jeudi 21 septembre 2023

Mon interview sur Radio Chalom Nitsan du 20 septembre 2023

J'ai été interviewée sur Radio Chalom Nitsan le 20 septembre 2023, dans le cadre d'Israël d'hier et d'aujourd'huiémission animée André Barmo'ha. J’ai évoqué essentiellement les "émeutes urbaines" ou djihad, l'exil du million de Juifs du "monde Arabe", un fait historique tabou, et Olivier Klein, Délégué controversé de la DILCRAH (Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l'Antisémitisme et la Haine anti-LGBT).

Mon interview par Radio Chalom Nitsan du 25 mars 2010
Mon interview sur Radio Chalom Nitsan les 13 et 20 février 2020 
Mon interview par Radio Chalom Nitsan le 25 février 2022 sur la pétition sur le rapport d’Amnesty International, « Portraits de France » et « Samouni Road » sur l'exposition Juifs d'Orient à l'IMA, le 36e diner du CRIF et la guerre en Ukraine
Mon interview par Radio Chalom Nitsan le 30 mai 2022 sur  le meurtre de René Hadjadj, l'antisémitisme dans la campagne des élections législatives visant Eric Zemmour et ses soutiens, et la mort de la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh
Mon interview par Radio Chalom Nitsan le 13 décembre 2022 sur les Juifs et le Judaïsme dans le "Récit national" ainsi que la tragi-comédie sur la présidence du Groupe d'études sur l'antisémitisme à l'Assemblée nationale demandée par le Rassemblement national 

« Il y a mille façons d'informer. Il n'y en a qu'une pour dire la vérité »... Radio Chalom Nitsan émet de Nice. Cette "radio de la communauté Juive de la Côte d'Azur" dispose d'un site Internet, d'un compte Facebook, et d'une chaine Youtube

Dans le cadre d'Israël d'hier et d'aujourd'huiémission « sur l'actualité d'Israël et la géopolitique du monde » animée par André Barmo'ha qui laisse ses invités s'exprimer librement

On peut écouter 
les interviews en live et sur divers supports. Diffusions de l'Émission (HD)
- Sur Internet / le site RCN rcnradio.info & Appli Radio.
- Sur Smartphone / l'Appli Gratuite de RCN & Appli Radio
- En F.M 89.3 sur la Côte d'Azur - RNT 208.1 (France)
- Sur les Réseaux Sociaux & Numériques (Heure de France)
- Chaque Dimanche de 10/00 à 11/00
En Israël sur Radio Futée
Chaque Samedi soir / Motsé Shabbat (Heure d’Israël)
En Podcast (Sans limite / Plusieurs émissions) 
Sur Internet / le site RCN rcnradio.info 
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Après la mort accidentelle à Nanterre le 27 juin 2023 de Nahel Merzouk, adolescent âgé de 17 ans et refusant d’obtempérer à la police, des "émeutes urbaines" parfois teintées d’antisémitisme ou un djihad, se sont répandues du 27 juin au 5 juillet 2023 en France. 

En ce début d'été 2023, la France a connu une période d’émeutes moins longue, mais plus grave qu’en 2005. 

Et ce, sur fond de trafic de drogue aux proportions alarmantes, profilant une emprise croissante sur la société ou des éléments-clés de l'économie - ports (Le Havre) - et un entrisme, par la corruption ou la peur, dans les hautes sphères du pouvoir. 

« Violences urbaines », « émeutes communautaires », « insurrection », parfois « guérilla »... Loin d’être neutre, la terminologie abonde en vocables, variant selon les locuteurs : politiciens, journalistes ou « experts ». Mais aucun débat sémantique n’a véritablement eu lieu. 

Si certains ont souligné le rôle de l’immigration de masse dans ces violences, le caractère « identitaire ou culturel » des émeutes a été généralement minoré, voire gommé au profit d’une analyse socio-économique. Alors que des milliards d'euros ont été injectés dans des "quartiers sensibles" dans le cadre de "politiques de la ville", et que la "discrimination positive" a largement favorisé l'émergence d'une "beurgeoisie".

Un mot a été occulté : djihad, qui s’accompagne de razzias. « Allah Akbar ! On est des musulmans. Si la police nous tue, on a le droit de tuer : c’est écrit dans le Coran ! », a proféré un participant à la marche blanche en hommage au défunt, le 29 juin 2023, à Nanterre. Sans condamnation politique ou poursuite judiciaire.

Toujours actif malgré l'annonce en 2022 de sa dissolution par Gérald Darmanin, Le Collectif Palestine vaincra a dénommé ces émeutes « Intifada » et l’acte initial policier la « hagra » (signifiant « humiliation, acte méchant injustifié » en arabe).

En outre, la mort de Nahel Merzouk a eu lieu la veille de l'Aïd al-Adha (« la fête du sacrifice ») ou Aïd el-Kebir (« la grande fête »), qui s’est déroulée du 28 au 30 juin 2023, et est marquée par la solidarité, la générosité, un repas plantureux et des cadeaux. 

Selon le Coran, cette fête correspond à la tentative de sacrifice par Ibrahim de son fils, interrompue par l'ange Jibrīl qui a substitué un bélier à l'enfant. 

Le djihad s'accompagne d'un exode de civils craignant la résurgence des violences - les habitants qui en ont les moyens vont fuir ces "zones sensibles" - et de razzias. Les jeunes violents - moyenne d'âge 17 ans, les plus jeunes ont douze ans - ont visé essentiellement les magasins de luxe - vêtements ou accessoires de mode, cosmétiques et parfums (Séphora) -, les ordinateurs et la téléphonie (Orange). Et des adultes, dont des femmes portant le voile islamique, ont assisté et participé à ces vandalismes. Une partie du butin sera vendu aux Puces de Saint-Ouen ou via Leboncoin et l'autre prendra vraisemblablement la direction d'un pays Arabe.
Aidés par des gauchistes, dans le silence d'intellectuels et d'associations LGBT, des islamistes ont délimité des zones "charia compatibles" ("Sharia compliant"). 

Dans le centre de Niort, les magasins aux propriétaires non-musulmans ont été attaqués, pillés, mais pas ceux "halal", détenus par des commerçants musulmans.

A Colombes, sur des automobiles, leurs propriétaires avaient apposé une affiche enjoignant : "Frère, ne détruis pas ma voiture. J'en ai besoin pour aller travailler".

A Nantes, le 30 juin 2023, la librairie catholique Dobrée, qui vend aussi des "objets d'art religieux" et accueille des conférenciers, a été saccagée par des gauchistes vêtus de noir et cagoulés ; le gérant "psychologiquement choqué" s'est indigné : 
« Ils brodent un discours qui est ahurissant. Contre-Attaque [média d'extrême gauche, anciennement Nantes Révoltée] nous accuse d'être une librairie de nazis. C'est diffamant. C'est un appel à la haine, ça légitime un discours agressif... On est très loin de faire l'apologie d'aucun régime totalitaire. Pour ces gens-là, tout élément qui ne leur convient pas ou ne va pas dans leur sens peut prétexter ce genre d'accusation... On a franchi un cap qui est hallucinant. À un moment, vendredi soir, je suis sorti et ils m'ont dit que j'avais du sang sur les mains. On était visé ». Ouverte le 4 juillet 2023, la cagnotte en soutien à la librairie "qui défend le patrimoine catholique et français" - "vitrine et rideau à remplacer, 3 semaines de fermeture" - a recueilli au 5 juillet 2023 5 696 € sur un objectif de 35 000 €. Ce qui correspond à 219 dons.

Et à Brest,  le café LGBT Happy Café est fermé du 1er juillet au 6 juillet 2023 en raison de "messages haineux des émeutiers sur les réseaux sociaux" (« Les gars priorité à l'Happy Café on brule les PD qu'ils crèvent en enfer le Coran », lance un dénommé Mamadou Sakho, puis dans une autre conversation : « Exploser l'happy café faut respecter notre religion Allah Akbar ». « Happy café zéro pitié », renchérit un autre sur une chaîne Telegram des casseurs").

Dispensatrices d'aides publiques, les CAF (Caisses d'allocations familiales) ont été épargnées, à la différence des mairies et des commissariats de police.

A Nanterre, le monument en hommage aux martyrs de la déportation et de la Résistance a été dégradé. « On va faire une Shoah ! » et des cris de « Mort aux Juifs ! » ont fusé, en particulier lors de la marche blanche. Le bus d’une école 'Habad a également été incendié. Des commerces juifs et restaurant cacher ont été attaqués à Sarcelles ainsi qu’un magasin juif à Garges-lès-Gonesse…

Meyer Habib, député de la 8e circonscription des Français de l’étranger, a écrit sur les réseaux sociaux : 
« SCÈNES D’INTIFADA EN FRANCE. Depuis trois jours, la France brûle dans ces territoires perdus de la République et bien au-delà ! […] ! Des tags antisémites et antiblancs fleurissent ! Certains évoquent la Charia et la vengeance ! Dans ces quartiers prospèrent depuis des années la haine de la France, la haine des Blancs, la haine des Juifs, souvent en toute impunité ! Rien ne justifie ce chaos ! Pas même le décès tragique et anormal d’un jeune homme de 17 ans, qui a tenté d’échapper à plusieurs reprises à la police ! Lorsque Sarah Halimi a été massacrée pendant 20 minutes devant 20 policiers par un islamiste qui est aujourd’hui presque libre, personne n’a saccagé quoi que ce soit ! La France, on l’aime ! A minima on la respecte ! Autrement, on la quitte ! […] Tout responsable politique digne de ce nom devrait appeler au retour au calme et au respect de l’État de droit ! »

« Nous avons édicté une circulaire à destinations des Présidents de communautés invitant à la plus grande prudence. J'ai été par ailleurs en lien permanent avec le ministre de l'Intérieur et ses services. Enfin, la Conférence des responsables de cultes de France, dont je suis membre, a publié un appel au calme et à l'apaisement des tensions le 30 juin 2023 », a précisé le Grand Rabbin de France ’Haïm Korsia à Times Mag’. Ainsi, des dirigeants de synagogues en Ile-de-France ont préféré annuler des offices nocturnes de chabbat 30 juin-1er juillet 2023 - ce jour saint s’étant achevé tardivement, à 23 h 02.

Le 2 juillet 2023, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré  : « Je m'inquiète de la recrudescence des actes antisémites en France au cours de ces émeutes. Nous condamnons toutes ces violences. Israël se tient aux côtés du gouvernement français dans sa lutte contre l'antisémitisme ».

Le Président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), Yonathan Arfi a expliqué à Marianne (3 juillet 2023) : « Nous ne voulons pas communautariser le sujet. Ma crainte, c’est que cela s’inscrive dans le discours dominant des Indigénistes où le juif est devenu le visage de l’Establishment et une cible perçue comme légitime. Ce qui est inquiétant, c’est la manière dont les mouvements propalestiniens, antisionistes et antisémites se sont greffés sur le mouvement et ont joué le jeu des émeutes ». Et Yonathan Arfi de résumer sur Radio J (4 juillet 2023) : « Le caractère antisémite est marginal par rapport à la haine de la République ».

Le 7 juillet 2023, sur Radio J, Erik Habib, Président du CCJN (Centre communautaire juif de Nanterre), a attribué le calme dont a bénéficié sa synagogue aux bonnes relations interreligieuses locales, entretenues notamment avec des organisations musulmanes.

« Il n'y a pas de chiffrage au niveau des émeutes pour ce qui concerne la communauté juive, puisque ces émeutes ont touché tout le territoire et l'ensemble de la société française, sans qu'un seul lieu de culte juif n'ait été touché. Cela a d'ailleurs été suivi, jour après jour, par le SPCJ (Service de protection de la communauté juive), en lien avec le ministère [de l’Intérieur] », a indiqué Elie Korchia, Président du Consistoire de France, à Times Mag’.

Aucune recension officielle des actes antisémites ? Ou un sujet tabou ?

Le 11 juillet 2023, l’essayiste Alain Finkielkraut a déploré au Figaro : « Après les émeutes, si on veut rester fréquentable, il ne faut surtout pas dire ce qu’on voit », et a analysé pour Causeur (11/07/2023) l’échec de la société multiculturelle : « Cet embrasement révèle la profondeur de la fracture française… Elle est de facto territoriale, mais elle est évidemment liée à l’immigration… Ce qui fait peur aujourd’hui, c’est la convergence entre les pillards et les Insoumis… Toutes ces émeutes témoignent de la réalité d’une guerre intérieure…Ce que je vois se profiler, c’est une inexorable libanisation de la société française ».

L’inquiétude est grande pour les Français juifs, notamment chez les Israéliens. En séjour touristique en France durant ces jours de violences, une habitante de Naharia a exprimé sa terreur à ses proches.

« La police israélienne va étudier ce qui a conduit aux manifestations et à la réaction extrême des manifestants français, quels étaient les ordres de la police, comment elle a agi avant l’événement qui a conduit au soulèvement urbain, et ce qui, pendant l’événement, a conduit à de violentes émeutes à travers la France », a annoncé le 2 juillet 2023 la police israélienne.

La rumeur d’une demande de conseil en matière de maintien de l’ordre, adressée par le gouvernement français à son homologue israélien, a été diffusée par des médias - L’Humanité (4 juillet 2023), AJ+ français (5 juillet 2023), Middle East Eye (7 juillet 2023) – et sur Twitter par le grand reporter Georges Malbrunot.

Le 8 juillet 2023, le ministère français de l’Intérieur a démenti sur Twitter cette allégation : « La France s'est exclusivement appuyée sur ses forces de sécurité intérieure ».

L'alliance islamo-gauchiste a agi impunément. Le 12 septembre 2023, Jean-Luc Mélenchon, figure tutélaire de LFI a reconnu : « N’oublions pas non plus nos erreurs. Je parle des miennes, et de celles de quelques-uns d’entre nous ici, d’avoir cru que la violence de guérilla urbaine pouvait venir à bout d’un régime, et que c’était une méthode qui pouvait avoir du succès » ;

Ces faits s'avèrent graves pour la France, la nation, l'Etat et ses habitants.

Environ un million de Juifs ont été contraints de quitter des pays arabes, l’Iran, la Turquie, la vieille ville de Jérusalem, la Judée, la Samarie - trois territoires occupés par la (Trans)Jordanie jusqu'à la guerre des Six-Jours (1967) -, etc., essentiellement des années 1940 aux années 1970 et en direction d'Israël, de l'Europe et de l'Amérique du nord. Un nombre plus élevé que celui des réfugiés Arabes de la Palestine mandataire en 1947-1948 estimé à 270 000 selon le journaliste Richard Mather, voire 583 121-609 071 individus selon Efraim Karsh. 

Certains de ces pays devinrent Judenrein, alors que la présence des Juifs y était souvent antérieure à la conquête arabe, voire (pluri)millénaire.

La valeur de leurs biens abandonnés est évaluée à 150-200 milliards de dollars. La superficie des biens dont ils ont été spoliés (100 000 km²) est cinq fois supérieure à celle de l'Etat d'Israël. 

Des 
études comparatives révèlent « des parallèles transnationaux, des récurrences d'événements symptomatiques ». Shmuel Trigano a modélisé cet "ensemble de dispositifs juridiques, économiques et politiques", visant à isoler, marginaliser et exclure, voire expulser, les Juifs de la société : "dénationalisations, discriminations juridiques, isolement et séquestration des personnes, spoliations économiques, discriminations socio-économiques, événements pogromiques". Un "vrai "statut des Juifs" de facto", et de jure décidé par la Ligue arabe. Des violences sanglantes annoncées à l'ONU par un délégué égyptien le 24 novembre 1947. 

Ces actes violents ont été organisés par des dirigeants musulmans, aidés par des Nazis ayant fui l'Allemagne vaincue en 1945 pour se réfugier dans ce monde musulman apprécié au moins depuis l'alliance entre Hitler et le grand mufti de Jérusalem al-Husseini. 

En 2014, la Knesset a choisi le 30 novembre comme Journée commémorant "l'exode oublié" ou plutôt « l'exil et l'expulsion des Juifs des États arabes et de l'Iran ». Soit le lendemain de l'adoption le 29 novembre 1947, par le vote de la résolution 181 de l'Assemblée générale de l'ONU, du plan de partage de la Palestine mandataire et le jour du début de la réaction violente annoncée d'Etats musulmans contre "leurs" Juifs ("Une guerre d'extermination et un massacre capital"). 

Un Kaddich sera dit lors du chabbat du 25 novembre 2023 dans les synagogues qui le souhaitent. Vous êtes invités à le solliciter auprès de vos synagogues et à assister, en famille, à cet office.

Dans un discours prononcé lors de la 11e session du Conseil révolutionnaire du Fatah le 24 août 2023, le Président palestinien Mahmoud Abbas (Abou Mazen) a nié notamment l'existence du peuple Juif et le caractère contraint de cet exil. Abbas a allégué que Hitler « a combattu » les Juifs parce qu’ils s’occupaient de l’usure et de l’argent, et non à cause de l’antisémitisme". (Source : MEMRI). 

Il a ajouté "que Ben Gourion n'avait pas voulu que les Juifs des pays arabes immigrent en Israël, mais qu'il avait été contraint de les accepter à la demande de Churchill, car il n'y avait plus de Juifs en Europe. Il a déclaré que Ben Gourion avait mené des attaques contre les institutions juives dans les pays arabes afin de les persuader d'émigrer. Abbas a déclaré : « les Juifs ne voulaient pas émigrer mais ont été contraints de le faire par la pression, la coercition et le meurtre ».


Des dirigeants d'associations juives de diaspora ont exprimé leur indignation concernant les passages du discours sur Hitler et sur la négation du peuple Juif. Le grand rabbin de France Haïm Korsia a salué le communiqué de la diplomatie française qui condamnait des propos... sans les citer et sans les qualifier d'antisémites, et QUI continuera d'abreuver l'Autorité palestinienne d'une manne financière importante. 
Si des dirigeants communautaires ont réagi publiquement aux allégations mensongères ayant trait à la Shoah et à la négation de l'existence du peuple Juif, ils ont éludé celles, aussi mensongères, gommant la responsabilité criminelle de dirigeants Arabes, assistés par des collaborateurs nazis, zélés et efficaces, aussi haineux qu'eux envers les Juifs, accueillis 
après la capitulation du IIIe Reich dans le monde musulman, notamment en Egypte, dans l'épuration ethnico-religieuse de leurs territoires devenus (quasi)jüdenrein.  

Pourquoi ce silence gêné sur un fait historique finalement quasi-tabou ? Parce que cet exil démonte le mythe al-Andalus, dont le "vivre-ensemble" s'avère une déclinaison "politiquement correcte", une aspiration illusoire à un semblant de "paix sociale" ? Par absence de volonté ? Par manque de stratégie ? Par mépris pour les Sépharades ? Par ignorance ? Par incapacité ?

Tant que les dirigeants communautaires français refuseront d'agir afin que soit introduite dans le "récit national" la contribution des Juifs et du Judaïsme, et dans l'Histoire du monde cet exil Juif, ils risquent de réitérer ad nauseam ces postures, parfois hypocrites, mais qui les discréditent aux yeux de nombreux coreligionnaires et dirigeants politiques.

Si les Juifs n'écrivent pas leur Histoire, qui l'écrira ? Et comment ? Comme l'a fait Abou Mazen ?

Olivier Klein, Délégué controversé de la DILCRAH (Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l'Antisémitisme et la Haine anti-LGBT).
Instituée en 2012, la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (DILCRA) est devenue, en 2016, la DILCRAH par l'extension de son champ d'intervention à la lutte contre la haine et les discriminations anti-LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres).

Depuis 2014, elle est placée sous la tutelle du Premier ministre, actuellement Mme Elisabeth Borne. Critiquée pour son fonctionnement et son faible bilan en matière de lutte contre la haine antisémite, dotée d'un Conseil scientifique divisé puis dissout, la DILCRAH n'a aidé aucun des Juifs français spoliés victimes d'antisémitisme. 

Parmi les actions soutenues par la DILCRAH : le Prix Ilan Halimi, créé à la mémoire du jeune Français juif âgé de 23 ans, qui, en 2006, était victime de rapt, de séquestration accompagnée d’actes de torture et d’assassinat antisémite, commis par le gang des Barbares dirigé par Youssouf Fofana. Ce gang a été jugé en 2009 par la Cour d'assises des mineurs de Paris. Le 25 octobre 2010, 18 des 25 condamnés dans l’affaire du gang des Barbares ont été jugés en appel devant la Cour d’assises des mineurs de Créteil (Val-de-Marne). 

Le "Prix Ilan Halimi a été crée en 2018 par la DILCRAH dans le cadre du Plan National de lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Il met à l’honneur l’engagement de la jeunesse contre l’ignorance et les stéréotypes. C’est par l’éducation et la culture que nous luttons pour favoriser l’ouverture à l’autre et la solidarité. Ensemble faisons reculer la haine et l’intolérance !"

"Le jury de l’édition 2023 était présidé par Émilie Frèche, écrivaine et réalisatrice. Il était composé de personnalités du monde du sport, de la culture, de l’éducation, de la citoyenneté et de l’engagement."

En résumé, ce Prix Ilan Halimi 2023 a récompensé des projets dont on peine parfois à saisir le lien avec l'antisémitisme ou la jeune victime. Des récipiendaires semblent avoir dilué jusqu'à la disparition l'antisémitisme, notamment islamique. Et ils ont été récompensés, notamment en 2023 !?

La DILCRAH a à sa tête depuis le 1er septembre 2023 Olivier Klein, aux positions controversées. 

Fils d'immigrés juifs hongrois, Olivier Klein, professeur, a évolué du Parti communiste au Paris socialiste (2006-2020), puis vers la Macronie.

Il a été adjoint au maire de Clichy-sous-Bois (1995-2011), puis maire de cette ville (2011-2022), notamment lors des « émeutes urbaines » de 2005.

Il a été ministre délégué auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, chargé de la Ville et du Logement (04/07/2022-20/07/2023). Son bilan n’apparaît pas probant.

Le 2 mai 2022, l'UID Paris Bölgesi publiait un post sur son compte Facebook avec des photographies du "dernier "iftar" de ce mois de ramadan organisé par UID paris et DITIB montfermeil en présence de Mr Olivier Klein et Mr Stéphane Testé", adjoint socialiste au maire de Clichy-sous-Bois (1995-2017), député LREM (2017-2022) de la 12e circonscription de la Seine-Saint-Denis. L'Union internationale des démocrates (UID) est le "puissant réseau d'influence en Europe" du parti AKP (Parti de la justice et du développement) du Président turc islamiste Recep Tayyip Erdogan.

Dès le 31 août 2023, le Collectif des vigilants a diffusé des twitts biaisés d'Olivier Klein, évincé du gouvernement à l'occasion d'un remaniement ministériel et "recasé" Délégué de la DILCRAH. Il en a informé notamment le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France).

Le 1er septembre 2023, Yohann Taieb a retwitté un post d’Olivier Klein. Celui-ci avait, le 11 mai 2021, diffusé un article du Monde titré « Affrontements à Jérusalem : vingt morts à Gaza au cours de représailles israéliennes ». Olivier Klein l’avait commenté ainsi : « La situation à Jérusalem et en Palestine est insupportable ! La France et la communauté internationale doivent obliger à une désescalade » immédiate et conduire enfin la construction d’une paix juste et durable. Rien ne peut exister dans l’humiliation, la colonisation et le non respect des résolutions onusiennes antérieures. » 

Jérusalem, la capitale de l'Etat Juif dès les temps bibliques, notamment durant le règne du roi Salomon qui y avait construit le Premier Temple, serait "colonisée" par les Juifs/Israéliens !? Quid des victimes israéliennes du terrorisme palestinien ? Quelles "résolutions onusiennes antérieures" ?

Le 19 septembre 2023, Yonathan Arfi, Président du CRIF, Robert Ejnes, Directeur exécutif du Crif, ont rencontré Olivier Klein, et Élise Fajgeles, Secrétaire générale de la Dilcrah.

Le CRIF a twitté le 19 septembre 2023 : "Rencontre de @Yonathan_Arfi avec @OlivierKlein93, nouveau délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, et @EliseFajgeles. Un échange nécessaire permettant de réaffirmer le combat partagé par @Le_CRIF et la @DILCRAH dans la lutte contre l’antisémitisme et les autres formes de discrimination". Un "échange" sur quoi et contre quoi ? Le dialogue a-t-il été franc sur les sujets qui fâchent, notamment les positions partiales d'Olivier Klein concernant l'Etat d'Israël ? Non, ils ont été éludés. Rien de concret n'est résulté de cette rencontre. Mais le CRIF a offert un "blanc-seing" à un politicien controversé.

Le 20 septembre 2023, l'hebdomadaire Le Point a publié l'enquête de Clément Pétreault et Bartolomé Simon intitulée "Antiracisme : les étonnantes prises de position du nouveau patron de la Dilcrah", et sous-titrée "Lorsqu’il était maire de Clichy-sous-Bois, Olivier Klein n’hésitait pas à s’afficher auprès de religieux et militants résolument engagés contre la laïcité. Sa nomination suscite des questions."

Des organisations juives françaises se trouvent dans une impasse : elles n'ont cessé de vilipender "l'extrême-gauche" et "l'extrême-droite" ainsi que les "populistes", tout en louant les autorités macroniennes censées représenter le "camp de la raison", et elles ne parviennent pas à s'extirper de leur inefficacité induite par l'attitude de l'Elysée et de Matignon ainsi qu'à leurs silences, absence de stratégie et inactions.

Ces faits illustrent le fiasco persistant d'organisations juives françaises à assurer la défense de Français juifs, et la lutte d'organismes publics - ancienne HALDE ou Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (2005-2011), Défenseur des droits, DILCRAH, etc. - contre des haines excluant souvent celle visant les Juifs. Or, en 2022, les Juifs qui représentaient moins d'un pourcent de la population française, étaient visés par "plus de 60% des actes anti-religieux portant atteinte aux personnes". 

Aucune des autorités censées lutter contre l'antisémitisme ne s'avère efficace : ni le Défenseur des droits ni la DILCRAH n'ont aidé des Juifs - le Dr Lionel Krief, David Amzallag - victimes du "gouvernement des juges" spoliateurs. 

Force est de constater que des lobbys représentant un nombre encore plus faible de la population sont infiniment plus efficaces.



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