Le musée d’art et d’histoire du Judaïsme (mahJ) présente l’exposition « David Perlov. Cinéaste, photographe, dessinateur ». Né au Brésil, David Perlov (1930-2003) devient l’assistant de d'Henri Langlois qui dirige la Cinémathèque française. Il réalise un premier court métrage, Tante chinoise et les autres. En 1958, il fait son aliyah et tourne en Israël en 1963 À Jérusalem, un documentaire majeur dans l’histoire du cinéma israélien. Dès 1973, il enseigne le cinéma à l'Université de Tel-Aviv et débute son Journal.
Le « parcours artistique de David Perlov (1930-2003), figure centrale du cinéma israélien du dernier quart du XXe siècle, excède sa seule activité de cinéaste. Son oeuvre s’est nourrie d’une pratique du dessin et de la photographie, qui l’a accompagné tout au long de sa vie ».
« Né en 1930 à Rio de Janeiro, David Perlov passe ses premières années à Belo Horizonte, avant de s’installer à São Paulo ».
« Sa rencontre avec le peintre, sculpteur, graveur Lasar Segall (1891-1957), voisin de son grand-père, l’ouvre à un univers inconnu, et c’est en artiste qu’il arrive à Paris en 1952, afin d’étudier la peinture à l’école des Beaux-arts ».
« Il y réside jusqu’en 1958, date à laquelle il rejoint sa femme Mira au kibboutz Bror Hayil au sud d’Israël. Pionnier du cinéma documentaire israélien, prix Israël 1999, Perlov enseigne à l’université de Tel-Aviv de 1973 à sa mort en 2003 ».
« Les années parisiennes marquent un tournant tant Perlov est touché par l’effervescence du monde du cinéma. Sa fréquentation des ciné-clubs, la rencontre avec Alain Resnais et Chris Marker, auquel il achète sa première caméra, le conduisent à se saisir des médiums photographique et cinématographique ».
« Il rencontre Henri Langlois, le directeur de la Cinémathèque française, qui l’engage pour monter un documentaire – inachevé – de Joris Ivens consacré à Marc Chagall ».
Il « réalise son premier film, Tante Chinoise et les autres, à partir des dessins d’enfants de Marguerite Bonnevay. Ces expériences définissent son approche artistique, une tension entre l’intime et l’universel que l’on voit plus tard appliquée dans son Journal, une oeuvre documentaire fleuve constituée de six épisodes d’une heure chacun, débutée en 1973, chronique intime, familiale et politique poursuivie durant une décennie ».
« La fantaisie déployée dans les dessins met en lumière d’autres aspects du travail de Perlov, où l’artiste laisse libre cours à ses rêves et ses sentiments, croisant parfois dans une même oeuvre des temporalités distinctes ».
« Rarement exposées, ces oeuvres permettent de poser un regard renouvelé sur son travail documentaire, déjouant sa linéarité supposée pour souligner l’affleurement des souvenirs et du passé dans l’appréhension du présent ».
Les « dessins et photographies que Perlov réalise constituent ainsi des prises de notes, lui permettant de trouver le ton juste pour se raconter ».
« L’exposition présente ce dialogue entre dessins, films et photographies ».
Le commissariat de l’exposition est assuré par Fanny Schulmann et la conseillère scientifique est Galia Bar Or
Autour de l’exposition, le mahJ organise des visites guidées par Fanny Schulmann, conservatrice au mahJ, commissaire de l’exposition, et des projections dont l’Intégrale de Diary (1973-1983) de David Perlov (Israël, Royaume-Uni, 1973-1985, 6 x 52 min). « Mai 1973, j'achète une caméra. Je commence à filmer moi-même et pour moi-même. Le cinéma professionnel ne m'attire plus. Je suis à la recherche d’autre chose. Je recherche le quotidien. Et avant tout l’anonymat. Il me faut du temps pour apprendre à le faire ». « Ainsi, commence Diary, le journal cinématographique de David Perlov. Tourné en Israël, chez lui, pendant trois décennies, les six journaux livrent un véritable témoignage d’une identité personnelle et collective. Des projections présentées par Yael Perlov, réalisatrice, et Noemie Perlov, chorégraphe, filles de David Perlov
- Diary 1 [Journal 1], 1973-1977 54 min, 16 mm, couleur et noir & blanc
Mira et les jumelles Yaël et Noemie, la guerre de Kippour, le Mur des Lamentations, São Paulo, à l'Université de Tel-Aviv, Klaus Kinski, Nathan Zach...
- Diary 2 [Journal 2], 1978-1980 52 min, 16 mm, couleur et noir & blanc
Le cimetière des pionniers, Yaël et Noemie vont à l'armée, insomnie, Aria de Bach et les enfants, visite chez l'oculiste, Bonnard, un film sur le ladino...
- Diary 3 [Journal 3], 1981-1982 56 min, 16 mm, couleur et noir & blanc
Les nouvelles élections, Le Sang des bêtes, le suicide d'Abrasza, Pierre Goldman, Joris Ivens, Yaël parle du montage, la plage...
- Diary 4 [Journal 4], 1982-1983 56 min, 16 mm, couleur et noir & blanc
La guerre du Liban, cantate Alexandre Nevsky, Goya et la guerre, l'anniversaire de Yaël, des funérailles, Sabra et Shatila, Cent ans de solitude...
- Diary 5 [Journal 5], 1983-1984 55 min, 16 mm, couleur et noir & blanc
Centre Pompidou, rue Poissonnière – la synagogue et l'église –, Cologne, Amsterdam, Londres, convalescence, Irving Howe, gare de l'Est, Noemie à la Scola Cantorum...
- Diary 6 [Journal 6], 1984-1985 56 min, 16 mm, couleur et noir & blanc
São Paulo, le quartier juif, la gare, Fawzi – l'ami libanais –, Rio de Janeiro, une procession religieuse, OuroPreto, l'Alejadinho, Tiradentes... »
« Né en 1930 à Rio de Janeiro, David Perlov passe ses premières années à Belo Horizonte, avant de s’installer à São Paulo ».
« Sa rencontre avec le peintre, sculpteur, graveur Lasar Segall (1891-1957), voisin de son grand-père, l’ouvre à un univers inconnu, et c’est en artiste qu’il arrive à Paris en 1952, afin d’étudier la peinture à l’école des Beaux-arts ».
« Il y réside jusqu’en 1958, date à laquelle il rejoint sa femme Mira au kibboutz Bror Hayil au sud d’Israël. Pionnier du cinéma documentaire israélien, prix Israël 1999, Perlov enseigne à l’université de Tel-Aviv de 1973 à sa mort en 2003 ».
« Les années parisiennes marquent un tournant tant Perlov est touché par l’effervescence du monde du cinéma. Sa fréquentation des ciné-clubs, la rencontre avec Alain Resnais et Chris Marker, auquel il achète sa première caméra, le conduisent à se saisir des médiums photographique et cinématographique ».
« Il rencontre Henri Langlois, le directeur de la Cinémathèque française, qui l’engage pour monter un documentaire – inachevé – de Joris Ivens consacré à Marc Chagall ».
Il « réalise son premier film, Tante Chinoise et les autres, à partir des dessins d’enfants de Marguerite Bonnevay. Ces expériences définissent son approche artistique, une tension entre l’intime et l’universel que l’on voit plus tard appliquée dans son Journal, une oeuvre documentaire fleuve constituée de six épisodes d’une heure chacun, débutée en 1973, chronique intime, familiale et politique poursuivie durant une décennie ».
« La fantaisie déployée dans les dessins met en lumière d’autres aspects du travail de Perlov, où l’artiste laisse libre cours à ses rêves et ses sentiments, croisant parfois dans une même oeuvre des temporalités distinctes ».
« Rarement exposées, ces oeuvres permettent de poser un regard renouvelé sur son travail documentaire, déjouant sa linéarité supposée pour souligner l’affleurement des souvenirs et du passé dans l’appréhension du présent ».
Les « dessins et photographies que Perlov réalise constituent ainsi des prises de notes, lui permettant de trouver le ton juste pour se raconter ».
« L’exposition présente ce dialogue entre dessins, films et photographies ».
Le commissariat de l’exposition est assuré par Fanny Schulmann et la conseillère scientifique est Galia Bar Or
Autour de l’exposition, le mahJ organise des visites guidées par Fanny Schulmann, conservatrice au mahJ, commissaire de l’exposition, et des projections dont l’Intégrale de Diary (1973-1983) de David Perlov (Israël, Royaume-Uni, 1973-1985, 6 x 52 min). « Mai 1973, j'achète une caméra. Je commence à filmer moi-même et pour moi-même. Le cinéma professionnel ne m'attire plus. Je suis à la recherche d’autre chose. Je recherche le quotidien. Et avant tout l’anonymat. Il me faut du temps pour apprendre à le faire ». « Ainsi, commence Diary, le journal cinématographique de David Perlov. Tourné en Israël, chez lui, pendant trois décennies, les six journaux livrent un véritable témoignage d’une identité personnelle et collective. Des projections présentées par Yael Perlov, réalisatrice, et Noemie Perlov, chorégraphe, filles de David Perlov
- Diary 1 [Journal 1], 1973-1977 54 min, 16 mm, couleur et noir & blanc
Mira et les jumelles Yaël et Noemie, la guerre de Kippour, le Mur des Lamentations, São Paulo, à l'Université de Tel-Aviv, Klaus Kinski, Nathan Zach...
- Diary 2 [Journal 2], 1978-1980 52 min, 16 mm, couleur et noir & blanc
Le cimetière des pionniers, Yaël et Noemie vont à l'armée, insomnie, Aria de Bach et les enfants, visite chez l'oculiste, Bonnard, un film sur le ladino...
- Diary 3 [Journal 3], 1981-1982 56 min, 16 mm, couleur et noir & blanc
Les nouvelles élections, Le Sang des bêtes, le suicide d'Abrasza, Pierre Goldman, Joris Ivens, Yaël parle du montage, la plage...
- Diary 4 [Journal 4], 1982-1983 56 min, 16 mm, couleur et noir & blanc
La guerre du Liban, cantate Alexandre Nevsky, Goya et la guerre, l'anniversaire de Yaël, des funérailles, Sabra et Shatila, Cent ans de solitude...
- Diary 5 [Journal 5], 1983-1984 55 min, 16 mm, couleur et noir & blanc
Centre Pompidou, rue Poissonnière – la synagogue et l'église –, Cologne, Amsterdam, Londres, convalescence, Irving Howe, gare de l'Est, Noemie à la Scola Cantorum...
- Diary 6 [Journal 6], 1984-1985 56 min, 16 mm, couleur et noir & blanc
São Paulo, le quartier juif, la gare, Fawzi – l'ami libanais –, Rio de Janeiro, une procession religieuse, OuroPreto, l'Alejadinho, Tiradentes... »
Biographie de David Perlov
1930 Naissance à Rio de Janeiro. Son grand-père, descendant d’une famille hassidique, originaire de Safed en Palestine, s’était installé au Brésil dans les années 1920. Son père est un magicien itinérant avec lequel Perlov a peu de contact.
1940 Après une enfance difficile à Belo Horizonte, où leur mère ne parvient pas à les élever, Perlov et son frère Aaron rejoignent leur grand-père à São Paulo. Rencontre l’artiste Lasar Segall, voisin de son grand-père, qui l’initie à l’art. Après la fin de la guerre, Perlov s’investit dans le mouvement de jeunesse socialiste et sioniste Habonim Dror où il rencontre sa future compagne, Mira.
1952 Départ pour Paris, où il séjourne jusqu’en 1958. Suit les cours de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts, et complète sa formation dans l’atelier d’Arpad Szenes et Maria Helena Viera da Silva. Découvre le film Zéro de conduite de Jean Vigo. Abandonne sa carrière de peintre pour le cinéma, même s’il poursuivra son activité de dessinateur toute sa vie. Travaille pour le réalisateur de films d’animation Julien Pappé. Prend ses premières photographies.
1956-1957 Hébergé à Villejuif par la famille d’une de ses amies des Beaux-Arts, Marguerite Bonnevay, Perlov découvre des dessins réalisés par la tante de celle-ci lorsqu’elle était enfant. Cet ensemble constitue la matière de son premier film, Tante Chinoise et les autres, 17 minutes. En parallèle, il travaille à la Cinémathèque française comme assistant d’Henri Langlois et au montage d’un film de Joris Ivens, inachevé, consacré à Marc Chagall.
1958 Départ pour Israël, rejoint Mira qui s’est installé au kibboutz de Bror Hayil, dans le sud du pays, et qui accueille de nombreux brésiliens.
1959 Naissance de ses filles, Yael et Noémie.
1961 Installation à Tel Aviv. Perlov travaille à la réalisation de films documentaires commandés par l’Israeli Film Service.
1963 In Jerusalem [À Jérusalem], 33 minutes, premier documentaire d’envergure de Perlov, qui marque un tournant dans l’histoire du cinéma israélien. Le film est primé au festival de Venise, mais est critiqué par l’Israeli Film Service pour sa liberté de ton.
1967-1972 Réalise deux films de fiction, The Pill [La Pilule], 90 minutes, film comique d’anticipation, et 42:6, 95 minutes, inspiré de la vie de David Ben-Gurion, qui ne rencontrent pas le succès espéré.
1973 Participe à la création du département Film et Télévision de l’Université de Tel Aviv. Alors que l’Israeli Film Service se détourne de lui, Perlov se lance dans l’expérience de son Diary [Journal], chronique intime, familiale et politique, filmée en utilisant un équipement rudimentaire et des ressources minimes. Le film, dont la création a duré plus de dix ans, comprend six chapitres d’une heure. La production a été soutenue par la chaîne britannique Channel 4, où elle a été diffusée pour la première fois.
1998 Commence à travailler à son Revised Diary [Journal revisité], trois épisodes d’une heure chacun, qui viennent compléter son Diary.
2003 My Stills, 1952-2002 [Mes Photographies, 1952-2002], 58 minutes, son dernier film, revisite sa relation à la photographie. Il meurt à Tel Aviv le 13 décembre.
Perlov en quelques thèmes
Ana Perlov
Dans l'oeuvre de Perlov, la croix fait souvent référence à Ana Perlov, la mère de l'artiste, une femme illettrée qui signait ainsi ses documents. Ce motif en guise de signature ouvre le premier chapitre du Journal et revient régulièrement dans les chapitres suivants, comme dans les photographies de Perlov.
Autoportraits
Si la référence autobiographique est omniprésente dans l’oeuvre de Perlov, les autoportraits demeurent relativement rares, particulièrement dans le domaine du dessin. Celui réalisé pendant l’une de ses nombreuses nuits d’insomnie porte l’attention sur son oeil. Atteint de trachome depuis l’âge de dix ans, il a toujours craint la cécité, comme sa mère qui avait perdu l’usage d’un oeil.
Beaux-Arts de Paris
Aux Beaux-Arts de Paris, deux amitiés sont déterminantes pour Perlov : celle de Romaine Lorquet (1921-2005), sculptrice, ancienne résistante, et Marguerite Bonnevay- Jungerman (1928), artiste qu’il rencontre à l’atelier de lithographie des Beaux-Arts, qui l’héberge pendant deux ans dans sa maison familiale d’Ivry et lui fait découvrir les dessins de sa tante, Marguerite Bonnevay (1880-1903), suscitant la réalisation du film Tante Chinoise et les autres.
Cirque et magiciens
Les représentations de cirque et de magiciens font écho à Moshe Perlov, père de l’artiste et magicien itinérant, que Perlov n’a rencontré que rarement. « C’est sans doute mon premier souvenir. Je suis couché ( je dois avoir un ou deux ans), et à travers les barreaux de mon lit, je vois des mains tenant deux balles rouges qui se multiplient en quatre, puis en huit, puis en seize, avant de redevenir deux balles. C’était de la magie ; les doigts étaient ceux de mon père, qui pratiquait devant le miroir avant sa prestation du soir. »
Dessin
Perlov ne cessera de dessiner tout au long de sa vie. Cette pratique devient même une matrice de son cinéma, comme le montre Tante Chinoise et les autres, son premier film, réalisé à partir de dessins d’enfants. Le début de son séjour au kibboutz Bror Hayil marque la volonté de poursuivre cette approche, en réalisant des dessins destinés à être filmés afin de raconter la vie du kibboutz. Ce projet, intitulé La Commune, n’aura pas de suite, mais détermine le style de ses dessins, clair, contrasté, au ton parfois naïf ou au contraire ironique.
Fenêtre
Le motif de la fenêtre fonctionne pour Perlov comme le prolongement de son approche cinématographique : filmer à partir de soi, s’ancrer dans le quotidien et l’intime pour toucher à l’universel. Il est omniprésent dans son Journal, où la vue de Tel-Aviv prête aussi bien aux rêveries, aux jeux formels, qu’aux plus intransigeantes interrogations politiques. « Filmer à travers ma fenêtre comme à travers les meurtrières d’un tank » dit Perlov au début de son Journal.
Joris Ivens
Dans les années 1950, Henri Langlois, directeur de la Cinémathèque, nourrit le projet de produire une série de documentaires consacrés aux artistes. Dans ce cadre, il travaille avec Joris Ivens (1898-1989) à la réalisation d’un film sur Chagall, qui ne sera jamais achevé. Il propose à Perlov d’assister Ivens sur le montage du film. Cette expérience déterminante forme Perlov aux manières de filmer une oeuvre ou une image fixe, que l’on retrouve dans Tante Chinoise et les autres.
Journal
Avec son Journal (1973-1983), Perlov a créé un objet cinématographique inédit, où l'univers intérieur et le monde quotidien, la sphère privée et la vie publique, l'intime et le politique se mêlent pour ne faire plus qu'un. Accordant une attention extrême au discontinu, son oeuvre évite soigneusement les démonstrations de virtuosité. Elle demeure en suspens, naturellement ouverte, du moment présent jusqu'au surgissement de l'inattendu. Ce documentaire en six volets d'une heure est considéré comme une oeuvre majeure du cinéma israélien.
Lasar Segall
Né à Vilna en Lituanie, Lasar Segall (1891-1957) s’est construit dans ses émigrations successives, à Berlin en 1906 puis à Dresde en 1910, tout en conservant l’empreinte du monde juif traditionnel dont il est issu. Actif dans les cercles expressionnistes allemands, il s’installe au Brésil en 1924. Personnalité du milieu de l’art à São Paolo, il transmet cette culture à David Perlov et l’encourage à partir pour Paris afin de se confronter à ses aspirations artistiques. Les dessins et gravures de Perlov se situent ainsi dans la lignée de l’expressionnisme allemand, tant par les sujets, orientés vers la réalité sociale, que par la technique, notamment la gravure sur bois, prisée des expressionnistes pour sa simplicité et son aspect brut.
Photographie
Les premières photographies prises par Perlov lors de son séjour à Paris marquent un tournant dans son positionnement artistique. Il s’essaie spontanément à ce médium afin de signifier l’abandon de sa carrière de peintre et l’ouverture d’une nouvelle période créative, tournée vers d’autres supports. Il ne prend que soixante-douze photographies (deux pellicules), dont une partie dans les quartiers de gare de l’Est et gare du Nord. Dans son Journal (partie 5), il revient sur ces lieux qui ont une importance significative à ses yeux ; de même, dans My Stills, il refilme ces premières photographies. Pendant plusieurs années, Perlov travaille avec un Olympus-Pen, appareil qui permet de tirer les négatifs par paires, sur un même papier. Un même sujet peut ainsi être traité sous différents angles, ou une césure marquée peut apparaître, parfois fruit du hasard. Ce procédé influe sur son intérêt pour le montage, et montre que Perlov a souvent utilisé la photographie pour tester ou développer des idées ou des techniques que l’on retrouve ensuite dans son cinéma.
Filmographie sélective
1957 Old Aunt China [Tante chinoise et les autres], 12 min., 16 mm.
1959 Shoemakers' Alley in Jaffa [Allée des cordonniers à Jaffa], documentaire, 12 min., 35 mm.
1960 Fishermen in Jaffa [Pêcheurs à Jaffa], documentaire, 11 min., 35 mm.
1962 In Thy Blood, Live [Vis dans ton sang], documentaire, 17 min., 35 mm.
1963 In Jerusalem (A Jérusalem), documentaire, 33 min., 35 mm.
1964 Tel Katzir, documentaire, 33 min., 35 mm.
Theater in Israel [Le Théâtre en Israël], documentaire, 26 min., 35 mm.
1967 The Pill [La Pilule], fiction, 90 min., 35 mm.
1969 42:6, fiction inspirée de faits réels, 90 min., 35 mm.
1970 Navy [La Marine], documentaire, 11 min., 35 mm.
1973 Diary (Journal), documentaire, 6 chapitres - 330 min. total, 16 mm.
1977 Biba, documentaire, 50 min., 16 mm.
1979 Memories of the Eichmann Trial [Souvenirs du procès d’Eichmann], documentaire, 60 min., 16 mm.
1981 In Search of Ladino (A la recherche du Ladino), documentaire, 60 min., 16 mm.
1993 Tel Katzir 93', documentaire, 56 min., vidéo.
1994 Yavne Street [Rue Yavne], documentaire, 25 min., vidéo.
1995 The Silver Platter [Le Plateau d’argent], documentaire, 26 min., vidéo.
1996 Meetings with Nathan Zach [Rencontre avec Nathan Zach], documentaire, vidéo.
2000 Anemones, 17 min., vidéo.
2001 Revised Diary 1990-1999 [Journal revisité 1990-1999], documentaire, 3 chapitres de 60 min. chacun, vidéo.
My Stills 1952-2002 [Mes photographies 1952-2002], documentaire, 58 min., vidéo.
Du 2 octobre 2018 au 31 mars 2019
Hôtel de Saint-Aignan
71, rue du Temple. 75003 Paris
Tél. : 01 53 01 86 65
Mardi, jeudi, vendredi de 11 h à 18 h. Mercredi de 11 h à 21 h. Samedi et dimanche de 10 h à 19 h.
Visuels :
Sans titre
Paris, 2001
Autoportrait à 3h30 du matin
Vers 1970
Encre et craie de couleur sur papier
Tante chinoise et les autres
Diary 2
Sans titre
Paris, 2001
Autoportrait à 3h30 du matin
Vers 1970
Encre et craie de couleur sur papier
Tante chinoise et les autres
Diary 2
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