Arte diffusa le 21 février 2018 à 23 h 25 « La chasse aux fantômes » (Geisterjagd, Ghost Hunting, Istiyad Ashbah) par Raed Andoni. « D'anciens prisonniers palestiniens rejouent leur détention devant la caméra de Raed Andoni. En impliquant ceux qui vont devenir les acteurs de leur passé reconstruit, en dur et symboliquement, il permet aux uns et aux autres de jouer tantôt les bourreaux, tantôt les victimes, et donc de revivre une expérience de la soumission ». Un film biaisé, malsain, pervers.
« La chasse aux fantômes » par Raed Andoni
Pallywood, Hezbollywood, Libywood, Syriwood et les autres Arabwoods
Pallywood, Hezbollywood, Libywood, Syriwood et les autres Arabwoods
Né à Ramallah en 1967, Raed Andoni a « quitté l’école vers 1987-1988 ». Il a « fait un an de prison. C’était l’époque de la première Intifada. Ensuite, on m'a interdit de quitter le territoire pendant sept ans. Je me suis passionné pour la photo, l'image, le théâtre aussi. J'ai fait beaucoup de boulots différents, puis j'ai monté une société de production. Pour moi, faire du cinéma, c'est aller chercher à l'intérieur de soi et faire partager ce que l'on a trouvé ». Curieusement, aucun journaliste n'a eu la curiosité d'interroger le réalisateur sur la raison de son emprisonnement.
Il a produit « Live from Palestine » (2002), de Rachid Masharawi.
Avec la France et les Emirats Arabes Unis (EAU) - Les Films de Zayna, "Dar Films/Palestine", Dubai Entertainment and Media Organisation -, Raed Andoni co-produit Mawsem hisad (Family Albums, 2012) réalisé par Nassim Amaouche, Mais Darwazah, Erige Sehiri et Sameh Zoabi. "Le monde Arabe est en ébullition. Les jeunes générations, dont les artistes, ne connaissaient pas l’origine du conflit, ni quand il s’arrêtera. Les 4 réalisateurs, chacun à sa façon, essayent de plonger dans les événements du passé afin de mieux les saisir. Tous tentent aussi de se retrouver dans ces changements et de mieux comprendre leurs parents ainsi que leurs réactions vis-à vis du conflit". ("Identity is our legacy and not our inheritance; our invention and not our memory." (Mahmoud Darwich). Questioning the Poet's sentence about identity and transmission, four filmmakers draw up a sensitive portrait of the Arab world, driven by their own concerns, composed by their daily and intimate life, in four different places).


Istiyad Ashbah




"Bientôt, nous mettrons fin à ce théâtre de l'absurde", a écrit Avigdor Liberman, ministre israélien de la Défense, sur Twitter. Il a ajouté que l'argent confisqué servira à "lutter contre le terrorisme et indemniser les victimes".

"Un terroriste palestinien condamné de trois à cinq ans de prison reçoit l'équivalent de 600 dollars (environ 500 euros) par mois, un autre qui purge une peine de 20 à 35 ans a droit à 2.900 dollars (2.300 euros) jusqu'à la fin de sa vie. Selon le ministère israélien, le salaire moyen en Cisjordanie est de 600 dollars. Malgré les pressions, l'Autorité palestinienne a toujours refusé de mettre fin à ces paiements, une décision qui serait très impopulaire tant le prestige des milliers de prisonniers est grand.Le gouvernement palestinien a de son côté qualifié ce projet de loi de "piraterie et vol", et estimé qu'il s'agissait d'une "violation du droit international", selon l'agence officielle Wafa. Aux Etats-Unis, le Sénat a mis à l'ordre du jour un projet de loi approuvé par la Chambre des représentants visant à suspendre l'aide à l'Autorité palestinienne si elle continue de verser des allocations aux familles de terroristes palestiniens condamnés pour des attentats, soulignant que ces paiements incitent à la violence et bloquent toute avancée dans le processus de paix, au point mort depuis 2014".
Partialité


Combien de Palestiniens emprisonnés ? 25% selon Arte, et 40% selon le réalisateur !?

Conclusion de Raed Andoni à RTS : « On parle tout le temps des "héros" qui sortent de ces prisons et on enferme ceux qui en sortent dans une nouvelle prison, on les enferme dans cette image de "héros". Ça fait partie de notre lutte, on doit produire des héros, ça nous fait du bien. Parce qu’on vit toujours l’occupation et que la lutte n’est pas terminée ». Bref, le cinéma sert d’instrument de lutte contre l’Etat juif.
« Sous le regard du cinéaste, lui-même ancien détenu, ceux qu'il a choisis (géomètre, maçon, architecte, peintre, menuisier, comédien…) acceptent de reconstruire les murs de leurs cellules dans un immense sous-sol vide et de revivre leurs traumatismes. Peu à peu, l'indicible se libère... » Pourquoi Raed Andoni a-t-il été détenu ?
« Décors en contre-plaqués et mémoires fragmentaires, douleurs occultées et espaces contraints… : c'est un véritable dispositif cathartique qu'a imaginé le cinéaste, lui aussi à la recherche de ses propres fantômes ». Du Pallywood en studio ? De la télé-réalité ?

« Ce rapport de dominant-dominé se reproduit à l’infini, y compris entre Palestiniens, à l’intérieur des prisons, mais aussi à l’extérieur ».


Prix
Le Film a reçu le Prix du Meilleur documentaire à la Berlinale 2017. Une « catégorie qui a été ajoutée pour cette 67e édition de la Biennale ». "Je travaille avec des personnes qui vivent dans un lieu vraiment très sombre et que vous honorez grâce à toute cette lumière", a déclaré le cinéaste en recevant son prix. Il avait noué un keffieh autour du cou.

Le 2 juin 2017, le réalisateur Raed Andoni et le distributeur ont écrit : « Le représentant de l’Autorité palestinienne auprès des Nations unies a notamment organisé en avril une projection au siège de l’ONU, réunissant de nombreux ambassadeurs, et le film sera vraisemblablement présenté par la Palestine aux Oscars ».
Variety
« Raed Andoni observe ses « acteurs » s’abuser oralement et physiquement entre eux. Il a échangé la charge de narcissisme de son précédent documentaire contre celle de sadisme… Les louanges de Ken Loach et de Mike Leigh lors de l’avant-première, la charge émotionnelle sensationnalisée, plus le Prix du Meilleur documentaire à Berlin signifient que « Ghost Hunting » va attirer plus d’attention qu’il n’en mérite », résume Jay Weissberg dans Variety (18 février 2017).
On ne saurait mieux dire.
On ne saurait mieux dire.
En 2017, 52 Arabes israéliens et palestiniens victimes d'enlèvements, de tortures et de viols par l'Autorité palestinienne (AP) ont gagné en Israël leur procès contre l'AP. Leur avocat avait contacté quinze ONG (Organisations non gouvernementales) afin de leur demander une aide pour déterminer, par des certificats médicaux de médecins de ces ONG, les dommages subis par ces Arabes soupçonnés de collaborer avec Israël. Seulement deux ONG ont répondu positivement. Les autres ont décliné car l'Etat Juif n'était pas impliqué comme tortionnaire.
France, « Palestine », Suisse, Qatar 2015, Les Films de Zayna, Arte France, Dar Films, Akka Films, RTS production, 1 h 30 min
Producers: Nicolas Wadimoff, Philippe Coeytaux, Raed Andoni
Executive producer: Palmyre Badinier
Camera (couleur) : Camille Cottagnoud
Montage : Gladys Joujou
International sales: Urban Distribution, Paris
Avec Ramzi Maqdisi, Mohammed Khattab, Raed Andoni, Atef Al-Akhras, Wadee Hanani, Adnan Al-Hatab, Abdallah Moubarak, Anbar Ghannan, Raed Khattab, Monther Jawabreh
Sur Arte le 21 février 2018 à 23 h 25
Visuels :
Raed, le réalisateur ne sait si ses souvenirs parcellaires sont réels ou imaginaires. Afin de se confronter aux fantômes qui le hantent encore depuis son emprisonnement à la Moscobiya, un des principaux centre d’interrogatoire israélien, Raed fait passer une offre d’emplois à l’intention d’anciens prisonniers. Dans un immense sous-sol vide, Raed explique son projet à un groupe d’hommes de tous âges géomètre, maçon, architecte, peintre, menuisier, comédien, ... : reconstruire de mémoire leur centre d’interrogatoire.
© Les Films de Zayna/Akka Films/
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Les citations non sourcées sont d'Arte.
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