Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

vendredi 27 décembre 2024

Le 14e Festival du Merveilleux au Musée des Arts Forains

Aux Pavillons de Bercy-Musée des Arts Forains, la 14e édition du Festival du Merveilleux célèbre le « Joyeux Bercy » (27 décembre 2024-5 janvier 2025) alors que 
la « Culture foraine » a été inscrite  au Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture.) Au programme : l’hypnotiseur aux Salons Vénitiens, le manège de vélocipèdes au Musée des Arts Forains, la Danse Tanoura au Théâtre du Merveilleux, la Course des garçons de café au Musée des Arts Forains, le danseur de claquettes Philou au Magic Mirror et le Spectacle aérien au Théâtre du Merveilleux. 

L’histoire sous les pieds. 3000 ans de chaussures 

Depuis le Moyen-âge, de bourg en bourg, les forains proposent leurs attractions à un public curieux des nouveautés présentées.

La « fête foraine du XIXème siècle est un fait social, un media aussi important qu’ont pu l’être les cathédrales dans les siècles passés et la télévision aujourd’hui. Egalement creuset de toutes les formes de spectacle moderne, on retrouvait sur les champs de foire théâtre, music-hall, bonimenteurs, sport-spectacle, magie et illusions, acrobates, marionnettes… »

« A la Belle Époque, on y vient pour se divertir mais aussi pour faire des découvertes. Théâtres mécaniques, cinéma, science amusante, musées de cire, démonstrations scientifiques : c’est un lieu vulgarisateur de nouveautés et de technologies. » Surtout fréquenté alors par des adultes. Au XXe siècle, les enfants découvrent la barbe-à-papa et autres sucreries.

Les forains ont inspiré des chansons, chorégraphies, tableaux… et films. Dès sa première minute, « Les Demoiselles de Rochefort » de Jacques Demy montrent l’attractivité des forains et la diversité des spectacles pour un public provincial dont le rythme de vie est bouleversée.

« Souvent dénigrés au statut d’art populaire, les Arts Forains sont aujourd’hui reconnus comme un Art Décoratif à part entière grâce à la qualité et à la diversité du travail. Les artisans du passé seraient considérés de nos jours comme de véritables artistes. Des maîtres dirigeaient leurs élèves dans des ateliers, des catalogues étaient réalisés et des expositions organisées. »

La « Culture foraine » ne « connait pas de frontières, elle est en premier lieu une culture nomade, qui apporte la fête de ville en ville, et qui se transmet de génération en génération depuis 150 ans. Elle possède des savoir-faire et un mode de vie spécifiques, dans une société paritaire où les femmes travaillent autant que les hommes. »

« Fait social majeur depuis son apogée au XIXe siècle, la fête foraine et sa culture vibrent au rythme de la société dans laquelle elle évolue ». 

La fête foraine « a aussi permis de vulgariser les découvertes scientifiques et techniques telle l'électricité, la vapeur ou le magnétisme à l’époque et continue à présenter des avancées technologiques telles que la réalité virtuelle. Ce souci permanent de la modernité, et les vertus pédagogiques qui en découlent, se retrouvent naturellement dans l'art forain où les styles s'y succèdent et s'y chevauchent quelquefois : baroque, romantisme, symbolisme, réalisme... Dans un perpétuel renouvellement, les forains s’emploient sans relâche à séduire leur public pour leur offrir l'occasion de s'évader du quotidien. »

« Elle est un média aussi important qu'ont pu l'être les cathédrales dans les siècles passés et la télévision aujourd'hui. Elle fut le creuset de toutes les formes de spectacle moderne : music-hall, cinéma, cirque, sport-spectacle ont été portés par la fête foraine », explique Jean-Paul Favand, créateur du musée des Arts forains.

Ancien comédien et antiquaire, Jean-Paul Favand avait ouvert le Tribulum, magasin d’antiquités transformé dans les années 1980 en « bistrot convivial » montrant les objets de sa collection d’art forain. Créateur du Louvre des Antiquaires, commissaire d’expositions en Europe, au Japon et au Moyen-Orient et scénographe, il a été distingué en 1980 par la Médaille de l’Année du Patrimoine. 

En 1996, il a ouvert un musée des Arts forains dans les anciens chais à vin Lheureux, d’époque XIXe, dans le quartier de Bercy.

Jean Paul Favand  y met en scène le Patrimoine du spectacle et des Arts Forains d’une manière originale : il a conçu un « musée sans vitrines ni cartels dans lequel il est autorisé de toucher les objets ». Son musée fonctionne en autofinancement, sans subvention, grâce à l’évènementiel et au public venant voir ses spectacles artistiques.

« Festival du Merveilleux »
Le Musée des Arts Forains est le « premier musée spectacle en France ».

La 14e édition du Festival du Merveilleux célèbre le « Joyeux Bercy » (27 décembre 2024-5 janvier 2025). « Une invitation à plonger dans l’atmosphère festive des guinguettes d’antan et dans le passé du plus grand marché de vins et spiritueux du monde que fut le village de Bercy ». 

« Exceptionnellement pendant ces 10 jours de l’année, les pavillons de Bercy se transforment en une immense salle de spectacle avec des musiciens, danseurs, marionnettistes, acrobates, artistes du spectacle vivant et même un hypnotiseur ! » 

"Cette année, le Festival du Merveilleux vous invite à plonger dans l’atmosphère festive et chaleureuse du Joyeux Bercy, une époque où le quartier de Bercy était un véritable carrefour de la convivialité : les berges étaient animées par les allées et venues des négociants en vin, des ouvriers, mais aussi des artistes et des canotiers. Les cafés, guinguettes et auberges se remplissaient de rires, de musique, et d’amitié, tandis que des fêtes populaires, comme les fameuses joutes sur l’eau ou les courses de rouleurs de tonneaux, faisaient la réputation du quartier. Ce passé festif vous est  présenté dans une exposition inédite de photos anciennes et d’objets datant de l’époque des anciens chais".

« Renouant avec les réjouissances d’il y a cent cinquante ans, époque où le vin n’était pas soumis à l’octroi dans le village de Bercy, les Pavillons de Bercy deviennent la scène d’une fête conviviale, invitant les visiteurs à vivre une expérience immersive totale. »

« Le public a accès à certaines attractions, manèges anciens et à tous les spectacles, joués quatre fois par jour, dans les cinq espaces du musée qui réunissent le plus grand ensemble d’objets patrimoniaux du spectacle et de l’art forain du XIXe siècle. »

« Une exposition de photos anciennes et d’objets patrimoniaux provenant des anciens chais à vins, complèteront le spectacle. »

« Le public est invité à venir jouer, s’émerveiller et danser la valse, la polka, la java ou la mazurka, dans ce qui fut le haut-lieu de la vie parisienne, où se retrouvaient négociants, clients, ouvriers, écrivains, artistes, tel le peintre Daumier ou le photographe Eugène Atget. »

"Chaque jour, laissez-vous surprendre par des spectacles vivants, des animations numériques et des performances féériques. En accompagnement, une balade dans les jardins, décorés pour la saison, un verre de vin chaud ou de soupe à l’oignon à la main".

"Venez célébrer avec nous l’esprit convivial et chaleureux qui règne toujours à Bercy, dans un cadre unique et enchanteur, où chaque animation transporte dans ce monde merveilleux du passé !"
 
"Pendant le festival, le musée se transforme en un lieu vibrant au rythme de performances variées. De nombreux spectacles de forme courte à voir debout sont proposés au public : musiciens, danseurs, spectacles de musique mécanique, initiation aux danses des guinguettes, marionnettistes, automates, mapping vidéo, acrobates et même un hypnotiseur".

Au programme, plusieurs fois par jour : l’hypnotiseur aux Salons Vénitiens, le manège de vélocipèdes au Musée des Arts Forains, la Danse Tanoura au Théâtre du Merveilleux, la Course des garçons de café au Musée des Arts Forains, le danseur de claquettes Philou au Magic Mirror et le Spectacle aérien au Théâtre du Merveilleux.

« Alors à vos canotiers ! » 

Unesco
Le 4 décembre 2024, la « Culture foraine » a été inscrite  au Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) durant la dix-neuvième session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel qui s’est déroulé à Asunción (République du Paraguay) du 2 au 7 décembre 2024. 

Une proposition conjointe de la Belgique et de la France.


« Chaque année, de février à novembre, la communauté des forains se déplace selon un itinéraire déterminé revenant toujours aux mêmes endroits. Accueillis par les autorités locales, ils installent leurs attractions – stands de nourriture, jeux et manèges – dans un espace public, où ils restent une journée ou plusieurs semaines. La communauté des forains vit sur le champ de foire et gère les attractions et les divertissements. Les attractions, qui font partie intégrante du patrimoine forain, sont conservées et utilisées par la même famille sur plusieurs générations. » 

« En tant que lieu de mémoire vivante de la « Culture foraine », le Musée des Arts Forains, créé par Jean Paul Favand, a pris une part active à cette candidature, portée conjointement par la Belgique et la France depuis 2019. Éloïse Galliard, la responsable des collections du musée a participé à la rédaction de ce dossier avec les forains, les représentants des Ministères de la Culture, des chercheurs et des historiens de toute l’Europe ».

« Dans cette culture itinérante de tradition orale, il existe peu d’archives ou de trace matérielle de l’histoire des forains. Il ne fait pas de doute que le patrimoine forain, comme les bâtiments du XIXème siècle, aurait été protégé s’il avait été sédentaire. »

« Cette reconnaissance vient appuyer le travail de valorisation de cette culture que je mène depuis des années dans mon musée. En m’intéressant aux objets du patrimoine de la fête, j’ai pris conscience qu’au-delà du matériel, elle était un fait social complétement oublié dont il était important de préserver la mémoire », a déclaré Jean-Paul Favand, fondateur du Musée des Arts Forains.



Du vendredi 27 décembre 2024 au dimanche 5 janvier 2025
14e Festival du Merveilleux Musée des Arts Forains 
53, avenue des Terroirs de France. 75012 Paris
Tous les jours de 10 h à 18 h 
Dernière entrée à 17h30 • Prévoir minimum 2h • Pas de visites guidées 
Tarifs : Adultes 22 €, Réduit 16 € (Etudiants, personnes en situation de handicap, - de 18 ans) Enfants de 3 à 11 ans inclus : 14 €, Moins de 3 ans : gratuit 
Pour chaque entrée achetée, 2 tickets attractions offerts. 
Achat de billets en ligne conseillé. La vente de billets sur place ne sera pas garantie en fonction de l’affluence (jauge limitée). 
Billetterie en ligne et renseignements sur www.arts-forains.com 
Une restauration légère sera disponible sur place, vin chaud, soupe à l’oignon, foodtruck la Cabane de Cape Cod  
Visuels :
Manège des vélocipèdes Musée des Arts Forains

COURSE - Course de garçon de café du Musée des Arts Forains des Pavillons de Bercy © Allan Zepeda Photo

Philou au Magic Mirror – Spectacle aérien au Théâtre du Merveilleux © Pavillons de Bercy

L’hypnotiseur aux Salons Vénitiens © Pavillons de Bercy 

©  Unesco
https://ich.unesco.org/fr/7b-liste-representative-01370?include=slideshow_inc.php&id=02108&width=620&call=slideshow&mode=scroll#https://ich.unesco.org/img/photo/thumb/17281-HUG.jpg

Articles sur ce blog concernant :
Les citations proviennent du Musée des Arts Forains et de l'Unesco.

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