Saleem Ashkar est un pianiste israélien chrétien engagé. Installé en Allemagne, il a enregistré l’intégrale des sonates pour piano de Beethoven. Arte lui consacre, dans le cadre de « Metropolis », le reportage partial « Saleem Ashkar, pianiste et citoyen du monde » (Saleem Ashkar – Pianist und Weltbürger) visible sur son site Internet.
Saleem Ashkar
« Moïse et Aaron » par Arnold Schönberg
L’ère Liebermann à l’Opéra de Paris
« Chagall à l’Opéra, le plafond de la discorde » de Laurence Thiriat
Karel Ančerl (1908-1973), chef d’orchestre tchèque
Daniel Barenboim
« Requiem pour la vie », de Doug Schulz
« Le Maestro. Pour que vive la musique des camps » de Alexandre Valenti
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De Carmen à Mélisande. Drames à l’Opéra Comique
Né en 1976 à Nazareth (Israël), Saleem Ashkar grandit dans une famille chrétienne. L'écoute de disques de musique classique (Chopin) s'avère l'élément déclenchant l'intérêt de ce garçon de sept ans. Après quatre années de leçons de piano, il donne des concerts comme pianiste à Haïfa et Jérusalem.
Il poursuit sa formation en Europe : à la Royal Academy of Music de Londres puis à l'Hochschule für Musik à Hanovre.
Âgé de 17 ans, il interprète le premier concerto pour piano de Tchaïkovsky avec l'orchestre philharmonique d'Israël, dirigé par Zubin Mehta. et à 22 ans, il joue au Carnegie Hall de New York, sous la direction de Daniel Barenboim. Une première étape prestigieuse dans sa carrière internationale.
En 2000, lors du festival international de piano de Ruhr en Allemagne, il est distingué par le Prix du jeune talent de l’année.
Il a joué avec l’Orchestre de la Suisse Romande, le Konzerthausorchester Berlin, Wiener Philharmoniker, les orchestres symphoniques de Vancouver et Tokyo…
Il a noué des relations empreintes d’estime avec des chefs d’orchestre comme David Afkham, Daniel Barenboim, Riccardo Chailly, Jakub Hrůša, Pietari Inkinen, Fabio Luisi, Zubin Mehta, Riccardo Muti, Kazushi Ono et Nikolaj Szeps-Znaider.
Le "CD qu’il a enregistré en 2005 durant un récital, sorti chez EMI Classics, a connu un franc succès. Après un concert donné à Berlin, Ashkar a écrit à propos du piano à queue Bechstein sur lequel il avait joué : « Merci du fond du cœur pour ce piano au ton si riche et au toucher si précis ».
Le "CD qu’il a enregistré en 2005 durant un récital, sorti chez EMI Classics, a connu un franc succès. Après un concert donné à Berlin, Ashkar a écrit à propos du piano à queue Bechstein sur lequel il avait joué : « Merci du fond du cœur pour ce piano au ton si riche et au toucher si précis ».
Saleem Ashkar est réputé comme chambriste, i.e. spécialisé dans la musique de chambre, et pour ses interprétations de Beethoven.
Il est le directeur artistique de l’orchestre de chambre de Galilée (Israël), « composé d’étudiants et de jeunes professionnels afin d’encourager la collaboration entre les communautés juives et arabes en Israël ».
Cet orchestre « a pris son essor grâce à la Polyphony Foundation créée par son frère, Nabeel Abboud Ashkar et soutenue par la fondation Barenboim-Said. Né en 1978, Nabeel Abboud Ashkar, violoniste, est membre du West-Eastern Divan Orchestra et a reçu le prix Yoko Ono Lennon Courage Award for the Arts en 2012. Saleem Ashkar collabore avec ces artistes en tant que chef d’orchestre et soliste, et les a menés en tournée en Allemagne. Il est impliqué dans plusieurs autres projets éducatifs, dont l’al-Farabi Music Academy à Berlin qu’il a co-fondée, et qui travaille avec des jeunes n’ayant pas accès à l’éducation musicale ».
Saleem Ashkar a enregistré chez Decca Records notamment des concertos de Beethoven et Mendelssohn.
Arte
Le titre du reportage d'Arte « Saleem Ashkar, pianiste et citoyen du monde » sonne comme la négation de l'Etat d'Israël. Certes, Saleem Ashkar s'est fixé depuis presque vingt ans avec son épouse et leurs deux filles à Berlin - une "ville qu'il aime pour son ouverture" - mais il a gardé sa nationalité israélienne.
Ses parents ne sont pas "palestiniens", mais sont chrétiens et israéliens. Nombre d'Arabes chrétiens israéliens se dénomment désormais Araméens israéliens.
Pour étudier la musique classique, Saleem Ashkar "n'avait pas d'autre choix que de fréquenter un conservatoire juif. Il lui a fallu un grand courage parce qu'à cause de ses origines les amitiés étaient pratiquement impossibles". Arte choisit la terminologie palestinienne ou/et arabe : ce conservatoire n'était pas yahud, mais israélien. Aucune discrimination ne prévaut dans cet établissement qui l'a scolarisé et prodigué une excellent formation. Saleem Ashkar aurait-il été mieux accueilli dans un conservatoire égyptien, émirati, iranien ou turc ? "Les frontières politiques et culturelles sont très difficiles à franchir. A l'époque, c'était plus vrai... En un sens, quelque part, j'étais seul. Mais j'avais une grande fierté", explique ce pianiste sans donner plus de précisions.
Arte indique que "ses pensées vont souvent à l'Etat d'"Israël dont l'évolution politique l'inquiète. Malgré la distance géographique, il reste étroitement lié à sa patrie d'origine et au destin des Palestiniens. Saleem Ashkar se dit "encore très impliqué. Il existe même une sorte de culpabilité du survivant, car on a laissé cette problématique derrière soi." Il a survécu à quoi ? Au terrorisme palestinien ?
« Formé auprès de Zubin Mehta et Daniel Barenboim, le pianiste israélo-palestinien Saleem Ashkar travaille actuellement sur le cycle complet des sonates pour piano de Beethoven ». Non, Saleem Ashkar est né en Israël dont il a la nationalité. Rien n'indique sur son site Internet qu'il se prévaut d'une identité "palestinienne".
Un « musicien pour qui la pratique de son art est aussi l’occasion de prendre position sur le plan politique ».
Il « s’illustre également par ses engagements citoyens, notamment en participant à des initiatives permettant à des enfants juifs et palestiniens de faire de la musique ensemble ».
A l’al-Farabi Music Academy à Berlin, Saleem Ashkar apprend "la musique classique à des réfugiés". La "musique comme moyen d'entente entre les peuples".
"La musique en soi n'a pas de mission morale claire. Nous, les humains nous trouvons dans la musique une énorme consolation émotionnelle. C'est ce qui rend la musique indispensable à l'existence. Elle possède une force énorme", conclut Saleem Ashkar.
Ses parents ne sont pas "palestiniens", mais sont chrétiens et israéliens. Nombre d'Arabes chrétiens israéliens se dénomment désormais Araméens israéliens.
Pour étudier la musique classique, Saleem Ashkar "n'avait pas d'autre choix que de fréquenter un conservatoire juif. Il lui a fallu un grand courage parce qu'à cause de ses origines les amitiés étaient pratiquement impossibles". Arte choisit la terminologie palestinienne ou/et arabe : ce conservatoire n'était pas yahud, mais israélien. Aucune discrimination ne prévaut dans cet établissement qui l'a scolarisé et prodigué une excellent formation. Saleem Ashkar aurait-il été mieux accueilli dans un conservatoire égyptien, émirati, iranien ou turc ? "Les frontières politiques et culturelles sont très difficiles à franchir. A l'époque, c'était plus vrai... En un sens, quelque part, j'étais seul. Mais j'avais une grande fierté", explique ce pianiste sans donner plus de précisions.
Arte indique que "ses pensées vont souvent à l'Etat d'"Israël dont l'évolution politique l'inquiète. Malgré la distance géographique, il reste étroitement lié à sa patrie d'origine et au destin des Palestiniens. Saleem Ashkar se dit "encore très impliqué. Il existe même une sorte de culpabilité du survivant, car on a laissé cette problématique derrière soi." Il a survécu à quoi ? Au terrorisme palestinien ?
« Formé auprès de Zubin Mehta et Daniel Barenboim, le pianiste israélo-palestinien Saleem Ashkar travaille actuellement sur le cycle complet des sonates pour piano de Beethoven ». Non, Saleem Ashkar est né en Israël dont il a la nationalité. Rien n'indique sur son site Internet qu'il se prévaut d'une identité "palestinienne".
Un « musicien pour qui la pratique de son art est aussi l’occasion de prendre position sur le plan politique ».
Il « s’illustre également par ses engagements citoyens, notamment en participant à des initiatives permettant à des enfants juifs et palestiniens de faire de la musique ensemble ».
A l’al-Farabi Music Academy à Berlin, Saleem Ashkar apprend "la musique classique à des réfugiés". La "musique comme moyen d'entente entre les peuples".
"La musique en soi n'a pas de mission morale claire. Nous, les humains nous trouvons dans la musique une énorme consolation émotionnelle. C'est ce qui rend la musique indispensable à l'existence. Elle possède une force énorme", conclut Saleem Ashkar.
« Saleem Ashkar, pianiste et citoyen du monde »
Allemagne, 2019, 6 min
Auteur : Dorothee Ott
Chargé(e) de programme : HR, Christine Romann
Disponible sur Arte jusqu’au 4 octobre 2019
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Les citations sont d'Arte.
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