Véronique Chemla: « L'illusion du vrai : deepfakes, IA et médias synthétiques

Arte diffusera le 30 janvier 2022 à 05 h 00, dans le cadre de Twist, « L'illusion du vrai : deepfakes, IA et médias synthétiques » (Täuschend echt. Deepfakes, KI und synthetische Medien) de Torben Steenbuck. « Produire des "deepfakes" n’a jamais été aussi simple. Des vidéos, des sons et des images manipulés à l'aide de l'intelligence artificielle donnent l’illusion d’être vrais. Métamorphoser des visages ou faire prononcer à des politiques des propos qu'ils n'ont jamais tenus… Quel est le danger ? La démocratie est-elle menacée ? Ou faut-il n’y voir qu’un jeu ? »

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« La propagande antisémite Discours et images d’hier et d’aujourd’hui » de Felix Moeller

« L'illusion du vrai : deepfakes, IA et médias synthétiques » de Torben Steenbuck

TWIST « est l'hebdomadaire culturel d'ARTE. Chaque semaine, TWIST rencontre les artistes et les créateurs d’une métropole européenne autour d’une question liée à l’actualité. Guidé par la curiosité, le nouveau magazine culturel d’ARTE interroge les artistes et les créateurs d’une métropole européenne sur un sujet de société. En compagnie de Bianca Hauda et Romy Strassenburg et agrémenté de rubriques ludiques et espiègles, Twist se confronte à toutes les formes d’art pour susciter le débat et sortir des sentiers battus. »

Les nouvelles technologiques gomment la limite entre le vrai et le faux. D'où des enjeux vitaux en matière d'information, une vigilance à aiguiser.

« Au Futurium de Berlin, Romy Straßenburg rencontre le futurologue David Weigend pour évoquer les risques et les opportunités des "médias synthétiques".

"Twist" se rend au Visual Computing Lab où le professeur d'informatique Matthias Niessner travaille sur la reconnaissance des deepfakes. Il a développé un logiciel permettant d’interchanger des visages et estime que ce sont les opportunités offertes par cette technologie qui l'emportent. »

« Quant à la startup israélienne D-ID, elle a mis au point une application qui donne vie aux photos et aux tableaux. Les experts en IA de Tel Aviv en sont convaincus : les images ainsi modifiées ont un grand potentiel pour l'éducation et la culture. C’est ainsi que de grandes figures de l'histoire et des arts pourraient s’adresser aux visiteurs dans les musées. » Cette firme, qui transforme l'image fixe en image animée, a été créée par Eliran Kuta, Gil Perry et Sella Blondheim.

« Pendant ce temps à Lausanne, l’exposition "Deep Fakes: Art and Its Double" se penche sur les copies numériques d’œuvres d’art. » L'exposition "interroge la capacité des copies numériques de trésors artistiques universels à provoquer, chez les publics, une réaction émotionnelle durable. Cette exposition se différencie des « deepfakes » utilisés à des fins de manipulation et de désinformation, pour ouvrir des perspectives différentes sur les objets grâce à des techniques informatiques de pointe".

« Aujourd’hui, il n’est plus possible de se fier à ce que l’on voit, et pas davantage à ce que l’on entend. Dans le monde de la musique, les deepfakes nous livrent de nouveaux titres de stars depuis longtemps disparues comme Frank Sinatra. Mais des stars bien vivantes – dont Travis Scott - sont aussi copiées. »

« L'IA finira-t-elle par remplacer les artistes ? C’est peu probable, même si de nombreux musiciens font déjà appel à cette technologie pour leurs réalisations. "Twist" suit l'artiste Portrait XO lors d'une telle "collaboration" et s'entretient à Berlin avec le collectif Kling Klang Klong. »

« L'illusion du vrai : deepfakes, IA et médias synthétiques » de Torben Steenbuck