Richard Georg Strauss (1864-1949) était un compositeur - auteur des opéras Salomé, Elektra, Der Rosenkavalier, et des poèmes symphoniques Ainsi parlait Zarathoustra, Mort et Transfiguration, Till l'Espiègle, Don Juan - et chef d'orchestre allemand. Arte diffusera le 5 janvier 2025 à 23 h 45 « Richard Strauss, l'ambivalence d'un destin. Le compositeur et le IIIe Reich » de Holger Preuße et Philipp Quiring, puis le 6 janvier 2025 à 00 h 35 « Richard Strauss - Salomé » réalisé par Marcus Richardt.
Paul Dessau (1894-1979)
Saleem Ashkar
Les citations sur les films proviennent d'Arte.
Daniel Barenboim
Wolf Biermann
« L’Empereur de l’Atlantide », de Viktor Ullmann et Peter Kien
« Plus jamais les camps ! L'autre message de l'opéra Brundibar » (Wiedersehen mit Brundibar) de Douglas Wolfsperger
Frédéric Chopin, la Note bleue
« L’Empereur de l’Atlantide », de Viktor Ullmann et Peter Kien
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Frédéric Chopin, la Note bleue
« Un virtuose sans égal. Le violoniste Jascha Heifetz » par Peter Rosen
« Hello I am David. Un voyage avec David Helfgott » par Cosima Lange
Herbert von Karajan (1908-1989)
« Hello I am David. Un voyage avec David Helfgott » par Cosima Lange
Herbert von Karajan (1908-1989)
Yehudi Menuhin (1916-1999), violoniste et chef d’orchestre
Ennio Morricone (1928-2020)
Jacques Offenbach (1819-1880)
Murray Perahia, pianiste et chef d’orchestre
Itzhak Perlman
Ennio Morricone (1928-2020)
Jacques Offenbach (1819-1880)
Murray Perahia, pianiste et chef d’orchestre
Itzhak Perlman
« Arthur Rubinstein » de Marie-Claire Margossian et « Arthur Rubinstein interprète Chopin, Concerto pour piano n° 2 »
« Sur la route de Jérusalem avec Jordi Savall. La ville des deux paix » par Michael Beyer
Arnold Schönberg. Peindre l'âme
Martial Solal, pianiste de jazz
« Requiem pour la vie », de Doug Schulz« Sur la route de Jérusalem avec Jordi Savall. La ville des deux paix » par Michael Beyer
Arnold Schönberg. Peindre l'âme
Martial Solal, pianiste de jazz
« Richard Wagner et les Juifs » de Hilan Warshaw
« Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny » de Kurt Weill et Bertolt Brecht
Alexander von Zemlinsky (1871-1942)
« Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny » de Kurt Weill et Bertolt Brecht
Alexander von Zemlinsky (1871-1942)
« Les autres composent, moi je fais l’Histoire de la musique », a confié Richard Strauss au chef d’orchestre Otmar Nussio.
Enfant doué fils d'un corniste, Richard Georg Strauss (1864-1949) - ce nom signifie « bouquet » - étudie les compositeurs allemands classiques.
Il débute une carrière de chef d'orchestre, puis découvre Franz Liszt et Richard Wagner.
Richard Strauss était un compositeur et chef d'orchestre bavarois allemand, sans lien de parenté avec les viennois Johann Strauss (père et fils), « rois de la valse ».
Richard Strauss est célèbre pour ses opéras Salomé (1904–15), drame en un acte d'après la pièce d'Oscar Wilde, Elektra (1906-1908) et Der Rosenkavalier (Le Chevalier à la rose, 1909-1910) sur des livrets de l'écrivain, poète et dramaturge autrichien en partie d'origine juive Hugo von Hofmannsthal (1874-1929) - représentant du « modernisme viennois » (Die Wiener Moderne), membre du mouvement littéraire et artistique Jeune Vienne (Jung-Wien) créé par Hermann Bahr et réunissant notamment Arthur Schnitzler, Felix Salten, Richard Beer-Hofmann, Peter Altenberg, Karl Kraus et Stefan Zweig, cofondateur du Festival de Salzbourg -, et des poèmes symphoniques Ainsi parlait Zarathoustra, Mort et Transfiguration, Till l'Espiègle, Don Juan.
En 1894, Richard Strauss a épousé Pauline de Ahna. Le couple a un fils, Franz Alexander, né en 1897.
Richard Strauss admirait Mendelssohn, et avait des amis juifs.
A la tête de l'Allgemeiner Deutscher Musikverein (ADMV) créée par Franz Liszt en 1859, puis de la Genossenschaft deutscher Tonsetzer (GDT), il a œuvré à défendre les droits des compositeurs, notamment leur rémunération, face aux éditeurs de musique et producteurs d'opéras ou de concerts.
Politiquement, Richard Strauss est conservateur, marqué par l'hyperinflation des débuts de la République de Weimar (juin 1921-janvier 1924). A l'avènement du nazisme, il est célèbre, admiré.
Sous le régime nazi l'attitude de Strauss s'avère complexe : sa belle-fille, Alice, est « demi-juive » selon la terminologie nazie, et ses petits-enfants le sont aussi.
Richard Strauss refuse l'antisémitisme du régime, et de participer au processus d'« aryanisation » du monde musical : il s'oppose au retrait du nom de l'auteur du livret de La Femme silencieuse (Die Schweigsame Frau) créée à Dresde sous la direction de Karl Böhm en juin 1935, l'écrivain autrichien juif Stefan Zweig (1881–1942). Il a signé un manifeste anti-Thomas Mann au début de 1933, et lorsqu'un concert du chef d'orchestre juif Bruno Walter fut annulé à la dernière minute, il accepta de le remplacer. En juillet 1933, c’est Arturo Toscanini qui annule sa venue en Allemagne pour protester contre le régime. Strauss le remplace à Bayreuth pour diriger Parsifal, à l’occasion des 50 ans de la mort de Wagner. Winifred Wagner le présente à Hitler et Goebbels pendant le deuxième entracte. Après une seconde entrevue en octobre 1933, Goebbels lui propose la présidence de la Reichsmusikkammer (Chambre de Musique du Reich ou RMK). Strauss accepte immédiatement. L’inauguration de la RMK le 15 novembre 1933 est l’occasion de célébrer officiellement le compositeur", souligne Elise Petit. A la RMK, il se heurte à Havemann et Furtwängler.
En 1935, il démissionne de son poste de Président de la Reichsmusikkammer quand la Gestapo saisit une de ses lettres à Zweig : il exhorte le romancier à minorer sa judéité et lui demande : « Croyez-vous que Mozart a délibérément composé de façon aryenne ?... Parce que je mime le Président de la Chambre de musique du Reich ? C’est pour faire du bien et empêcher de plus grands maux. Simplement par sens du devoir artistique ! J’aurais accepté cette fonction honoraire, riche en contrariétés, sous n’importe quel gouvernement, mais ni l’empereur Guillaume ni M. Rathenau ne me l’ont proposée.» Cette lettre suscite la fureur de Goebbels : « La lettre est culottée et, de plus, monstrueusement bête. Strauss aussi doit partir. Congé sans tambour ni trompette. » Strauss "écrit une lettre personnelle à Hitler, l'assurant que la lettre à Zweig « ne représentait ni ma vision du monde ni mes véritables convictions » et souhaitant le rencontrer. Il ne reçut jamais de réponse". Succédant à Strauss, Peter Raabe "se chargea avec zèle de la « déjudaïsation » de la RMK et atteindra les objectifs fixés par Goebbels", a écrit Elise Petit.
Des photographes saisissent Strauss en compagnie de Joseph Goebbels. Le 11 juin 1934, pour son 70e anniversaire, Richard Strauss "a reçu des portraits encadrés et autographiés d'Hitler et de Goebbels, dédiés au « vénérable grand maître du son avec une respectueuse gratitude ».
Strauss compose des œuvres pour des événements de dimension internationale : Hymne olympique est interprété sous sa direction en ouverture des Jeux d’hiver à Garmisch-Partenkirchen et interprété lors des Jeux Olympiques à Berlin en 1936 et une Musique de fête japonaise pour une festivité nouant le rapprochement entre le Troisième Reich et l'Empire nippon. Jusqu'en 1942, ses opéras sont créés ou/et représentés : Friedenstag (Jour de Paix) en 1936, Daphné en 1937 et L'Amour de Danaé en 1940, sur un livret de Joseph Gregor, Capriccio en 1942. Strauss dirige Arabella et Festliches Präludium aux Journées musicales du Reich de mai 1938.
En 1944, le nom de Strauss est inscrit sur la Sonderliste de la Gottbegnadeten-Liste établie par le ministère du Reich à l'Éducation du peuple et à la Propagande et par Adolf Hitler. Elle réunit les noms d'artistes allemands célèbres, vivant en Allemagne nazie, et indispensables à l'effort de guerre. Le nom du compositeur figure "sur la « liste spéciale des artistes irremplaçables » de la « liste des artistes bénis de Dieu » (Gottbegnadeten-Liste)"
Richard Strauss "put utiliser ses relations personnelles pour protéger sa famille de toute la violence des persécutions pendant la Nuit de Cristal en novembre 1938. Le 11 juin 1939, à l’occasion du concert de célébration de son 75e anniversaire à Vienne, il s’entretient avec Goebbels, qui l’assure qu’il demandera à Hitler la protection pour sa belle-fille et ses deux petits-fils, protection finalement jamais obtenue. En septembre 1941, il emménage avec la famille de son fils à Vienne. Il ne rentrera à Garmisch qu’en juin 1943. En 1942 il déménagea avec sa famille à Vienne, où tous bénéficièrent de la protection du chef des Jeunesses hitlériennes et gauleiter de Vienne Baldur von Schirach. Vers la fin de la guerre, cependant, alors que Strauss était absent, les nazis arrêtèrent Alice et la détinrent pendant plusieurs jours ; Strauss eut du mal à obtenir sa libération, la transférant avec sa famille à Garmisch, où ils furent assignés à résidence jusqu'à la fin de la guerre. De plus, de nombreux membres de la famille immédiate d'Alice furent déportés à Theresienstadt. Lorsque les lettres de Strauss demandant leur libération furent infructueuses, le compositeur se rendit personnellement au camp, mais en vain ; tous moururent ou furent assassinés, à Theresienstadt et dans d'autres camps."
"Afin d’échapper à l’humiliation d’un procès, après la fin des combats, Strauss quitte l’Allemagne dès 1945. Grâce à la protection d’officiers américains admirateurs de sa musique, notamment John de Lancie, pour qui il composera son Concerto pour hautbois, il réussit à partir pour la Suisse, d’où il effectue des voyages réguliers en Europe. À la fin de l’année 1946, la presse américaine se fait le relais d’accusations de collaboration avec le régime nazi, auxquelles il répond dans une lettre remise à l’acteur Lionel Barrymore en janvier 1947 : « Mon intention de quitter l’Allemagne pour la Suisse n’a pas pu se concrétiser car je n’ai réussi qu’avec de grandes difficultés à sauver ma famille de l’extermination par les nazis, et mes diverses demandes pour quitter l’Allemagne ont toujours été rejetées par la Gestapo », ajoutant en outre qu’il n’avait jamais dirigé à aucun événement politique lié au parti nazi. Son procès en dénazification s’ouvre en mai 1947, en son absence. Privé d’une partie de ses revenus, Strauss peut cependant compter sur nombre de soutiens financiers dans le monde musical, notamment hors de l’Allemagne : du 5 au 29 octobre 1947, son ami le chef d’orchestre Sir Thomas Beecham met ainsi en place un cycle de concerts en son honneur à Londres. Strauss y dirige à deux reprises l’orchestre symphonique de la BBC au Royal Albert Hall. En juin 1948, il est acquitté par le tribunal en dénazification ; il s’établira à nouveau à Garmisch-Partenkirchen jusqu’à sa mort en septembre 1949", a écrit Elise Petit. Thomas Mann l'a qualifié, injustement, de "compositeur hitlérien". « À Richard Strauss, le compositeur, je tire mon chapeau. À Richard Strauss, l’homme, je le remets », a déclaré un jour le chef d’orchestre Arturo Toscanini.
La dernière oeuvre de Richard Strauss, un cycle de lieder avec orchestre, les Quatre derniers lieder (1948), sur trois poèmes de Hermann Hesse et un poème d'Eichendorff, est créée au Royal Albert Hall de Londres par Kirsten Flagstad et l'Orchestre Philharmonia dirigé par Wilhelm Furtwängler le 22 mai 1950.
"Le 11 juin 1964, les célébrations du centenaire de Strauss furent particulièrement discrètes. Bien qu’elle ait été autorisée par une commission de dénazification allemande en juin 1948, sa musique était encore stigmatisée. Comme celle de Wagner, elle fut interdite en Israël et réprimée, rejetée, voire vilipendée ailleurs, en raison du malaise suscité par le rôle officiel que le compositeur avait joué dans l’Allemagne nazie."
"En 2014, au contraire, les organisations musicales célèbrent en fanfare ce qui aurait dû être son 150e anniversaire. Partout dans le monde, ses opéras révolutionnaires (Salomé, Elektra, Le Chevalier à la rose), ses magnifiques poèmes symphoniques (Don Juan, Don Quichotte, Macbeth), ses grandes symphonies et ses mélodies exquises sont interprétés avec amour par les meilleurs orchestres, chefs d'orchestre et solistes. Sur BBC Radio 3, disponible gratuitement en ligne, sa musique envahit les ondes".
Comme le critique musical Michael Kennedy le souligne dans sa biographie magistrale "Richard Strauss: Man, Musician, Enigma", après l’arrivée au pouvoir d’Hitler en janvier 1933, Strauss se trouve confronté à un dilemme moral et professionnel (comme tous les musiciens professionnels en Allemagne à l’époque). Il est ambitieux et plutôt égocentrique, mais il est avant tout pragmatique. « J’ai fait de la musique sous le Kaiser », aurait-il dit à sa famille. « Je survivrai aussi sous ce régime. » Se considérant au-dessus de la politique, il a également déclaré : « Je reste assis ici à Garmisch [sa maison, près de Munich] et je compose. Tout le reste ne m’intéresse pas. »
« J’espérais pouvoir faire le bien et éviter des malheurs encore plus graves », a déclaré plus tard Richard Strauss. Si son objectif principal semblait être d’améliorer la situation économique des musiciens, d’accroître leur sécurité d’emploi, d’assurer davantage de subventions gouvernementales et en particulier de protéger les droits des compositeurs (il a exercé une forte pression pour que l’Allemagne signe la Convention de Berne sur le droit d’auteur), il a également refusé de mettre sur la liste noire les compositeurs juifs et est resté publiquement fidèle à ses amis et collègues juifs qui se heurtaient aux autorités nazies « aryanisantes ».
« Strauss, l'ambivalence d'un destin »
Arte diffusera le 5 janvier 2025 à 23 h 45 « Richard Strauss, l'ambivalence d'un destin. Le compositeur et le IIIe Reich » de Holger Preuße et Philipp Quiring.
« Pendant le IIIe Reich, Richard Strauss (1864-1949) adopte une posture pleine d’ambiguïtés vis-à-vis du régime nazi. Ce documentaire explore tout à la fois ses tentatives prudentes de distance et son rôle dans la propagande du parti. »
« Quand Hitler accède au pouvoir en 1933, Richard Strauss, né en 1864, s’impose comme le compositeur allemand le plus célébré du moment. »
« Profondément attaché à la culture germanique et trop conservateur sans doute pour se rallier à la République de Weimar, le musicien constitue alors une proie facile pour les nazis. »
« Convaincu qu’il peut s’accommoder du régime tout en adoptant une distance prétendument apolitique, le musicien, qui ne prendra jamais sa carte au parti, accepte toutefois de présider la Reichsmusikkammer, quand Goebbels le lui propose. »
« Strauss est persuadé de pouvoir exercer une influence sur la vie musicale de l’époque tout en empêchant les nazis d’écarter les artistes juifs de la scène allemande. Mais le vieil homme ne réalise pas qu’il sert surtout d’instrument de propagande. »
« Dans une lettre adressée à Stefan Zweig, il écrit ne faire que "mimer" le rôle exigé par le poste, un courrier qui lui vaudra d’être démis de ses fonctions en 1935. »
« Mais les nazis n’ont pas fini d’utiliser sa notoriété. Lors des Jeux olympiques de Berlin en 1936, Richard Strauss dirige devant le monde entier l’hymne qu’il a composé pour l’occasion. »
« En même temps, il lutte pour protéger la famille juive de sa belle-fille. S’il parvient à sauver cette dernière, ainsi que ses petits-enfants, plus de vingt-cinq de ses proches périront dans les camps. À la fin de la guerre, il ne peut que constater l’ampleur d’une catastrophe qu’il n’a pas vue venir. »
« Explorant les contradictions et ambiguïtés de Richard Strauss au cours du IIIe Reich, ce documentaire, nourri d’impressionnantes archives, donne la parole aux musicologues Michael Walter et Joy Calico, aux chefs d’orchestre Christian Thielemann, Marie Jacquot et Philippe Jordan, ainsi qu’aux chanteurs Äneas Humm, Lise Davidsen et Elsa Dreisig. Cette dernière soprano ponctue le récit en interprétant des lieder de Strauss illustrant les différentes étapes de la vie du compositeur. »
« Un portrait nuancé, qui plonge au cœur de la personnalité complexe d’un musicien de génie. »
« Richard Strauss – Salomé Opéra de Hambourg »
Arte diffusera le 6 janvier 2025 à 00 h 35 « Richard Strauss - Salomé » réalisé par Marcus Richardt.
« Un beau-père aux fantasmes incestueux, un prophète mystérieux et une princesse prête à tout pour assouvir son désir : "Salomé" de Richard Strauss, dans une nouvelle production signée Dmitri Tcherniakov, avec l'éblouissante Asmik Grigorian dans le rôle-titre, dirigée par Kent Nagano. »
« En Galilée, au début de notre ère, le roi Hérode a épousé sa belle-sœur Hérodiade, mais il est irrésistiblement attiré par la fille de cette dernière, la princesse Salomé. Alors que ses mœurs sont fortement réprouvées par le prophète Jochanaan (Jean-Baptiste), le roi ordonne l’arrestation du prédicateur et le fait enfermer dans une citerne. Quand Salomé l’entend prêcher depuis sa geôle, elle est fascinée et exige qu'on lui amène le prisonnier, et son intérêt se transforme en désir. Salomé finit par embrasser Jochanaan, mais le prophète rejette ses avances, l’exhortant à demander pardon pour ses péchés. Plus tard, Hérode supplie Salomé de danser pour lui, et promet de réaliser tous ses vœux. Se soumettant à l’injonction incestueuse, la princesse exécute la célèbre danse des sept voiles, à l’issue de laquelle elle révèle la récompense à laquelle elle aspire : la tête de Jochanaan sur un plateau d'argent... »
« Une dizaine d’années après la publication de la pièce en français d’Oscar Wilde, Richard Strauss choisit cette tragédie sulfureuse pour son troisième opéra, rédigeant lui-même le livret à partir d’une traduction allemande de Hedwig Lachmann. »
« Créée en 1905, l’œuvre est accueillie par le public entre stupeur et émerveillement, son thème audacieux mêlant religion et érotisme, alors que son langage musical novateur déconcerte. »
« Dans sa nouvelle production en 2023 à l’Opéra de Hambourg, le metteur en scène russe Dmitri Tcherniakov choisit de souligner les similitudes entre Salomé – qu’il transpose de nos jours – et Elektra, opéra du même compositeur qu’il avait présenté ici quelques années plus tôt. »
« Considéré comme l’un des plus inventifs de sa génération, il réutilise ainsi l’appartement bourgeois contemporain qui avait déjà été taché du sang des Atrides où les protagonistes sont réunis autour d’une longue table pour un somptueux dîner. »
« Dmitri Tcherniakov y fait évoluer une Asmik Grigorian éblouissante d’énergie en obsessionnelle Salomé, dirigée par le maestro américain Kent Nagano. »
Enregistré le 29/10/2023 à l’Opéra national de Hambourg
« Richard Strauss, l'ambivalence d'un destin. Le compositeur et le IIIe Reich » de Holger Preuße et Philipp Quiring
Allemagne, France, Autriche, 2024, 53 min
Production : Claus Wischmann sounding images Gmbh
Sur Arte le 5 janvier 2025 à 23 h 45
Sur arte.tv du 05/01/2025 au 04/04/2025
Visuels :
© Sebastian Hattop
© Richard-Strauss-Institut
© Sebastian Hattop
Allemagne, 2024, 107 min
Production : FAVO Film
Livret : Richard Strauss d’après la traduction de Hedwig Lachmann de la tragédie d'Oscar Wilde
Mise en scène : Dmitri Tcherniakov
Réalisation TV : Marcus Richardt
Direction musicale : Kent Nagano
Orchestre : Philharmonisches Staatsorchester Hamburg
Costumes : Elena Zaytseva
Lumière : Gleb Filshtinsky
Dramaturgie : Tatiana Werestchagina
Avec Asmik Grigorian (Salomé), Kyle Ketelsen (Jochanaan), John Daszak (Hérode), Violeta Urmana (Hérodias), Oleksiy Palchykov (Narraboth), Jana Kurucová (Page)
Sur Arte le 6 janvier 2025 à 00 h 35
Sur arte.tv du 05/01/2025 au 03/07/2025
Visuels : © Monika Rittershaus
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