Arte diffuse sur son site Internet « Frédéric II - La splendeur du Saint-Empire » (Friedrich II. - Der Staufer Der ewige Kampf mit dem Papst) par Markus Augé. « Portrait de l’empereur Frédéric II, dont le règne marque un tournant dans l’histoire du Saint Empire romain germanique. »
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« Frédéric II - La splendeur du Saint-Empire » par Markus Augé
Le Saint-Empire romain était un regroupement politique de territoires localisés dans l'Europe occidentale et centrale au Moyen Âge. A sa tête : un monarque dénommé « empereur des Romains ». De sa création en 962 à son démantèlement en 1806 par Napoléon, il se situait dans le prolongement de l’empire d’Occident des Carolingiens et même de l’Empire romain. Le qualificatif "Saint" fut ajouté durant le règne de Frédéric Barberousse afin de conférer une légitimation "divine" ou "sacrée" au pouvoir.
« Frédéric II - La splendeur du Saint-Empire » par Markus Augé


Petit-fils de Frédéric Barberousse, ultime empereur de la dynastie des Hohenstaufen, il "fut une figure historique hors norme ».

Il dirigea la sixième croisade, pacifique, et fut le second, après Godefroy de Bouillon, à reconquérir les lieux saints de la chrétienté.

Polyglotte, « empereur cultivé, épris de beauté, Frédéric II se révéla pourtant un homme de pouvoir brutal, qui n’hésita pas à jeter en prison son propre fils pour défendre son trône ».
« Retour sur la destinée de cet empereur du Moyen Âge, qui, en raison de son hégémonie, s'attira de nombreux conflits avec les papes qui se succédèrent au cours de son règne ainsi que deux excommunications ».
Juifs
« Nul ne subira de violence pour la raison qu'il est juif ou sarrasin.» Ainsi en disposent les constitutions de Melfi, édictées en 1231 par Frédéric II de Hohenstaufen, l'un des personnages les plus originaux et les plus contrastés de son siècle. Si elles conservent une bonne part d'inégalités – le sang d'un juif ou d'un sarrasin y vaut la moitié de celui d'un chrétien – les constitutions de Melfi sont la première tentative, au Moyen Age, de substituer un Etat laïque, organisé sur la loi et fondé sur un corps de fonctionnaires, à l'instabilité des allégeances féodales."
Ernst Hartwig Kantorowicz (1895-1963) était un historien allemand naturalisé américain, spécialisé dans l'étude des idées politiques médiévales. En 1927, il publie une biographie de l'empereur Frédéric II. Critiquée par certains historiens, cette oeuvre a été appréciée des nazis : le führer Hitler déclarait l'avoir lue plusieurs fois, et Göring en offrit un exemplaire au Duce Mussolini.
Ernst Hartwig Kantorowicz (1895-1963) était un historien allemand naturalisé américain, spécialisé dans l'étude des idées politiques médiévales. En 1927, il publie une biographie de l'empereur Frédéric II. Critiquée par certains historiens, cette oeuvre a été appréciée des nazis : le führer Hitler déclarait l'avoir lue plusieurs fois, et Göring en offrit un exemplaire au Duce Mussolini.
Légendes

"Gouvernant l’Allemagne de loin, puisqu’il a passé l’essentiel de sa vie en Sicile et en Italie du Sud, Frédéric II représente « une pensée politique traduite en actes ». Le souverain, souligne Gouguenheim, s’attacha à construire un Etat puissant en exerçant les droits royaux et impériaux. Cette ambition, à l’instar de ses prédécesseurs, le fit entrer en conflit avec la papauté. Excommunié, déclaré parjure et hérétique, l’empereur finit par être déposé par le pape Innocent IV. S’il protégea les juifs, il combattit avec ardeur les hérétiques : contrairement à ce qui se dit, il ne fut nullement un apôtre de la tolérance, concept inconnu en son temps. De même ne fut-il pas un adepte du multiculturalisme, puisqu’il fit une guerre sans merci aux dernières poches musulmanes de Sicile. « Même délivré des mythes et des légendes qui le rendent multiforme et intemporel, voire opaque, conclut Gouguenheim, Frédéric II demeure un personnage étonnant, en aucun cas un souverain médiocre. » Une belle leçon d’histoire", a analysé Jean Sévillia.
« Frédéric II - La splendeur du Saint-Empire » par Markus Augé
Allemagne, 2018
Sur Arte le 16 novembre 2019 à 21 h 45
Sur arte.tv du 02/11/2022 au 27/01/2023
Visuels : © Markus Augé
Visuels : © Markus Augé
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Les citations sont d'Arte. Cet article a été publié le 14 novembre 2019.
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