

"À travers les images des fictions soviétiques de 1917 à 1934, ils nous racontent cette époque unique. Ils nous dévoilent leur combat pour une société nouvelle dont la liberté de création est un vecteur essentiel. Une utopie rattrapée par un pouvoir autoritaire qui balayera le cinéma comme le reste de la société".

« Mais si « l'effet Koulechov », ou le "ciné-vérité" documentaire du franc-tireur Dziga Vertov sont également restés dans les annales cinéphiles, le prodigieux foisonnement qui présida à leur éclosion, au lendemain de la révolution, est moins connu ». C'est une époque d'une exceptionnelle effervescence artistique, d'une variété d'inspiration et de voies suivies par des artistes conscients de l'opportunité extraordinaire qui s'offre à eux.

« En 1929, alors que s'ouvre une nouvelle ère grâce à la technique du parlant, le pouvoir stalinien charge le commissaire Boris Choumiatski de mettre au pas les cinéastes ».


« Que l'on connaisse ou pas les œuvres qu'il fait ainsi revivre, leur effet de surprise reste intact : la modernité, la liberté et la créativité de cette « utopie des images », portée par la foi et le talent d'une génération, disent avec force la réalité du monde et de l’histoire, retraçant de façon poignante toutes les étapes d'une révolution confisquée ».
Les images d’archives proviennent principalement des documents remis par le Gosfilmfond de Russie, l’Archive publique russe des documents cinématographiques, et de la Cinémathèque de Toulouse. Elles ont été remarquablement restaurées en respectant le rythme et les contrastes.

« L'utopie des images de la révolution russe » par Emmanuel Hamon
Les Poissons volants, 2016, 54 min
Sur Arte le 8 novembre 2017 à 22 h 25
Visuels
Image extraite du film "Aelita" (1924) de Yakov Protazanov
Image extraite du film "Trois dans un sous-sol" (1927) d’Abram Room
Boris Choumiatski, ombre de Staline sur le cinéma
Eisenstein et son équipe
Vladimir Maïakovski
Joseph Staline pour ses 50 ans, en 1928
"La Grève" (1925), d’Eisenstein
Anna Sten dans une scène mythique du film "La fille au carton à chapeau" (1927) de Boris Barnet.
Edouard Tissé et S.M. Eisenstein pendant le tournage de "La Grève", été 1924
Ada Voitsik, personnage principal du film, ici dans "Le Quarante-et-unième" (1927) de Iakov Protazanov
Image du film "L'Homme à la caméra" (1929) de Dziga Vertov
Vsevolod Pudovkine observant des pellicules en train de sécher
© Les poissons volants
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