Né à Johannesburg (Afrique du sud) en 1955, William Kentridge vit et travaille dans sa ville natale. C’est une figure majeure de l’art contemporain.
Son « œuvre associe des médiums aussi divers que le film d’animation, le dessin, la gravure, la mise en scène théâtrale ou la sculpture ».
Au MahJ
« Dans la salle médiévale, The Flood (L’Inondation, 2016) dépeignait des réfugiés montant sur un vaisseau romain antique évoquant les embarcations de migrants, œuvre issue d’un mural réalisé sur les rives du Tibre en face du ghetto juif de Rome ».
« Dans la cour des écuries ou galerie contemporaine, Shadow Procession (Cortège d’ombres, 1999, 7 min), recourait aux techniques d’animation chères à l’artiste en convoquant une ribambelle de personnages dans une procession de mineurs et de portefaix où l’on peut aussi voir l’exode de populations à différentes périodes de l’histoire. Sur la musique d’Alfred Makgalemele, Kentridge y déploie une ribambelle de personnages, qui renouvellent la tradition du théâtre d’ombres, dans une procession de mineurs et de portefaix où l’on peut aussi voir l’exode de populations à différentes périodes de l’histoire ».
Le commissariat était assuré par Paul Salmona, assisté d’Emma Lévy, avec Carole Billy, et la galerie Marian Goodman. Installation : Victor Torossi, mahJ.Certaines oeuvres choquent car elles instrumentalisent l'Histoire par des parallèles ou amalgames. Ainsi, les "migrants", essentiellement musulmans, pas toujours des réfugiés, et autorisés à entrer massivement en Europe à l'été 2015 par la chancelière Angela Merkel diffèrent des Juifs présents à Rome bien avant l'ère commune, discriminés et enfermés la nuit dans le ghetto de Rome créé à l'initiative du pape Paul IV en 1555 (bulle Cum nimis absurdum).
Au LaM
En 2020, le LaM - Lille Métropole Musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut présente la rétrospective « William Kentridge. Un poème qui n'est pas le nôtre », qui intègre « A Poem That Is Not Our Own ».
C’est la « première grande rétrospective en France consacrée à William Kentridge, artiste reconnu à l’échelle internationale comme l’un des plus talentueux de sa génération ».
« Conçue en étroite collaboration avec le Kunstmuseum de Bâle, l’exposition investit la moitié de la surface du musée et présente des oeuvres inédites, jamais montrées en Europe (des tous premiers dessins à la dernière oeuvre en cours de réalisation) ».
« Artiste majeur de la scène artistique contemporaine, William Kentridge compte parmi les créateurs les plus prolifiques de ces trente dernières années. Touche-à-tout de génie, il explore avec une grande aisance tous les médiums : dessin, gravure, sculpture, tapisserie, film d’animation, performance, installation vidéo. Son intérêt pour le théâtre lui a permis d’établir des passerelles entre les arts plastiques, le cinéma et les arts du spectacle, faisant de lui un virtuose de la mise en scène et de l’image en mouvement. Son oeuvre, foisonnante et spectaculaire, plonge le spectateur dans des ambiances sonores et visuelles d’une grande force plastique ».« William Kentridge est aussi un créateur engagé, sensible aux problèmes de société qui agitent notre époque. Son oeuvre, en grande partie attachée à son pays d’origine, l’Afrique du Sud, aborde des sujets aussi complexes et délicats que la colonisation des pays africains par les grandes nations européennes, l’Apartheid ou le rôle joué par l’Afrique dans la Première Guerre mondiale ».« Célébré par les plus grands musées du monde comme le Metropolitan Museum of Art de New York ou la Tate Modern de Londres, il investit le LaM pour présenter une œuvre pluridisciplinaire et ambitieuse, qui a d’ores et déjà laissé une forte empreinte sur notre époque ».
« UNE OEUVRE D’ART TOTALE
William Kentridge s’inscrit dans une lignée d’artistes qui, de Léonard de Vinci à Pablo Picasso, maîtrisent toutes les formes d’expression, du dessin à la mise en scène théâtrale. Il y ajoute les moyens de son époque : la vidéo, l’animation ou la performance. C’est en particulier sur scène, lieu propice aux passages et aux métamorphoses, que se déploie de la manière la plus inventive cette synthèse de tous les arts.
Parce qu’elle fait dialoguer les formes artistiques, l’oeuvre de Kentridge comporte souvent une dimension spectaculaire.
Elle provoque un effet immédiat sur le spectateur, dont tous les sens sont sollicités.
Le travail de Kentridge est également une oeuvre totale car il résulte d’une réflexion collective : l’artiste s’entoure en effet de nombreux collaborateurs. L’installation-performance The Refusal of Time (salle 8) est par exemple le fruit de sa rencontre avec le compositeur Phillip Miller et l’historien des sciences Peter Galison.
La dimension totalisante de l’oeuvre de Kentridge provient, enfin, de sa faculté à s’auto-engendrer. Une même idée peut donner naissance à différents projets. Ainsi l’installation The Refusal of Time est à l’origine de la pièce de théâtre Refuse the Hour donnée à Avignon en 2012. Le génie de Kentridge repose sur cette faculté à proposer de multiples ramifications plastiques à partir d’un même sujet.
LA GRANDE ET LA PETITE HISTOIRE
Le caractère universel de l’art de Kentridge repose sur sa faculté à associer la grande et la petite histoire, à mêler les soubresauts du monde à son expérience intime. Né en Afrique du Sud, au moment où l’Apartheid se met en place, il n’a de cesse de porter sa réflexion artistique sur la condition humaine et les dérives du pouvoir.
Lorsqu’il s’empare du personnage d’Ubu (inventé par Alfred Jarry en France à la fin du XIXe siècle), Kentridge en fait non seulement un symbole de la violence de la politique ségrégationniste de son pays, mais surtout un emblème de toutes les dérives totalitaires. Ainsi, par le prisme de l’histoire du continent africain, il nous invite à regarder le monde dans sa globalité et propose une nouvelle histoire de l’humanité, sans hiérarchies et sans frontières, dans laquelle chacun peut se reconnaître.
Dans The Head & The Load (salle 5), Kentridge propose un nouveau point de vue sur l’histoire de la Première Guerre mondiale. L’oeuvre, dont le titre fait allusion au poids supporté par les porteurs noirs, mais aussi au poids de l’histoire coloniale, rend hommage aux millions d’Africains morts pendant cette guerre entre puissances européennes.Par son esthétique du fragment, Kentridge fait dialoguer des éléments à priori hétérogènes (des territoires, des époques, des cultures, des idées ou des images) mais qui servent un vrai travail de reconstruction de la mémoire collective. D’un regard distancié mais averti, il en explore les interstices pour en faire surgir les zones d’ombres et les fantômes.
DU DESSIN AU DESSIN ANIMÉ
À la fin des années 1980, William Kentridge invente une technique cinématographique qu’il appelle « l’animation du pauvre ». Ce procédé consiste à réaliser un dessin, à en retravailler certaines parties (en ajoutant ou en effaçant des éléments), et à filmer image par image les modifications apportées. En résulte un petit film d’animation, qui est l’unique dépositaire des différentes étapes de l’évolution du dessin. Ce dernier, quant à lui, se résume à une feuille unique sur laquelle apparaît la dernière version de l’image maintes fois modifiée. Peu de moyens sont nécessaires : une feuille, du fusain, un chiffon, et une caméra. Le film produit est en revanche d’une grande richesse poétique.
Le préalable indispensable à ce procédé créatif, c’est le fusain.
William Kentridge en a fait son médium de prédilection, l’utilisant souvent sous la forme d’un gros morceau charbonneux. Friable et volatile, se répandant de manière aléatoire sur la surface du papier, le fusain peut être gommé, estompé et retravaillé à l’infini. Pour Kentridge, il est l’outil idéal du processus créateur, car il n’est pas figé et laisse place à l’imprévu. Kentridge dit du dessin, de manière plus générale, qu’il est « une forme ralentie de la pensée » : « L’art imprécis et vague de construire un dessin peut être considéré comme un modèle de la manière dont le sens se construit ».
L’ATELIER
Comme tout atelier d’artiste, celui de William Kentridge est le lieu du travail et de l’expérimentation. C’est là qu’il dessine, découpe, déchire, colle et assemble. Mais c’est aussi un espace mental, celui de la pensée en action, où se télescopent les formes, les images et les sons. L’atelier est une vraie machine à réflexion, où l’improvisation est reine : aucun scénario n’est pré-écrit. William Kentridge travaille le plus souvent à partir de matériaux existants et se laisse submerger par eux pour que la création advienne.
La démarche de William Kentridge est tout autant créatrice que profondément ludique. L’atelier est en effet un terrain de jeu où l’artiste se filme lui-même en train de dessiner, déambuler et expérimenter. En témoignent les neuf films qui constituent l’installation-performance 7 Fragments for Georges Méliès (salle 4), réalisés en 2003. Avec beaucoup d’humour et d’autodérision, Kentridge s’y met en scène dans son atelier parmi les nombreux objets et accessoires qui l’entourent. En résultent ces fictions loufoques, faites de trucages artisanaux et empreintes de magie.
LA THÉÂTRALITÉ
Au début des années 1980, William Kentridge est dans une impasse. Peu convaincu par ses talents d’artiste, il décide en 1981 de s’installer à Paris et de suivre les cours de théâtre et de mime de l’école Jacques Lecoq. Kentridge y découvre un théâtre centré sur la gestuelle corporelle et la dynamique du mouvement, où le texte est secondaire. S’il se rend rapidement à l’évidence que le métier d’acteur n’est pas fait pour lui, cette année parisienne est décisive : il ne cessera de réinventer ce travail sur le corps dans ses performances et ses mises en scène, où il élabore un nouveau répertoire formel qui innove en particulier par son usage de la vidéo.
Tous les ingrédients de l’univers théâtral de Kentridge se déploient de façon magistrale dans son installation O Sentimental Machine (salle 6), créée en 2015 à l’occasion de la 14e Biennale d’Istanbul. Le spectateur pénètre comme sur scène dans un décor qui est celui du vestibule de l’Hôtel Splendid, situé sur une île au large d’Istanbul, où Léon Trotski a séjourné en 1929-33. Sur les murs sont projetées images d’archives et fictions loufoques, où la secrétaire de Trotski tombe amoureuse d’un mégaphone, et où Kentridge se fait lui-même acteur en jouant le rôle d’un Trotski burlesque.
L’ABSURDE ET LE BURLESQUE
L’influence de Dada sur l’oeuvre de William Kentridge est essentielle. Mouvement subversif né à Zurich en 1916, Dada a fait de l’abolition de toute hiérarchie entre les arts un principe esthétique et politique. De Dada, Kentridge reprend le vocabulaire, fait de paradoxes, de non-sens et d’humour, mais aussi le langage formel qui repose sur une esthétique du fragment et de la cacophonie visuelle et sonore.
De même que Dada est né de la contestation de la Première Guerre mondiale, Kentridge met en scène l’absurdité du monde contemporain. C’est précisément ce qu’il fait dans Ubu Tells the Truth (salle 7). Dans ce film d’animation réalisé en 1997, Kentridge met en scène le célèbre personnage de la pièce d’Alfred Jarry, le roi Ubu. Transposée dans le contexte de l’Afrique du Sud, la folie d’Ubu met en exergue toute l’absurdité de la politique de l’Apartheid, présentée par l’Etat comme un système rationnel. Sous une apparence burlesque et loufoque, le film de Kentridge nous montre bien les horreurs commises par cette politique ségrégationniste.
ALTER EGO
Attentif aux paradoxes de l’histoire et de nos sociétés, William Kentridge mène simultanément une réflexion sur ses propres contradictions. Dès 1989, dans ses premiers films d’animation de la série Drawings for Projection (salle 11), il invente ainsi deux personnages, Soho Eckstein et Felix Teitlebaum, qui incarnent les deux facettes en apparence opposées de sa propre personnalité.
Felix Teitlebaum peut être assimilé à l’artiste rêveur qu’est William Kentridge. Souvent vu de dos, sa nudité souligne sa fragilité, celle d’un homme livré sans défense aux circonstances et aux absurdités du monde qu’il essaie de comprendre.
Soho Eckstein, vêtu d’un costume rayé et cigare à la bouche, est un riche homme d’affaires. Cupide et impitoyable, il représente le côté plus sombre de William Kentridge.
Davantage préoccupé par la finance et la réussite, il incarne aussi la part inavouable de chacun d’entre nous.
Soho et Felix sont présentés dans l’exposition, entre autres, dans le film d’animation Johannesburg, 2nd Greatest City after Paris (1989), salle 11. Véritables fils rouges de l’œuvre de William Kentridge, les deux personnages accompagnent l’oeuvre évolutive de l’artiste. Pour Kentridge, l’un n’existe pas sans l’autre, de même que le noir n’existe pas sans le blanc, ni la richesse sans la misère.
DU FRAGMENT À LA PROCESSION
Le motif de la procession, hérité des frises et des cortèges antiques, est très présent dans le travail de William Kentridge.
Il lui offre le moyen de juxtaposer des figures et des événements puisés dans des histoires individuelles, mais aussi dans la grande Histoire, collective celle-là, et écrite du point de vue des vainqueurs. A travers le télescopage d’images provenant de sources diverses, Kentridge met sur un même plan des éléments épars. Il en résulte un nouveau récit, ouvert à d’autres interprétations, qui rend visible ce que l’histoire officielle a voulu cacher et oublier.
La dernière salle de l’exposition présente le travail préparatoire à Triumphs and Laments, frise de plus de 500 mètres de long qui se déploie le long du Tibre à Rome. Partant du principe que « chaque statue honorant un héros est un hommage au désastre qui a endeuillé des milliers de personnes », Kentridge propose ici une histoire de Rome où se mêlent splendeur et misère, gloire et défaite. Inspiré par la colonne Trajane, Triumphs and Laments regroupe près d’une centaine de personnages, de l’empereur romain Marc Aurèle au cinéaste et intellectuel dissident Pasolini, qui apparaissent telles des ombres sur la muraille du quai.
À l’ère de la culture digitale, la simultanéité des images contribue à façonner une nouvelle lecture de notre histoire collective. »
"Avec l'animation, le dessin, le cinéma, la musique et le théâtre, l'artiste sud-africain William Kentridge a construit une œuvre tentaculaire, alliant techniques et disciplines. L'exposition est une occasion unique de voir certaines des œuvres les plus emblématiques de Kentridge: tapisseries grand format, l'impressionnante installation audiovisuelle More Sweetly Play the Dance et la série complète de 11 courts métrages d'animation, Drawings for Projection. Le CCCB est le premier endroit en Europe à présenter le dernier film de Kentridge, City Deep".
"Les dessins, films et productions théâtrales de ce créateur polyvalent ont été présentés dans des musées et des institutions culturelles du monde entier. Une sélection représentative du travail de Kentridge arrive au CCCB dans une exposition organisée par le directeur des expositions au Eye Filmmuseum d'Amsterdam, Jaap Guldemond"."L'exposition présente pour la première fois la série complète de 11 films d'animation, Drawings for Projection, que l'artiste a commencée en 1989, marquant sa percée internationale dans le monde de l'art. Kentridge a terminé City Deep, le onzième film du projet, pendant le confinement".
"Les 11 courts métrages de la série sont une chronique critique de l'histoire sud-africaine de l'apartheid à nos jours. Drawings for Projection sont réalisés grâce à une technique d'animation artisanale laborieuse. Kentridge crée des dessins au fusain et au pastel qu'il modifie en effaçant, en redessinant et en retravaillant les éléments. Il filme chaque étape du processus et le modifie en continu, laissant parfois des « restes fantomatiques » des marques précédentes sur la feuille. De cette manière, il visualise le passage du temps et la stratification de la mémoire, l'un des thèmes principaux de son travail".
"Une autre des œuvres les plus représentatives de l'art et du processus créatif de William Kentridge est More Sweetly Play the Dance , une frise audiovisuel en mouvement, mobile, spectaculaire, de près de 40 mètres de long sur huit écrans, évoquant la dynamique d'une procession rituelle, les dépossédés, un flux de réfugiés fuyant une crise ou une danse macabre médiévale".
"L'œuvre de Kentridge qui brouille les frontières entre l'installation artistique et les arts de la scène, où les différents langages déployés par l'artiste sont organiquement et hypnotiquement combinés."
"L'exposition comprend également sept dessins sur papier qui retracent le processus de création laborieux des films dans Drawings for Projection et une sélection de neuf tapisseries grand format, que l'artiste produit en collaboration avec les Stephens Tapestry Studio à Johannesburg, un atelier local qui emploie des femmes de la région".
"Les tapisseries présentent des silhouettes sombres, des figures reconnaissables qui apparaissent tout au long de l'œuvre de Kentridge. Elles montrent des images de personnes transportant des charges (réfugiés, manifestants, pèlerins), et symbolisant pour leur auteur les crises, les guerres et les problèmes qui affligent l'Afrique du Sud et le reste du monde".
"Avec cette exposition, le CCCB vise non seulement à explorer le travail et la carrière artistique d'un créateur important, mais à réfléchir aux défis du postcolonialisme et de la dialectique entre pouvoir, marges et exclusion aujourd'hui".
"Les créations de William Kentridge font référence à sa ville natale, Johannesburg, à l'histoire de l'Afrique du Sud et à l'apartheid, mais elles touchent surtout à des questions universelles: la nature des relations humaines, la mémoire, la domination, la culpabilité et la dissection du pouvoir."
"William Kentridge. That Which Is Not Drawn" est une adaptation étendue des expositions "William Kentridge - If We Ever Get to Heaven" (2015) et "William Kentridge: Ten Drawings for Projection" (2019), conçues et présentées au Eye Filmmuseum (Amsterdam) et ayant pour commissaire d'exposition Jaap Guldemond, avec la collaboration de Marente Bloemheuvel".
CITATIONS DE WILLIAM KENTRIDGE
(Extraites du dossier de presse de la rétrospective au LaM)
« Tout est récupérable. Tout est provisoire. Une action est rattrapée par celle qui suit. Un dessin abandonné retrouve vie dans le dessin suivant. »
« J’ai fait toute ma scolarité en sachant que je vivais dans une société anormale où il se passait des choses monstrueuses. »
« Quand j’ai commencé à travailler la gravure (…) j’ai découvert qu’il y avait une façon de légitimer le travail monochrome, du noir sur papier blanc, qui est l’essence même du dessin. »
« L’atelier est un espace fermé, physiquement mais aussi psychiquement, comme un cerveau en plus grand ; la déambulation dans l’atelier est l’équivalent des idées qui tournent dans la tête. »
« Quand j’étais à l’école de théâtre à Paris (…) Ce qui restait était l’expression du corps. Cela permettait de distinguer clairement ce que l’on pensait exprimer et ce que le corps montrait »
« Je ne connais aucune œuvre qui ne soit née assez clairement de quelque chose d’autre »
« Au milieu, verticalement, nous avons placé les dadaïstes. Pas tellement pour ajouter une voix supplémentaire (…) mais pour travailler avec ce qu’ils nous ont apporté, le cut-up, l’illogique. »
« Chaque personne est une série de pulsions contradictoires. »
« L’image de la procession remonte à Goya et à ses peintures de processions. Elle remonte plus récemment à des photographies de réfugiés fuyant le Rwanda, allant du nord vers le sud du Soudan.
[…] L’image d’un cortège de personnes tirant ou portant leurs bagages est à la fois une image contemporaine et immédiate, profondément ancrée dans nos esprits. »
Du 9 octobre 2020 au 21 février 2021
Au Centre de Cultura Contemporània de Barcelona (CCCB)
Montalegre, 5 - 08001 Barcelona
Tel. (+34) 933 064 100
Du mardi au dimanche et fêtes de 11 h à 20 h
Du 5 février au 13 décembre 2020
Au Lam
1 allée du Musée. 59650 Villeneuve d'Ascq
Tél. : +33 (0)3 20 19 68 68E
Du mardi au dimanche de 10 h à 18 h
Visuels :
Portrait de William Kentridge
William Kentridge, Felix in Exile, 1994, extrait vidéo. © William Kentridge / Courtesy de l’artiste et Marian Goodman Gallery, New York / Paris / Londres
William Kentridge, The Head and the Load, 2018 (détail de la performance au Park Avenue Armory de New York). © William Kentridge, 2020
Du 5 octobre 2019 au 25 novembre 2019
Au musée d’art et d’histoire du Judaïsme
Hôtel de Saint-Aignan
71, rue du Temple. 75003 Paris
Visuels :
William Kentridge, Shadow Procession, 1999. © Galerie Marian Goodman Photo Giovanni Ricci-Novara
Projection dans la cour des écuries de Shadow Procession de William Kentridge, 1999 © Giovanni Ricci-Novara
William Kentridge, Shadow Procession, 1999. © Galerie Marian Goodman
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