George Stevens (1904-1975) était un réalisateur - Sur les ailes de la danse, La Femme de l'année, Une place au soleil (1951), L'Homme des vallées perdues (1953), Géant (1956), Le Journal d'Anne Frank (1959) -, producteur, scénariste, directeur de la photographie américain. Il a été distingué par l'Oscar du meilleur réalisateur, en 1952 pour Une place au soleil et en 1957 pour Géant. Arte rediffusera le 24 décembre 2024 à 15 h 25 « L'homme des vallées perdues » de George Stevens.
« Autant en emporte le vent » par Victor Fleming, George Cukor et Sam Wood
« L’Homme qui tua Liberty Valance » par John Ford
« Le Livre de la jungle » par Zoltan Korda
« Espions sur la Tamise » de Fritz Lang
« L’Homme qui tua Liberty Valance » par John Ford
« Quand Hollywood monte au front. La propagande pendant la 2ème guerre mondiale » par Peter Miller
« GI Jews » de Lisa Ades
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« War Story, 1995-1996 » de Mikael Levin
« 1945. L'ouverture des camps en Allemagne », par Serge Viallet
« Images de la libération des camps. Chronique d’un film inachevé », par André Singer
Filmer la guerre : les Soviétiques face à la Shoah (1941-1946)
« Shoah, les oubliés de l’histoire », par Véronique Lagoarde-Ségot
Cinéma et Shoah, de l’affiche au dossier de presse
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George Stevens (1904-1975) a débuté en 1923 comme directeur de la photographie à Hollywood à l'époque du muet. En 1930, il a réalisé son premier film.
Dans sa bibliographie : Ladies Last (1930), Sur les ailes de la danse (1936), La Femme de l'année (1942), Une place au soleil, L'Homme des vallées perdues (1953), Géant (1956), Le Journal d'Anne Frank (1959)....
Durant la Deuxième Guerre mondiale, il s'engage dans les services cinématographiques de l'armée américaine. Lieutenant-Colonel, il participe à la réalisation de films pour instruire les GI's. Il filme le débarquement des Alliés en Normandie et la libération du camp de concentration de Dachau, près de Munich (Allemagne).
Grâce à la collaboration de l’Academy of Motion Pictures, Arts and Sciences et de la Lilly Library (Université de Bloomington, Indiana), et la participation de Christa Fuller, George Stevens Jr. et Jerry Rudes, le Mémorial a montré en 2010, pour la première fois en France, dans le cadre de l'exposition "Filmer les camps, John Ford, Samuel Fuller, George Stevens de Hollywood à Nuremberg", un ensemble souvent inédit de documents d’archives, de films et de photographies qui décrit une « expérience vécue à la première personne, en même temps que transmise en héritage aux générations d’après ». Interviewés, les trois cinéastes répondaient avec modestie sur leur travail, la guerre vécue. Les réalisateurs hollywoodiens John Ford et George Stevens avaient constitué des équipes composées d’« opérateurs professionnels, reconnus et expérimentés, ou formés spécialement à cette occasion ». Après avoir préparé leurs gestes de médiation, les opérateurs avaient commenté de manière circonstanciée leurs prises de vue.
A partir de février 1943, au sein du « Signal Corps », service de communication de l’armée américaine, George Stevens a couvert la campagne en Afrique du Nord. A Londres, le général Eisenhower lui avait demandé de réunir une équipe de 45 professionnels pour préparer le filmage du débarquement en Normandie. George Stevens avait dirigé une unité spéciale de cameramen, la Special Coverage Unit (SPECOU), qui, était placée sous l’autorité du Supreme Headquarters’ Allied Expeditionary Force (SHAEF). La SPECOU rassemblait 45 membres : des écrivains - Ivan Moffat, William Saroyan, Irwin Shaw -, des cameramen - Dick Hoar, Ken Marthey, William Mellor, Jack Muth -, des opérateurs de prise de son - Bill Hamilton, qui venait du studio hollywoodien Columbia -, des assistants-réalisateurs, tel Holly Morse, qui avait travaillé avec Hal Roach.
En 1945, les images de Dachau filmées par l’équipe de George Stevens ont été intégrées dans le documentaire « That Justice Be Done » (Que justice soit faite) diffusé aux Etats-Unis, puis projeté à titre de preuve des crimes nazis devant le Tribunal militaire international de Nuremberg. A peine entré en fonction, Robert H. Jackson, procureur général américain, mandaté par le Président Truman d’instituer le Tribunal militaire international (TMI) qui jugera les dignitaires nazis, avait contacté la Field Photographic Branch (FPB) afin d’obtenir les images filmées à titre de preuves, de faire filmer le procès et d’en expliquer les enjeux. Ray Kellogg, John Ford et George Stevens signèrent un affidavit – déclaration sous serment – affirmant solennellement que les images qui vont être montrées au TMI sont vraies. That Justice Be Done a donc été un film réalisé par George Stevens en 1945 par l'Office of War Information pour le US Chief of Counsel at Nuremberg et le War Crimes Office of the Judge Advocate General's Corps.
La vie de ces trois cinéastes a été bouleversée par la découverte des camps, les horreurs du nazisme, leur vision empathique des victimes. The Big Red One (1980) de Samuel Fuller est largement inspirée de ses années de guerre dans cette division. Dans George Stevens, A filmmaker’s Journey, documentaire de George Stevens Jr sur la vie de son père, apparaît l’influence de l’engagement dans l’armée américaine pendant la Deuxième Guerre mondiale dans son œuvre, notamment dans son refus du racisme (Géant, 1956) et de l'antisémitisme (Le Journal d'Anne Frank, The Diary of Anne Frank, 1959).
George Stevens a été distingué par l'Oscar du meilleur réalisateur, en 1952 pour Une place au soleil et en 1957 pour Géant.
En 2017, le World Jewish Congress (Congrès Juif mondial) a décerné "à titre posthume le Prix Teddy Kollek pour la promotion de la culture juive au légendaire réalisateur George Stevens. George Stevens Jr, lui-même cinéaste de renom, a accepté le Prix Teddy Kollek au nom de son père et a décrit son expérience en voyageant avec son père en Europe en 1957 pour préparer « Le journal d'Anne Frank », l'un des premiers films hollywoodiens à traiter de l'Holocauste. « Je sais que si mon père était ici aujourd'hui, il se considérerait comme une voix dans le chœur du Congrès juif mondial. Comme vous, il était déterminé à préserver la mémoire de l'Holocauste et des millions de personnes qui y ont péri, et il croyait profondément à la tolérance, à la décence humaine et à la justice. J'accepte ce Prix avec ce que je sais être l'adhésion de George Stevens aux objectifs nobles et urgents du Congrès juif mondial ».
"La justice des hommes"
"La justice des hommes" (Zeuge der Anklage) est réalisé par George Stevens (1942).
"La justice des hommes" (Zeuge der Anklage) est réalisé par George Stevens (1942).
"Un ouvrier injustement accusé rallie un juriste à sa cause pour prouver son innocence... "La justice des hommes" (The Talk of the Town) est une délicieuse comédie policière de George Stevens ("Géant"), avec Cary Grant et Jean Arthur."
"Accusé par Andrew Holmes d'avoir incendié son usine et causé la mort d'un homme, Leopold Dilg, un ouvrier contestataire, est arrêté. Après s'être évadé de prison au beau milieu de son procès, Leopold trouve refuge dans la maison de Nora. Cette dernière, professeure de lycée, a loué pour les vacances une partie de sa demeure à Michael Lightcap, un éminent spécialiste du droit pénal. Après avoir passé la nuit dans le grenier, le fugitif s'aventure au petit matin dans le jardin où le professeur prend son petit déjeuner. Lorsque les deux hommes confrontent vivement leurs points de vue sur la justice, Nora fait passer Leopold pour son jardinier…"
"De joutes verbales en parties d'échecs, le prolétaire en cavale (Cary Grant) et le juriste pétri de savoir livresque (Ronald Colman) apprennent à s'apprécier, couvés par leur hôtesse (Jean Arthur), qui tricote, assure l'intendance et apporte son grain de sel aux conversations. Autour de ce drôle de ménage à trois, George Stevens (Une place au soleil, Géant…) dirige une délicieuse comédie policière, où les échanges en pyjama et les quiproquos en rafale accompagnent les coups de griffe contre des élites malhonnêtes ou corrompues (représentants de l'institution judiciaire, policiers, patrons…) et l'enquête pour faire éclater la vérité. Nommé en 1943 aux Oscars dans sept catégories, dont celles du meilleur film et du meilleur scénario, un film à redécouvrir, ne serait-ce que pour le plaisir de voir Cary Grant cabotiner."
Au début des années 1950, Cary Grant songe à quitter le cinéma, mais accepte la proposition de Hitchcock de tourner dans La Main au collet, puis dans La Mort aux trousses.
"Accusé par Andrew Holmes d'avoir incendié son usine et causé la mort d'un homme, Leopold Dilg, un ouvrier contestataire, est arrêté. Après s'être évadé de prison au beau milieu de son procès, Leopold trouve refuge dans la maison de Nora. Cette dernière, professeure de lycée, a loué pour les vacances une partie de sa demeure à Michael Lightcap, un éminent spécialiste du droit pénal. Après avoir passé la nuit dans le grenier, le fugitif s'aventure au petit matin dans le jardin où le professeur prend son petit déjeuner. Lorsque les deux hommes confrontent vivement leurs points de vue sur la justice, Nora fait passer Leopold pour son jardinier…"
"De joutes verbales en parties d'échecs, le prolétaire en cavale (Cary Grant) et le juriste pétri de savoir livresque (Ronald Colman) apprennent à s'apprécier, couvés par leur hôtesse (Jean Arthur), qui tricote, assure l'intendance et apporte son grain de sel aux conversations. Autour de ce drôle de ménage à trois, George Stevens (Une place au soleil, Géant…) dirige une délicieuse comédie policière, où les échanges en pyjama et les quiproquos en rafale accompagnent les coups de griffe contre des élites malhonnêtes ou corrompues (représentants de l'institution judiciaire, policiers, patrons…) et l'enquête pour faire éclater la vérité. Nommé en 1943 aux Oscars dans sept catégories, dont celles du meilleur film et du meilleur scénario, un film à redécouvrir, ne serait-ce que pour le plaisir de voir Cary Grant cabotiner."
Au début des années 1950, Cary Grant songe à quitter le cinéma, mais accepte la proposition de Hitchcock de tourner dans La Main au collet, puis dans La Mort aux trousses.
« L'homme des vallées perdues »
Arte rediffusera le 24 décembre 2024 à 15 h 25 « L'homme des vallées perdues » de George Stevens.
« Un cow-boy solitaire vient en aide à une famille de fermiers harcelée par un grand propriétaire... "L’homme des vallées perdues" ("Shane") de George Stevens (1953) est au western ce que "Le magicien d’Oz" est à la comédie musicale ou "La vie est belle" au mélodrame : une anomalie devenue pour certains un film culte, un modèle, voire un monument au fil du temps. »
« Shane, un aventurier solitaire, arrive dans une petite bourgade de l'Ouest américain. Il est accueilli dans la ferme de Joe et Marian Starrett. Leur fils, Joey, voue immédiatement une admiration sans bornes à cet étranger au regard clair, fort et bienveillant. La région est mise à sac par un grand propriétaire, qui tente de s'approprier les terres des fermiers. Starrett organise la résistance des cultivateurs. Mais Ryker fait appel à un tueur professionnel, Wilson, qui abat un fermier pour inciter les autres à abandonner la lutte... »
« La popularité de ce western mythique est immense aux États-Unis où il fait presque partie du patrimoine national. »
« Pourtant, le film de Stevens s’éloigne par bien des aspects des chefs-d’œuvre du genre signés Ford, Walsh, Hawks, Vidor et les autres. »
« Son originalité tient au fait que le film est raconté du point de vue d’un enfant. Shane devient le héros de Joey, qui épie ses moindres gestes et boit ses paroles, fasciné par le halo d’aventure et de danger qui entoure l’étranger. L'enfant idéalise ou fantasme tout ce qu’il observe, y compris l’amour platonique qui va naître entre Shane et la femme du fermier. »
« Cela confère au film un aspect "bigger than life" où le héros est un chevalier sans peur et sans reproche (l’angélique et court sur pattes Alan Ladd) et où les méchants sont très méchants, y compris sur le plan physique (l’anguleux Jack Palance en tueur à gages de dessin animé dans un rôle qui le marquera à jamais).
« Le film déroule un superbe livre d’images en Technicolor qui contient de nombreuses scènes inoubliables. La bagarre dans le saloon et l’assassinat d’un fermier en pleine rue constituent des modèles du genre. »
« Le Texas géant de George Stevens »
Arte diffuse sur son site Internt, dans le cadre d’ « Invitation au voyage », « Le Texas géant de George Stevens ».
« Au cœur du désert texan, des installations artistiques rappellent qu’ici, dans les années 50, un film a su capter l’âme de l’État. Géant, inspiré du roman éponyme d’Edna Ferber, fait remporter à l’américain George Stevens l’Oscar du meilleur réalisateur. Au milieu des étendues arides et des vastes exploitations de bétails, le film suit le combat d’une famille pour préserver son ranch. »
"La justice des hommes" par George Stevens
Etats-Unis, 1942
Producteurs : Fred Guiol, George Stevens
Image : Ted Tetzlaff
Montage : Otto Meyer
Musique : Friedrich Hollaender
Avec Cary Grant, Jean Arthur, Ronald Colman, Edgar Buchanan, Glenda Farrell, Charles Dingle, Emma Dunn
Auteur : Sidney Harmon
Sur Arte les 8 avril 2019 à 22 h 25 et 24 avril 2019 à 13 h 35
Visuels : © 1942, renewed 1970 Columbia Pictures Industries, Inc./All rights reserved
Etats-Unis, 1942
Scénario : Irwin Shaw, Sidney Buchman, Dale Van Every
Production : Columbia PicturesProducteurs : Fred Guiol, George Stevens
Image : Ted Tetzlaff
Montage : Otto Meyer
Musique : Friedrich Hollaender
Avec Cary Grant, Jean Arthur, Ronald Colman, Edgar Buchanan, Glenda Farrell, Charles Dingle, Emma Dunn
Auteur : Sidney Harmon
Sur Arte les 8 avril 2019 à 22 h 25 et 24 avril 2019 à 13 h 35
Visuels : © 1942, renewed 1970 Columbia Pictures Industries, Inc./All rights reserved
« L'homme des vallées perdues » de George Stevens
Etats-Unis, 1953, 114 min
Production : Paramount Pictures
Producteur : George Stevens
Scénario : A.B. Guthrie Jr.
Auteur : Jack Schaefer
Image : Loyal Griggs
Montage : William Hornbeck, Tom McAdoo
Musique : Victor Young
Avec Alan Ladd (Shane), Jean Arthur (Marian Starrett), Van Heflin (Joe Starrett), Brandon De Wilde (Joey Starrett), Jack Palance (Jack Wilson), Ben Johnson (Chris Calloway), Edgar Buchanan (Fred Lewis), Emile Meyer (Rufus Ryker), Elisha Cook Jr. (Stonewall Torrey), John Dierkes (Morgan Ryker)
Sur Arte le 24 décembre 2024 à 15 h 25
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