Yael Bartana est une photographe et vidéaste israélienne née en 1970. Elle est engagée pour le désarmement. « Dans ses films, installations, photographies, performances mises en scène et monuments publics, Yael Bartana étudie l'identité nationale, les traumatismes et les déplacements, souvent par le biais de cérémonies, de mémoriaux, de rituels publics et de rassemblements collectifs ». Arte diffusera le 24 mai 2022 à 00 h 40 « Two Minutes to Midnight » (Die Präsidentin) de Yael Bartana.
"Ici", "Jérusalem plomb durci" et "J'ai soif"
Pluriel. Regards sur l’art contemporain israélien 2012
Sigalit Landau-Miqlat (Abri)
Elle étudie à l'Academy of Arts and Design de Jérusalem, puis à la School of Visual Arts de New York.
Elle "réalise des photographies, des installations et des vidéos axées surtout sur sa réflexion sur la question israélo-palestinienne. Son travail explore le thème de l’appartenance à la terre d’origine, de l’identité nationale et du rôle que joue la mémoire collective dans la constitution d’un pays. Dans ses premières vidéos, Bartana filme des rituels publics, folkloriques et militaires qu’elle altère et déforme en travaillant sur le son et en ralentissant le mouvement des images. Yael Bartana s’est mise dernièrement à introduire des éléments de fiction et des ‘situations’ construites à l’avance comme des narrations réelles. Entre 2006 et 2011, Bartana s’est occupée en Pologne du projet 'And Europe Will Be Stunned' qui traite de la relation entre l’hébraïsme et l’identité nationale polonaise et repose sur le Jewish Renaissance Movement in Poland (JRMiP), un groupe politique utopiste qu’elle a elle-même fondé en 2007".
"En 2010, Yael Bartana a reçu le Prix Artes Mundi 4. En 2011, elle a représenté la Pologne à l’occasion de la 54e Biennale d’Art de Venise. Parmi les expositions personnelles de l’artiste figurent celles auprès de la Petzel Gallery de New York (2015), de Capitain Petzel à Berlin et de la Galleria Raffaella Cortese à Milan. La vidéo A declaration (2006) a fait partie des œuvres présentées au sein de l’exposition « Paroles des images » (2012-13) à Palazzo Grassi."
En 2017, cette artiste a contribué à l'exposition de photographies présentée à Jaffa par l'ONG anti-israélienne B’Tselem intitulée “50 Years” (50 ans) et qui réunit 50 portraits de Palestiniens nés en 1967, "année où a commencé l'occupation". Des œuvres de photographes israéliens et palestiniens. "The exhibition raises questions about the meaning of “freedom” or “liberty” after a lifetime – half a century – spent living under oppression. What role do we, the spectators looking at the faces that gaze out at us from the portraits, play in these power relations". ("L'exposition soulève des questions sur le sens de "liberté" après une vie - un demi-siècle - passée à vivre sous l'oppression. Quel rôle jouons-nous, nous, spectateurs qui regardons les visages qui nous fixent à travers les portraits, dans ces relations de pouvoir ?")
Yael Bartana habite à Amsterdam, Berlin et Tel Aviv.
"Les Inquiets"
En 2008, le Centre Pompidou a présenté l’exposition "Les inquiets. Yael Bartana, Omer Fast, Rabih Mroué, Ahlam Shibli, Akram Zaatari. 5 artistes sous la pression de la guerre" assortie d’un catalogue et d'un dépliant gracieusement mis à la disposition du public, tous trois partiaux et problématiques notamment par leur terminologie biaisée, le mélange de fiction et de réalité, etc.
Née en 1970, Yael Bartana « montre Low Relief (2004), une quadruple projection vidéo en longueur formant un bas-relief d'images mobiles. Ces images trafiquées digitalement donnent l'impression que les personnages appartiennent à une formation militaire. Le spectateur est invité à observer cette démonstration militaire mais on ne peut dire s'il s'agit d'un discours pour la paix, pour l'environnement ou pour autre chose encore. Cette œuvre peut être interprétée comme une métaphore de la vie en Israël où il est difficile d'éviter les références politiques et la réalité militaire ». Quelles références ? Mystère.
« Two Minutes to Midnight »
Arte diffusera le 24 mai 2022 à 00 h 40 « Two Minutes to Midnight » (Die Präsidentin) de Yael Bartana. « Réunies autour de cinq comédiennes, de (vraies) expertes internationales envisagent des solutions pour préserver la paix dans le monde. Une création expérimentale de l’artiste vidéaste israélienne Yael Bertana ».
« L’heure est grave. Instable et provocateur, le nouveau leader du monde libre menace de lancer une attaque nucléaire. Dans la "salle de la paix" bunkerisée d’un pays fictif, la présidente, la vice-présidente et trois ministres, incarnées par cinq comédiennes, ont pris place autour de la table. Pour les aider à déterminer la conduite à tenir, elles recueillent les avis d’une quarantaine d’expertes internationales, spécialisées dans la défense, le droit, la politique ou encore la psychologie. Comment dissuader l’incontrôlable chef d’État d’appuyer sur "le gros bouton", afin de sauver l’humanité du désastre ? »
« Que se passerait-il si les femmes dirigeaient le monde ? Trouveraient-elles des solutions appropriées aux grandes menaces, nucléaires ou climatiques, auxquelles la planète est confrontée ? »
« Inspirée par l’horloge de l’apocalypse, dont les aiguilles virtuelles indiquent depuis la guerre froide le temps qu’il reste à l’humanité avant un cataclysme nucléaire ("doomsday"), mais aussi par le film Docteur Folamour de Stanley Kubrick, l’artiste vidéaste israélienne Yael Bertana interroge les conséquences d’un exercice machiste du pouvoir et propose une alternative ».
« Cette création expérimentale clôt un cycle de trois performances, dont elle reprend ici des images : What if Women Ruled the World?, créé en direct à Aarhus (Danemark) en 2017, puis à Berlin l’année suivante, et Bury Our Weapons, Not Our Bodies!, enregistré à Philadelphie en 2019. »
« Two Minutes to Midnight » de Yael Bartana
Allemagne, Israël, 2021
Sur Arte le 24 mai 2022 à 00 h 40
Sur arte.tv du 23/05/2022 au 22/05/2023
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Les citations du film proviennent d'Arte.
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