dimanche 14 juin 2020

« Les colons » de Shimon Dotan


Arte rediffusera le 4 août 2020 « Les colons » (Die Siedler Der Westbank ; The Settlers), documentaire biaisé en deux volets - La prophétie  (Die Prophezeiung), puis La rédemption (Die Erfüllung) - de Shimon Dotan. Un film, partial et délégitimant l'Etat d'Israël, sur les habitants Juifs de Judée et de Samarie depuis la récupération/libération, lors de la guerre des Six-jours (juin 1967), de ces terres bibliques ou territoires disputés, donc ni occupés ni palestiniens.


A l'approche des fêtes de Tichri, et notamment du Nouvel an juif, du seizième anniversaire de la diffusion par France 2 du reportage controversé sur "la mort de Mohamed al-Dura", et de la proposition de résolution anti-israélienne que le gouvernement socialiste de Manuel Valls, sous la présidence de François Hollande, souhaite soumettre aux Nations unies, c'est la chaîne publique franco-allemande qui proposa en 2016 un énième film antisémite, pardon anti-israélien.

A l'heure des menaces terroristes islamistes contre la France, d'un Iran avançant son programme nucléaire militaire et la portée de ses missiles, d'un désintérêt des Etats sunnites et de pays africains pour les "Palestiniens", Arte cible le seul Etat démocratique et stable d'un Moyen-Orient bouleversé, chaotique, une puissance régionale qui a multiplié les alliances et une diplomatie brillante !?



 « Plus de quatre mille en 1977 en Cisjordanie, près de quatre cent mille aujourd'hui : les colons sont devenus incontournables, autant par leur implantation territoriale croissante que par leur impact idéologique et politique sur la société israélienne ». En quoi les Juifs seraient-ils des "colons" dans leurs terres bibliques ? Juifs, Judée... Il y a un lien patent. Pourquoi ces amalgames "essentialisant" tous les habitants de Judée et de Samarie ? 

En 2016, la « colonisation a pris des proportions si vertigineuses qu'elle conditionne littéralement la politique et l'identité d'Israël. Mais les films consacrés par le passé à ces implantations condamnées par les conventions de Genève se sont souvent focalisés sur leurs répercussions, plus rarement sur les forces idéologiques et historiques qui les ont impulsées ».

« Après avoir interrogé les prisonniers palestiniens en 2006 (dans le très remarqué Le temps des prisonniers, déjà diffusé par ARTE" et primé au festival de Sundance 2007, le "réalisateur israélien Shimon Dotan analyse à nouveau l'impact d'une « communauté » sur la société qui l'a produite ».  Quid des constructions arabes palestiniennes illégales, financées par l'Union européenne (UE) ?

« Bénéficiant d'un accès sans précédent auprès des hommes politiques, des militants de la gauche et de l'extrême droite israéliennes, des premiers colons de l'après-1967 et des nouvelles générations, son documentaire explore en profondeur les motivations de chacun : radicaux, idéalistes, fanatiques messianiques, vrais croyants et opportunistes, tous vivant sur les lignes de faille d'un conflit ancestral. Un tour d'horizon imparable pour mieux comprendre les rouages d'un processus inquiétant ». Une « exploration en profondeur de l'histoire des communautés de colons, qui exercent une influence déterminante et controversée sur le futur d'Israël ». 

« En 1967, la victoire d'Israël lors de la guerre des Six Jours et sa mainmise sur Jérusalem-Est et la Cisjordanie offrent de nouvelles perspectives à ceux qui rêvent de retrouver la « Judée-Samarie » biblique ». Cisjordanie sans guillemets, mais Judée et Samarie entre guillemets !? Pourquoi commencer l'histoire en 1948 ou en 1967 ? Tout commence avec la Bible, voici des millénaires, et évoquer la conférence de San Remo, la SDN (Société des nations)... En outre, ces territoires sont qualifiés en droit international de "territoires disputés" ou "territoires contestés". Il s'avère donc faux de les qualifier de "territoires occupés" ou de "territoires palestiniens".

« Certains, comme Hanan Porat (inspirateur des colonies), rétablissent le kibboutzim de leurs parents, évacués lors de la guerre d'indépendance de 1948; d'autres, comme les disciples du grand rabbin Kook, voient dans le succès militaire un signe de Dieu appelant à une mission divine ». En fait, kibboutz est le singulier, et kibboutzim est le pluriel. "Evacués" ? Plutôt contraints de fuir.

« Malgré les réticences du pouvoir en place, Naplouse", ancienne Shehem, "Hébron et Jéricho deviennent des villes à investir pour ceux qui se définissent comme des néopionniers ». 

« Sous l'impulsion du mouvement populiste Gush Emunim" (Bloc des fidèles), le gouvernement comprendra vite son intérêt à implanter des colonies militarisées au sein même des territoires palestiniens... »

« Les années 1990 voient les colons, un temps freinés dans leur essor, accroître leur présence et renforcer leur rôle auprès de la classe politique ».

« Entre les deux Intifada (1987-1993 et 2000-2006), durant lesquelles le monde mesure la colère des Palestiniens contre l'occupation, le Premier ministre Yitzhak Rabin gèle les constructions puis signe les accords d'Oslo, déchaînant la violence de ceux qui veulent « sauver la terre ». Quid des attentats terroristes palestiniens ?

Son « assassinat en 1995 par un sioniste religieux met un terme au processus de paix et laisse le champ libre aux extrémistes ». Non, ce processus de guerre a perduré et Rabin souhaitait adresser un ultimatum à l'Autorité palestinienne afin que cette dernière cesse ses incitations à la haine et à la violence à l'égard des Yahoud.

« Rassurés par les murs de séparation, les routes réservées et les aides gouvernementales, des colons d'un type nouveau apparaissent, aux visées moins idéologiques, mais attirés par les opportunités sociaux-économiques des colonies... »

"Nous sommes du côté des Juifs", affirme un Américain chrétien de la fondation HaYovel, plantant des vignes en Judée et Samarie. Un représentant du mouvement chrétien pro-israélien.


Aides publiques

Terminologie biaisée - fêter Pourim à Hebron, ville juive, est qualifié de "provocation" - et erronée, absence de perspectives historiques - occultation des "trois Non" des pays arabes lors du sommet de Khartoum -, allégations fausses - les réfugiés de la Palestine mandataire n'ont pas fui à l'initiative des chefs israéliens, mais de leurs dirigeants arabes et "palestiniens" -, absence de mention des atouts stratégiques de la Judée et de la Samarie pour Israël, occultation des mouvements terroristes palestiniens et de l'incitation à la haine des Yaoud (Juifs) par l'Autorité palestinienne,silence sur l'islamisation de lieux saints juifs, statistiques sur les morts palestiniens données sans aucun esprit critique, choix d'experts souvent de gauche, sélection de propos extrémistes (volonté de conquête de la Jordanie qui devait être incluse dans la Palestine mandataire) prononcés par des individus ultra-ultra-minoritaires, donc non représentatifs, et vivant dans les "territoires disputés"... Ce documentaire, sélectionné au Festival du film de Sundance, réunit tous les défauts des films délégitimant l'Etat juif et diabolisant des Israéliens. Donc tous les critères pour sa diffusion sur Arte. On comprend pourquoi Arte a systématiquement refusé de diffuser les films de Pierre Rehov, par exemple ceux sur la duplicité d'Arafat ou l'exode oublié.


Le 27 septembre 2016, InfoEquitable a révélé : "Dans le cadre la « politique régionale de soutien au cinéma et l’audiovisuel », le documentaire anti-israélien d’Arte dont InfoEquitable proposait la semaine dernière une critique en avant-première a perçu 72 000 euros du contribuable francilien". Une décision signée par Jean-Paul Huchon, alors président socialiste du Conseil régional d'Ile-de-France. Un montant alloué qui représente "trois ans de salaire moyen en France".


Ce site poursuit : "L’aide du conseil régional vise à favoriser en priorité les films de fictions et les documentaires tournés en Ile-de-France, dont les images participeront à la notoriété et à l’aura médiatique de la région. Seulement voilà, « Les Colons » est un documentaire de 102 minutes dont l’intégralité des images ont été tournées en Judée-Samarie et dans la région de Jérusalem. Si par exemple, plus de 50% des dépenses liées au film (montage, production…) ont lieu en Ile-de-France, alors c’est bon (cela favorise l’emploi, le développement des métiers du cinéma…). Ainsi, dans son dossier déposé au conseil régional, la société de production des « Colons » a indiqué, dans la colonne « Nombre de jours de tournage/ de montage en IDF » : 248 jours de tournage/ montage, dont… 148 jours de montage en IDF. Comme aucune image n’a été tournée en France, on suppose que les 148 jours sont bien exclusivement consacrés au montage des 102 minutes de documentaires. 148 jours pour monter 102 minutes, cela fait en moyenne… 70 secondes montées par jour. On est loin de cadences infernales… Certes, le documentaire est d’une très bonne qualité technique. Les 148 jours de montage incluent sans doute aussi les séances de mixage. Une musique originale a été ajoutée au commentaire… Tout cela prend du temps. Mais 148 jours de montage, cela semble quand même un peu beaucoup. Selon un producteur contacté par InfoEquitable : « Il est toujours difficile d’apprécier le temps réel nécessaire pour monter un tel documentaire. Tout dépend de la durée des rushes.  Si le réalisateur a effectué des centaines d’heures d’interview, il est sûr qu’il lui faudra beaucoup de temps pour dérusher avant de procéder au montage proprement dit. Tout cela est compris dans les 148 jours. ». Et ce producteur conclut : « Ce qui est sûr, c’est que cela semble des conditions extrêmement confortables. Je connais plus d’un réalisateur qui serait très heureux de bénéficier de 148 jours pour monter un documentaire de 2 fois 52 minutes… »


"Pour tenter d’y voir un peu plus clair, il y a le plan de financement déposé par le producteur. Ce plan détaille les dépenses en indiquant celles qui bénéficieront à la région Ile-de-France. Si l’on ajoute les « moyens techniques », les « laboratoires », et « autres dépenses », 58,68% du budget total du film seraient dépensés en région parisienne. Bon. A quoi correspondent les 422.000 euros de « autres dépenses en IDF », sans lesquels le seuil des 50% de dépenses en Ile-de-France nécessaires à l’obtention de la subvention ne seraient pas atteints ? Dès que nous le saurons, nous en informerons les lecteurs d’InfoEquitable. Le conseil régional a donc donné son accord et versé son obole de 72.000 euros. Une aide qui au bout du compte représente 6,51% du budget total du film (plus d’un millions d’euros)".
     

« Les colons » de Shimon Dotan
Talisma Productions, Films du Poisson, Filmoption International, Arte, France, Israël, Allemagne, Canada, 2014
1ère partie  La prophétie  (Die Prophezeiung)51 min
Sur Arte les 27 septembre à 20 h 55, 29 septembre à 9 h 25 et 25 octobre 2016 à 9 h 25, 4 août 2020 à 02 h 20

Disponible du 31/07/2020 au 01/10/2020
Sur Toute l'Histoire les 12 juin 2020 à 17 h 19, 13 juin 2020 à 9 h 32, 15 juin à 23 h 12, 17 juin 2020 à 7 h 43, 20 juin à 7 h 04, 21 juin 2020 à 18 h 54, 23 juin 2020 à 17 h 07, 25 juin 2020 à 13 h 30, 28 juin 2020 à 0 h 50, 29 juin 2020 à 10 h 10  
2e partie : La rédemption  (Die Erfüllung) 52 min
Sur Arte les 27 septembre à 21 h 45, 29 septembre à 10 h 15 et 25 octobre 2016 à 10 h 15, 4 août 2020 à 03 h 10
Disponible du 31/07/2020 au 01/10/2020

Visuels : © Les Films du Poisson et Talis
La prophétie, une peinture de Polonsky
Katsover regardant le paysage
Daniela
Paysage avec plaines colonisées
Plaines colonisées
Yosi Fruman dans le désert
Enfant plantant un arbre

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Les citations sont d'Arte. Cet article a été publié le 27 septembre 2016, puis les 9 juin 2017 et 29 mai 2018 et 14 juin 2020.

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