Arte rediffusera les 10, 18 et 27 mars 2021, dans le cadre de la série documentaire en quinze volets « Des monuments et des hommes » (Stätten des Glaubens), « Hongrie. La synagogue Dohany de Budapest » (Ungarn - Die Dohány-Synagoge ; The Dohány Street Synagogue) par Celia Lowenstein et Lysiane Le Mercier. « À la découverte de quinze édifices religieux exceptionnels. À Budapest, capitale hongroise née de la fusion de trois villes, l’influente communauté juive a érigé la deuxième plus vaste synagogue au monde ».
« Hongrie. La synagogue Dohany de Budapest » par Celia Lowenstein et Lysiane Le Mercier
« Le fils de Saul » par László Nemes
Moïse. Figures d’un prophète
« Les synagogues : prestigieux témoins du judaïsme » par Emilie Langlade et Adrian Pflug
« La musique des synagogues » de Roland Mayer et Ulrike Brenning
« Les synagogues : prestigieux témoins du judaïsme » par Emilie Langlade et Adrian Pflug
« La musique des synagogues » de Roland Mayer et Ulrike Brenning
Les Juifs "sont arrivés comme esclaves avec les Romains. Ils ont survécu aux persécutions chrétiennes et aux invasions musulmanes". C'est occulter la dhimmitude, statut cruel et déshumanisant des non-musulmans sous la domination islamique.
Au milieu du XIXe siècle, « à Budapest, capitale hongroise née de la fusion de trois villes, la communauté juive influente, qui s’impose dans la finance, la politique et la culture, proclame sa volonté d’intégration et son optimisme" en construisant sous l'empire austro-hongrois "la Dohány, impressionnante synagogue au style hybride, l’une des rares à échapper à la destruction nazie ». La Hongrie est alors alliée au IIIe Reich. "En 1944, les Juifs sont rassemblés dans un ghetto autour de la Dohány, et les déportations commencent : 440 000 Juifs hongrois sont déportés en deux mois. La moitié des Juifs hongrois ont péri", soit environ un demi million de Juifs. "Pendant le siège de Budapest, la Dohány a servi de cimetière, une fosse commune, ce qui est contraire au judaïsme". Après la guerre, la synagogue est devenue un musée.
La Dohány utca est la « deuxième plus vaste synagogue au monde » et la première en Europe pour sa capacité d'accueil de fidèles (3500). Elle symbolise une "communauté juive grande et fière" et son émancipation. Elle s'intègre dans le paysage urbain de Budapest.
Elle relève du judaïsme réformé. Hommes et femmes y sont séparés. Environ 1 500 places sont réservées dans les balcons pour les femmes.
Les travaux de construction ont débuté en 1854 et ont pris fin en 1859. Ils ont été financés par des dons de fidèles dont les noms figurent sur les travées et dans les registres. Les piliers sont en fonte. A l'extrême pointe de la technologie, de la modernité.
L'architecte viennois catholique Ludwig Förster l'a conçue dans un style mauresque, inspiré notamment par les modèles musulmans d'Afrique du Nord et d'Espagne (l'Alhambra) : les Juifs sont considérés comme des "Orientaux". La décoration intérieure a été confiée en partie à Frigyes Feszl. La synagogue est édifiée sur un axe Est-Ouest et fait face à Jérusalem.
Ludwig Förster s'est inspiré aussi des églises en imaginant un plan basilical et une table de lecture de la Torah (tébah) située, non au centre de la synagogue, mais au fond de l'espace.
« À l’intérieur sont conservées les Torah sacrées, sources de toute la liturgie juive ».
La bima s'ouvre quand on appuie sur un bouton. "De nombreux Juifs ont vu en la modernité le messie. La modernité, grâce à la technologie devait libérer l'humanité."
Le jour de l'inauguration, les compositeurs Franz Liszt et Camille Saint-Saëns y ont joué de l'orgue. Avec la Grande synagogue de Paris ou la synagogue espagnole à Prague (République tchèque), la Dohany est l'une des rares synagogue à bénéficier de cet instrument de musique. Comme il est prohibé pendant chabbat de jouer de la musique, c'est un non-juif, le "Shabbes goy", qui assume cette fonction pendant les offices.
L'espace carré devant la synagogue est dénommé Theodor Herzl, car le fondateur du sionisme politique est né dans un bâtiment voisin en 1860.
Dans le Raoul Wallenberg Emlékpark (parc de mémoire Raoul Wallenberg et cimetière de la grande synagogue de Dohány), ont été placés le mémorial des Martyrs juifs hongrois (600 000 ont été tués par les nazis en moins d'un an) et celui honorant Raoul Wallenberg et à d'autres « Justes parmi les nations », tel le vice-consul suisse Carl Lutz, l'homme d'affaires italien Giorgio Perlasca, le diplomate espagnol Ángel Sanz Briz, le nonce Angelo Rotta, le diplomate suisse Friedrich Born, qui pendant la Deuxième Guerre mondiale ont sauvé des dizaines de milliers de Juifs hongrois.
Dans le parc Raoul Wallenberg, se trouve L'arbre de vie, monument dédié aux victimes de la Shoah. Œuvre en métal d'Imre Varga dévoilée en 1991, il représente un saule pleureur. Il a bénéficié du soutien financier de la star Tony Curtis.
La Dohány a inspiré la synagogue centrale de New York.
« Zsuzsanna Toronyi, la conservatrice en chef du musée Dohány, dévoile les trésors de la collection d’objets sacrés entreposée dans les salles des archives ».
Au milieu du XIXe siècle, « à Budapest, capitale hongroise née de la fusion de trois villes, la communauté juive influente, qui s’impose dans la finance, la politique et la culture, proclame sa volonté d’intégration et son optimisme" en construisant sous l'empire austro-hongrois "la Dohány, impressionnante synagogue au style hybride, l’une des rares à échapper à la destruction nazie ». La Hongrie est alors alliée au IIIe Reich. "En 1944, les Juifs sont rassemblés dans un ghetto autour de la Dohány, et les déportations commencent : 440 000 Juifs hongrois sont déportés en deux mois. La moitié des Juifs hongrois ont péri", soit environ un demi million de Juifs. "Pendant le siège de Budapest, la Dohány a servi de cimetière, une fosse commune, ce qui est contraire au judaïsme". Après la guerre, la synagogue est devenue un musée.
La Dohány utca est la « deuxième plus vaste synagogue au monde » et la première en Europe pour sa capacité d'accueil de fidèles (3500). Elle symbolise une "communauté juive grande et fière" et son émancipation. Elle s'intègre dans le paysage urbain de Budapest.
Elle relève du judaïsme réformé. Hommes et femmes y sont séparés. Environ 1 500 places sont réservées dans les balcons pour les femmes.
Les travaux de construction ont débuté en 1854 et ont pris fin en 1859. Ils ont été financés par des dons de fidèles dont les noms figurent sur les travées et dans les registres. Les piliers sont en fonte. A l'extrême pointe de la technologie, de la modernité.
L'architecte viennois catholique Ludwig Förster l'a conçue dans un style mauresque, inspiré notamment par les modèles musulmans d'Afrique du Nord et d'Espagne (l'Alhambra) : les Juifs sont considérés comme des "Orientaux". La décoration intérieure a été confiée en partie à Frigyes Feszl. La synagogue est édifiée sur un axe Est-Ouest et fait face à Jérusalem.
Ludwig Förster s'est inspiré aussi des églises en imaginant un plan basilical et une table de lecture de la Torah (tébah) située, non au centre de la synagogue, mais au fond de l'espace.
« À l’intérieur sont conservées les Torah sacrées, sources de toute la liturgie juive ».
La bima s'ouvre quand on appuie sur un bouton. "De nombreux Juifs ont vu en la modernité le messie. La modernité, grâce à la technologie devait libérer l'humanité."
Le jour de l'inauguration, les compositeurs Franz Liszt et Camille Saint-Saëns y ont joué de l'orgue. Avec la Grande synagogue de Paris ou la synagogue espagnole à Prague (République tchèque), la Dohany est l'une des rares synagogue à bénéficier de cet instrument de musique. Comme il est prohibé pendant chabbat de jouer de la musique, c'est un non-juif, le "Shabbes goy", qui assume cette fonction pendant les offices.
L'espace carré devant la synagogue est dénommé Theodor Herzl, car le fondateur du sionisme politique est né dans un bâtiment voisin en 1860.
Dans le Raoul Wallenberg Emlékpark (parc de mémoire Raoul Wallenberg et cimetière de la grande synagogue de Dohány), ont été placés le mémorial des Martyrs juifs hongrois (600 000 ont été tués par les nazis en moins d'un an) et celui honorant Raoul Wallenberg et à d'autres « Justes parmi les nations », tel le vice-consul suisse Carl Lutz, l'homme d'affaires italien Giorgio Perlasca, le diplomate espagnol Ángel Sanz Briz, le nonce Angelo Rotta, le diplomate suisse Friedrich Born, qui pendant la Deuxième Guerre mondiale ont sauvé des dizaines de milliers de Juifs hongrois.
Dans le parc Raoul Wallenberg, se trouve L'arbre de vie, monument dédié aux victimes de la Shoah. Œuvre en métal d'Imre Varga dévoilée en 1991, il représente un saule pleureur. Il a bénéficié du soutien financier de la star Tony Curtis.
La Dohány a inspiré la synagogue centrale de New York.
« Ivan Fischer, chef d’orchestre, pianiste et figure éminente de la culture juive hongroise, nous invite ensuite à la répétition de son prochain concert ».
« Hongrie. La synagogue Dohany de Budapest » par Celia Lowenstein et Lysiane Le Mercier
France, ARTE France, Zed, 2018, 26 min
Sur Arte les 23 janvier 2019 à 17 h 35, 10 mars 2021 à 17 h 45, 18 mars 2021 à 12 h 20, 27 mars 2021 à 3 h 50
Disponible du 03/03/2021 au 13/04/2021
Visuels :
Au centre de Budapest se trouve la plus grande synagogue d'Europe : la synagogue de la rue Dohány.
La synagogue Dohányde Budapest peut accueillir près 3000 personnes assises et 2000 debout.
Avec ses 75 mètres de long et ses 20 mètres de large, la synagogue Dohány est au moment de sa construction, à la fin du XIXème siècle, la synagogue la plus grande du monde.
La synagogue Dohány symbolise l'apogée de l’émancipation juive en Europe.
© ZED/ARTE
La synagogue Dohányde Budapest peut accueillir près 3000 personnes assises et 2000 debout.
Avec ses 75 mètres de long et ses 20 mètres de large, la synagogue Dohány est au moment de sa construction, à la fin du XIXème siècle, la synagogue la plus grande du monde.
La synagogue Dohány symbolise l'apogée de l’émancipation juive en Europe.
© ZED/ARTE
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