Le Musée d'art et d'histoire du Judaïsme (mahJ) présente l’exposition « Rosine Cahen. Dessins de la Grande Guerre » composée de dessins émouvants de blessés de la Première Guerre mondiale, oeuvres au style délicat et pudique de Rosine Cahen (1857-1933), artiste peintre française juive, sensible et talentueuse, née en Moselle.
« Jules Adler, peindre sous la IIIe République »
« Rosine Cahen. Dessins de la Grande Guerre »
Édouard Moyse, peintre de la vie juive en Lorraine
Abel Pann. Œuvres de guerre (1915-1917). 60 estampes de la collection du Mahj
Les Juifs dans la Grande Guerre, 1914-1918 (5675-5679)
True Jews and Patriots: Australian Jews and World War One (Vrais Juifs et patriotes : Les Juifs australiens et la Première Guerre mondiale)
« Les Juifs d'Afrique du Nord pendant la Seconde Guerre mondiale » de Claude Santiago et Antoine Casubolo
« Le maquis des Juifs » par Ariel Nathan
« Les Juifs ont résisté en France 1940-1945 »
« Des « terroristes » à la retraite », de Mosco Boucault
Abel Pann. Œuvres de guerre (1915-1917). 60 estampes de la collection du Mahj
Les Juifs dans la Grande Guerre, 1914-1918 (5675-5679)
True Jews and Patriots: Australian Jews and World War One (Vrais Juifs et patriotes : Les Juifs australiens et la Première Guerre mondiale)
Les engagés volontaires Juifs étrangers dans les armées françaises durant les deux guerres mondiales
Max Guedj (1913-1945), héros méconnu de la France libre« Les Juifs d'Afrique du Nord pendant la Seconde Guerre mondiale » de Claude Santiago et Antoine Casubolo
« Le maquis des Juifs » par Ariel Nathan
« Les Juifs ont résisté en France 1940-1945 »
« Des « terroristes » à la retraite », de Mosco Boucault
Rosine Cahen (1857-1933) est née dans une famille juive nombreuse et humble, à Delme, située dans l’actuelle Moselle.
Elle rejoint Paris « après que sa famille a opté pour la nationalité française, comme 25 % des juifs des territoires annexés par l’Allemagne en 1871 ».
Rosine Cahen « y étudie les arts à l’académie Julian, promotion remarquable pour une jeune fille d’un milieu aussi modeste – son père boulanger, puis boucher, devait subvenir aux besoins de six autres enfants ».
"Cette artiste réalisa des gravures et des dessins après avoir étudié avec Bouguereau, Tony Robert-Fleury et Giacomotti. Elle exposa ses oeuvres lors de l'Exposition Blanc et Noir de 1886 puis plus tard au Salon des Artistes Français.
Ainsi, en 1895, elle propose une huile "Portrait de Mlle B." puis plus tard, en 1914, Rosine Cahen expose deux huiles "Tendresse", "Oignons du Midi" et une eau forte "Tricoteuse", en 1929 elle y expose une lithographie "Calvaire".
En 1885, l'exposition "Blanc et Noir" organisée par le journal "Le Dessin", publication des enseignants de dessin de la Ville de Paris inclut Rosine Cahen parmi les exposants bien qu'elle ne semble pas avoir fait partie alors de ce corps de professeurs.
Dès 1884, Rosine Cahen « expose régulièrement au Salon des artistes français et reçoit plusieurs récompenses, dont une médaille d’or en 1921 ».
« Professeur de dessin à l’école Gustave de Rothschild, elle gagne aussi sa vie en réalisant des gravures, notamment des lithographies d’œuvres de Jules Adler ».
Durant la Première Guerre mondiale, de 1916 à 1919, « elle visite plusieurs hôpitaux militaires et exécute le portrait de grands blessés de guerre au pastel et au fusain ».
En 2014-2015, l'exposition "The sensory war 1914-2014" de la Manchester Art Gallery a évoqué la manière dont des artistes - Otto Dix, Omer Fast... - ont exprimé "l'impact dévastateur de ce conflit militaire sur le corps - nouvelles armes (gaz) -, l'esprit, l'environnement et les sens durant un siècle". Elle a présenté notamment "sept dessins de Rosine Cahen de grands blessés de guerre portraiturés avec beaucoup de délicatesse et de respect dans les hôpitaux Rollin et Villemin à Paris et Alexandra à Menton entre 1916 et 1919".
En 2014-2015, l'exposition "The sensory war 1914-2014" de la Manchester Art Gallery a évoqué la manière dont des artistes - Otto Dix, Omer Fast... - ont exprimé "l'impact dévastateur de ce conflit militaire sur le corps - nouvelles armes (gaz) -, l'esprit, l'environnement et les sens durant un siècle". Elle a présenté notamment "sept dessins de Rosine Cahen de grands blessés de guerre portraiturés avec beaucoup de délicatesse et de respect dans les hôpitaux Rollin et Villemin à Paris et Alexandra à Menton entre 1916 et 1919".
Au mahJ, « cet ensemble de dessins d’une grande sensibilité, où l’artiste, dépassant l’horreur des blessures, s’attache à saisir l’expression des soldats convalescents, est ici présenté pour la première fois en France, faisant écho au travail de Jules Adler pendant la Première Guerre mondiale ».
En une gamme chromatique sobre, avec un sens aigu du cadrage maintenant la distance pudique à l'égard du sujet, Rosine Cahen s'attache à montrer, avec empathie, sans pathos inutile, des blessés physiques. Parfois en suggérant (présence de béquille), elle témoigne avec tact, sans voyeurisme ni misérabilisme, de la vie quotidienne de ces convalescents, dont certains ne survivront pas à leurs blessures graves (amputation) : lecture de journaux, visite à leur chevet de dame, apprentissage du braille, rédaction de lettre, médailles témoignant de leur courage sur les champs de bataille, etc. Des moments de répit où l'émotion est contenue, affleure en tons tamisés. Sans insistance sur la fibre patriotique, Rosine Cahen confère à ses dessins une dimension humaine bouleversante, universelle, quasi-intemporelle.
En une gamme chromatique sobre, avec un sens aigu du cadrage maintenant la distance pudique à l'égard du sujet, Rosine Cahen s'attache à montrer, avec empathie, sans pathos inutile, des blessés physiques. Parfois en suggérant (présence de béquille), elle témoigne avec tact, sans voyeurisme ni misérabilisme, de la vie quotidienne de ces convalescents, dont certains ne survivront pas à leurs blessures graves (amputation) : lecture de journaux, visite à leur chevet de dame, apprentissage du braille, rédaction de lettre, médailles témoignant de leur courage sur les champs de bataille, etc. Des moments de répit où l'émotion est contenue, affleure en tons tamisés. Sans insistance sur la fibre patriotique, Rosine Cahen confère à ses dessins une dimension humaine bouleversante, universelle, quasi-intemporelle.
Ces « dessins sont placés dans une salle attenante à celles réservées au parcours permanent ».
Le commissariat de l'exposition, rendue possible par des prêts de Jean-Yves Martel, Michel Lanneau et André Ret, ainsi que du musée du Petit Palais, est assuré par Claire Decomps.
Le commissariat de l'exposition, rendue possible par des prêts de Jean-Yves Martel, Michel Lanneau et André Ret, ainsi que du musée du Petit Palais, est assuré par Claire Decomps.
Du 17 octobre 2019 au 23 février 2020
Au Musée d'art et d'histoire du Judaïsme
Hôtel de Saint-Aignan
71, rue du Temple. 75003 Paris
Tél. : (33) 1 53 01 86 53
Mardi, jeudi, vendredi de 11 h à 18 h. Mercredi de 11 h à 21 h. Samedi et dimanche de 10 h à 19 h
Visuels :
Hôpital Rollin, salle Wagram
Février 1919
Collection Jean-Yves Martel © Jean-Yves Martel
Photographe anonyme, Rosine Cahen vers 1925
Épreuve argentique
Collection Jean-Yves Martel © Jean-Yves Martel
Paul Gallane, blessé le 21 août 1918 aux environs de Soissons
Octobre 1918
Collection Jean-Yves Martel © Jean-Yves Martel
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Les citations sur cette exposition proviennent du mahJ.
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