« L’ami Fritz » par Jacques de Baroncelli
Léon Barsacq (1906-1969) : « Maquettes de décors de films »
« Un ami viendra ce soir » de Raymond Bernard
Les Enfants du Paradis, l’exposition
Eddie Constantine (1917-1993)
Lemmy Constantine
Sami Frey
« 1940 - Main basse sur le cinéma français » de Pierre-Henri Gibert
Serge Gainsbourg (1928-1991)
« La graine et le mulet » d'Abdellatif Kechiche
Diane Kurys
Bernard Natan (1886-1942)
« Charles Pathé et Léon Gaumont. Premiers géants du cinéma » par Emmanuelle Nobecourt
Des studios Pathé-Albatros à l’Espace Albatros
Les Studios Éclair de 1907 à 2007
Tournages Paris-Berlin-Hollywood 1910-1939
En 1930, la famille Denner immigre en France.
Durant la Deuxième Guerre mondiale, elle rejoint Brive-la-Gaillarde, alors en zone libre.
« La mariée était en noir »
Arte diffusera le 19 octobre 2020 « La mariée était en noir » (Die Braut trug schwarz) de François Truffaut.« Une femme décide de venger son mari assassiné sous ses yeux le jour de leurs noces... En version restaurée, un hommage de François Truffaut à Alfred Hitchcock, porté par Jeanne Moreau. La sublime et fatale Jeanne Moreau y est entourée d'une pléiade d'exquis acteurs : Michel Bouquet, Jean-Claude Brialy, Charles Denner, Claude Rich, et Michael Lonsdale, décédé le 21 septembre dernier ».
« Julie et David viennent de se marier. Mais alors qu’il sort de l’église au bras de son épouse, David est abattu d’une balle venue d’on ne sait où. La mariée devenue veuve se lance à la recherche de l’assassin. Plusieurs hommes, pour leur malheur, croiseront son chemin… »
« Lorsqu’il réalise La mariée était en noir, adaptation du roman éponyme de William Irish, François Truffaut sort du demi-échec commercial de Fahrenheit 451 et travaille à son fameux livre d’entretiens avec Alfred Hitchcock ».« De fait, de l’atmosphère à la direction artistique, en passant par la musique signée Bernard Herrmann, compositeur attitré du Britannique, aucun film du cinéaste n’a été aussi ouvertement influencé par l’œuvre du maître du suspense ».
« Plus que les meurtres successifs des assassins du mari, c’est la relation de Julie avec le dernier d’entre eux, Fergus, qui a vraiment inspiré Truffaut ».
« En plaçant le dénouement de l’histoire au milieu du film, il se consacre entièrement, dans la seconde partie, à son étude. Fasciné par les liens entre l’amour et la mort, le réalisateur livre ici sa vision personnelle de la femme fatale, entourée d’hommes lâches et immatures ».« Aussi fantomatique que vénéneuse, Jeanne Moreau épouse le rôle d’une mariée qui n’est pas sans évoquer l’héroïne vengeresse de Kill Bill de Quentin Tarantino ».
Une femme enfermée dans sa passion amoureuse et son projet meurtrier, incapable ou refusant de saisir la chance de renouer une relation amoureuse avec le peintre Fergus interprété de manière bouleversante par Charles Denner.
« L'homme qui aimait les femmes »
Arte diffusera le 26 octobre 2020 « L'homme qui aimait les femmes » (Der Mann, der die Frauen liebte) de François Truffaut. « La quête éperdue d’un amoureux impénitent. Avec Charles Denner, François Truffaut dédie aux femmes un vibrant hommage en forme d’autoportrait. »« Le solitaire Bertrand Morane est habité jusqu’au vertige par une seule obsession : conquérir toutes les femmes ou presque... Charles Denner est touchant et pathétique dans ce personnage de fétichiste mélancolique, un autoportrait en filigrane de son auteur, François Truffaut ».
« Les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tous sens, lui donnant son équilibre et son harmonie. »
« Employé en blouse bleue dans un laboratoire aéronautique, le solitaire Bertrand Morane est habité jusqu’au vertige par une seule obsession : conquérir toutes les femmes ou presque. »« À ses heures perdues, du matin au soir, aimanté par elles, ce fétichiste – des jambes et des mouvements de robes − tente de les séduire, plus cavaleur que prédateur, avant de consigner, dans une autofiction, son épopée désespérée ».
« Avec une pudeur paradoxalement équivalente à l’érotisme de son propos, François Truffaut met en scène la quête perpétuelle, et perdue d’avance, d’un coureur mélancolique ».« Ni Don Juan, ni Casanova, son héros, victime consentante du hasard, s’épuise à essayer sincèrement d’aimer, d’aventures en nuits trop brèves ».
« Il y a, dit-il, comme pour s’encourager dans son entreprise, les grandes tiges et les petites pommes", toutes aussi respectueusement dignes d’intérêt ».
« Il y a aussi une mère glacée, qui traverse, de toute son indifférence aveugle, quelques flash-back en noir et blanc, chargeant avec dédain son fils adolescent de poster des lettres à ses multiples amants ».« Il y a, enfin, les premières amours, refoulées dans les replis de sa mémoire ».
« À travers la figure de Bertrand Morane, à laquelle Charles Denner, touchant et pathétique, sanglé dans un étroit blouson de cuir, apporte toute sa tristesse fiévreuse, le film dessine ainsi en filigrane un autoportrait de son auteur ».
« Mais il ne se réduit pas, loin de là, à un canevas funeste. C’est aussi, en écho à son titre, une déclaration d’amour aux femmes. Comme le note la lumineuse Brigitte Fossey (l’éditrice inspirée de Morane), en observant l’interminable cortège de ses anciennes amantes à ses funérailles : "Toutes ces femmes ont quelque chose que les autres n’ont pas. »
Au moment où le spectateur commence à se lasser de ces relations fugaces et successives, apparait la lumineuse Leslie Caron, la seule femme que Bertrand Morane a aimée, et qu'il continue d'aimer malgré la blessure encoure douloureuse de leur rupture. Et, finalement, en nouant des relations brèves et sans lendemain avec tant de femmes, le personnage incarné par Charles Denner s'assure que perdure son seul amour, son seul engagement affectif.
« Le chercheur inquiet »
« Le chercheur inquiet » est un documentaire de Avril Tembouret (2013), avec la participation de Costa Gavras, Anna Gaylor, Alain Jessua, Claude Lelouch, Elie Chouraqui, Denis Podalydès, Jean Rochefort et José Garcia.« Nous avons tous nos fantômes. Avec le temps certains s’effacent peu à peu. D’autres nous hantent. »
« Le chercheur inquiet » part sur les traces du comédien disparu Charles Denner. Souvenirs enfouis de ceux – cinéastes, comédiens – qui l’ont côtoyé, fragments de films qui ont marqué la mémoire, bribes de rencontres et d’obsessions… Un film en quête, sur le fil de l’absence et de la fascination ».
« Charles Denner (1926 – 1995) a marqué le cinéma français d’un étrange sillage, mélange de fulgurance et de discrétion. Sa carrière débute au théâtre en 1950, dans la troupe du TNP. Claude Chabrol lui offre son premier grand rôle au cinéma en 1964 avec Landru. Il travaille ensuite avec des cinéastes tels que Louis Malle (Ascenseur pour l’échafaud), Costa-Gavras (Z), Henri Verneuil (Peur sur la ville) et surtout Claude Lelouch (L’aventure c’est l’aventure, Toute une vie) et François Truffaut, pour lesquels il fut un comédien fétiche. Éternel second rôle, il a marqué le public par son étrangeté et sa fébrilité. Son plus beau rôle est sans doute celui que Truffaut écrivit spécialement pour lui en 1977 : L’homme qui aimait les femmes. Comédien « oublié » (aucune biographie, aucune rétrospective) et trop tôt disparu, il occupe pourtant une place à part dans la mémoire de nombreux spectateurs qu’il a marqué par sa singularité ».« Le chercheur inquiet » de Avril Tembouret
France, Kanari Films, en coproduction avec Ciné +, avec la soutien du CNC, de la Procirep et de l’Angoa, 2013, 55 minutes
Labellisé Images de la Culture
Image : David Tabourier, Avril Tembouret & Nicolas Le Gal
Son : Lucas Héberlé
Montage : Anne Argouse
Musique originale : Pierre Payan
Avec la participation de Costa Gavras, Anna Gaylor, Alain Jessua, Claude Lelouch, Elie Chouraqui, Denis Podalydès, Jean Rochefort et José Garcia
« La mariée était en noir » de François Truffaut
France, Italie, 1968, 1 h 43mn. Version restaurée
Auteur : Wiliam Irish
Scénario : Jean-Louis Richard, François Truffaut
Production : Dino de Laurentiis Cinematografica, Les Films du Carrosse, Les Productions Artistes Associés
Producteurs : Marcel Berbert, Oscar Lewenstein
Image : Raoul Coutard
Montage : Claudine Bouché
Musique : Bernard Herrmann
Avec Jeanne Moreau (Julie Kohler), Michel Bouquet (Coral), Jean-Claude Brialy (Corey), Charles Denner (Fergus), Claude Rich (Bliss), Michael Lonsdale (René Morane), Daniel Boulanger (Delvaux), Serge Rousseau (David)
Sur Arte les 19 octobre 2020 à 20 h 55 et 6 novembre 2020 à 13 h 35
Visuels : © Metro Goldwyn Mayer
« L'homme qui aimait les femmes » de François Truffaut
France, 1977, 1 h 54mn. Version restaurée
Scénario : Michel Fermaud, Suzanne Schiffman, François Truffaut
Production : Les Films du Carrosse, Artistes Auteurs Associés
Producteur/-trice : Marcel Berbert, François Truffaut
Image : Néstor Almendros
Montage : Martine Barraqué
Musique : Maurice Jaubert
Avec Charles Denner (Bertrand Morane), Brigitte Fossey (Geneviève Bigey), Nelly Borgeaud (Delphine Grezel), Geneviève Fontanel (Hélène), Leslie Caron (Véra), Valérie Bonnier (Fabienne), Nathalie Baye (Martine Desdoits), Sabine Glaser (Bernadette), Anna Perrier (Uta, Babysitter)
Sur Arte le 26 octobre 2020 à 20 h 55
Visuels :
Charles Denner est Bertrand Morane dans le film de François Truffaut " L' homme qui aimait les femmes"
© Artistes Associes - Films du Carrosse
Charles Denner est Bertrand Morane et Sabine Glaser est Bernadette dans le film de François Truffaut " L' homme qui aimait les femmes"
© Artistes Associes - Films du Carrosse
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