samedi 17 novembre 2018

Ronit Elkabetz (1964-2016)


Ronit Elkabetz (1964-2016), née dans une famille d'origine marocaine, scénariste, réalisatrice, et comédienne autodidacte israélienne vibrante, au jeu dramatique, intense et sobre, a poursuivi une carrière en Israël et en France. Dans le cadre de la Saison France-Israël, le Théâtre national de Bretagne à Rennes propose un Festival Ronit Elkabetz.

« Je suis en permanence à la recherche de mes racines. Je suis née de parents immigrés du Maroc. Mes fondements et ma culture sont pluriels, mais mon histoire, c'est Israël », avait déclaré Ronit Elkabetz.

Et d’ajouter : « Je n'ai jamais été attirée par les rôles de belle femme. Je suis attirée par la difficulté, la saleté, ce qui gratte, ce qui saigne… J'ai toujours voulu tenter des rôles extrêmes », a confié  Ronit Elkabetz.

Née dans une famille juive marocaine d’Essaouira, Ronit Elkabetz se destine au stylisme de mode.

Sans formation de comédienne, elle est choisie pour incarner le personnage principal dans Le Prédestiné, de Daniel Wachsmann (1990).

Le début d’une carrière israélienne - Eddie King de Giddi Dar (1992), Milim d'Amos Gitai (1996), Ben Gurion de Gil Levenberg (1997) - couronnée de succès et marquée par sa collaboration comme co-scénariste en 1994 à La Cicatrice de Haim Bouzaglo.

« En 1997, j'ai senti qu'un chapitre de ma vie se terminait. Il fallait que je quitte mon pays pour avancer. C'est comme si des inconnus me poussaient dans le dos », expliquait Ronit Elkabetz.

Elle s’installe en France où elle est recrutée par Ariane Mnouchkine comme… stagiaire/ femme de ménage dans la compagnie Le Théâtre du Soleil. Elle se fait remarquer dans un spectacle sur la chorégraphe Martha Graham – « C'est le rôle le plus difficile que j'aie incarné dans ma vie » - au Festival Off d’Avignon, ainsi que dans Ulysse ou le retour d'Ithaque de Botho Strauss d'après Homère, pièce mise en scène Jean-Louis Martinelli, et alterne tournages en Israël - Origine contrôlée d'Ahmed Bouchaala et Zakia Tahri (2001) - et en France.

Pour Mariage tardif (Hatouna Mehuheret) de Dover Kosashvili, elle est distinguée par le prix de la meilleure actrice au Festival international du film de Thessalonique 2001. Mon Trésor (Or), de Keren Yedaya est primé par la Caméra d’or à Cannes en 2004. La visite de la fanfare (Bikur Hatizmoret) d'Eran Kolirinrencontre un succès public en 2007.

En 2004, Ronit Elkabetz coréalise, avec son frère cadet Shlomi Elkabetz, Prendre femme (Ve'Lakhta Lehe Isha) avec Simon Abkarian et Gilbert Melki. Une version cinématographique de l’histoire de leurs parents. La première œuvre d’une trilogie qui se poursuit par Les Sept jours, sur une famille juive lors de la semaine postérieure à la mort de leur proche. Interprété par Simon Abkarian, Yaël Abecassis et Hanna Laslo, le film est sélectionné pour ouvrir la Semaine de la critique à Cannes en 2008.

En France, Ronit Elkabetz s’insère dans les univers d’André Téchiné pour La Fille du RER (2009), inspiré d’un fait divers, de Fanny Ardent, pour Cendres et sang (2010), et de Pascal Elbé pour Tête de turc (2010).

Guett (divorce religieux)
Après Prendre femme (Ve'Lakhta Lehe Isha, 2004) et Les sept jours (Shiv`ah, 2008), Le procès de Viviane Amsalem (2014) ou (Get - Der Prozess der Viviane Amsalem) « clôt avec force la trilogie réalisée par Ronit Elkabetz et son frère Shlomi Elkabetz autour de la condition de la femme en Israël », en particulier parmi les Israéliens pieux. En Israël, le courageux combat d'une femme en instance de divorce religieux (guet) contre le pouvoir patriarcal et religieux... Il s'agit aussi de l’ultime rôle de la vibrante Ronit Elkabetz, comédienne autodidacte israélienne, au jeu dramatique intense et sobre, disparue en avril 2016.

« Viviane, quadragénaire israélienne, veut divorcer d'Elisha, avec qui elle est mariée depuis plus de trois décennies. Elle a quitté le domicile conjugal mais n'est pas libre pour autant. Elisha refuse obstinément le divorce, et en Israël, seul le consentement des deux époux peut permettre à la séparation d'être prononcée. Très déterminée, Viviane doit se battre aussi contre les juges rabbiniques, seuls habilités à marier les Israéliens – et à les séparer. De reports d'audience en défections de son époux, les années passent et Viviane Amsalem ne parvient pas à se faire entendre. Elle est même obligée de réintégrer le foyer conjugal… »

Souvent vêtue de noir, Viviane Amsalem « devient l'archétype de l'épouse contrainte par les règles sociales et religieuses édictées par les hommes. Son désir de liberté mais aussi sa sensualité latente se heurtent inlassablement aux codes d'un pays patriarcal où les lois casher régulent jusqu'à l'intimité des femmes ». Tendue, Ronit Elkabetz alterne la retenue vibrante stupéfaire et l'explosion de colère.

La procédure s'étire sur cinq années. Les juges - tous trois des hommes, des rabbins imbus de leurs pouvoirs et partiaux - ne parviennent pas à comprendre pourquoi, après 20 ans de vie commune, Viviane Amsalem, coiffeuse diplômée, veut divorcer. Ils interrogent : "Est-il un bon mari ?" Devant eux, se succèdent les témoins de l'épouse et du mari Elishaï. Le film montre l'habileté de Shimon, frère du mari et rabbin, pour "retourner" le témoin de l'épouse, le frère de cette dernière. Se dessine progressivement le profil d'un couple attaché à la famille et qui communique rarement, par des cris, le portrait d'un mari ombrageux, indifférent, ne sachant guère exprimer son affection, "jamais content, distillant son venin" selon sa femme qu'il "refuse de voir heureuse". La prison n'infléchit pas le mari qui refuse de donner le guet à sa femme. Devant leur échec, les juges intiment au couple de quitter la salle du tribunal. Indifférents à la prison maritale dans laquelle le mari égoïste enferme son épouse, qu'il dit aimer, jusqu'à l'étouffer de douleur, la détruire. La procédure de divorce tourne au procès de Viviane Amsalem : a-t-elle été fidèle à son mari ? Avec quel homme a-t-elle été vue sur la terrasse d'un café ? Son avocat est-il amoureux de cette belle femme ? Après sa détention, le mari accepte de donner le guet à son épouse. Mais, devant les juges, au moment de prononcer les phrases de répudiation, il ne peut/veut plus accorder le guet. Excédés, les juges intiment l'ordre au couple et à ses avocats de quitter la salle d'audience. Viviane Amsalem explose d'indignation. La volonté de son mari a prévalu sur le tribunal rabbinique. Et, lors d'un tête-à-tête avec son épouse, la condition d'Elishaï Amsalem, non verbalisée, pour lui accorder la liberté, est acceptée par Viviane Amsalem : elle n'appartiendra à aucun autre homme.

« Pour symboliser l'enfermement de leur héroïne, les deux réalisateurs composent, entre les murs de la salle d'audience, un huis-clos hypnotique, dont les personnages, filmés en caméra subjective, ne semblent pouvoir s'échapper ». 

Sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes en 2014, le film « marque la dernière apparition au cinéma de Ronit Elkabetz, disparue en avril dernier. Sa puissante composition d'une Viviane Amsalem en colère face à l'arbitraire des lois restera dans les mémoires ».

« Les textes traditionnels juifs ont beau définir la femme comme une « reine » ou comme une « femme d’excellence », ils ne conçoivent pas pour autant de véritable égalité entre hommes et femmes. La trilogie de nos films parle précisément de cela et explore la question du statut de la femme en général à travers la situation d’une femme en particulier (Viviane Amsalem), dont la famille a immigré depuis un pays arabe vers la société israélienne. Viviane aspire à être occidentale à tous points de vue et veut adopter la culture et le style de vie moderne. Mais pour son mari, il est un peu plus difficile de s’adapter à cette culture et, de là, naissent d’importantes tensions. À travers l’examen de ces tensions, les films analysent la place des femmes dans la société israélienne. Malgré les valeurs patriarcales, religieuses et orientales dans lesquels elle évolue, Viviane veut croire à ce que la société israélienne lui promet. À travers le rêve d’un monde nouveau, plus égalitaire, cette société se définit en effet comme une démocratie libérale au sein de laquelle tous seraient égaux. En fait, nous ne parvenons pas encore à créer cette réalité par des lois qui permettraient une égalité véritable ; alors, pour bien des gens, le conflit est permanent entre des repères anciens et des définitions nouvelles qui restent souvent théoriques. Mais ce que la société israélienne permet incontestablement, c’est le débat. S’y expriment les voix différentes, et certaines aspirent ouvertement à plus de liberté malgré le carcan d’un monde ancien », a déclaré Ronit Elkabetz

Et d'ajouter : [En Israël,] « j’ai reçu énormément de réactions. Les tribunaux rabbiniques sont un lieu fermé et tout s’y passe derrière des portes closes. Personne n’est en général témoin des débats qui s’y déroulent. Le film constitue donc une sorte de pass d’entrée particulier vers un monde méconnu. C’est la première fois dans l’histoire du cinéma qu’on peut y pénétrer et voir comment les choses se passent. Pour de nombreuses personnes, cette découverte fut un choc. Certains voulaient savoir si les choses se passent comme cela partout dans le monde ou seulement en Israël. D’autres avaient tout simplement du mal à croire que de telles choses pouvaient se produire dans un pays démocratique. Mais, en filigrane, le film ne parle pas que de la situation en Israël mais plus largement du statut des femmes à travers le monde, que ce soit dans des régimes patriarcaux et même des pays occidentaux où les femmes vivent encore des discriminations. Dans le monde juif, le refus de donner le gett est un phénomène qui touche beaucoup plus de gens qu’on ne le pense. Pendant de longues années, j’ai reçu des témoignages très semblables à celui de Viviane dans le film. À l’issue d’une projection récente en avant-première en Israël, de nombreuses femmes m’attendaient, toutes venues témoigner et me dire « c’est mon histoire… c’est l’histoire de ma sœur… c’est l’histoire de mon amie… Il est essentiel que, devant le tribunal, une femme ait au moins autant de droits que son conjoint. J’espère que ce film, réalisé avec mon frère Shlomi, va produire un bouleversement de conscience important pour la société israélienne. Et, qui sait… peut-être déboucher sur des changements très concrets ».


Copropriétaire française juive spoliée, Eva Tanger affronte aussi un divorce religieux soumis aux juges israéliens. Et ce, alors qu'elle n'a pas les moyens financiers pour assister aux audiences en Israël, ni s'y faire représenter.

Sous les grands rabbins de France et de Paris successifs, elle n'y a trouvé aucun soutien. Pas même la possibilité d'une vidéo audience via Internet au siège du Consistoire de Paris Ile-de-France.

Il était une fois
Réalisé par Yossi Aviram, le documentaire Il était une fois... « Le procès de Viviane Amsalem » (Es war einmal... « Get - Der Prozess der Viviane Amsalem ») retrace » la genèse et la fabrication du « Procès de Viviane Amsalem », à la fois histoire familiale et radiographie de la société israélienne » au travers du divorce religieux de l'héroïne, isolée.

« Entrouvrir les portes du huis clos, desserrer l'étreinte d'un drame étouffant, révélateur d'une tradition où les femmes, considérées comme une « possession » de leur mari, sont corsetées… Complément idéal du film de Shlomi et Ronit Elkabetz, ce quarantième documentaire de la collection « Un film et son époque » permet de replacer le combat engagé par le personnage de Viviane Amsalem dans le contexte d'une société israélienne tiraillée entre État et religion ». 

Par « leurs témoignages, les protagonistes du film, mais aussi des juristes, des philosophes et des militantes féministes mettent en évidence les archaïsmes et les contradictions d’un système patriarcal opprimant, lequel prive les femmes du droit même de divorcer ». Cependant, l'épouse peut refuser le divorce à son mari, mais les conséquences sont différentes. Les enfants de son époux ne seront pas alors considérés comme des bâtards. 

Mais, « en s'invitant dans les coulisses du film, ce documentaire en révèle aussi la dimension profondément personnelle. Pour écrire Le procès de Viviane Amsalem ainsi que les deux premiers volets de leur trilogie (Prendre femme et Les sept jours), Ronit Elkabetz et son frère Shlomi se sont inspirés de la vie de leur propre mère, séfarade marocaine exilée au Proche-Orient. Une évocation d'autant plus émouvante que Ronit et Shlomi entretiennent visiblement une relation fusionnelle, quasi gémellaire. Le documentaire prend alors la forme du portrait croisé d’un véritable couple de cinéma ».

Décédée en avril 2016 d’un cancer, Ronit Elkabetz, « plus célèbre actrice israélienne, y livre son ultime et bouleversant entretien ». Aucun rabbin orthodoxe n'est interviewé. Le documentaire élude la vraie question : qu'est-ce qu'un Etat juif ?

Prix de la meilleure actrice dans un second rôle à Ophir du cinéma pour Sh'Chur en 1994, Prix de la meilleure actrice au Festival international du cinéma indépendant de Buenos Aires pour Mariage tardif en 2001, Prix de la meilleure actrice au Festival international du film de Thessalonique pour Mariage tardif en 2001, Prix de la meilleure actrice au Mexico City International Contemporary Film Festival pour Mon trésor en 2004, Prix du public 6 pour Prendre femme à la Mostra de Venise en 2004, Golden Starfish Awards du meilleur film pour Guett au Festival international du film des Hamptons 2014… La carrière de Ront Elkabetz correspond à la dimension internationale du cinéma israélien dopé notamment par l’accord franco-israélien de coopération cinématographique signé en 2002.


Évolutions en Israël
En février 2016, la Haute Cour rabbinique a décidé de publier le nom - Oded Guez - et la photographie du mari refusant de donner le guet à son ex-épouse. En outre, le "Beit Din appelle la communauté à exclure Guez de toute vie sociale et surtout de la vie religieuse, de ne pas le faire monter à la Torah, ni même de l’inclure dans un minyan, dans la prière des fidèles de n’importe quelle synagogue en Israël et dans le monde juif. En d’autres termes, shaming de la rabbanout contre un mari récalcitrant". Les réseaux sociaux israéliensont diffusé le nom et la photo de ce mari. 

De plus, le grand rabbin d’Israël, David Lau, a refusé le chantage dans certaines divorces : il "a tranché dans une affaire de divorce qui durait depuis huit ans, imposant la remise du guetavant le règlement des questions financières". 

Le 14 novembre 2016, le ministère israélien de la Justice a annoncé que les maris juifs israéliens "qui refusent d'accorder le divorce religieux à leur femme" et les femmes juives israéliennes refusant d'accepter le guet "pourront désormais être poursuivis par la justice et encourront même des peines de prison ferme".

"Je t'aime, Ronit Elkabetz - Dreams from the wardrobe".

Le Design Museum Holon a rendu hommage à Ronit Elkabetz dans l'exposition "Je t'aime, Ronit Elkabetz - Dreams from the wardrobe". The "collection, comprising 528 apparel items meticulously collected and stored in Tel Aviv and Paris over four decades, was donated by the Yashar and Elkabetz families to Design Museum Holon". 

 "I truly believe clothes have a spirit and a soul, so it's important to me to care for them and then let them go when the time comes. After they have travelled a long way with me, I allow them to continue on, like a story or a film that needs to go on with its own life". Ronit Elkabetz

Ronit Elkabetz (1964-2016) "was an Israeli and international icon, an actress, screenwriter and director as well as a social activist for women's rights in general and Mizrahi women in particular, and an artist's muse. In her work she combined center and periphery, fashion and art, Be'er Sheva, Kiryat Yam and Tel Aviv - Mogador, Paris, Israel and the world, creating characters that have been etched onto social and cultural consciousness."

"The exhibition Je t'aime, Ronit Elkabetz grew from research of Ronit Elkabetz's wardrobe. The collection, comprising upwards of 500 items meticulously collected and stored in Tel Aviv and Paris over four decades, was donated generously by the Yashar and Elkabetz families. Research into the items reveals a time capsule encompassing Elkabetz's life, allowing us a profound look into her existence, in dialogue with the world of cinema. Every garment contains story, memory, attribution. Items pristinely folded and bound in white silk paper, accompanied by hand-written notes as if anticipating this treasure being discovered at some later time, were found in her wardrobe. Each item signifies a milestone in Elkabetz's rich biography and together they make up a collection of considerable cultural-spiritual value."

"The exhibition invites viewers into a lucid dream following Ronit Elkabetz. The ravishing collection of garments she left behind has been reborn in the form of 90 ensembles, reassembled into scenes combining her clothes, sets and sound design, video art works and requisites, alongside the cinematic, theatrical and artistic productions that are the cornerstones of her biography."

"Garments in the exhibition signify the world Elkabetz created, visiblizing and fostering otherness in order to create new standards - to illuminate the other and make it visible and unforgettable. Elkabetz was simultaneously far from the fashion world and at its very center, creating new objects for the gaze. Under her hands, dress became a living performance, simultaneously representing how we are viewed and the way we view ourselves."

"Ronit Elkabetz's glittering ability to formulate dreams, identity and power through cloth was and continues to be a source of inspiration and power to women and men everywhere. Onscreen, onstage, on the red carpet and in her private life, she has allowed us to dream of another reality - and make it reality."

"Je t'aime, Ronit Elkabetz - Exhibition Catalogue". Curator and Catalog Editor: Ya'ara Keydar. Design: Kobi Franco and Zohar Koren. "The book, published with the opening of the exhibition, includes six original articles that were written especially for the Exhibition, and gathers pictures of Ronit Elkabetz from her cinematic career as an actress, screenwriter and director, along with personal photographs, professional images and modeling images - from the early 1990's and throughout her career. The articles that appear in the catalogue in Hebrew and English deal with cinema, fashion design, gender, feminism, politics and other subjects by looking at Elkabetz's extensive work and career. Among the articles: an article by curator Ya'ara Keydar, a personal biographical article by director Shlomi Elkabetz (Ronit's brother) and an article that includes Elkabetz's filmography written by Yigal Nizri. Additional writers: Zohar Elmakias, Shula Keshet and Raya Morag." From the catalogue : Dreams from Ronit Elkabetz's Wardrobe, by Ya'ara Keydar.

Festival Ronit Elkabetz

Dans le cadre de la Saison France-Israël 2018, le Théâtre national de Bretagne à Rennes propose un Festival Ronit Elkabetz (10-21 novembre 2018). Au programme : Mon trésor de Keren Yedaya (2004), Prendre femme de Ronit et Shlomi Elkabetz (2004) - séance présentée par Ariel Schweitzer -, La visite de la fanfare de Eran Kolirin (2007), Les 7 jours de Ronit et Shlomi Elkabetz (2008), Mariage tardif de Dover Kosashvili (2001), Les mains libres de Brigitte Sy (2010) et Le procès de Viviane Amsalem de Ronit et Shlomi Elkabetz (2014).

"Décédée en 2016, à 51 ans, Ronit Elkabetz était le visage du nouveau cinéma israélien. Femme engagée, sa filmographie est bâtie sur des rôles féminins aux prises avec une société patriarcale. Ainsi dans Mon trésor de Keren Yedaya (2004), Ronit Elkabetz campe une mère malade et désemparée qui se prostitue depuis des années dans les rues de Tel-Aviv. Drame récompensé par la Caméra d’Or à Cannes en 2004, ce prix annonce le renouveau du cinéma israélien : première œuvre réalisée par une jeune cinéaste féministe qui envisage sa pratique cinématographique comme un prolongement de son militantisme social et politique. La même année, Ronit Elkabetz réalise avec son frère Schlomi, Prendre femme en 2004, qui remporte le Prix du public au festival de Venise puis Les Sept Jours en 2007 et Le Procès de Viviane Amsalem en 2014. 3 films inspirés de l’histoire de leur mère dans lesquels ils règlent leurs comptes avec les archaïsmes culturels de leur milieu d’origine. Actrice, scénariste et réalisatrice, Ronit Elkabetz partageait son temps entre Israël et la France où elle avait joué notamment dans les films d’André Téchiné, de Fanny Ardant, et de Brigitte Sy."

  
 Du 28 novembre 2017 au 28 avril 2018
Au Design Museum Holon
Pinhas Eilon St. 8. Holon, 5845400
Tel: +972 7 32151515
Lundi et mercredi de 10 h à 16 h. Mardi et samedi de 10 h à 20 h. Jeudi de 10 h à 18 h. Vendredi de 10 h à 14 h.
Visuels :
Photo: Shay Ben-Efraim
Upper Gallery

Photo: Shay Ben-Efraim
Upper Gallery (Dress: Vivi Bellaish)

Photo: Shay Ben-Efraim
Dr. Shulamit Katzman Gallery

Photo: Shay Ben-Efraim
Upper Gallery (Dress: Vivi Bellaish)

Le procès de Viviane Amsalem, par Ronit Elkabetz et Shlomi Elkabetz
Elzévir & Cie, France, Allemagne, Israël, 2014, 110 min
Image : Jeanne Lapoirie
Montage : Joëlle Alexis
Musique : Dikla, Shaul Bezer
Production : Elzévir & Cie, Deux Beaux Garçons Films, Riva Filmproduktion, ARTE France Cinéma
Producteur/-trice : Sandrine Brauer, Denis Carot, Shlomi Elkabetz, Marie Masmonteil
 Scénario : Ronit Elkabetz, Shlomi Elkabetz
Avec Ronit Elkabetz, Simon Abkarian, Menashe Noy, Sasson Gabay, Eli Gornstein, Gabi Amrani 
Sur Arte les 29 novembre à 20 h 55 et 6 décembre 2016 à 13 h 35

Arte, 2016, 52 minutes
Sur Arte le 29 novembre à 22 h 45

Articles sur ce blog concernant :
Les citations sur les films sont d'Arte. L'article a été publié le 29 novembre 2016, puis le 26 avril 2018.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire