mardi 15 août 2023

The Mamas and the Papas

Les Mamas et les Papas étaient un groupe pop-folk -  California Dreamin', Monday Monday, Dedicated to the One I Love, Creeque Alley,  Dream a Little Dream of Meaméricain emblématique des années hippies. Il réunissait Cass Elliot (1941-1974), dotée d'une voix d'alto, Michelle Phillips, née en 1944, son époux John Phillips (1935-2001) et le Canadien Denny Doherty (1940-2007). Arte diffusera le 18 août 2023 à 23 h 15, dans le cadre de « Summer of Brothers & Sisters », « The Mamas and The Papas. California Dreamin' » (The Mamas & The Papas / Cass Elliott, la voix du rêve californien), documentaire de France Swimberge.

Le siècle du jazz 
« La révolution du 78 tours » par Dagmar Brendecke 
Martial Solal, pîaniste de jazz 

Groupe sud-californien dont les chansons pop-folk ont marqué la musique dans les années 1960, The Mamas and The Papas étaient composés de Cass Elliot (1941-1974), dotée d'une voix d'alto, Michelle Phillips, née en 1944, son époux John Phillips (1935-2001) - en 1968, le couple a une fille, Chynna Phillips - et le Canadien Denny Doherty (1940-2007). 

Le groupe est issu du mouvement « New Folk » de la fin des années 50 et du début des années 60. 

"En 1965, le quatuor s'est installé à Los Angeles, où il a signé avec le label Dunhill de Lou Adler. Après s'être brièvement appelés le Magic Circle, les quatre chanteurs ont pris le nom de The Mamas and the Papas. If You Can Believe Your Eyes and Ears (1966), leur premier album, a représenté un moment majeur dans le son des groupes vocaux de la côte ouest. Il contient "California Dreamin'", qui a contribué à déclencher la migration vers l'ouest de jeunes sans racines à l'époque hippie".

Avec les Byrds et les Beach Boys, Les Mamas et les Papas rivalisent avec les groupes britanniques les plus talentueux. "Ils arboraient de vêtements hippies colorés et projetaient divers looks et personnalités. Leur identité de groupe découlait de leur individualité et de leur riche mélange de voix. Une série de singles à succès a suivi "California Dreamin'". Beaucoup d'entre eux, dont "Monday Monday", "I Saw Her Again" et "Creque Alley", ont été écrits ou co-écrits et arrangés par John Phillips, qui a également contribué à la guitare acoustique. De plus, le groupe a astucieusement repris des morceaux de l'âge d'or des groupes vocaux", tels que "Dedicated to the One I Love" (enregistré par les Shirelles en 1959) et "Spanish Harlem" de Ben E. King (1960). Il a immortalisé un le titre "Dream a Little Dream of Me" (1931).

"Les Mamas et les Papas ont régné parmi l'avant-garde branchée de la scène LA à la fin des années soixante. John Phillips a été un des principaux organisateurs du Monterey International Pop Festival, et le groupe s'est produit lors de cet événement historique (mais pas très bien, de son propre aveu). Phillips, qui a organisé le festival avec le producteur-impresario Lou Adler, a réfléchi des années plus tard sur ce que voulait dire Monterey : "Cela a donné au monde l'occasion d'entendre exactement quelle nouvelle musique se passait sur cette planète et à quel point elle changeait." Il a également servi à présenter aux jeunes fans de rock branchés l'expérience Jimi Hendrix, Otis Redding, Janis Joplin et les Who".

En 1965, Doherty et Michelle Phillips ont noué une relation amoureuse secrète qui, découverte, conduira en juin 1966 à l'exclusion de Michelle Phillips, avec le soutien du label discographique, et à son remplacement par Jill Gibson, compagne du producteur Lou Adler. Sous la pression des fans, fin août 1966, Michelle Phillips a été réadmise au sein des Mamas & Papas. Les Mamas et les Papas "se sont séparés en 1968 en raison de luttes intestines après l'enregistrement de The Papas & the Mamas. Ils se sont brièvement réunis en 1971 afin de respecter une obligation contractuelle et se sont ensuite dissous pour poursuivre une carrière solo. La carrière artistique de Cass a été la plus réussie d'entre eux, même si elle a été en proie à des problèmes de santé et est décédée d'une crise cardiaque en 1974. John et Michelle Phillips ont divorcé en 1970 et Michelle Phillips, qui avait co-écrit "California Dreamin'" et "Creeque Alley", a poursuivi une carrière d'actrice réussie (Côte Ouest). John Phillips a évoqué son addiction à la drogue dans son autobiographie, Papa John (1986). John Phillips a reformé les Mamas et les Papas en 1982. Le groupe comprenait alors le membre fondateur Denny Doherty et deux nouvelles « Mamas » : Mackenzie Phillips (fille de John) et Elaine « Spanky » McFarlane."

Cass Elliot 
Cass Elliot (1941-1974) est née Ellen Naomi Cohen dans une famille juive américaine d'origine russe et aimant la musique. Ses parents dirigent alors des épiceries cacher à Baltimore, puis à Alexandria. Son père lui fait découvrir l'opéra.

Dès son enfance, elle lutte contre son embonpoint. 

Dotée d'une voix de contralto, enjouée, drôle, optimiste, elle écrit des nécrologies pour The Baltimore Jewish News, puis quitte le lycée avant l'obtention de son diplôme pour poursuivre une carrière de comédienne à New York. Elle joue dans la comédie musicale The Music Man (1962), mais n'obtient pas le rôle de Miss Marmelstein dans I Can Get It for You Wholesale confié à Barbra Streisand. Elle chante dans divers groupes musicaux ou en solo. Grâce à Denny Doherty, elle est admise en 1965 dans le groupe qu'est en train de constituer John Phillips et son épouse Michelle. Tous quatre partent en vacances aux îles Vierges. Ils trouvent le nom de leur groupe - The Mamas and the Papas - en voyant une émission télévisée sur les Hells Angels qui appelaient leurs femmes "nos Mamas". Mama Cass devient la personnalité la plus attachante, et immortalise, mélancoliquement, "Dream a Little Dream of Me"... 

En 1963, elle épouse James Hendricks - tous deux étaient membres du groupe Les Big 3 et les Mugwumps - pour un mariage de convenance visant à éviter au marié l'enrôlement durant la guerre du Vietnam. Non consommé, le mariage a été annulé en 1968. 

En avril 1967, Cass Elliot accouche d'une petite fille, Owen Vanessa Elliot, dont elle refusera de dévoiler l’identité du père. Après la mort de Cass Elliot, sa sœur cadette, Leah Kunkel, alors mariée au batteur Russ Kunkel, a obtenu la garde d'Owen, âgée de sept ans, et l'a élevée avec son fils, Nathaniel. Owen Elliot est devenue chanteuse. Michelle Phillips l'a aidée à trouver son père biologique, Chuck Day dont la paternité a été révélée publiquement à sa mort en 2008.  

En juillet 1968, Cass Elliot présente Graham Nash (Hollies) à Stephen Stills et David Crosby, contribuant ainsi à la création du mythique trio Crosby, Stills and Nash.

En 1971, Elliot épouse le journaliste Donald von Wiedenman, héritier d'une baronnie bavaroise. Au terme de quelques mois, le couple divorce.

En 1974, Cass Elliot meurt d'une crise cardiaque, et non pas étouffée par un morceau de sandwich, à Mayfair à Londres dans l'appartement de Harry Nilsson, après deux semaines de récitals à guichets fermés au London Palladium. Elle est incinérée et ses cendres reposent au Mount Sinai Memorial Park Cemetery à Los Angeles. En 1978, Keith Moon, batteur de The Who, est mort, âgé de 32 ans, dans la chambre où elle était décédée.

En 1998, Cass Elliot a été honorée à titre posthume par une Etoile au Rock and Roll Hall of Fame, en présence d'Owen Vanessa Elliot, mère de deux enfants, de John Sebastian, Leah Kunkel, Michelle Phillips, Lou Adler et Stephen Stills.

En 2007, est publié "Dream a Little Dream of Me: The Life of Cass Elliot", biographie signée par Eddi Fiegel (Chicago Review Press). 

En 2017, Gallimard a publié "California dreamin’", album de bandes dessinées de Pénélope Bagieu.  "Un roman graphique sur le destin poignant de la chanteuse Mama Cass. Ellen naît en 1941 dans une famille juive de Baltimore et, petite déjà, rêve de devenir chanteuse. Sa voix est incroyable, mais sa personnalité aussi excentrique qu'attachante cache une faille de taille: Ellen est boulimique. Et grosse. Trop grosse pour espérer un jour devenir une star. Pourtant, quand à 19 ans elle devient Cass Eliot, c'est pour échapper à son avenir de vendeuse de pastrami et tenter sa chance à New York! C'est là que, happée par la folk de l'époque, Cass tombe amoureuse de Denny, le chanteur des Journeymen..." Le livre a été réédité en 2019.

« The Mamas and The Papas. California Dreamin'  »
« Summer of Brothers & Sisters », c’est un « défilé de fratries cet été sur ARTE. « Soudées, harmonieuses ou en guerre ouverte ? Tout l'été, ARTE propose un défilé de fratries diverses et variées, issues de la pop, du gotha ou du cinéma. Du cinéma (O'Brother, Deux soeurs pour un roi, Rain Man, The Blues Brothers...), des concerts (les Bee Gees, INXS, les Neville Brothers, Brian Eno & Roger Eno...) et des documentaires inédits consacrés à des artistes (AC/DC, les Beach Boys, Dalida et Orlando, les Fonda, Beyonce et Solange, The Mamas and the Papas...) comme des personnalités publiques (Venus et Serena Williams, les Kennedy, Harry et William, les Versace...). » 

Arte diffusera le 18 août 2023 à 23 h 15, dans le cadre de « Summer of Brothers & Sisters », « The Mamas and The Papas. California Dreamin' », documentaire de France Swimberge.

"The Mamas and The Papas, California Dreamin' ", un documentaire  inédit sur l'aventure fulgurante d'un groupe mythique de la génération hippie, mené par la charismatique "Mama" Cass Elliot ».

« Incarnation de l'utopie américaine des sixties, les Mamas & The Papas ont mené une carrière fulgurante, faisant résonner leurs harmonies planantes et projetant leur désir de liberté sur toute une génération. Retour sur le parcours d'un groupe mythique mais souvent oublié, dont la musique a façonné la scène musicale californienne et bercé le rêve impossible du Summer of Love. »

« Entre insouciance californienne et idées noires, une incursion dans la psyché tourmentée de Brian Wilson, le génial frère aîné qui inventa le son raffiné des Beach Boys. »

"California Dreamin'", "Monday, Monday", "Dream a Little Dream of Me"... La bande-son du Summer of Love et de la génération hippie n'aurait pas eu la même saveur sans The Mamas and the Papas. »

« Formé en 1965 à New York à la faveur d'un trip au LSD, ce quatuor bigarré opère une synthèse parfaite entre folk psychédélique et pop californienne – une recette qui lui vaut vite un succès phénoménal auprès de la jeunesse flower power, à l'égal des Beach Boys ou des Byrds. »

« Aux côtés de John et Michelle Phillips (mari et femme à l'époque) et de Denny Doherty, Cass Elliot, surnommée "Mama Cass", incarne l'âme du groupe : reconnaissable entre mille pour son coffre de mezzo-soprano, son charisme et son physique voluptueux, loin des canons conventionnels, la fantasque diva hisse l'anticonformisme au rang des beaux-arts. L'une de ses chansons phares, "Make Your Own Kind of Music", sonnera d'ailleurs comme un mot d'ordre en la matière... »

« Partie de Greenwich Village avant d'adopter le tropisme californien de la jeunesse bohème des sixties, l'aventure des Mamas and the Papas s'épanouit dans le quartier de Laurel Canyon, à Los Angeles, creuset de musiciens où ils fréquentent Neil Young, Joni Mitchell, David Crosby ou Eric Clapton. Mais aussi les membres de la "Famille" de Charles Manson, dont les meurtres effroyables mettent brutalement fin, en 1969, à cette parenthèse enchantée... » 

« Le groupe se sépare en 1971, et Cass Elliot meurt trois ans plus tard, d'une crise cardiaque, à seulement 32 ans, au faîte d'une carrière solo qui ne faisait que commencer ». 

« Entre harmonies, rêves et drames, le récit d'une épopée musicale hors du commun. »



France, 2023, 52mn
Coproduction : ARTE France, Program33 
Sur Arte le 18 août 2023 à 23 h 15
Sur arte.tv du 11/08/2023 au 16/10/2023
Visuels :
Le documentaire The Mamas & The Papas / Cass Elliott, la voix du rêve californien (2023) réalisé par France Swimberge
© Collection privée
© Henry Diltz
© Photo12/Mirrorpix/Wilson/Dail


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire