Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

vendredi 5 mai 2023

David Polonsky

David Polonsky est un illustrateur israélien pour des journaux, des livres pour enfants (« Alla et Alona », Am Oved, 2004), et le cinéma (« Waltz With Bashar », 2008) distingué par de nombreux Prix. Né 
en 1973 à Kiev, alors en Union soviétique et actuellement en Ukraine, il fait son aliyah en 1981. Il a étudié le design et l'illustration à l'Académie des arts et du design de Bezalel où il enseigne son art. Le Musée d’art de Tel Aviv présente l’exposition « Illustrations : David Polonsky ».


David Polonsky est né à Kiev, alors en URSS (aujourd'hui l'Ukraine) en 1973. 

En 1981, âgé de huit ans, il a fait son aliyah et a grandi à Haïfa. Il a étudié le dessin avec un professeur à Givatayim (banlieue de Tel Aviv). 

De 1999 à 2004, David Polonsky a enseigné au College of Design à Tel Aviv.

De 2003 à 2007, il a étudié le design et l'illustration à l'Académie des arts et du design de Bezalel, à Jérusalem (Israël).

Son style varie et s’adapte au sujet traité. Certaines de ses œuvres associent peinture et infographie.

Outre ses illustrations de livres pour enfants, tels « Alla et Alona » (Am Oved, 2004), « Night Without A Moon » (Am Oved, 2006), la série « The Bible in Verse », "I Gave a Flower to Nurit » (Kinneret Zmora-Bitan Dvir, 2005) et « Tinker Tank » (Keter, 2012), David Polonsky est aussi actif au sein d’« Actus Tragicus », groupe d’auteurs de bandes dessinées.

David Polonsky a conçu l’animation de programmes pour enfants : « Chartzufim » Telad, (2004), « Kipudim » (Hérissons, 2010, Channel 10), « The Stuff That Love is Made Of » (2006 , Channel 8), etc. Il a animé et assuré la direction artistique des films d'animation « Waltz With Bashar » (2008), pour lequel il a remporté le prix Ofir, et « The Futurological Congress » (2012).

Depuis 2004, il enseigne l’illustration et l’animation au Shenkar College of Engineering and Design, Ramat Gan, et au Département de communication visuelle de la Bezalel Academy of Art and Design, Jérusalem.

Il a été notamment distingué par le Prix Ben-Yitzhak du Musée d'Israël pour l'illustration d'un livre pour enfants, Musée d'Israël, Jérusalem (2004), Prix pour réalisations exceptionnelles, Académie d'art et de design Bezalel, Jérusalem (2008) et Prix Ben-Yitzhak du Musée d'Israël pour l'illustration d'un livre pour enfants, Israel Museum, Jérusalem (2008), The Ophir Awards for Artistic Director (2008), Award for Best Art Direction, Cinema Eye Honors, New York, États-Unis (2008), Hans Christian Andersen Award for Illustration, International Board on Books for Young People (IBBY), Bâle, en Suisse (2012).

Cet auteur vit et travaille à Tel-Aviv-Jaffa.

« Illustrations : David Polonsky »
Le Musée d’art de Tel Aviv propose la première exposition muséale complète sur l'illustrateur David Polonsky, « un des illustrateurs les plus importants et les plus prolifiques travaillant en Israël aujourd'hui. Ses illustrations, pleines de couleurs et de mouvement, sont créées pour la bande dessinée, le journalisme et les livres pour enfants. Ses œuvres puisent à de nombreuses sources visuelles, telles que l'histoire de l'art et l'histoire de l'illustration, à travers le cinéma et les médias populaires. »

L'exposition « traite de l'illustration en tant que médium indépendant et retrace l'étendue de l'œuvre de Polonsky et ses références à l'histoire et à la culture israéliennes. Elle rassemble des centaines de dessins préparatoires, peintures, photographies, poupées, scènes de films et documents d'archives utilisés par Polonsky dans ses principaux projets, parmi lesquels les films Waltz with Bashir (2008), The Congress (2013) et Legend of Destruction (2021), et les livres Anne Frank: The Graphic Diary (2017) et The Heart-Shaped Leaf (2002). »

« Après avoir terminé ses études à l'Académie Bezalel des arts et du design, David Polonsky a travaillé comme illustrateur pour des journaux et la télévision ». Ses illustrations dans le film Valse avec Bashir (2009, dir. Ari Folman), récompensé par un Golden-Globe le rendent célèbre. 

« Depuis, son œuvre s'est étendue à de nombreux projets qui témoignent de l'ampleur et de la variété de sa production multimédia dans le domaine des livres pour enfants, de l'animation, de la bande dessinée, de l'illustration éditoriale, de la conception de costumes et de jouets. L'exposition révèle les processus complexes de l'illustration et la virtuosité créative et technique de David Polonsky en présentant des dizaines de dessins préparatoires, d'impressions numériques et d'animations, ainsi que des impressions finales et d'autres matériaux documentaires. » 

« Le style d'illustration de David Polonsky est adapté au contenu et au genre de chaque projet. Généralement, les illustrateurs et les dessinateurs de bandes dessinées ont un style particulier. En revanche, David Polonsky est une sorte de caméléon stylistique, qui détermine le style adéquat pour chaque projet au moyen de recherches étayées par des associations subjectives, tout en intériorisant les dispositions et les motivations des personnages. Chaque projet est documenté et inspiré par des sources visuelles nombreuses et variées, provenant de l'environnement proche et lointain : l'histoire de l'art et du cinéma, le travail de grands illustrateurs du passé, des documents documentaires, la culture populaire et des scènes de son environnement immédiat, tels qu'un arbre intéressant ou l'apparition de l'enfant d'un voisin. » 

« Ses illustrations de livres et de films se caractérisent par des points de vue surprenants, une sensibilité raffinée et une attention aux expressions faciales, ainsi qu'une utilisation audacieuse des couleurs et du mouvement. Tous ces éléments confèrent aux histoires illustrées une compréhension personnelle et contribuent à une lecture stratifiée des œuvres. Les illustrations sont généralement commandées par des écrivains et des cinéastes. Le processus commence par des esquisses et l'ensemble du travail est le fruit d'une collaboration entre des professionnels de différents domaines. » 

L'exposition « présente des scénarios, des dessins préliminaires et des étapes de préparation d'animation réalisés par d'autres artistes qui ont travaillé avec Polonsky. Il semble parfois que les œuvres de Polonsky soient enracinées dans une culture différente, qu'elles soient en quelque sorte "étrangères". Son regard se promène entre les sources européennes et Tel Aviv. Les paysages de ses illustrations présentent les volets des fenêtres, les balcons et les chauffe-eau typiques de la ville ; les personnages qui se promènent en gilet et en tongs ressemblent à des gens que l'on rencontre dans la rue ; et les ombres fortes sont projetées par le chaud soleil israélien. Entre les nuits de Haïfa et les jardins de Tel Aviv, entre la destruction du Second Temple et la Première Guerre du Liban, David Polonsky, avec le regard interne et externe d'un artiste à la fois initié et étranger, capture et définit la culture visuelle israélienne. »

"Le protagoniste flotte dans la mer. Tout est coloré en nuances d'orange et de noir jusqu'à ce qu'il regarde la réalité et remplisse le vide avec des souvenirs ; alors l'orange réapparaît, beaucoup d'orange".
« Valse avec Bachir, réalisé par Ari Folman, est un long métrage d'animation pour adultes qui a remporté le Golden Globe Award 2008 du meilleur film étranger et a été nommé aux Oscars. Il s'agit du premier documentaire d'animation à être distribué dans le monde entier. Le film raconte l'évolution des souvenirs de Ari Folman sur les événements qu'il a vécus pendant la première guerre du Liban (1982), en particulier la question de savoir où il se trouvait pendant le massacre de Sabra et Chatila. Le film commence dans le présent et remonte dans le temps grâce à des entretiens avec des compagnons d'armes, des journalistes de guerre et des spécialistes du stress post-traumatique, présentant l'effroi et la folie de la guerre ainsi que la manière dont les jeunes soldats font face aux horreurs et à la mort. Les films documentaires s'efforcent généralement de s'en tenir aux faits lorsqu'ils restituent des événements passés. Ari Folman s'intéresse à l'expérience personnelle, en se concentrant sur le post-traumatisme et les trous de mémoire entre le passé et le présent. Il a choisi le médium de l'animation pour mener à bien cette stratégie grâce à sa capacité à décrire des états de conscience fluides et à pénétrer les trous de mémoire. David Polonsky, directeur artistique et illustrateur en chef du film, utilise les spécificités du médium pour jeter un pont sur ce qui peut et ne peut pas être représenté, qu'il s'agisse du passé illusoire ou de la vision du paysage libanais en temps de guerre. La combinaison de la photographie et de la peinture, ainsi que les couleurs audacieuses et symboliques, donnent de la profondeur et complètent le volume émotionnel du film : elles soulignent la différenciation entre la représentation et la réalité, et créent une distance qui permet d'aborder les scènes dures. Les couleurs sont rehaussées et modifiées tout au long du film en fonction de la subjectivité de chaque intervenant. Pour renforcer la distinction stylistique entre les esprits qui se souviennent, certaines scènes ont été créées par d'autres illustrateurs. Pour la plupart des illustrations, les illustrateurs ont travaillé directement avec les photos des orateurs, sauf dans les cas où les orateurs ont demandé à ce que leur identité ne soit pas révélée. »

"Comme pour un film, Ari était le réalisateur, moi les acteurs, le décorateur, le costumier et le maquilleur, et Anne le scénariste".
« La publication du livre Anne Frank : le journal d'une jeune fille a fait connaître la figure d'Anne Frank au public et est devenue l'une des histoires de la Shoah les plus connues au monde. Le livre, édité par le père d'Anne après sa mort et traduit en 60 langues, est fondé sur le Journal qu'elle a écrit en tant qu’adolescente dans les années 1942-1944, depuis la cachette de sa famille dans l'Amsterdam occupée par les nazis. La Fondation Anne Frank, désireuse de rendre le Journal et la Shoah plus accessibles aux jeunes d'aujourd'hui, a initié la création d'un roman graphique et d'un film d'animation basés sur le Journal. En 2012, la Fondation a contacté les auteurs Ari Folman et David Polonsky, leur accordant un accès illimité à ses archives. Le roman graphique a été publié en 2017, à l'occasion du 70e anniversaire de la première édition du Journal. »

« Le genre du roman graphique, qui s'est répandu dans le monde entier dans les années 1980, se distingue de la bande dessinée par sa longueur et sa capacité à traiter de sujets complexes. Pour adapter le Journal en roman graphique, Folman et Polonsky ont décidé de le raccourcir et de l'éditer, en laissant la place aux illustrations pour compléter les textes manquants. De nombreuses sections du Journal sont laissées telles quelles et présentées dans des cadres carrés. Les dialogues entre les personnages ont été ajoutés par Ari Folman et sont placés dans des bulles de texte. Les romans graphiques antérieurs sur la Shoah (notamment Maus d'Art Spiegelman en 1980) étaient généralement illustrés en noir et blanc, mais Ari Folman et David Polonsky ont choisi les couleurs pour susciter l'identification des enfants et des jeunes. Les illustrations de David Polonsky s'inspirent des magazines européens de design et de bandes dessinées de la première moitié du XXe siècle, afin de faire correspondre le style de l'époque à ces événements. Sur cette base, David Polonsky capture à merveille les sentiments et l'imagination d'Anne, l'esprit vif d'une jeune fille ainsi que ses angoisses et ses peurs. »

"La valeur de production découle de la complexité de la peinture, de son abondance, de la possibilité de la regarder pendant plusieurs secondes. C'est une leçon de l'histoire de l'art, de la peinture baroque de la Renaissance, d'énormes peintures historiques que l'on peut regarder pendant des siècles. »
« Legend of Destruction est une épopée centrée sur la révolte juive contre les Romains et la guerre civile qui a conduit à la destruction du Second Temple en 66 avant l'ère commune, comme l'explique le Talmud de Babylone. Les peintures du film, au nombre de 1 500, ne sont pas animées pour créer du mouvement. Bien qu'il s'agisse de peintures statiques créées sur ordinateur, elles ressemblent à des peintures à l'huile ou à des pastels, et la caméra s'attarde sur chacune d'entre elles, permettant aux spectateurs d'en apprécier la composition et les détails avant de passer à la suivante. Dans plusieurs cas, la caméra se déplace sur les peintures elles-mêmes. David Polonsky et Michael Faust ont passé sept ans à travailler sur ces peintures. Chaque tableau tente de recréer un récit historique de la vie quotidienne pendant l'insurrection - les rues et les bâtiments de Jérusalem, l'apparence du Temple, les vêtements de la reine et ceux des gens du peuple, les visages des personnages. Pour s'approcher au plus près, sans sources visuelles primaires, les illustrateurs sont passés des récits écrits à des sources visuelles secondaires, comme la maquette de Jérusalem de l'époque du Second Temple exposée au Musée d'Israël, de sorte que les peintures elles-mêmes sont reçues comme des représentations de la mémoire historique collective. Pour accentuer le pathos historique, les peintures s'appuient sur différents styles de peintures historiques, comme celles du Caravage ou les grandes peintures orientalistes de Delacroix, et sur les épopées hollywoodiennes telles que celles dirigées par Cecil B. DeMille. »

« David Polonsky a passé plus de 15 ans à illustrer des journaux, créant des images pour les quotidiens, les suppléments du week-end et les magazines. L'urgence de l'actualité et les délais serrés des journaux ont donné naissance à un genre adapté à une mise en œuvre rapide. Pour attirer l'attention des lecteurs, les illustrations ont tendance à être colorées de manière spectaculaire, fortement contrastées et exagérées. Les illustrations éditoriales ne se contentent pas d'attirer l'attention du lecteur ; elles correspondent également au texte par des moyens visuels qui ajoutent un autre niveau d'interprétation. Leur capacité à transmettre des messages abstraits et complexes leur permet d'être plus révélatrices que le texte. Dans les articles de couverture, l'illustration s'éloigne des photos de relations publiques habituelles et se rapproche des personnages eux-mêmes, qui sont souvent présentés de manière humoristique. Un angle inhabituel ou un arrière-plan surprenant. Dans les nombreux articles exposés sur ce mur, on peut voir le style de l'illustration évoluer en fonction des sujets, ajoutant de l'esprit à l'article écrit et une touche d'interprétation. »

Du 23 septembre 2022 au 6 mai 2023
Agnes and Beny Steinmetz Wing for Architecture and Design, Galleries 1 & 2
Herta and Paul Amir Building
27 Shaul HaMelech Blvd., Tel Aviv, Israël
Tél. : +972-3-6077020
Lundi, mercredi et dimanche de 10 h à 18 h
Mardi et jeudi de 10 h à 21 h
Vendredi de 10 h à 14 h


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire