi,
Sonia Rykiel,
Eero Saarinen,
Jacqueline Salmon,
Herbert Selldorf,
Ettore Sottsass,
Philippe Starck,
Alfred Stevens,
Superstudio ,
Kosuke Tsumura,
Raymond Tournon,
Masanori Umeda,
Line Vautrin,
Henri Vever,
Guillaume Voiriot,
Edouard Vuillard ,
Marcel Wanders,
Antoine Watteau,
Wolfgang & Hite »

« Ainsi que de nombreuses marques et maisons, créateurs de contenu et applications : Marques et maisons
Alcatel,
Anafi,
Apple,
Armani beauty,
Barker Bros Ltd,
Blackberry,
Bose,
Boucheron,
Bourjois,
Caron,
Cacharel,
Chanel,
Cheramy,
Coty,
Diesel,
Dior,
Tom Dixon,
Faberge,
Fenty Beauty,
Tom Ford,
Jean Paul Gaultier,
Givenchy,
Go Girl,
Google,
Guerlain,
Hermes,
Houbigant,
Ikea,
Calvin Klein,
Francis Kurkdjian,
Lancel,
Lancome,
Estee Lauder,
LELO,
L’Oreal Groupe,
L’Oreal Paris,
Lucibel・le,
MAC,
Magic Wand,
Maude,
Maybelline New York,
Minerva,
Minitel,
Monoprix,
Motorola,
myBlend ,
Netatmo,
NYX Professional Makeup,
Nodesign,
Nooance,
Nokia,
Ewa Nowak,
Parrot,
Passage du desir,
Patou,
Piver,
Mary Quant,
Paco Rabanne,
Rochas,
Roomba,
Rouge Baiser,
Helena Rubinstein,
Yves Saint Laurent,
Smile Makers,
Sony,
Somfy,
Starck,
Stendhal,
Tenga,
Charlotte Tillbury,
T. LeClerc,
Tokalon,
Toto,
Shu Uemura
Van Cleef & Arpels,
Louis Vuitton,
We Vibe,
Wildflower,
Withings,
Womanizer,
Wondertoy,
Yves Saint Laurent Beaute »

Créateurs de contenu
« Camille Aumont Carnel
@jemenbatleclito
@camilleaumontcarnel,
Claude Emmanuelle
Gajan-Maull
@claude.emmanuelle,
Sophie Fontanel
@sophiefontanel,
Carla Ginola
@carla_ginola,
Alice Barbier et
Jean-Sebastien Roques
@jaimetoutcheztoi,
Lena Mahfouf
@lenamahfouf,
Amal Tahir
@amaltahir,
Theo Sanchez et
Remy Dossou-Gbete
@theoandremy_
Applications
BeReal,
Instagram,
Twitter
Adopte,
Bumble,
Grindr,
Ubereats,
France Connect,
RGPD »

Et les journaux intimes de l’Association pour l’autobiographie et le Patrimoine Autobiographique (Ambériau-en-Bugey)
Avec le soutien exceptionnel du musée d’Orsay


Du 15 octobre 2024 au 30 mars 2025
107, rue de Rivoli – 75001 Paris
Tél. : +33 (0) 1 44 55 57 50
Réservation sur madparis.fr
Ouvert tous les jours de 11h à 18h.
Nocturne le jeudi jusqu’à 21h.
Fermé le lundi.
Visuels :
Affiche de l’exposition 
© Les Arts Décoratifs / La figure féminine est un détail de la peinture « Le bain », T.Robert-Fleury, 1903, Ville de Grenoble / Musée de Grenoble – J.L. Lacroix / Lacasta Design

Edouard Vuillard, L’intimité Personnages dans un intérieur, 1896
© Paris Musées / Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris

Anonyme — Bidet
XVIIIe siècle
Chêne, cuir, faïence
© Les Arts Décoratifs

Edgar Degas, Femme assise sur le bord d’une baignoire et s’épongeant le cou
Entre 1880 et 1895
Peinture à l’huile et à l’essence sur papier marouflé sur toile. Paris, musée d’Orsay
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

Opium, Parfum, 1977 Yves Saint Laurent

Memphis, Tawayara Boxing Ring conçu par Masanori Umeda, 1981
© Memphis

Jules Jean Cheret, La Diaphane 
Poudre de riz Sarah Bernhardt 32 avenue de l’Opéra Paris, 1891
© Les Arts Décoratifs

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire