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lundi 1 mai 2023

« Le travail forcé sous l’Allemagne nazie » de Matthias Schmidt

Arte diffusera le 2 mai 2023 dès 20 h 55, dans le cadre de « Les nazis au pouvoir  - Terreurs, résistances et libération », « Le travail forcé sous l’Allemagne nazie », série documentaire de Matthias Schmidt qui semble occulter le travail forcé en Afrique du nord
« L’Allemagne nazie a déporté 13 millions de jeunes femmes et hommes, réduits en esclavage pour servir l’économie de guerre. Cette fresque en trois volets analyse les ressorts du travail forcé à travers de saisissantes images d’archives et l’émouvant récit choral de descendants de victimes. »

Jewishrefugees.blogspot published WW2: 40 Tunisian Jews never returned 
Arte propose des documentaires sous le titre général « Les nazis au pouvoir  - Terreurs, résistances et libération ». « 1933, Adolf Hitler devient chancelier du Reich. À partir de 1939, l'Allemagne nazie impose au monde guerre et meurtres de masse. De l'horreur de la Shoah à la délivrance, des témoins et des historiens racontent cette funeste période de l'histoire du XXe siècle. Une collection de films documentaires pour mieux retracer la réalité du nazisme. »

« Parmi les 13 millions de jeunes gens réduits en esclavage, 2,5 millions sont morts à force d’épuisement et de mauvais traitements ». 

« Longtemps ignoré, voire oublié, ce crime de guerre s’incarne au présent grâce aux enfants et petits-enfants des victimes et des bourreaux, qui, par l’entremise de lettres, Mémoires ou journaux intimes, ressuscitent les trajectoires des disparus des deux camps ». 

« Certains descendants ont mené un long et minutieux travail d’enquête pour faire résonner ces voix déchirantes qui disent l’exil, le chagrin et la douleur, et confrontent l’Allemagne à sa culpabilité refoulée ». 

« Archives filmiques et photographiques à l’appui, les documentaristes Matthias Schmidt et Vit Polacek montrent comment le travail forcé a disparu de la mémoire collective allemande – et plus largement européenne – pendant des décennies, et à quel point le sujet demeure sensible aujourd’hui. »

Cette série semble oublier les victimes du travail forcé notamment en Tunisie qui a été occupée par l'Allemagne nazie après les débarquements des Alliés au Maroc puis en Algérie en novembre 1942. "Une quarantaine de camps (de travail et de détention, Nda) furent construits après les débarquements alliés, quand l'Allemagne entama une occupation de la Tunisie qui dura 6 mois (novembre 1942-mai 1943). On estime à environ 5000 le nombre d'hommes juifs-tunisiens enrôlés pour le travail forcé dans ces espaces confinés. En même temps, ils étaient admis au travail forcé à proximité des lignes de front et dans des villes comme Tunis".

En 2019, CNRS Editions a publié "Journal de guerre. 1939-1943", suivi de "Journal d’un travailleur forcé et autres textes de circonstance". "Proclamation du statut des Juifs en 1940, occupation italo-allemande en 1942 et 1943, théâtre de l’affrontement entre les forces de l’Axe et celles des Alliés : la Tunisie a été mêlée de près aux convulsions de la Seconde Guerre mondiale. Le Journal de guerre d’Albert Memmi nous parle, au jour le jour, de ces événements, commentant le conflit, la défaite française, les lois antisémites de Vichy, la société coloniale contemporaine et la montée des discriminations en Tunisie. « Apprenti-philosophe » âgé d’à peine vingt ans et farouchement pacifiste, l’auteur se trouve d’abord affecté dans un bureau de recrutement de la main-d’oeuvre juive, puis s’engage volontairement dans un camp de travail forcé, pour vivre au contact « des souffrances physiques et des détresses morales » infligées à sa communauté. Né d’une rude épreuve personnelle, le Journal d’un travailleur forcé constitue un témoignage rare sur les camps de travail sous tutelle italienne ou allemande, mais c’est aussi un texte littéraire dans lequel bien des engagements de l’oeuvre future d’Albert Memmi trouvent leur origine. Pour ce jeune auteur, c’est dans cette écriture expérimentale du réel, à la première personne et sans compromis, que s’est jouée l’expérience fondatrice : celle de sa future vocation d’écrivain."


1ère partie : « Une jeunesse perdue »
« Entre 1938 et 1945, 13 millions de jeunes hommes et femmes originaires de nombreux pays d’Europe ont été déportés vers l’Allemagne nazie et les territoires occupés pour faire tourner l’économie de guerre ». 

« Parmi eux, Ellis Hertzberger, issu de la communauté juive de Rotterdam, est envoyé dans un camp de transit où il exerce comme médecin ».

« Le jeune Polonais Josef Bednarz, lui, est mis au service d’une famille d’agriculteurs du sud de l’Allemagne, qui lui inflige de mauvais traitements ». 

« De son côté, Irma Trksak, une résistante viennoise, est contrainte de travailler pour Siemens, tandis que Jan Sefl, un jeune Tchèque, est déplacé en Norvège pour construire des bases sous-marines ». 

« Pour encadrer cette main-d'œuvre gratuite, les jeunes recrues ne manquent pas – à l’image de Wilhelm Frank, qui adhéra au parti nazi peu avant la guerre, affecté aux infrastructures routières bâties par des travailleurs forcés. »


2e partie : « Des amours interdites »
Deuxième volet de cette série documentaire « qui analyse les ressorts du travail forcé à travers le récit de descendants de victimes : en 1940, l'armée allemande entre dans Paris... »

« François Cavanna, qui cofondera Charlie Hebdo en 1970, est alors âgé de 17 ans. Réquisitionné pour le Service du travail obligatoire (STO), institué en 1943 par le gouvernement de Vichy, il est envoyé à Berlin où il est affecté dans l’industrie de l’armement. »

« De son côté, le comte Cajetan von Spreti orchestre la déportation des travailleurs russes vers l’Allemagne, dont celle de la jeune Evguénia ». 

Vladimir Matousek, originaire de la ville tchèque de Brno, est exploité dans les usines sidérurgiques allemandes en Autriche. »

« Dans le sud de l’Allemagne, Josef Bednarz noue une relation amoureuse avec Marta, la nièce du responsable local du parti nazi, malgré les risques encourus. Il est en effet strictement interdit aux Allemands d'avoir une quelconque relation avec les travailleurs forcés, sous peine de mort... »


Troisième épisode : « Le traumatisme de l’oubli »
« En 1943, après la bataille de Stalingrad, le cours de la guerre bascule. Les bombardiers britanniques et américains qui libèrent l’Europe tuent également des milliers de travailleurs forcés. »

« La Viennoise Irma Trksak et le Néerlandais Ellis Hertzberger luttent désormais pour leur survie dans des camps de concentration ». 

« D'autres, comme François Cavanna, vont jusqu'à se mutiler pour échapper à l’usine ». 

« Après la guerre, en tant que "personnes déplacées", un faible nombre de travailleurs forcés pourront retourner dans leur patrie et renouer avec leur ancienne vie ». 

« Certains, comme le jeune Polonais Josef Bednarz, décident de demeurer dans le pays ennemi, malgré le traumatisme. »



Allemagne, 2022
Coproduction : MDR/ARTE, Looks, CT, ORF
Sur Arte 
Visuels : © LOOKSfilm
1ère partie (52 mn) : 2 mai 2023 à 20 h 55
Visuels : © Narodowe Archiwum Cyfrowe, © LOOKSfilm

2e partie (52 mn) : 2 mai 2023 à 21 h 45
Visuels : © Narodowe Archiwum Cyfrowe, © Progress Film, © LOOKSfilm

3e partie (52 mn) : 2 mai 2023 à 22 h 40
Visuels : © Progress Film, © United States Holocaust Memorial Museum, 

Sur arte.tv du 25/04/2023 au 30/05/2023

Les citations proviennent d'Arte 

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