vendredi 28 juillet 2017

« Amour et sexe sous l’Occupation » par Daniel Costelle, Isabelle Clarke et Camille Levavasseur


RMC Découverte diffusera le 28 juillet 2017 à 23 h 45 « Amour et sexe sous l’Occupation », documentaire gênant de Daniel Costelle, Isabelle Clarke et Camille Levavasseur. Des Françaises entre ordre moral voulu par Vichy, intransigeances de la Résistance et sexualité libérée de l’autorité parentale, voire débridée, avec l’Occupant nazi. Ce film distille un profond malaise par son traitement biaisé, émaillé d’erreurs historiques et d’omissions, concernant notamment les Juifs.


Patrick Buisson a signé les deux volumes d’Années érotiques 1940-1945 (Albin Michel), encensés par des médias : Vichy ou les infortunes de la vertu (2008) et De la grande prostituée à la revanche des mâles (2009).

La société CC&C a adapté ce livre en une série documentaire télévisée en deux volets - « L’Occupation intime », dont le texte est lu par Alain Delon et Anouchka Delon, et « Amour et sexe sous l’Occupation » - réalisés par Daniel Costelle, Isabelle Clarke et Camille Levavasseur (2010).
   
« Collaboration horizontale »
Amour et sexe sous l'Occupation « interroge le mystère brûlant des relations intimes, hétérosexuelles et homosexuelles, en temps de guerre ; et explore ces années de chaos où la proximité avec la mort a renforcé l'aspiration au bonheur individuel, au plaisir et à la transgression ». Mais en accordant une grande place aux relations impliquant des Allemands nazis.

« Juillet 1940 : les Allemands s'installent en maîtres dans la France vaincue. Les soldats allemands impressionnent avec leur puissance et leur aura de vainqueur. L'opération séduction bat son plein ».

Patrick Buisson souligne « l’image masculine [française] dépréciée ». Métaphore ? « Le vainqueur a les traits du mâle, le vaincu ceux de la femme ».

Les « Occupants aident les Français à remettre le pays en marche ». Ou à l’exploiter au profit de IIIe Reich en spoliant les Juifs ?

« Soucieux d'encadrer les débordements, l'état-major de la Wehrmacht réquisitionne les maisons-closes » et est motivé par des préoccupations sanitaires, d’hygiène, afin d’éviter les maladies vénériennes. Le gouvernement de Vichy « reconnait ces bordels et crée un service public du sexe ».

Les « bordels les plus chics deviennent des officines du marché noir gérées par les profiteurs de guerre ».

Des SS filment leurs ébats avec des prostituées.

Patrick Buisson insiste sur « la surprise par rapport à 1870 et 1914. Les ordres sont stricts : les viols sont punis de peines de forteresses ».

C'est « la cohue dans les cabarets et les boîtes de nuit ». Et la joie chez Maxim’s et à la Tour d’Argent.

Selon Patrick Buisson, « l’instinct de vie » est aiguisé car la « vie est menacée ». Le sexe comme « révélateur des mentalités ».

Les « conquêtes allemandes ne sont pas seulement féminines : dans le Paris de l'Occupation, de Genêt à Cocteau, des homosexuels sont attirés par l'idéal masculin hyper-viril des Nazis, pactisent avec l'occupant ».

« Arletty, Florence Gould, Mireille Balin, Coco Chanel, Corinne Luchaire s'affichent avec des officiers allemands, par défi, véritable amour, intérêt professionnel, ou affinités de classe ». Ginette Leclerc « obtient l’autorisation d’ouvrir un cabaret avec son amant. Un lieu de rendez-vous pour les gestapistes ».

Certes Arletty a vécu une histoire d’amour avec Hans-Jurgen Soehring (1908-1960), magistrat nazi, officier allemand alors assesseur au conseil de guerre de la Luftwaffe à Paris. Mais elle a aussi obtenu la libération de Tristan Bernard, célèbre écrivain français juif septuagénaire interné au camp de Drancy.

Les « femmes de prisonniers de guerre perçoivent des allocations misérables ». Environ 800 000 prisonniers sont mariés. Nombre d’entre eux s’interrogent sur la fidélité de leurs conjointes.

La détresse amène des femmes à la prostitution clandestine.

Des « attentats visent les aspirants ayant des liaisons avec des femmes françaises ».

Et « près de 200 000 naissances seraient le fruit d'amours illicites avec l'ennemi ». De quelle année à quelle année ? En 1943, on recense 589 301 naissances vivantes.

Mais « aimer un Allemand, c'est forcément être une mauvaise Française ».

A « l'été 1944, l'euphorie de la Libération tourne parfois au règlement de comptes : le sort des tondues est la punition de la France qui s'est couchée et qui a couché avec l'ennemi ».

« La France dévoyée a subi le charme vénéneux de l’Occupant… La France de la ceinture serrée demande des comptes à la France de la jouissance… Le Maquis fait acte d’autorité sur les femmes et leur sexualité. Leur corps appartient à la Nation, aux hommes. C’est la victoire posthume de Vichy. Les hommes veulent purifier. Des femme sont tondues et lavées à grande eau, plongées dans le bassin municipal. Deux mille femmes sont tuées pour fait de collaboration », résume Patrick Buisson.

Arrêtée, Arletty déclara : «  Si mon cœur est français, mon cul, lui, est international ! » A ses juges, elle répliqua : « Si vous ne vouliez pas que je couche avec les Allemands, fallait pas les laisser entrer ». En 1946, le comité d'épuration l’a sanctionnée par un blâme. Interdiction lui a été aussi imposée de travailler pendant trois ans.

En « contant ces temps troublés où les autorités traditionnelles étaient remises en cause, Anouchka Delon transporte notamment les femmes françaises, témoins privilégiés de l'Occupation, dans leur passé ».

La « romancière Benoîte Groult, la résistante Gisèle Guillemot ou encore la comédienne Yvette Lebon livrent ici leurs souvenirs ».

Ce documentaire présente une large gamme de choix de femmes françaises sous l’Occupation : de la Résistante refusant toute relation avec l’Occupant allemand nazi à l’opportuniste, via l’inconsciente. On est ému par les images de femmes tondues à la Libération, le viol dont fut victime l’actrice Mireille Balin et les blessures psychologiques du chanteur Gérard Lenorman, né de l’union d’une adolescente française de seize ans et d’un violoniste volage membre des forces d’occupation allemandes. Une histoire évoquée dans sa chanson Warum mein Vater (« Pourquoi mon père »).

Mais ce documentaire gêne par sa ligne directrice – « On s’amuse à Paris », « Les jeunes se libèrent de l’autorité parentale et découvrent une nouvelle vie » tel le futur dramaturge Pierre Barillet, les « adolescents affirment leur autonomie », etc. -, ses libertés avec l’Histoire – prétendu attrait généralisé des Françaises pour l’Occupant nazi -, ses partis pris – discours évinçant généralement les Juifs, paraissant parfois complaisant -, etc.

Comme si les auteurs du documentaire étaient si fascinés par leur sujet qu’ils en perdaient toute nuance, toute perspective historique, tout regard critique.

Tous les homosexuels ne furent pas attirés par les Nazis. Né Roger Worms, le communiste homosexuel Roger Stéphane s’est engagé dans la résistance.

Quid des départements d’outre-mer et protectorats français ? Dans « Screaming Silence », documentaire de Ronnie Sarnat (2015), un Israélien relatait le viol dont il fut victime, à l’âge de 13 ans, en Tunisie, sous l’Occupation nazie, par un soldat allemand, et ses questionnements sur son identité sexuelle durant toute sa vie d’adulte.

Pourquoi avoir évoqué le ferrailleur juif Joseph Joanovici ?

Quid des couples juifs séparés : maris engagés volontaires, ayant tenté, avec succès ou non, de franchir la ligne de démarcation, ayant été déportés, etc. ?

Quid des femmes juives enceintes, raflées et détenues au Vel d’Hiv, et dont certaines, ont provoqué leur avortement avec des aiguilles à tricoter ?

Quid de l’histoire d’amour entre Hélène Berr (1921-1945), cette brillante française juive agrégative française d’anglais, et Jean Morawiecki, engagé en novembre 1942 dans les Forces françaises libres ?

On éprouvait cette même gêne en visionnant « L’Occupation intime » qui stigmatisait Maurice Chevalier, alors que celui-ci avait protégé sa compagne juive, l'artiste Nita Raya, ainsi que la famille de cette chanteuse, danseuse et actrice; et à la Libération le compositeur Norbert Glanzberg témoignera en sa faveur.
         

« Amour et sexe sous l’Occupation », documentaire de Daniel Costelle, Isabelle Clarke et Camille Levavasseur
CC&C, 2010, 72 min
Commentaire dit par Anouchka Delon
Sur Histoire les 26 mars à 20 h 40, 31 mars à 8 h 40, 2 avril à 14 h 45, 8 avril à 14 h 45 et 19 avril 2017 à 18 h 30
Sur RMC Découverte le 28 juillet 2017 à 23 h 45
  
A lire sur ce blog :
Les citations proviennent du documentaire et du communiqué de presse.
Cet article a été publié le 31 mars 2017.

mardi 25 juillet 2017

Enluminures en terre d’Islam, entre abstraction et figuration


Dans son site historique Richelieu, la Bibliothèque nationale de France (BnF) a présenté l’exposition éponyme, avec un parcours Internet pour les enfants,  sur un paradoxe : la figuration dans l’art islamique, qui exclut toute représentation d’êtres animés. Une réflexion sur les relations complexes de l’islam avec l’image au travers d’environ 80 manuscrits arabes, persans et turcs. Le 24 juillet 2017, Arte diffusa Le Message, de Moustapha Akkad.


La « figuration est-elle totalement exclue de l’art islamique ? Fourmillantes de personnages et de vie, les nombreuses miniatures qui ornent certains livres semblent prouver le contraire ». A travers quelque 80 prestigieux manuscrits arabes, persans et turcs, l’exposition illustre le paradoxe entre un art excluant toute représentation d’êtres animés et l’existence, dans les livres du monde islamique, de nombreuses miniatures.

A « côté d’une esthétique commune édifiée autour du Coran et rejetant la figuration, coexistent, dans les textes littéraires, historiques et scientifiques de nombreuses représentations figurées ».

Certes le Coran ne prohibe pas explicitement l’image figurative. Cependant, cette dernière « est, dès l’origine, totalement exclue du domaine religieux ». Ce qui mène à la « formation d’un art original basé sur la calligraphie, l’entrelacs géométrique et l’arabesque qu’on retrouvera également dans le domaine du profane ».

La figuration est limitée « dans le monde arabe à l’illustration de textes scientifiques et à de très rares œuvres littéraires comme les Maqamât d’al-Harîrî ou Kalila wa Dimna, fables animalières venues d’Inde ».

En raison vraisemblablement de leurs origines culturelles distinctes, Persans et Turcs accroissent le champ des œuvres illustrées aux domaines de l’histoire, de la poésie et de l’épopée », tel le Shâhnâmeh, grande épopée nationale iranienne. A certaines époques, apparaissent « même des représentations d’ordre religieux en dehors du Coran et des sciences qui lui sont associées ».

« Impensables dans le domaine strict des sciences religieuses, des représentations de Muhammad [Nda : Mahomet] et des prophètes bibliques figurent dans des chroniques historiques ou dans des ouvrages à caractère mystique. Jamais produites dans le monde arabe, ces images furent exclusivement l’apanage des aires culturelles persanes et turques ».

Corans, albums de calligraphie, textes d’astronomie ou d’astrologie, de pharmacopée ou de zoologie, grands textes littéraires, recueils de poésie, chroniques historiques et représentations religieuses… Ces œuvres témoignent « de la riche activité culturelle du monde islamique du VIIIe jusqu’au XIXe siècle ». Décorative, la calligraphie arabe magnifie la parole divine (Coran en écriture coufique). Originaire du monde byzantin, l’arabesque « est constitué d’éléments végétaux stylisés enrichis d’influences venues d’Asie centrale. Apparemment opposés, l’arabesque, tout en courbes, et l’entrelacs géométrique, composé de lignes droites, se fondent et se complètent ».

L’exposition occulte les artistes et artisans auteurs de ces œuvres - illustrateurs, coloristes, etc. - et leur religion.

La BnF explore les interactions avec le numérique : d’une part, les visiteurs sont invités à feuilleter cinq livres audiovisuels, d’autre part, un site Internet permet une visite virtuelle.

L’exposition débute par un Coran andalou du XIVe siècle et s’achève sur « l’image emblématique du Prophète chevauchant al-Burâq, sa monture fabuleuse ».

Le dossier de presse encense ces « beaux exemplaires de l’art du livre en terre d’Islam ». Cependant, cette expression « terre d’Islam » (Dar al-Islam) aurait mérité des guillemets : elle désigne dans l’univers musulman une terre régie par un pouvoir islamique, en opposition au Dar al-Harb (maison de la guerre, en arabe), aire gouvernée par un pouvoir infidèle, non-musulman, et qui doit être soumise à l’islam..

Plus de 300 manuscrits arabes, persans et turcs, dont les œuvres exposées, figurent dans le programme de numérisation réalisée grâce au mécénat de la Fondation Total, partenaire de l’exposition. Ils sont accessibles en ligne dans Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF (http://gallica.bnf.fr/).

Violences actuelles
Une exposition à voir en songeant aussi à la destruction des « statues géantes de deux Bouddahs élevées entre le IIIe siècle et le Ve siècle dans l’ancien sanctuaire de Bâmiyân, en Afghanistan, en mars 2001 par les talibans qui, pour y parvenir, eurent recours à des explosifs et à des tirs d’artillerie » (Annie Vernay-Nouri), aux violences de groupes musulmans courroucés par les 12 dessins sur Mahomet publiés en septembre 2005 par le journal danois Jyllands-Posten, par la diffusion en octobre 2011, par la chaîne privée de télévision tunisienne Nessma, de Persépolis,  film de Marjane Satrapi qui y a notamment représenté Allah sous les traits d'un homme âgé portant une barbe blanche et par l'incendie criminel du siège parisien ainsi que le piratage du site Internet, dans la nuit du 1er au 2 novembre 2011, de l'hebdomadaire Charlie hebdo dont la Une était barrée par le titre Charia hebdo et dont la rédaction en chef était confiée à Mahomet.

Le 2 novembre 2011, cet article a été republié en raison des violences en Tunisie à la suite de la diffusion du film Persépolis de Marjane Satrapi et de l'incendie criminel ayant détruit le siège parisien de l'hebdomadaire Charlie Hebdo.

Le 28 mars 2012, deux jeunes Tunisiens, Djabeur Mejri, incarcéré, et Ghazi Bedji, en fuite et  toujours recherché par la police, ont été condamnés à des peines de sept ans de prison ferme, et selon le site Tunisia-Live également à une amende de 1 200 dinars (600 euros), pour avoir diffusé sur le réseau social Facebook des caricatures de Mahomet. Une plainte avait été déposée pour « atteinte au sacré appelant à la fitna » [division, en arabe]. Le 25 juin 2012, la Cour d'appel de Monastir a confirmé la peine de sept ans et demi de prison pour Djabeur Mejri pour « trouble à l’ordre public, préjudice causé à des tiers à travers les réseaux publics de communication et atteinte à la morale ». Le 5 février 2014, a été lancée sur Internet la campagne 100 dessins pour Jabeur afin d'obtenir la libération de Djabeur Mejri. Parmi ces œuvres de dessinateurs, dont Plantu, et caricaturistes d'une dizaine de pays, certains visent le président Moncef Marzouki qui n'a pas gracié le prisonnier. « La Tunisie vient d'adopter sa nouvelle Constitution. Elle sera mise à l'honneur le 7 février en présence de plusieurs dizaines de représentants officiels d'Etats et de royaumes étrangers. Alors que, dans ce texte fondateur, la liberté d'expression et de conscience sont présumées garanties, le maintien en détention de Jabeur Mejri est contraire à l'esprit et au texte de la Constitution », estime le comité de soutien à Jabeur Mejri. Ghazi Bedji a obtenu l'asile politique en France.

Le 3 mai 2012, Journée mondiale de la liberté de la presse, le Tribunal de première instance de Tunis a condamné Nabil Karoui, patron de la chaîne de télévision Nessma, à une amende de 2 400 dinars (environ 1 200 euros) « pour ladiffusion au public d'un film troublant l'ordre public et portant atteinte auxbonnes mœurs », en l'occurrence Persepolis, film d’animation de Marjane Satrapi. Une scène de ce film représente Allah. Elle n’avait suscité aucun trouble lors de la diffusion du film dans les salles de cinéma, mais des islamistes s’en étaient indignés. Ce tribunal a annulé les poursuites en ce qui concerne le grief d’«  atteinte au sacré ». Il a aussi condamné Hédi Boughenim, responsable du visionnage, et Nadia Jalel, propriétaire de la société qui a traduit le dialogue du film, à une amende de 1 200 dinars (600 euros) chacun. Nessma est aussi diffusée au Maroc, en Algérie et en Libye.

A surgi une polémique suscitée par la diffusion en juillet 2012, pendant le mois du Ramadan, sur la chaine panarabe à capitaux saoudiens MBC, de la série Omar dans laquelle est représenté le prophète Mahomet et de ses compagnons. Si selon les producteurs de la série le sheikh al-Qaradawi ne s'oppose pas à cette représentation, al-Azhar a émis une fatwa sur l'interdiction de la représentation de Mahomet.

Le 5 février 2014, a été lancée sur Internet la campagne 100 dessins pour Jabeur afin d'obtenir la libération de Djabeur Mejri condamné pour avoir diffusé des caricatures de Mahomet

Cet article a été republié le 9 janvier 2015 en hommage aux douze victimes assassinées - dessinateurs, économiste, policiers, correcteur, psychanalyste, organisateur de festival, agent de maintenance -, blessées ou indemnes lors de l'attentat au siège de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2014, par des terroristes islamistes criant "Allah akbar ! Le prophète a été vengé". En février 2006, plusieurs journaux européens, dont cet hebdomadaire satirique, avaient publié douze dessins sur Mahomet édités pour la première fois par le quotidien danois Jyllands-Posten. Des manifestations hostiles, haineuses, avaient eu lieu dans des pays musulmans.

Le 24 juillet 2017, à 20 h 55, Arte diffusa Le Message, de Moustapha Akkad. "Au début du VIIe siècle, près de La Mecque, l'archange Gabriel souffle la parole divine à Mohammed... La naissance de l'islam racontée dans une fresque épique, avec Anthony Quinn et Irène Papas."

"Trois messagers filent à bride abattue à travers le désert, pour enjoindre l'empereur de Byzance, le patriarche d'Alexandrie et le souverain perse d'"accepter l'islam pour leur salut"… Quelques années plus tôt en l'an 610, dans un monde cruel où règne la sauvagerie, en Arabie, les prêtres préparent les festivités annuelles en l'honneur des divinités païennes adorées à la Kaaba, dans la prospère cité de La Mecque. Alors qu'affluent les pèlerins, Mohammed, 40 ans, se retire dans une grotte sur le mont Hira. Il confie à son retour que l'archange Gabriel lui a délivré la parole divine et partage avec ses proches la Révélation. Ses disciples, parmi lesquels son oncle Hamza et son ami Ammar, veulent transmettre à tous le message de paix et d'amour de la religion qui vient de naître. Mais une redoutable répression s'abat sur les nouveaux convertis…"

"Dans cette version anglaise (une autre a été tournée avec des comédiens arabes), Irène Papas campe Hind, la sixième des onze épouses de Mohammed tandis que Hamza, l'oncle avec lequel il a grandi, est interprété par Anthony Quinn. Le réalisateur Moustapha Akkad a pris le soin de ne pas représenter le Prophète à l'écran, s'appuyant sur un scénario dont la fidélité et la précision ont été notamment supervisées par des exégètes de l'université Al-Azhar du Caire. L'évocation des temps premiers de l'islam rapproche l'œuvre, par son souffle épique, au grand film biblique de Cecil B. DeMille, "Les dix commandements". Eh non. On notera l'horaire de prime time offert à ce film.


Annie Vernay-Nouri, Enluminures en terre d’Islam entre abstraction et figuration. BnF, 2011. 19,6 x 24 cm, broché. 96 pages, 70 illustrations couleur. 23 euros. ISBN-13: 978-2717724851

Jusqu’au 25 septembre 2011
5, rue Vivienne. 75002  Paris
Du mardi au samedi de 10 h à 19 h, dimanche de 12 h à 19 h
Tél. : 01 53 79 49 49

Visuels de haut en bas : 
Coran, Espagne, 1304. BnF, département des Manuscrits
Kalila wa Dimna, Egypte ou Syrie, milieu XIVe siècle

Sa’di, Golestan, (La Roseraie). Bukhara (Ouzbékistan), milieu XVIe siècle.
BnF, département des Manuscrits

Album de calligraphies, Iran, XVIe - XVIIe siècle. BnF, département des Manuscrits

Traité d’hippiatrique, Lucknow, vers 1750-1760
Ferdowsi, Shahnameh (Le livre des rois), Chiraz, 1444

Articles sur ce blog concernant :
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 - France
 - Monde arabe/Islam

Les citations sont extraites du dossier de presse.
Cet article a été publié le 23 septembre 2011, le 25 juillet 2012, le 6 février 2014 et le
- 9 janvier 2015 en hommage aux douze victimes - dessinateurs, journalistes, policiers , etc. - assassinés le 7 janvier 2014 par des terroristes islamistes au siège de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo  

lundi 17 juillet 2017

Treize Français décorés à Paris du titre de Justes parmi les Nations


Le contexte des attentats terroristes islamistes palestiniens en Israël, dont celui du 1er juin 2001 devant le Dolfinarium de Tel-Aviv, a imprégné la cérémonie au Sénat (Paris) de remise des médailles et diplômes de l’Institut Yad Vashem de Jérusalem. Parmi les récipiendaires : Marie-Louise Carven, née Carmen de Tommaso, fondatrice de la maison de haute couture Carven, et les ayants-droit du peintre Charles Lapicque (1898-1988). Le 16 juillet 2017 a lieu la cérémonie du 70e anniversaire de la rafle du Vél d'Hiv et en hommage aux Justes parmi les nations.
Le 5 juin 2001, dans un salon ensoleillé du Sénat, sous les hauts patronages de Christian Poncelet, alors son président, et du Dr Richard Prasquier, alors président du Comité français pour Yad Vashem, Elie Barnavi, alors ambassadeur d’Israël en France, a remis treize médailles et diplômes des Justes parmi les Nations.
Étaient honorées des personnes non-juives qui ont sauvé des Juifs sous l’Occupation au péril de leur vie : Mmes Marie-Louise Carven (1909-2015), née Carmen de Tommaso, une grande dame de la Haute Couture et fondatrice de la maison de haute couture Carven, et Thérèse Denis, et, à titre posthume, Mmes et MM. Blanche et Pierre Allart, Maria et Albert Defontaine, Raymond Denis, le peintre Charles Lapicque (1898-1988) et son épouse Aline, Henri et Suzanne Martineau, Hélène Oudard et M. Camille Viollette.

Un rai d’humanité dans la nuit nazie
Rappelant que « dans toutes circonstances, quelles que soient les difficultés du jour, le choix nous appartient toujours », Elie Barnavi a célébré « ces hommes et femmes ordinaires, de toutes conditions, qui sans se poser des questions philosophiques ou idéologiques ont sauvé des Juifs, bravant le danger de mort, parce qu’ils sont restés des hommes et des femmes ». Il a célébré cette « leçon de courage et de confiance en l’humanité ». Il a indiqué qu’Israël est « ce bouclier que les Juifs n’ont pas eu pour se défendre ».

Puis le Dr Richard Prasquier a insisté sur le rôle des réseaux Juifs d’entraide et des « hommes de bonne volonté, de tous milieux », au nombre à jamais inconnu - 2 000 Justes en France sur les 18 000 dans le monde -, grâce auxquels « les trois quarts des 320 000 Juifs en France en 1939 ont pu survivre, malgré les persécutions » initiées dès octobre 1940 par « le statut des Juifs édicté par le gouvernement de Vichy, sans la moindre pression des autorités allemandes d’occupation. Soixante quinze mille Juifs de France ont été envoyés à la mort, soit 1,5% des six millions de Juifs assassinés pendant la guerre, sur place, dans les bois ou dans des chambres à gaz. La Shoah, c’est le néant, sans photos, sans traces, et sans journalistes ». Il a enjoint au « triple devoir de fraternité, de responsabilité et de lucidité de l’homme pour subsister dans cette planète en danger. Or, la vérité de l’histoire est terrible, le présent inquiétant et l’avenir incertain. Israël, où tant des rares survivants ont créé un Etat démocratique et libre, porte cette mémoire terrible ». Il a stigmatisé « les appels à la haine, les propagandes mensongères et les dénégations, qui trouvent des oreilles intéressées même dans notre beau pays de France, malgré le travail de mémoire admirable effectué. Quand dans des magasins du Caire on écrit : « Interdit aux chiens, aux insectes et aux Israéliens ». quand dans des écoles du Proche-Orient, on travaille sur le Manifeste des Sages de Sion, quand un président syrien déclare au Pape que les Juifs continuent de crucifier le Christ, quand on nous « explique » que Jérusalem ne représente rien pour les Juifs et que la Shoah n’a pas existé, je dis : « Attention, soyons lucides, mais espérons, mesdames et messieurs les Justes, que nous n’aurons plus besoin de vous... »

Citant le Talmud - « Le monde repose sur 36 Justes » -, Christian Poncelet a relevé que ce « titre a été consacré récemment, à l’unanimité, par le Parlement français » et la condamnation présidentielle du régime de Vichy. Il a exprimé son « admiration et sa reconnaissance aux Justes, ayant agi par foi et par humanité, qui montrent le chemin à suivre et représentent la force du bien ».

La valeur éducative
Trois adolescentes - Iris, Manuela et Emilie -, ont relaté le récit de ces sauvetages.

Née à Trouville en 1939, Léa Goldberg, dont les parents sont commerçants, est recueillie à Blois par Blanche et Pierre Allart, économe des hospices du Loir-et-Cher, et leur fils Claude. A la Libération, elle retrouve sa mère, internée, mais pas son père déporté. Elle se marie et le couple s’installe en Israël. L’un de ses six enfants est « victime à 26 ans du démon des forces du mal qui est réapparu sous des noms nouveaux - terrorisme, Hezbollah, Hamas -, mais leur but est le même que celui des nazis : exterminer le peuple d’Israël».

Le 17 novembre 1943, un policier accorde 48 heures de sursis à la famille parisienne Bricanier. Arrivé en France en 1902 à l’âge de 18 ans, le père apiéceur en couture travaille dans un local (1er arrondissement de Paris) d'une de ses clientes, Marie-Louise Carven, qui a une boutique de couture. Marie-Louise Carven, sa mère, Mme de Tommaso, sa tante, Mme de Boiriven, et son oncle, M. Piérard, hébergent  la mère et ses cinq enfants , jusqu’en juin 1944.

La veille de la grande rafle du 16 juillet 1942, un inspecteur de police, M. Henri, ami de la famille Goldman, la prévient du danger. Jusqu'à août 1944, les parents et leurs trois enfants sont hébergés à Montfermeil, avec trois autres juifs, par Maria et Albert Defontaine, ouvriers retraités. Aidant financièrement ce couple par de menus travaux, le père dénoncé est déporté en juillet 1943, et survivra miraculeusement.

De 1942 à 1944, dans leur ferme belge, Raymond et Thérèse Denis, élèvent, en plus de leurs deux fils, Mina Zulman, deux ans et demi, confiée par l’instituteur et le secrétaire communal. Et ce sans aucun arrangement financier, alors que les Allemands viennent se ravitailler dans leur ferme isolée.

Née en 1914, Fanny Weisbuch arrive en 1930 à Paris où elle obtient sa licence ès-science en 1934. Le 16 juillet 1942, Fanny Weisbuch est accueillie, avec son bébé Gérard et sa sœur, par le peintre centralien Charles Lapicque (1898-1988), son épouse, Aline, fille de Jean Perrin, prix Nobel de physique, et leurs fils, tous résistants. Le couple Lapicque et ses fils fournissent des faux papiers et cachent aussi des aviateurs anglais et des émissaires venus de Londres. Le mari de Fanny Weisbuch, Abraham, après s’être engagé dans l’armée française et moultes pérégrinations, reste en Auvergne. Dénoncée, arrêtée, sa sœur meurt à Bergen-Belsen.

Henri et Suzanne Martineau exploitent une ferme dans la Sarthe où ils cachent les Krauze, une famille juive de Paris de cinq personnes, et dès 1941 deux enfants juifs, Wolf et Hélène Sokolowsky. Ceux-ci voient clandestinement leur mère et leurs deux sœurs. Dénoncées, arrêtées en 1944, celles-ci meurent, comme le père, dans les camps. A la Libération, les orphelins sont confiés à une association communautaire française, puis s’établissent en Israël.

De septembre 1942 à août 1944, avec sa mère, ses deux fils, Lulu et Michel, Hélène Oudard, concierge au 8 rue des Ecoles (5e arrondissement de Paris) cache Albert Grunberg, et son frère Samy, dans une chambre de 7,50 m² au 6e étage de cet immeuble. Albert Grunberg y tient son journal de 1 230 pages publié en 2001. Son épouse « aryenne », Marguerite, gère leur salon de coiffure. Leurs deux fils, Robert et Roger, sont envoyés dès le printemps 1942 à Chambéry.

Vivant à Nice, M. Rusinovitch, peintre en bâtiment, son épouse et leurs deux enfants, Edouard et Henri, sont déchus de la nationalité française en 1942. Grâce essentiellement à Jacques Antoine, dirigeant du mouvement scout, Les Éclaireurs israélites de France, l’UGIF (Union générale des Israélites de France), les adolescents (14 et 15 ans) apatrides échappent aux rafles et sont accueillis d’octobre 1943 à mai 1944 par Camille Viollette, directeur de collège à Argenton-sur-Creuse (Indre), puis sont acheminés en Suisse par Marianne Cohn qui sera plus tard arrêtée, torturée et exécutée. Arrêtée à Nice en novembre 1943, leur mère est tuée à Auschwitz. Camille Violette protège une dizaine d’enfants juifs.

Dirigée par Jean-Claude Roos, cette cérémonie grave et émouvante s’est colorée de la gratitude affectueuse et infinie des rescapés, de la modestie simple des récipiendaires et de la fierté de leurs proches.

Le violoniste Michaël Iancu a interprété Oian Pripirshik, air populaire yiddish, et Where shall we go (Où irons-nous), une mélodie composée dans les camps de concentration.

Jean Kahn, alors président du Consistoire central, a dénoncé le terrorisme, loué « la valeur éducative de cette belle page d’histoire » et enjoint « de cultiver la mémoire : le tombeau des Justes est le cœur des vivants ».

BD
Dans le cadre du 33e Bd BOUM, festival de bande dessinée à Blois (18-20 novembre 2016), le 19 novembre 2016, en partenariat avec le CERCIL Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv et le Musée de la résistance de Blois, a eu lieu le café-littéraire sur les Justes parmi les Nations. 

Ce café-littéraire a été modéré par Nathalie Grenon, directrice du CERCIL, et réunira Armelle Modéré, auteur de Jules B, l’histoire d’un Juste, publié aux Editions Des ronds dans l’O, David Cenou et Patrice Guillon, auteurs d’Un Juste (La Boîte à Bulles).

Cérémonie
Le 16 juillet 2017 a lieu la cérémonie du 70e anniversaire de la rafle du Vél d'Hiv et en hommage aux Justes parmi les nations.
       
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Cet article a été publié en une version concise dans Actualité juive. Il a été publié le 11 juin 2015, puis le 19 novembre 2016 sur ce blog.

samedi 15 juillet 2017

Yourope. La vie juive en Europe


Arte a rediffusé le numéro de Yourope sur la vie juive en Europe. Des reportages soulignant le paradoxe : l'inquiétude de Juifs européens victimes d'antisémitisme, et la vitalité de la vie Juive européenne dans des lieux historiques : Odessa, Berlin, Varsovie. Les 20e Maccabiades se déroulent en Israël du 4 au 18 juillet 2017. Dix mille athlètes, représentant 80 pays, y participent.


Présenté par Andreas Korn, ce numéro s’article autour de reportages sur l’antisémitisme d’immigrés musulmans, notamment marocains, à Malmö (Suède), celui de néonazis en Pologne, les 13e Maccabiades européennes à Vienne (Autriche) en 2011 - « du 5 au 13 juillet 2011, environ 2 100 athlètes Juifs européens issus de plus de 40 nations concourent dans 19 disciplines » sportives dans ces Jeux olympiques Juifs sionistes -, et la vitalité des communautés juives à Berlin (Allemagne) et à Odessa (Ukraine).

Yourope rappelle les dix millions de Juifs vivant sur le continent européen en 1939, dont six millions sont tués lors de la Shoah. On évalue à 1,5 million le nombre de Juifs vivant en Europe en ce début de XXIe siècle : 500 000 en France, 300 000 en Grande-Bretagne, 120 000 en Allemagne dont 15 000 à Berlin, 30 000 Juifs à Odessa, « perle de la mer Noire », 20 000 à Anvers où le commerce des diamants est maintenant l’apanage de familles indiennes, 10 000 en Pologne…

Insécurité des Juifs européens
Déclenchée par l’Autorité palestinienne en septembre 2000, l’Intifada II a induit une flambée d’antisémitisme qui n’a pas épargné l’Europe. Agressions verbales et physiques contre les Juifs, attaques de synagogues et d’écoles juives, profanations de tombes juives…

Après une tardive prise de conscience et une réaction insuffisante, les gouvernements ont adopté des mesures qui n’ont pas mis un terme à la haine antisémite.

Cet antisémitisme s’abreuve à diverses sources : les antisémitismes chrétien et musulman, l’antisémitisme des extrêmes – extrême-droite et extrême-gauche -, alliances tactiques de mouvances islamistes et gauchistes, haine venant d’une partie de la population immigrée souvent présentée comme victime de racisme, délégitimation et diabolisation de l'Etat d'Israël, banalisation de la Shoah, etc.

Un « antisémitisme qui est surtout le fait de musulmans et se répand de plus en plus dans les pays scandinaves », notamment à Malmö (Suède) où vivent 700 Juifs suédois,  qui ont financé le système de sécurité (vidéosurveillance) de leurs biens - synagogue, etc. - et 50 000 musulmans originaires d’Irak, de Bosnie, de « Palestine » (1/6e de la population). « Sale Juif qu’on a oublié de gazer ! » a été proférée contre un Juif orthodoxe. De nombreux Juifs européens n’osent plus afficher leurs signes Juifs : kippa, étoile de David, etc. Nina Trojzner, jeune institutrice Juive suédoise, se souvient d’un événement traumatisant : lors d’une manifestation en Suède contre l’Opération Plomb durci contre le Hamas dans la bande de Gaza, un policier a dit aux Juifs de se disperser car il ne pouvait pas les protéger. Nina Trojzner a décidé de faire son aliyah. Quant au maire de Malmö, il a reproché à ses compatriotes Juifs de ne pas se distancer de la politique israélienne. Cette ville pâtit de son image de ville où il ne fait pas bon être Juif.

De plus, pour préserver la « paix sociale », cet antisémitisme est toléré par des politiciens européens qui sacrifient cyniquement les Juifs, éternels boucs-émissaires fragilisés dans une Europe en déclin et qui n’affiche plus ses valeurs et son histoire.

Ainsi, face à l’antisémitisme aux Pays-Bas, Frits Bolkestein, politicien néerlandais et ancien commissaire européen, a déclaré en décembre 2010 : « Les Juifs conscients [Nda : orthodoxes] doivent réaliser qu’il n’y a plus d’avenir ici ». Et de les inviter à immigrer aux Etats-Unis ou en Israël !

« Bolkestein se trompe complètement : ce ne sont pas les Juifs mais les Marocains coupables d'antisémitisme qui doivent quitter le pays », a estimé Geert Wilders, parlementaire néerlandais membre du PVV (Partij voor de Vrijheid, Parti pour la Liberté).

Yourope évoque l’antisémitisme d’extrême-droite en Pologne et en Hongrie, où cependant, « les rabbins constatent un essoufflement de l’antisémitisme. Mais de là à parler d’un recul durable... »

Yourope présente aussi des « évolutions positives pour les Juifs européens » : essor d’une communauté juive allemande dont les rangs sont étoffés par des Juifs de l’ex-Union soviétique, essor d’un judaïsme libéral qui a ordonné une femme rabbin, camp familial Juif près d’Odessa depuis 20 ans, ouverture en 2002 d’une « université juive » à Odessa (Ukraine), etc.

Yourope interviewe Olivier Polak, comique Juif allemand, Aviv Russ, animateur israélien de la radio Kol Berlin, un média qui « s’adresse aussi aux Allemands ». Comme si les auditeurs Juifs n’étaient pas eux aussi allemands !

Un numéro trop court qui permet un survol des thèmes abordés. Manque l'interview d'un historien, tel Pierre-André Taguieff qui a analysé le caractère structurel des facteurs constitutifs de cet antisémitisme contemporain virulent.

Les 14e Maccabiades européennes se déroulèrent pour la première fois à Berlin (Allemagne), dans le Parc olympique, du 27 juillet au 5 août 2015. Et ce, 70 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale et de la Shoah, ainsi que 50 ans après l'établissement des relations diplomatiques entre l'Etat d'Israël et la République fédérale d'Allemagne (RFA). Plus de 2 000 sportifs Juifs venant de 36 pays participèrent à 19 disciplines dans ce qui est l’événement sportif Juif le plus important en Europe. Les 13e Maccabiades européennes s'étaient déroulées en 2011 à Vienne (Autriche).

Le 4 septembre 2016 a été la Journée Européenne de la Culture Juive.

Les 20e Maccabiades se déroulent en Israël du 4 au 18 juillet 2017. Dix mille athlètes, représentant 80 pays, y participent.

26 minutes
Diffusion le 11 octobre 2011 à 7 h 30 

Articles sur ce blog concernant :
France
Shoah (Holocaust)
Cet article a été publié le 10 octobre 2011, puis les 27 juillet 2015 et 4 septembre 2016.