mardi 10 janvier 2023

« Inés Blumencweig. Structures sensibles »

Inés Blumencweig est une artiste peintre argentine née à Buenos Aires (Argentine) en 1930. Inspirée par le surréalisme, elle évolue vers l'informalisme, un mouvement artistique abstrait prisant un geste spontané. La Maison de l’Amérique latine présente l'exposition « Inés Blumencweig. Structures sensibles ».


Inés Blumencweig est née en 1930 à Buenos Aires.

« Dans les années 1950, elle intègre les ateliers des peintres surréalistes Nélida Demichelis et Jaume Batlle Planas. A cette époque, elle montre ses œuvres dans des expositions individuelles et de groupe dans les principales galeries de la capitale argentine. »

« À la fin des années 1950, elle abandonne la figuration pour explorer l’informalisme, » mouvement artistique abstrait favorisant un geste spontané.

« Entre 1960 et 1961 elle participe à Pintura Argentina contemporánea, exposition qui devint itinérante entre les différents musées d’art moderne de Mexico, Rio de Janeiro et Buenos Aires. En 1963, le musée d’Art Moderne de Miami lui consacre sa première et dernière exposition personnelle dans un musée. En 1964 la Galleria Pogliani à Rome expose ses œuvres en métal, et l’année suivante, elle expose à la Galleria La Metopa à Bari. Sa dernière exposition individuelle s’est tenue en 1980 à la Galleria P21 à Rome. »

« À partir de 1981 elle vit entre Nice et Paris jusqu’en 1987 où elle rejoint son mari à Rome. Entre 1965 et 1990, Blumencweig a travaillé comme journaliste d’art pour l’ANSA (Agence de presse italienne). »

« Inés Blumencweig. Structures sensibles »
A l’automne 2022-hiver 2023, la Maison de l’Amérique latine, en collaboration avec l’Institute for Studies on Latin American Art (ISLAA), New York, révèle « l’œuvre d’une artiste passée à côté des feux des projecteurs » dans l’exposition « Inés Blumencweig. Structures sensibles  » dont le commissaire est Jordi Ballart. 

« Cette exposition personnelle, une première depuis 1980, révèle une sélection de onze œuvres majeures de l’artiste argentine (née en 1930 à Buenos Aires), produites entre 1961 et 1978. Elle a pour but de mettre en lumière sa contribution artistique aux mouvements de l’avant-garde italienne des années 1960 et 1970, et aux propositions plastiques du Spatialisme, de l’Arte Povera, et de l’Arte Programmata. »

« Comme pour beaucoup d’artistes femmes de sa génération, le travail d’Inés Blumencweig a souvent été mis en regard avec celui de son mari Mario Pucciarelli (1928-2014), chef de file du mouvement informaliste argentin. Avant de s’installer à Rome en 1961, le couple visita Washington et New York, où Inés Blumencweig fut fortement marquée par l’Expressionnisme abstrait. A Rome, elle a développé un nouveau corpus d’œuvres qui se démarque de ses premières influences surréalistes. Une des particularités de cette exposition, c’est la façon dont les œuvres explorent la tridimensionnalité, et intègrent des matériaux industriels comme le métal. »

« Les premières toiles de 1961 et 1962 mettent en évidence les expérimentations de l’artiste qui réalise des lacérations dans la toile et utilise des lames de métal. Ces œuvres témoignent de l’influence de l’Arte Povera et du Spatialisme de Lucio Fontana (que l’artiste connut personnellement). Blumencweig embrasse ici l’espace non pas comme une notion d’absolu, mais comme la possibilité d’une continuité fluide. Certaines œuvres présentent une seule surface visible, quand d’autres défient la frontalité en s’écartant du mur comme des objets autonomes, épousant les deux faces de l’œuvre et revêtant une dimension quasi sculpturale. »

« À partir de 1963, la toile disparaît graduellement de son travail, cédant la place à une structure construite avec des lames de métal. Dans deux œuvres datées, l’une de 1973, l’autre de 1978, ces lames sont, à leur tour, remplacées par des rubans de nylon. Ce sont des pièces géométriques dont la composition transcende le carré ou le rectangle traditionnel, offrant des effets visuels proches du mouvement cinétique italien Arte Programmata : la contorsion des rubans produit une activation optique de l’espace par où transite le nylon, accrue par le déplacement physique du spectateur devant l’oeuvre. »

L’exposition Inés Blumencweig. Structures sensibles « souhaite faire redécouvrir au public, 42 ans après sa dernière exposition individuelle, le travail d’une artiste singulière dont la trajectoire a traversé les avant-gardes internationales en les interprétant de façon originale. Elle a créé ainsi des oeuvres puissantes dont les accents rappellent ceux de l’Arte Povera et du Nouveau Réalisme, jusqu’à intégrer les effets optiques de l’Arte Programmata. »

« Les œuvres présentées dans l’exposition sont prêtées par la Collection ISLAA de New York. Les programmes de l’ISLAA visent à étendre et enrichir les connaissances actuelles de l’art moderne et contemporain d’Amérique latine en rendant plus visible le travail et la production d’artistes qui demeurent pour certains encore méconnus. »


Du 13 octobre 2022 au 20 janvier 2023
217 Boulevard Saint-Germain, 75007 Paris
Tél. : 01 49 54 75 00
Du lundi au vendredi de 10 h à 20 h
Le samedi de 14 h à 18 h
Fermé dimanche et jours fériés.
Entrée libre.
Visuels :
Inés Blumencweig
Sans titre, ca. 1962
Toile et métal
80 x 80 x 15 cm

Inés Blumencweig
Struttura-Colore, ca. 1962
Acrylique sur toile et métal
125 x 62 x 5 cm

Inés Blumencweig
Struttura nero-rame, 1963
Toile et métal
90 x 90 cm

Inés Blumencweig
Struttura sensibile nero-alluminio-bianco, 1964
Métal et bois
180 x 60 x 20 cm

Inés Blumencweig
Sans titre, ca. 1963
Métal
72,5 x 42 x 10 cm

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