Né en 1969 à New York (Etats-Unis), James Gray est un réalisateur - Little Odessa (1994), The Yards (2000), La nuit nous appartient (We Own the Night, 2007), Two Lovers (2008), The Immigrant (2013), The Lost City of Z (2016), Ad Astra (2019), Armageddon Time (2022) -, scénariste et producteur juif américain. Arte diffusera les 07 août 2022 à 21 h, 11 août 2022 à 13 h 35, 19 août 2022 à 13 h 35 "Two Lovers" de James Gray avec Joaquin Phoenix, Gwyneth Paltrow et Vinessa Shaw.
James Gray est né en 1969 à New York (Etats-Unis).
Son arrière-grand-père paternel avait été tué par les Cosaques lors d'un pogrom tsariste. Ses grands-parents paternels ont fui la guerre civile à Ostropol (Ukraine) pour immigrer aux Etats-Unis. Russophone, yiddishophones, ses grands-parents ne maîtrisent pas l'anglais. Leur nom patronymique - Greyzerstein - est américanisé en « Gray » quand ils s'installent à Brooklyn en 1923.
Américaine bourgeoise, sa mère décède quand il a 19 ans.
Diplômé d'un doctorat en génie électrique, son père enseigne à New York, puis il deviendra entrepreneur, mais sans succès.
James Gray Gray a étudié à la University of Southern California School of Cinematic Arts.
Il a réalisé Little Odessa (1994), The Yards (2000), La nuit nous appartient (We Own the Night, 2007), Two Lovers (2008), The Immigrant (2013), The Lost City of Z (2016), Ad Astra (2019), Armageddon Time (2022).
"Two Lovers"
Arte diffusa les 07 août 2022 à 21 h, 11 août 2022 à 13 h 35, 19 août 2022 à 13 h 35 "Two Lovers" de James Gray.
"Un trentenaire est tiraillé entre deux femmes que tout oppose. Par James Gray, un drame romantique émouvant avec Joaquin Phoenix, Gwyneth Paltrow et Vinessa Shaw."
"Vieux garçon vivant encore chez ses parents, Leonard Kraditor peine à se remettre d'une douloureuse rupture qui l'a dévasté quelques années auparavant. Après une tentative de suicide ratée, il rencontre Michelle, la nouvelle voisine de ses parents. Leonard devient le complice et le confident de cette séduisante jeune femme blonde, dont il ne tarde pas à tomber éperdument amoureux. Il n'en continue pas moins de courtiser la brune et touchante Sandra. Entre ces deux femmes que tout oppose, Leonard devra faire un choix."
"Pour son quatrième long métrage, James Gray (Little Odessa, La nuit nous appartient, The Immigrant...) laisse de côté le polar pour s'essayer avec brio au mélodrame. Joaquin Phoenix y campe un célibataire un brin névrosé, qui travaille dans la laverie familiale de Brighton Beach. Solitaire un peu gauche, ce personnage attendrissant est écartelé entre sa passion dévorante pour sa sensuelle voisine et la promesse de stabilité affective d'un mariage avec l'aimante fille du futur associé de son père. Dans la peau de la girl next door, Gwyneth Paltrow interprète une jeune femme à la vie dissolue, entre prise de drogues et relation avec un homme marié. En parfait contrepoint, Vinessa Shaw revêt les atours de la fiancée idéale, sensible et attentionnée."
"Si Gray abandonne le film policier, il en conserve néanmoins les ingrédients, en mettant en scène un huis clos étouffant où les personnages passent leur temps à s'espionner l'un l'autre. Pour ce faire, le cinéaste filme une nouvelle fois le monde de la nuit new-yorkaise, devenu le refuge d'un héros qui fuit un cocon familial à la fois rassurant et oppressant. Une solitude qui contraste avec la cohésion de la communauté juive de Brooklyn dont il est issu, et dont le réalisateur se plaît une fois de plus à dépeindre affectueusement les petits travers."
"Two Lovers est sans doute le meilleur film de James Gray, du moins notre préféré. Pour la première fois de sa carrière le cinéaste américain se débarrasse des oripeaux du film noir ou du thriller pour mettre en scène un pur mélodrame, sans conteste la plus belle et la plus triste des histoires d’amour du cinéma contemporain. La plus belle rencontre aussi, fugace mais inoubliable", a écrit Olivier Père.
"New York est la ville de James Gray et il continue de la magnifier dans Two Lovers, en la filmant dans sa quotidienneté, ses multiples facettes. Malgré son charme et sa sensibilité artistique Leonard est un jeune homme fragile, suicidaire depuis une rupture douloureuse, qui vit et travaille encore avec ses parents. Ce sont eux qui lui présentent la belle Sandra, car elle est la fille de l’homme avec qui sont père est en affaires, et les deux familles appartiennent à la communauté juive de la ville. Presque au même moment, Leonard fait la connaissance de sa ravissante voisine, la blonde Michelle qui semble traverser une mauvaise passe. Michelle est le genre de femme qu’on a envie de protéger, et d’aimer malgré où à cause de tous les obstacles et complications qui rendent cet amour impossible. Car l’amour, dixit Truffaut, « c’est une joie et une souffrance… », analyse Olivier Père.
"Leonard est partagé entre ces deux femmes, l’une qui représente la tradition, la complicité et la stabilité dont il aurait besoin, l’autre l’aventure et la passion qui lui manquent et lui permettraient de s’évader d’un cocon parental étouffant d’une manière bien plus radicale. L’une est brune, l’autre est blonde, l’une est sage, l’autre est volage, mais James Gray a l’intelligence de faire de Sandra une amante tout aussi désirable que Michelle", poursuit Olivier Père.
« The Immigrant »
« The Immigrant » (2013) est un film réalisé par James Gray. Un « mélo déchirant, signé James Gray, qui met en scène l’envers du rêve américain, l’âpreté de l’exil et la force de l’espoir ».
"1920, deux sœurs polonaises arrivent à New York après un long voyage. À Ellis Island, Magda, atteinte de tuberculose, est placée en quarantaine tandis qu’Ewa fait la connaissance de Bruno, un souteneur sans scrupules. Dans l’espoir de sauver sa sœur, Ewa se livre à la prostitution pour le compte de Bruno. L'arrivée d'Orlando, le cousin illusionniste de Bruno lui redonne confiance".
« New York, 1921. Ewa et sa sœur Magda, qui émigrent de Pologne, débarquent à Ellis Island, la Terre promise au fond des yeux. Mais Magda, tuberculeuse, est aussitôt placée en quarantaine, avant son expulsion programmée, au grand désespoir d’Ewa, qui jure de la sortir de là. Isolée et désemparée, cette dernière est bientôt recueillie par Bruno Weiss, un proxénète, homme tout à la fois providentiel et vénéneux, qui lui propose du travail en échange de la libération de sa sœur. Pour sauver Magda, Ewa, la catholique, consent alors à se prostituer avant qu’Orlando, illusionniste et cousin de Bruno, ne fasse renaître en elle un espoir, sous le regard fou de jalousie du maquereau ».
« Épopée tragique aux accents dostoïevskiens, The immigrant suit le sacrifice sublime de son héroïne comme un long chemin de croix, jusqu’à la rédemption et la grâce. Car en acceptant la souillure par amour pour sa sœur, Ewa n’en finit plus de s’élever ».
« Dans le New York corrompu des années 1920 aux allures de XIXe siècle, porte d’un dévorant mirage américain, c’est aussi la rencontre de deux âmes perdues – Ewa, la catholique, que Marion Cotillard incarne avec force, tout en douleur retenue, et Bruno, le maquereau, en proie au désir, incarné par Joaquin Phoenix » [frère de River Phoenix], « touchant d’ambivalence et de fragilité. Des êtres qui se déchirent pour se révéler et peut-être mieux se pardonner ».
« Liens du sang, conflits intérieurs, âpreté de l’exil et perversion du capitalisme : James Gray met en scène, dans un très religieux clair-obscur, un bouleversant mélo ».
James Gray considère que c'est son film « le plus personnel ». Il « avait évoqué les racines juives russes de sa famille dans son tout premier film, Little Odessa (1994) ». Il « s’est inspiré de photos prises par son grand-père, arrivé de Russie à Ellis Island en 1923, ainsi que des anecdotes de l’un de ses arrière-grands-pères, tenancier de bar dans le Lower East Side à New York, à la même époque ».
« Mes grands-parents sont arrivés aux Etats-Unis de Russie – ou d’Ukraine, selon l’époque dont on parle. Ils venaient d’Ostropol, une ville proche de Kiev. Les parents de ma grand-mère ont été assassinés par l’armée russe blanche pendant la guerre civile, lors d’un pogrom. Et en 1923, mon grand-père et ma grand-mère sont arrivés aux Etats-Unis en passant par Ellis Island. J’ai entendu, bien sûr, d’innombrables anecdotes sur Ellis Island, et le lieu m’a longtemps obsédé. J’y suis allé pour la première fois en 1988, avant la restauration de l’île. Tout était resté intact, comme figé par le temps. C’était une vision troublante, ces formulaires d’immigration à moitié remplis, répandus par terre… Ellis Island m’est apparue comme un endroit hanté par des fantômes, ceux de toute ma famille. J’ai donc conçu le projet d’un film qui viendrait de cette histoire. Et puis j’avais aussi, du côté de ma mère, un arrière-grand-père qui tenait un restaurant dans le Lower East Side et y côtoyait tout un tas de personnages douteux. Je me suis renseigné sur ce monde, et j’ai découvert un souteneur local qui s’appelait Max Hockstim. C’est ainsi qu’est né Bruno, ce personnage qui recrute à Ellis Island les femmes célibataires auxquelles on refuse l’entrée aux Etats-Unis et les enrôle dans son harem. Je trouvais que cette histoire pouvait être passionnante, si on l’alliait à l’expérience de l’immigration que mes grands-parents avaient vécue, ce sentiment déchirant d’avoir été arraché à l’Europe de l’Est. Émigrer pour les Etats-Unis était un processus plein de regrets et d’angoisse, et bien sûr d’impatience », a déclaré James Gray.
En 2013, le film a été présenté au Festival de Cannes dans le cadre de la Sélection officielle. Marion Cotillard a reçu le New York Film Critics Circle Award 2014 et le Toronto Film Critics Association Awards 2014 de la Meilleure actrice.
"Two Lovers" de James Gray
États-Unis, 2008, 1 h 42 mn
James Gray considère que c'est son film « le plus personnel ». Il « avait évoqué les racines juives russes de sa famille dans son tout premier film, Little Odessa (1994) ». Il « s’est inspiré de photos prises par son grand-père, arrivé de Russie à Ellis Island en 1923, ainsi que des anecdotes de l’un de ses arrière-grands-pères, tenancier de bar dans le Lower East Side à New York, à la même époque ».
« Mes grands-parents sont arrivés aux Etats-Unis de Russie – ou d’Ukraine, selon l’époque dont on parle. Ils venaient d’Ostropol, une ville proche de Kiev. Les parents de ma grand-mère ont été assassinés par l’armée russe blanche pendant la guerre civile, lors d’un pogrom. Et en 1923, mon grand-père et ma grand-mère sont arrivés aux Etats-Unis en passant par Ellis Island. J’ai entendu, bien sûr, d’innombrables anecdotes sur Ellis Island, et le lieu m’a longtemps obsédé. J’y suis allé pour la première fois en 1988, avant la restauration de l’île. Tout était resté intact, comme figé par le temps. C’était une vision troublante, ces formulaires d’immigration à moitié remplis, répandus par terre… Ellis Island m’est apparue comme un endroit hanté par des fantômes, ceux de toute ma famille. J’ai donc conçu le projet d’un film qui viendrait de cette histoire. Et puis j’avais aussi, du côté de ma mère, un arrière-grand-père qui tenait un restaurant dans le Lower East Side et y côtoyait tout un tas de personnages douteux. Je me suis renseigné sur ce monde, et j’ai découvert un souteneur local qui s’appelait Max Hockstim. C’est ainsi qu’est né Bruno, ce personnage qui recrute à Ellis Island les femmes célibataires auxquelles on refuse l’entrée aux Etats-Unis et les enrôle dans son harem. Je trouvais que cette histoire pouvait être passionnante, si on l’alliait à l’expérience de l’immigration que mes grands-parents avaient vécue, ce sentiment déchirant d’avoir été arraché à l’Europe de l’Est. Émigrer pour les Etats-Unis était un processus plein de regrets et d’angoisse, et bien sûr d’impatience », a déclaré James Gray.
En 2013, le film a été présenté au Festival de Cannes dans le cadre de la Sélection officielle. Marion Cotillard a reçu le New York Film Critics Circle Award 2014 et le Toronto Film Critics Association Awards 2014 de la Meilleure actrice.
États-Unis, 2008, 1 h 42 mn
Production : 2929 Productions
Scénario : James Gray, Richard Menello
Avec : Joaquin Phoenix (Leonard Kraditor), Gwyneth Paltrow (Michelle Rausch), Vinessa Shaw (Sandra Cohen), Moni Moshonov (Reuben Kraditor), Isabella Rossellini (Ruth Kraditor), John Ortiz (Jose Cordero), Bob Ari (Michael Cohen), Elias Koteas (Ronald Blatte), Julie Budd (Carol Cohen)
Sur Arte les 07 août 2022 à 21 h, 11 août 2022 à 13 h 35, 19 août 2022 à 13 h 35
Sur arte.tv du 07/08/2022 au 13/08/2022
Visuels : © Wild Side Films
« The Immigrant » par James Gray
Etats-Unis, 2013, 110 min
Image : Darius Khondji
Montage : John Axelrad, Kayla M. Emter
Musique : Christopher Spelman
Production : Worldview Entertainment, Keep Your Head, Kingsgate Films
Producteur/-trice : James Gray, Anthony Katagas, Greg Shapiro, Christopher Woodrow
Scénario : James Gray, Richard Menello
Avec Marion Cotillard, Joaquin Phoenix, Jeremy Renner, Dagmara Dominczyk, Jicky Schnee, Angela Sarafyan
Sur Arte le 14 décembre 2016 à 20 h 55
Sur OCS City le 3 novembre 2017, à 9 h 45
Sur TCM Cinéma les 18 mars 2019 à 15 h 30, 22 mars 2019 à 11 h 30 et 28 mars 2019 à 17 h 25
Sur Ciné + Emotion les 21 janvier 2020 de 18h45 à 20h50, 23 janvier 2020 de 01h55 à 03h50, 25 janvier 2020 de 10h25 à 12h20, 31 janvier 2020 de 02h00 à 03h55
A lire sur ce blog :
Sur Arte le 14 décembre 2016 à 20 h 55
Sur OCS City le 3 novembre 2017, à 9 h 45
Sur TCM Cinéma les 18 mars 2019 à 15 h 30, 22 mars 2019 à 11 h 30 et 28 mars 2019 à 17 h 25
Sur Ciné + Emotion les 21 janvier 2020 de 18h45 à 20h50, 23 janvier 2020 de 01h55 à 03h50, 25 janvier 2020 de 10h25 à 12h20, 31 janvier 2020 de 02h00 à 03h55
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Les citations sur le film sont d'Arte et du dossier de presse.
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