Né en 1942, Raymond Depardon est un photographe, documentariste, journaliste et scénariste français. A Paris, l’Institut du Monde arabe(IMA) présente l’exposition « Raymond Depardon / Kamel Daoud. Son œil dans ma main. Algérie 1961-2019 ». Dans ses galeries cinémas des 1er et 8e arrondissements, l'Institut Lumière propose deux expositions : « Errance » et « Glasgow ».
Né en 1942, Raymond Depardon est un photographe, documentariste - 1974, une partie de campagne, Reporters (1981), Malraux (1996), 10e chambre, instants d'audience (2004), 12 jours (2017) -, journaliste et scénariste français.
Il a couvert notamment la la guerre du Viêt Nam.
Reporter, il a créé avec Gilles Caron, en 1966, l'agence photographique Gamma. Depuis 1979, il est membre de Magnum Photos.
Il a effectué le portrait officiel du Président socialiste François Hollande.
Il a été distingué notamment par le Grand Prix national de la photographie, des Césars du cinéma, le Prix Louis-Delluc, et le Prix Nadar.
« Raymond Depardon / Kamel Daoud. Son œil dans ma main. Algérie 1961-2019 »
L’Institut du Monde arabe présente l’exposition « Raymond Depardon / Kamel Daoud. Son œil dans ma main. Algérie 1961-2019 ».
« Dans le cadre de « 2022. Regards sur l'Algérie à l'IMA, à l’approche du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, l’exposition « Son œil dans ma main. Algérie 1961-2019. Raymond Depardon / Kamel Daoud » offre un témoignage unique sur l’Algérie en 1961 puis en 2019, à travers le regard de deux grands artistes : l’un français, cinéaste et photographe, revisitant ses photos d’Algérie ; l’autre algérien, journaliste et écrivain, né en 1970, après l’indépendance de son pays. »
« Raymond Depardon photographie ce qu’il voit à la jonction de ce qu’il ne voit pas. Je regarde ce que je ne vois pas, en croyant savoir ce que cela signifie. Son œil dans ma main. Son corps est ma mémoire. Ce qui m’intéresse chez le photographe, c’est son corps, son errance, son voyage : je me glisse en lui, j’épouse ses mouvements, son regard, sa culture, ses préjugés peut-être, mais aussi sa singularité. Errance de déclic en déclic ». (Kamel Daoud, extrait du livre « Son œil dans ma main. Algérie 1961-2019 », Barzakh/Images Plurielles, 2022)
« En 1961, le tout jeune Raymond Depardon réalise plusieurs reportages photographiques à Alger, puis à Évian, pendant les premières négociations pour mettre fin à la guerre d’Algérie. Près de soixante ans plus tard, avec le désir de publier ces photographies dans une perspective algérienne, il rencontre Kamel Daoud. »
« Porté par Barzakh, la maison d’édition algérienne de l’écrivain, un projet d’ouvrage à quatre mains prend forme : un beau livre faisant entrer en résonance photographies « algériennes » de 1961 et textes inédits de Kamel Daoud. Celui-ci a dans l’idée d’écrire des textes très différents, presque disjoints des photos ; il s’agira de méditations ou de rêveries sauvages. Par ailleurs, des « comètes » – une explication de l’image, un commentaire, une fulgurance inspirée par une photographie… – accompagneront une sélection de photos choisies par l’artiste. »
« Raymond Depardon retourne en Algérie en 2019 et y réalise une série de photos, à Alger puis à Oran, ville où habite Kamel Daoud. »
« Les éditions Barzakh proposent alors à l’Institut du monde arabe de monter une exposition à partir du livre. Son président Jack Lang est immédiatement séduit : la sortie du livre s’accompagnera d’une exposition éponyme, sensible, avec des images rares et des textes inédits qui se répondront en écho tout en pouvant être vues ou lus séparément : deux mondes, deux regards indépendants et pourtant complémentaires qui s’enrichissent mutuellement… »
« Installée dans deux espaces, l’exposition présente 80 photographies de Raymond Depardon et cinq textes inédits de Kamel Daoud. Elle comprend trois sections : Alger 1961 ; Évian-Bois d’Avault 1961 / Oranie 1961 (niveau -1) ; Alger et Oran 2019 (niveau -2). Dans des salles rehaussées d’un dégradé de bleus évocateur de la Méditerranée, au fil d’une scénographie fluide qui facilite le passage entre les deux médiums, le visiteur navigue entre les grands textes, suspendus comme autant d’installations, et ménageant une transparence qui permet de deviner les photos à travers eux. Textes et photographies sont encadrés à l’identique pour en souligner l’égale importance. Les « comètes » sont traitées comme autant de petites œuvres, formant une ligne d’horizon vers laquelle tend le regard. »
« Un « texte d’exfiltration » guide le visiteur vers la sortie ; et un film inédit avec Raymond Depardon et Kamel Daoud, Kamel et Raymond (22'), réalisé par Claudine Nougaret pour l'exposition, conclut le parcours. »
L'Institut Lumière
Dans ses galeries cinémas des 1er et 8e arrondissements, l'Institut Lumière propose deux expositions : « Errance. Raymond Depardon » et « Glasgow. Raymond Depardon ».
« Je veux me confronter aux lumières, aux hasards, forcer ma curiosité, m’ouvrir, briser mes idées reçues, exorciser cette peur du monde. Est-ce que j’ai le choix ? Je décide que oui ! À partir de là, je choisis un format, un objectif, un appareil unique. Je pense à des photographies nettes, quelque chose de bien défini, au sens graphique du mot, pour éviter la caricature. Je veux des photographies au format vertical, où l’horizon serait à égalité entre le haut et le bas, avec trop de ciel, trop de sol, pour donner ma position, marquer ma présence et ne pas pouvoir tricher. Par opposition à l’écran horizontal du cinéma, mais aussi à la double page des magazines et à l’idée du grand tableau romantique. » Raymond Depardon (Extrait de Errance – Éditions Points)
« Je ne crois pas que Depardon ait voulu faire œuvre de « photographe de rue » à Glasgow, à l’instar d’un Brassaï, d’un Weegee ou d’une Vivian Maier, même si certaines images nous montrent dans quelle détresse absolue vit le sous-prolétariat. Quand je regarde ces photos, ce qui me semble en avoir été le facteur déclenchant est une certaine conception de la composition plutôt qu’une démarche sociologique, l’idée d’une structure picturale plutôt que d’un reportage sur les classes populaires. Certes, elles témoignent d’un lieu donné à un moment donné mais, même si elles sont en couleurs, la lumière de Glasgow, sa grisaille humide et éteinte, donne aux clichés quelque chose de cette intemporalité que confère le noir et blanc. » William Boyd (Préface de Glasgow – Éditions du Seuil)
Du 6 juillet au 28 août 2022
A l'Institut Lumière
« Glasgow » à la Galerie Cinéma
20, rue du Premier-Film, Lyon 8e
Du mardi au dimanche de 11 h à 19 h.
« Errance » à la Galerie Cinéma
3, rue de l’Arbre Sec, Lyon 1er
Du mercredi au dimanche 14h à 19h
Du 8 février au 31 juillet 2022
A l’Institut du monde arabe
1, rue des Fossés-Saint-Bernard
Place Mohammed V – 75005 Paris
Salles d’expositions temporaires
Niveaux -1 /-2 (entrée par le rez-de-chaussée)
Tél. : 01 40 51 38 38
Du mardi au vendredi de 10h à 18h, les samedis, dimanches et jours fériés de 10h à 19h - Fermé le lundi
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