samedi 7 mars 2020

« Sculptrices, ni muses ni modèles » d’Emilie Valentin


Arte diffusera le 8 mars 2020 « Sculptrices, ni muses ni modèles » (Bildhauerinnen - Schöpferinnen von Kunst in Stein) d’Emilie Valentin. « À toutes les époques, les sculptrices ont bravé les interdits pour conquérir leur place. Au travers de leurs destins, cette histoire méconnue de la sculpture invite à redécouvrir des chefs-d'œuvre oubliés. »


« Dès l'Antiquité grecque, le mythe de Pygmalion a cristallisé une répartition des rôles entre le sculpteur et la muse. Car Pygmalion incarne cet artiste amoureux de Galatée, la statue qu'il a sculptée, corps de femme qui prend vie sous ses yeux, comme voué à exaucer ses désirs ». 

« Le message est clair : l'homme est le créateur, la femme, la muse ». 

« Pourtant, depuis toujours, les femmes sculptent, taillent, fondent et frappent ». 

« Oubliées, engagées, affranchies, elles connaissent un destin qui relève du parcours du combattant. De Properzia de' Rossi, pionnière de la Renaissance, à Niki de Saint-Phalle et ses monumentales "Nanas" en passant par Camille Claudel et son art tourmenté, Marcello et sa Pythie sensuelle et furieuse, la radicale Jane Poupelet ou encore Germaine Richier, toutes produisent des œuvres dont la puissance ne cesse de surprendre ».

« Au moyen de sublimes images invitant à la contemplation, ce passionnant documentaire fait jaillir des chefs-d'œuvre, parfois oubliés, de l'histoire de l'art ». 

« Du XVIe siècle à nos jours, il révèle l'apport considérable des femmes à la sculpture ». 

Au-delà de son intérêt historique, la réflexion d'Émilie Valentin et Tristan Benoit porte aussi sur la réappropriation du corps – longtemps façonné par l'imaginaire des hommes – par les femmes ». 

« Au fil du temps, elles dessinent des lignes inédites et s'emparent de nouveaux matériaux ». 

« Au XIXe siècle, ces artistes comprennent notamment que le nu – qui leur était interdit – constitue un terrain de revendication à conquérir ». 

« Souvent éclipsée par Camille Claudel, Hélène Bertaux, qui a permis l'ouverture de l'École des beaux-arts aux femmes en 1897 puis l'accès au prix de Rome en 1903, s'empare avec virtuosité de ce sujet. Gracieux, énigmatique, androgyne, Psyché sous l'empire du mystère, son nu en bronze, saisit par son extrême beauté. »


« Sculptrices, ni muses ni modèles » d’Emilie Valentin 
France, Agat Films & Cie, Ex Nihilo, 2017, 52 minutes
Sur Arte le 8 mars 2020 à 18 h
Disponible du 08/03/2020 au 19/03/2020
Visuels : Jane Poupelet

Articles sur ce blog concernant :
Les citations proviennent du site d'Arte.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire