lundi 1 avril 2024

Marlon Brando (1924-2004)

Comédien génial oscarisé, militant de la cause des Amérindiens et des Afroaméricains, doté d’une personnalité complexe et souvent insaisissable, Marlon Brando (1924-2004) a popularisé la méthode Stanislavsky ou « méthode de l’Actor’s Studio. Il a soutenu la recréation de l’Etat d’Israël. Arte diffusera  le 1er avril 2024 à 20 h 55 « Morituri » de Bernhard Wicki, avec Marlon Brando, Yul Brynner, Janet Margolin, Trevor Howard puis à 22 h 55 « Marlon Brando, un acteur nommé désir », documentaire de Philippe Kohly, le 2 avril 2024 à 00 h 25 « Marlon Brando - Polynésie, la paix retrouvée », documentaire de Silvia Palmigiano et Dirk Heth, le 8 avril 2024 à 20 h 55 « Missouri Breaks » d’Arthur Penn avec Marlon Brando, Jack Nicholson, Randy Quaid, Kathleen Lloyd, Frederic Forrest, Harry Dean Stanton, puis à 23 h « Sayonara » de Joshua Logan, avec Marlon Brando, Miiko Taka, James Garner, Patricia Owens. 


Marlon Brando (1924-2004) était un acteur génial oscarisé, doté d’une personnalité complexe et souvent insaisissable, Marlon Brando (1924-2004) a popularisé la méthode Stanislavsky ou « méthode de l’Actor’s Studio

Il s'était engagé politiquement notamment pour la cause des Amérindiens et des Afroaméricains.

« Les lundis 1er et 8 avril à 20.55, et sur arte.tv et YouTube ARTE Cinéma, ARTE consacre à l'insaisissable star hollywoodienne un « Spécial Marlon Brando », « deux soirées en l'honneur de Marlon Brando sur ARTE. A l'occasion du centenaire de sa naissance et du vingtième anniversaire de sa mort, ARTE propose deux soirées spéciales dédiées à l'acteur légendaire Marlon Brando, un cycle de trois longs métrages et deux documentaires. » 

Juifs/Israël
A Broadway, à l’aube d’une carrière prometteuse, Marlon Brando a joué en 1946 dans A Flag is Bornpièce sioniste de Ben Hecht interprétée aussi par Paul Muni et Celia Adler, et sur une musique de Kurt Weill. 

Il interprétait le rôle d’un survifant du camp de Treblinka prénommé David et souhaitant se rendre en Palestine sous mandat britannique. La « Palestine » de l’affiche désignait donc l’Etat juif. Ben Hecht stigmatisait l’indifférence du monde lors de la Deuxième Guerre mondiale à l’égard de la Shoah. Hecht et Adler militaient au sein de l’American League for a Free Palestine ou Groupe Bergson, qui a produit la pièce de théâtre. Marlon Brando a participé à de nombreuses manifestations du groupe Bergson. Lors de réunions, il a évoqué la triste condition des rescapés de la Shoah dans des camps de personnes déplacées en Europe et le besoin d’un Etat juif.

Brando a donné son salaire – il avait accepté le minimum syndical - dans cette pièce à l’Irgoun, groupe militaire sioniste créé en 1931 dans la Palestine sous mandat britannique.

En 1979 dans Playboy et en 1996 dans le Larry King Live, Brando a évoqué les Juifs d’une manière ayant suscité une polémique. Il a réitéré alors son admiration pour les Juifs et nié tout antisémitisme de sa part.

« Marlon Brando, un acteur nommé désir »
Arte diffusera le 1er avril 2024 à 22 h 55 « Marlon Brando, un acteur nommé désir », documentaire de Philippe Kohly.

« Avec sa présence irradiante et son phrasé unique, Marlon Brando a marqué le cinéma d'une empreinte indélébile. Ce portrait intime explore les multiples facettes du génie torturé, disparu en 2004. Avec les commentaires de Robert Duvall et Elia Kazan. »

"Je trouve le métier d’acteur détestable, désagréable." L’affirmation peut sembler incongrue dans la bouche d’un monstre sacré du septième art. Marlon Brando a pourtant poussé la porte d’une école d’art dramatique presque par hasard. »

« Débarqué à New York à l’âge de 19 ans, le petit paysan du Nebraska, dyslexique et solitaire, se forme à la méthode Stanislavski, fondée sur la vérité des émotions, sous la houlette de Stella Adler. Sa présence chargée d’électricité, sa beauté animale teintée de fragilité, alliées à sa capacité innée à vivre une scène plutôt qu’à l’incarner, suscitent immédiatement l’engouement. » 

Le "choc de la grande ville". Brando vit à Greenwich village, avec ses deux sœurs mariées. "Marlon Brando ne savait pas qu'il voulait faire l'acteur, mais il est entrée dans une école d'art dramatique. Ma mère l'adorait. Il était espiègle. Il avait un tel humour... Marlon Brando était une figure tragique", se souvient Ellen Adler, compagne de Marlon Brando.

"Marlon Brando est l'une des personnes les plus drôles que j'ai rencontrées... James Dean était obsédé par Brando. Il s'habillait comme lui", confie  Sondra Lee, amie de Marlon Brando. Celui-ci pratique la boxe, intègre la compagnie de Martha Graham. Fréquente la communauté haïtienne de Harlem. Les grands agents de New York repère cet acteur magnétique.

« En quatre ans, d’Un tramway nommé désir (1951) à la comédie musicale Blanches colombes et vilains messieurs (1955) en passant par L’équipée sauvage, Sur les quais (qui lui vaut l’Oscar du meilleur acteur) ou Jules César, Marlon Brando précipite la fin de règne des grands acteurs britanniques shakespeariens et bouscule les codes de l’Amérique puritaine, en se forgeant une image de sex-symbol au tempérament rebelle. » 

« Sex-symbol à la puissance de jeu incontestée, Marlon Brando a bousculé lignes et codes dans les très puritaines années 50. Sacré roi des voyous, l'icône » d'« Un tramway nommé désir » s’engage la décennie suivante en faveur des droits des Noirs et des Indiens, « avant d'embraser d'une lumière crépusculaire « Le Dernier Tango à Paris » ou « Apocalypse Now ».  

En 1949, Brando se rend en France. Il rencontre l'acteur Christian Marquand. Un coup de foudre.

Lors de l’unique rencontre entre Audrey Hepburn et Marlon Brando, pendant un repas du Syndicat des acteurs, Audrey Hepburn dit à son voisin de table un timide « Bonjour », mais l’acteur débutant à Hollywood demeure silencieux. Pendant 40 ans, Audrey Heburn a cru qu’il voulait l’éviter. Mais, lorsqu’elle était hospitalisée à la fin de sa vie, elle a reçu une lettre de Brando. Celui-ci lui expliquait qu’il avait éprouvé un tel respect admiratif pour elle qu’il était demeuré sans voix.  Il n’avait pas trouvé un seul mot à lui dire.

La mort de sa mère anéantit Marlon Brando... Il suit une psychanalyse.

Rita Moreno est "foudroyée" en rencontrant cet homme si charismatique. Elle vit une "passion sexuelle" pendant dix ans avec Marlon Brando. "Le problème, c'est trop de fantasmes... Un fois, j'ai été vraiment en colère. Il m'avait promis d'être fidèle. Il m'avait trompé. Je suis sortie avec Elvis Presley, mais cela n'a pas marché : c'était un petit paysan. Marlon Brando était un penseur original", conclut-elle. "Je suis incapable d'aimer" par manque de confiance dans les femmes, confie l'acteur à Truman Capote. Il craignait aussi d'être pris pour un "fils à maman".

Sa « gloire absolue » ? Il « s'emploiera à la saboter dans les décennies suivantes, jusqu'à devenir une caricature de lui-même : plus concerné par ses engagements » politiques « que par les feux d'Hollywood, il enchaîne les échecs commerciaux au cours d'un lent suicide artistique, néanmoins ponctué de sublimes résurrections (Le parrain de Coppola, Le dernier tango à Paris de Bertolucci, Apocalypse now) ». Une jeune génération d'acteurs, tel Pacino, l'adule.

Marlon Brando délaisse Hollywood pour ses engagements comme délégué pour l'UNICEF, fonds des Nations unies pour l'enfance, ou pour les droits civiques auprès de Martin Luther King lors de la Marche à Washington.

Après avoir soutenu les Black Panthers, il s'en éloigne. En sept ans, il accumule dix échecs commerciaux.

En 1973, c'est une Amérindienne qui vient chercher l'Oscar qui lui est décerné. Marlon Brando vit alors à Tétiaroa, près de Tahiti.

"Il est devenu une caricature de lui-même. Méchant. Sans amour", déplore Sondra Lee.

Marlon vit dans sa maison avec sa famille élargie. Et affronte les tragédies.

"C'est un acteur qui ne voulait pas apprendre par cœur ses répliques", déclare Bernardo Bertolucci.

"Tout était naturel chez lui. Il savait contrôler le silence", précise Patricia Bosworth, biographe de Marlon Brando, acteur instinctif.

« De son enfance dévastée – entre un père violent et une mère alcoolique mais vénérée – à sa vieillesse recluse, Kohly (Gary/Ajar – Le roman du double) plonge dans les méandres d’une existence chaotique. Convoquant ses proches (amis, amantes) et égrenant sa filmographie légendaire, éclairée par les commentaires de Robert Duvall" - "Brando était l'acteur le plus singulier que j'ai connu. Quand je l'ai vu, c'était perturbant, mais bien" - et Elia Kazan - "Brando était un mélange de douceur et de mécontentement violent, parfois dangereux" -, ce film aux riches archives tisse un portrait intime de l’insaisissable Marlon Brando, séducteur compulsif et génie d’un art qu’il n’a cessé de dénigrer. »

Philippe Kohly « explore les multiples facettes de ce génie torturé, disparu il y a vingt ans, dans un passionnant portrait intime ».


« Sex-appeal et coups d'éclat »
« Marlon Brando est mort en 2004. La tristesse des dernières années fait place au souvenir d’une personnalité hors norme, qu’une poignée de rôles a suffi à élever au rang de mythe. Retour sur un destin insaisissable. Par Jonathan Lennuyeux-Comnène. Article paru pour la première fois dans ARTE Magazine en octobre 2014. »

« Le 1er juillet 2014 à Tetiaroa, un atoll de la lointaine Polynésie française, ouvrait The Brando, un complexe hôtelier aussi luxueux qu’écologique, agrémenté d’un centre de recherche sur la faune et la flore locales. Tumi Brando, gérante de ce petit paradis, donne ainsi réalité au rêve de son grand-père, qui l’avait acquis pour 200 000 dollars suite au tournage du film d’aventures Les révoltés du Bounty. Révolté, l’acteur l’était depuis longtemps, et cette modeste folie lui apparaissait comme un antidote idéal à la facticité de Hollywood. "Mon esprit s’apaise toujours quand je m’imagine la nuit, assis sur mon île du Pacifique", se plaisait à dire notre Robinson, qui songeait à y établir une communauté autosuffisante vivant d’agriculture et de tourisme écolo. Gouffre financier, l’utopie Tetiaroa était finalement restée un lieu de retraite pour égarés de passage. Marlon le magnifique s'y faisait radioamateur, grâce à une station qui émettait sur une fréquence connue de quelques initiés – autre espace préservé, où il disait pouvoir être lui-même… »

« Qui était-il en vérité ? Comme Marilyn, son double au féminin, il était de la race des monstres sacrés insaisissables, aux destins clos sur des douleurs secrètes. Comme elle, il lui aura suffi d’une poignée de rôles pour devenir un mythe. Dans sa filmographie éparse et chaotique, les titres mémorables se comptent sur les doigts de la main : entre la révélation du Tramway nommé désir et l’Oscar de Sur les quais, on retient le Jules César de Joseph Mankiewicz. Par la suite, après le beau Reflets dans un œil d’or, surnagent essentiellement Le dernier tango à Paris et les performances du Parrain et d’Apocalypse Now. Fini le temps des carrières au long cours des stars sous contrat : Brando n’avait rien du type qui donne rendez-vous au film suivant. Il avait débarqué comme un animal sauvage, bousculant les usages en marmonnant ses répliques. Un style de jeu inédit au cinéma, fondé sur l’improvisation et l’approfondissement psychologique des personnages, forgé auprès de ses maîtres de théâtre, Elia Kazan et la stanislavskienne Stella Adler. Mais de l’aveu même de ses professeurs, il n’avait pas vraiment appris, son magnétisme résultant d’un travail plus instinctif que calculé. Ajoutez une aura de sex-symbol à cet éclatant talent, et vous obtenez un phénomène de génération. Troquant bientôt le t-shirt moulant du Tramway contre le blouson de cuir de L’équipée sauvage, Brando allait incarner tous les fantasmes d’une jeunesse en quête de nouveaux modèles. »

« Comme il faisait tout cela avec un suprême détachement, il en était d’autant plus désirable… Malgré une certaine bonne volonté à ses débuts, il n’accordait que peu de valeur à son métier. Cela prit chez lui une tournure plus tragique que chez un Robert Mitchum, qui, malgré ses frasques et son je-m’en-foutisme, finissait toujours par "faire le boulot". À la consécration, Brando réagit par la fuite, dans une addiction au sexe qui lui valut d’innombrables conquêtes, et dans des rêves d’un impossible ailleurs. Il tournait pour honorer des engagements, renflouer ses caisses ou faire plaisir à des amis. Pourquoi pas ? Sauf qu’il faisait payer le prix fort : cachets exorbitants, exigences capricieuses… Le lion ne se laissait pas dompter si facilement. Cette relation d’attraction-répulsion avec l’industrie du spectacle eut un pendant positif dans son engagement sincère pour les grandes causes de l’époque. On se souvient notamment que lorsqu’il remporta son deuxième Oscar pour Le parrain, il envoya pour le recevoir une militante amérindienne. Des coups d’éclat ternis par les vicissitudes d’une fin de carrière marquée par la déchéance physique et de sordides drames familiaux. Dans le seul film qu’il ait réalisé, La vengeance aux deux visages, l’acteur dévoilait déjà une part de masochisme… Les biographes évoquent l’enfance difficile dans le Middle West, le père absent, l’amour déçu pour une mère qui avait noyé ses rêves d’actrice dans l’alcool. Mais ces éléments n’éclairent que partiellement l’énigme – celle d’un destin aussi inspirant que pathétique, au terme duquel Brando finit par ressembler au colonel Kurtz d’Apocalypse Now, prince solitaire d’un royaume peuplé de fantômes. »

« Marlon Brando - Polynésie, la paix retrouvée »
Arte diffusera le 2 avril 2024 à 00 h 25 « Marlon Brando - Polynésie, la paix retrouvée », documentaire de Silvia Palmigiano et Dirk Heth.

« Marlon Brando, dont on célèbre en 2024 le centenaire de la naissance, a rêvé de faire de l’atoll de Tetiaroa, en Polynésie française, un sanctuaire naturel ouvert aux scientifiques. Un projet écologique qui perdure depuis la disparition de l’acteur en 2004. »  

« Tout a commencé par un coup de foudre. Venu à Tahiti au début des années 1960 pour le tournage des Révoltés du Bounty de Lewis Milestone, Marlon Brando découvre à la faveur d’une escapade Tetiaroa, un atoll de Polynésie française composé de douze îlots ("motus" en tahitien), pour la plupart inhabités. Harcelée par les médias, la star du cinéma, alors au faîte de sa célébrité, voit dans ce petit paradis l’opportunité de se ressourcer loin de la frénésie de Hollywood. »

« Intéressé par les sciences et sensible à la cause environnementale, Brando, qui rêve d’en faire un sanctuaire naturel, parvient à convaincre son propriétaire de le lui vendre. »

« Au début des années 1970, l’acteur, qui a refait sa vie avec une actrice tahitienne dont il aura deux enfants, lance l’un de ses grands projets : la construction d’un hôtel où il pourra accueillir ses amis, des visiteurs mais aussi des scientifiques du monde entier. Il entreprend des fouilles archéologiques, se met à l’aquaculture, envisage aussi de fonder une école, voire une université de la mer. »

« Pour faire aboutir ses projets, il puise dans sa fortune personnelle. Son hôtel engloutit des sommes folles, pour un succès mitigé : le confort rustique ne correspond pas aux attentes touristiques de l’époque. Et son idée de réunir Polynésiens et scientifiques pour des travaux menés en commun se révèle difficile… »

« Vingt ans après la disparition de Marlon Brando en 2004, Dirk Heth et Silvia Palmigiano se penchent sur le rêve tahitien de l’inoubliable interprète du Parrain. »

« Nourri d’archives, le documentaire réunit les témoignages de biographes et de proches de l’acteur, notamment Rebecca, l’une de ses filles, et Avra Douglas, son ancienne assistante, ainsi que de ceux qui poursuivent son œuvre sur l’atoll polynésien, parmi lesquels des chercheurs internationaux mobilisés au sein de la Tetiaroa Society, une association qui mène des études d’impact de l’activité humaine sur le récif corallien et sa biodiversité. »

Le palace construit sur cette île paradisiaque respecte des normes respectueusement de l'environnement, avec une empreinte carbone minimale. Quelques VIP peuvent payer le tarif très élevé d'un séjour dans ce palace : l'ancien Président américain Barack Hussein Obama, qui y a écrit son autobiographie, l'acteur Leonardo DiCaprio, la chanteuse Beyoncé... L'argent procuré par la gestion de ce palace permet de financer des équipes de chercheurs étudiant la Nature préservée. 

"L'équipée sauvage"
Arte diffusa "L'équipée sauvage" (Der Wilde ; The Wild One) de Laslo Benedek. 

"Une horde de motards sème la panique dans une petite ville américaine... La naissance du mythe Marlon Brando qui, avec ce film sorti en 1953, devint l’incarnation absolue du rebelle."

"Emmenée par Johnny Strabler, une horde de jeunes motards baptisés les "Rebelles noirs" perturbe l’arrivée d’une course de motos et envahit une petite ville sous le regard hostile de la population. Quand la bande de Chino débarque à son tour dans la bourgade, la situation dégénère…"

"Inspiré de faits réels, ce film fit scandale à sa sortie. Au son des moteurs pétaradants et des standards musicaux de l’époque, il dépeint les relations conflictuelles entre une jeunesse en perdition, révoltée et enfiévrée, et des adultes étouffés par les conventions sociales, prisonniers de leurs peurs primitives. Blouson de cuir et tête de mort, Marlon Brando campe un chef de bande sensuel et impassible, incarnant la figure absolue du rebelle, qui influença jusqu’au look de James Dean et d’Elvis Presley."


« Viva Zapata ! »
« Viva Zapata ! » est un film d’Elia Kazan. « L’irrésistible ascension d’un révolutionnaire mexicain au début du XXe siècle. Avec Marlon Brando, une fresque historique humaniste écrite par John Steinbeck et mise en scène par Elia Kazan. » 

« Mexique, 1906. Une délégation de paysans est reçue par le président Porfirio Díaz, qui dirige d’une main de fer le pays depuis trente ans. Ils espèrent obtenir la restitution de leurs terres, accaparées par de riches producteurs de canne à sucre. Comme ce dernier leur conseille de porter l’affaire devant la justice, l’un d’eux, Emiliano Zapata, lui fait remarquer que les plaintes des pauvres n’aboutissent jamais. Peu après, il demande la libération d’un vieux paysan. Face au refus qui lui est opposé, Zapata s’insurge… »

« Au-delà des faits d’armes qui ont forgé la légende de Zapata, le scénario écrit par John Steinbeck s’intéresse davantage à l’intimité du héros, de sa fougue amoureuse à ses questionnements intérieurs. Flanqué de son frère Eufemio (Anthony Quinn, oscarisé), le révolutionnaire incarné avec fièvre par Marlon Brando se révèle dans toute son humanité. L’acteur, alors au début de sa carrière, retrouve ici, un an après Un tramway nommé désir, le réalisateur Elia Kazan, qui le dirigera de nouveau en 1954 dans Sur les quais. » 

Prix d’interprétation masculine (Marlon Brandon), Cannes 1952 – Meilleur acteur étranger (Marlon Brando), Bafta Awards 1953 – Meilleur acteur dans un second rôle (Anthony Quinn), Oscars 1953   

« Produit par Darryl F. Zanuck, écrit par John Steinbeck et réalisé par Elia Kazan en 1952, Viva Zapata ! est le récit romancé des dix dernières années du révolutionnaire mexicain, de son entrée dans la lutte armée contre le régime dictatorial du président Porfirio Diaz, pour défendre les droits des paysans spoliés de leurs terres, jusqu’à son assassinat par des officiers du nouveau gouvernement. Le cinéaste et le romancier souhaitent traiter du thème du héros, en relatant le parcours de ce chef rebelle exemplaire qui renonce à un pouvoir corrupteur. La décision de Kazan de s’atteler à un tel projet au début des années 50 coïncide avec sa volonté d’exprimer son opposition d’homme de gauche au stalinisme. Peu de temps après, en avril 1952, il accepte de collaborer avec la commission des activités anti-américaines. Kazan considérait Viva Zapata !, portrait d’un homme pétri de contradictions, comme un film très personnel, et même autobiographique. Comme dans Sur les quais, la délation et la trahison, y compris de ses propres principes, y tiennent une place centrale. Viva Zapata ! est également le premier film où Kazan s’affranchit de son expérience théâtrale et emploie un langage cinématographique plus sophistiqué que sur ses précédents longs métrages. Il digère l’influence de John Ford et se montre plus créatif. Sur le plan formel, le réalisateur s’inspire à la fois d’archives photographiques sur la révolution au Mexique, et du cinéma soviétique d’Eisenstein et de Dovjenko. Le rôle de Zapata, premier contre-emploi de la carrière de Marlon Brando, lui vaudra un prix d’interprétation au Festival de Cannes, malgré un maquillage assez ridicule. Anthony Quinn (d’origine mexicaine), dans le rôle de son frère, révolutionnaire sanguin et bestial, perméable à toutes les compromissions morales, s’en sort beaucoup mieux », a analysé Olivier Père pour Arte le 28 mars 2020.

"Sur les quais"
Arte diffusa "Sur les quais" (Die Faust im Nacken ; On The Waterfront) réalisé par Elia Kazan (1954). Apprenant qu'Elia Kazan, son "père spirituel", a, "tel un mouchard", livré les noms d'artistes communistes, Marlon Brando pleure. Il tourne Sur les Quais, produit par Sam Spiegel et réalisé par Elia Kazan.

Marlon Brando "y joue un salaud et un traître", résume le réalisateur qui réalise un plaidoyer en sa faveur. Le film s'achève sur Marlon Brando en "figure christique suivant un chemin de croix, par sa rédemption". L'interprétation remarquable vaut à Marlon Brando un Oscar."L’éveil moral, au contact de l’amour, d’un jeune docker face aux méthodes criminelles d’un syndicat mafieux... Par Elia Kazan, un film social infusé de poésie, porté par les performances éblouissantes de Marlon Brando, Eva Marie Saint et Karl Malden."

"Sur les quais, la règle c’est S. et M. Sourd et muet." Parce qu’il a parlé à la police, Joey Doyle a été liquidé par les hommes de main du syndicat des dockers, dirigé par le mafieux Johnny Friendly. Terry Malloy, l’un de ses protégés, ancien boxeur devenu ouvrier portuaire, a attiré la victime dans ce piège sans se douter qu’il serait mortel. Tandis que le père Barry tente d’organiser la révolte des dockers rackettés et opprimés, Terry se rapproche de la sœur de Joey, Edie, qui le supplie de dénoncer les crimes de Friendly devant une commission d’enquête. Lorsque son propre frère, avocat du syndicat, est supprimé à son tour pour l’avoir protégé, le jeune homme est forcé de choisir son camp…"

"En 1952, Elia Kazan, pris dans les griffes du maccarthysme, livre les noms d’anciens militants communistes devant la commission des activités antiaméricaines. Deux ans plus tard, s’inspirant de faits réels révélés par la presse (l’exploitation des dockers de Big Apple par un syndicat mafieux), le cinéaste transpose le dilemme de la dénonciation sur les quais miséreux et embrumés du port de New York. Présentée par certains critiques comme une vaine tentative de justification, cette œuvre multiprimée a éclipsé la polémique par ses qualités intrinsèques : transcendé par la partition expressive de Leonard Bernstein et la photographie en noir et blanc, aux nuances évocatrices, de Boris Kaufman, ce film de gangsters atmosphérique dépeint la condition ouvrière avec un réalisme innervé de poésie". 

"Dans des décors naturels où la grisaille des docks contraste avec la clarté rêveuse et protectrice des toits – où Terry veille sur un pigeonnier et une poignée d’apprentis boxeurs –, Kazan capte le sinueux cheminement moral d’un jeune rustre individualiste vers la justice et la dignité. Dictée par l’amour de la délicate et intègre Edie, remarquablement campée par Eva Marie Saint, et les prêches enflammés du père Barry (Karl Malden), cette transfiguration aux accents christiques est magistralement servie par Marlon Brando, dont l’aura chargée de sensualité et de vulnérabilité subjugue une fois encore.

Le 6 mai 2018 à 15 h, a eu lieu le ciné-concert On The Waterfront avec l'Orchestre national d'Île-de-France - Ernst Van Tiel. "On the Waterfront" est un film réalisé par Elia Kazan, avec Marlon Brando, Karl Malden, Lee J.Cobb et Eva Marie Saint, sur un scénario de Budd Schulberg et une musique de Leonard Bernstein.

"En mettant en scène la corruption mafieuse dans le syndicat des dockers new-yorkais, Elia Kazan a donné en 1954 l’un de ses plus beaux rôles à un Marlon Brando âgé de 30 ans. Leonard Bernstein signe là sa seule musique pour l’écran (si l’on excepte les adaptations filmiques de ses comédies musicales). L’alternance des dissonances parfois rudes, des rythmes irréguliers et des sonorités éthérées préfigure l’idiome de West Side Story, trois ans plus tard. Ce film qui a remporté huit Academys Awards® est présenté sur grand écran en haute définition, avec la haute-fidélité des dialogues. Coproduction Orchestre national d'Île-de-France, Philharmonie de Paris." 

« Sayonara » 
Arte diffusera le 8 avril 2024 à 23 h « Sayonara » de Joshua Logan, avec Marlon Brando, Miiko Taka, James Garner, Patricia Owens.

« Un as américain de la guerre de Corée (Marlon Brando) s'éprend malgré lui d'une danseuse japonaise... Réalisé en 1957 par Joshua Logan, ce film creuse avec une surprenante liberté de ton le thème de l'amour-haine entre Américains et Japonais : fascination, blessures encore béantes laissées par la guerre, et racisme ordinaire des forces d'occupation. »

« Au début des années 1950, Lloyd Gruver, un jeune pilote, héros de la guerre de Corée, est réaffecté à l'état-major de Kobe, au Japon, par son supérieur, le père de sa fiancée Eileen. Conformément au code militaire d'occupation, qui proscrit les relations amoureuses avec les autochtones, et à ses préjugés ouvertement racistes, Gruver juge sévèrement l'un de ses camarades, qui s'apprête à épouser Katsumi, une jeune musicienne. Mais peu après, il est subjugué par la beauté de Hana-Ogi, vedette renommée d'une troupe de danse traditionnelle… »

« Peu après Le barbare et la geisha de John Huston, Sayonara creuse à son tour, avec une surprenante liberté de ton, le thème de l'amour-haine entre Américains et Japonais : fascination, blessures encore béantes causées par la guerre, de Pearl Harbor à Hiroshima, et racisme ordinaire des forces d'occupation... »

« Déchiré entre ses préjugés, sa carrière militaire et sa passion amoureuse, le rebelle Marlon Brando, sex-symbol hollywoodien, alors au faîte de sa gloire, crève l'écran. Mais l'intérêt de cette romance à message, élégamment mise en scène et ponctuée de représentations de théâtre kabuki tournées sur le vif, ne se limite pas au charme de son interprète principal. Récompensé par quatre Oscars (sur dix nominations), un film à redécouvrir. »


« Morituri »
Arte diffusera le 1er avril 2024 à 20 h 55 « Morituri » de Bernhard Wicki, avec Marlon Brando, Yul Brynner, Janet Margolin, Trevor Howard.

« En 1942, les nazis convoient par la mer une cargaison de caoutchouc à destination de la France occupée, dont les Alliés comptent s’emparer... Yul Brynner et Marlon Brando s’affrontent dans ce huis clos maritime étouffant, réalisé par Bernhard Wicki, six ans après "Le pont". 

« Japon, 1942. L’amiral Wendel, de l’état-major de la marine allemande, confie au capitaine Mueller, malgré ses mauvais états de service, le commandement de l’Ingo. Ce cargo doit lever l’ancre pour aller livrer à Bordeaux un chargement de caoutchouc naturel. Mueller a ordre de saborder le navire en cas d’attaque des Alliés afin d’empêcher qu’ils ne s’emparent de sa cargaison, indispensable à l’effort de guerre. »

« De son côté, en Inde, le colonel britannique Statter n’ignore rien de la précieuse livraison de l’Ingo. Pour récupérer le bâtiment intact en pleine mer, il contraint Schroeder, un pacifiste allemand et déserteur caché sous la fausse identité de Robert Crain, d’embarquer sur le navire en tant qu’officier SS chargé de la sécurité, afin d’en désarmer les charges explosives… »

« Six ans après son antibelliciste Le pont, qui lui a valu une reconnaissance internationale, Bernhard Wicki orchestre un duel au sommet entre deux stars américaines, Yul Brynner et Marlon Brando, tous deux impeccables, dans un étouffant huis clos maritime, naviguant entre films d’espionnage et de guerre. »

« Tout en alignant de délectables joutes verbales, Morituri, dont le titre emprunte une part de la célèbre formule latine Ave Cæsar Morituri te salutant (“Salut, César, ceux qui vont mourir te saluent”) allie suspense et scènes d’action, notamment dans sa seconde moitié. »

« Grattant derrière les masques (Marlon Brando jongle avec trois identités et le commandant nazi interprété par Yul Brynner noie dans l’alcool sa révolte contre la monstruosité du régime qu’il sert), Wicki livre un tableau fidèle des différents degrés de résistance et de lâcheté d’une galerie de protagonistes, engagés malgré eux dans un conflit qui les dépasse. » 

« La poursuite impitoyable »
Marlon Brando s'investit dans son personnage dans The Chase (La Poursuite impitoyable), d'Arthur Penn. Un fiasco commercial.

Arte diffusera les 11, 12 et 27 septembre 2020 « La poursuite impitoyable » (Ein Mann wird gejagt ; The Chase) d’Arthur Penn. « Dans une bourgade conservatrice du Texas, Bubber Reeves, accusé à tort d’un délit, s’évade du pénitencier avec un complice, lequel vole une voiture après avoir tué son conducteur. Leur cavale déchaîne les passions... Avec Jane Fonda et Robert Redford, mais dominé par l’interprétation d’un Marlon Brando au sommet de son art, un puissant réquisitoire contre le racisme, qui n’a rien perdu de sa force. »

« Dans une bourgade conservatrice du Texas, Bubber Reeves, accusé à tort d’un délit, s’évade du pénitencier avec un complice, lequel vole une voiture après avoir tué son conducteur. Une cavale qui déchaîne les passions, les habitants redoutant le retour de Bubber, l’enfant du pays. Le shérif Calder s’emploie, quant à lui, à protéger le fuyard d’un lynchage annoncé... »

« Tourné par Arthur Penn dans les années 1960 avant l’emblématique Bonnie and Clyde, alors que le sud des États-Unis restait obstinément sourd au mouvement des droits civiques, La poursuite impitoyable met en scène une communauté blanche décadente, en proie aux démons de la corruption, de l’alcoolisme et du racisme ».

« Entre Val Rogers, le magnat local sans foi ni loi qui prétend jouer les philanthropes, ou cette autre famille de notables, dont les membres s’en prennent violemment aux Noirs par désœuvrement, le cinéaste dépeint une bourgeoisie américaine à bout de souffle. Même ses enfants – la génération Happy Days – se révèlent monstrueux, en particulier lors de la scène chaotique du lynchage collectif, certainement l’une des plus saisissantes du film ».

« En shérif justicier, roué de coups pour avoir voulu défendre le fuyard, Marlon Brando, le visage tuméfié, y montre une fois encore toute la démesure de son talent et de son jeu physique. Une manière aussi, à travers lui, de mettre l’Amérique face à sa (mauvaise) conscience ». 

"Au milieu des années 60 l’étoile de Marlon Brando est déjà sur le déclin depuis une série de titres médiocres et le désastre commercial de la superproduction Les Révoltés du Bounty en 1962. Durant le tournage de ce remake signé Lewis Milestone les excentricités et la mauvaise humeur de l’acteur ont atteint des proportions extraordinaires et ont largement contribué au fiasco du film", a écrit Olivier Père.

Et de poursuivre : "Néanmoins la réputation de Brando n’est pas encore à son nadir quand il est choisi par le producteur Sam Spiegel (Sur les quais, Le Pont de la rivière Kwaï, Lawrence d’Arabie) et le réalisateur Arthur Penn pour interpréter le shérif Calder dans La Poursuite impitoyable, entouré d’une brillante distribution regroupant plusieurs nouveaux talents de Hollywood: Robert Redford, Jane Fonda, Angie Dickinson, Robert Duvall, James Fox… La Poursuite impitoyable est une chronique provinciale qui met en scène une flambée de violence collective dans une petite bourgade du Texas à l’annonce de l’évasion d’un jeune prisonnier blanc dont plusieurs notables de la ville ont de bonnes raisons de craindre le retour et la vengeance. Le shérif Calder, désigné comme la seule personne honnête d’une communauté rongée par la haine et la corruption, sera incapable d’apaiser un climat d’hystérie et de lynchage attisé par l’alcool et la peur. La Poursuite impitoyable dresse un portrait féroce de la haute bourgeoisie sudiste prête à toutes les vilenies pour protéger la respectabilité et les privilèges de sa caste, avec la complicité d’une population abrutie et ivre chaque fin de semaine. La violence explosive du film anticipe celle du long métrage suivant de Penn, réalisé un an plus tard, et qui obtiendra un immense succès : Bonnie et Clyde. L’atmosphère décadente et paroxystique de La Poursuite impitoyable vaudra au film de Penn des critiques assassines au moment de sa sortie. Il sera ensuite réhabilité puis considéré comme un classique des années 60. Les spectateurs américains n’étaient sans doute pas prêts à endurer un film aussi critique qui n’hésitait pas à dénoncer la lâcheté et la monstruosité d’une ville prospère avec une galerie de personnages irrécupérables et pourtant désespérément « normaux ».

Et Olivier Père d'analyser : "Vers la fin de son film Arthur Penn reproduit quasiment à l’identique lors d’une scène dramatique réunissant les principaux protagonistes le meurtre survenu le 24 novembre 1963 de Lee Harvey Oswald, suspect principal dans l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy, par Jack Ruby moins de quarante-huit heures après son arrestation, interrompant toute forme de procès et même d’instruction judiciaire. La transposition à peine trois ans plus tard d’un épisode encore dans toutes les mémoires de l’histoire contemporaine des Etats-Unis dans un contexte fictionnel choqua beaucoup à l’époque du film. Cette séquence constitue l’une des premières occurrences de l’affaire Kennedy dans une production hollywoodienne et marque plus largement l’intrusion de la violence réelle retransmise par les actualités télévisées dans le cinéma américain. A partir de la fin des années 60 et dans les années 70 on ne comptera plus les allusions plus ou moins directes aux assassinats de John Fitzgerald et Robert Kennedy, au Watergate et à la guerre du Vietnam dans les films des nouveaux cinéastes américains en prise directe avec les traumatismes récents de leur pays."

Et de conclure : "Et Marlon Brando dans La Poursuite impitoyable ? Magnifique quoique déjà un peu boudiné dans sa tenue de shérif avec une dégaine nonchalante et une manière inimitable de mâchouiller ses dialogues avec un fort accent sudiste, il livre une composition géniale et ajoute un chapitre important à sa mythologie personnelle. Cinq ans plus tôt dans son unique réalisation le western baroque La Vengeance aux deux visages il se faisait longuement fouetter par Karl Malden ; dans le film de Penn il est victime d’un interminable passage à tabac qui le laisse défiguré et couvert de sang. Ces deux films contribuèrent à la légende du sadomasochisme de Brando à l’écran. L’acteur prendra en effet dans les années 60 et 70 un malin plaisir à incarner des personnages négatifs – sur le plan humain et politique – ou des antihéros suppliciés dans des films trop bizarres, ratés ou dérangeants pour séduire le grand public, en attendant sa brève résurrection artistique et commerciale en 1972 avec les triomphes consécutifs du Parrain et du Dernier Tango à Paris."

« Missouri Breaks » 
Arte diffusera le 8 avril 2024 à 20 h 55 « Missouri Breaks » d’Arthur Penn avec Marlon Brando, Jack Nicholson, Randy Quaid, Kathleen Lloyd, Frederic Forrest, Harry Dean Stanton.

« Pour lutter contre une bande de voleurs de chevaux, un grand propriétaire du Missouri fait appel à un célèbre chasseur de primes... Fruit du courant libertaire des années 1970, "Missouri Breaks" d'Arthur Penn confronte deux géants du cinéma américain, Marlon Brando et Jack Nicholson, dans un western moderne et crépusculaire. »

« Au Missouri, David Braxton, excédé par le nombre de chevaux qui disparaissent de sa propriété, fait pendre un voleur. Non loin de là, une bande de malfrats menée par Tom Logan s’installe dans un ranch. Incapable de venir à bout du mal qui ronge sa région, David Braxton fait appel au célèbre chasseur de primes Lee Clayton, tandis qu’une romance s’amorce entre sa fille Jane et Tom Logan, le chef des hors-la-loi. »

« Réalisé en 1976, Missouri Breaks s’ancre dans l’envolée des années 1970 : sur fond de musique country, Arthur Penn défend dans un même élan la libération sexuelle et l’opprimé contre l’oppresseur. Sauf qu’ici les rôles s’inversent. Le bon justicier Lee Clayton (Marlon Brando), chevauchant un destrier assorti à son costume blanc, prend plaisir à tuer. Sadique, survolté et cynique, il semble avoir absorbé du LSD à haute dose. »

« De son côté, le bandit Tom Logan (Jack Nicholson) cultive le jardin de son ranch et tombe dans les mailles d’un amour impossible, tant et si bien qu’il en oublie d’être méchant… »

« Enluminé d’un certain réalisme, contenant des scènes de violence d’une intensité extrême, ce western, avec ses intérieurs baignant dans la pénombre, s’attaque à un chapitre noir de l’histoire des États-Unis : la période où, sous couvert d’éliminer les voleurs, une partie de l’élite se débarrassa des immigrés, des fermiers pauvres et des "métis scandinaves". »

« Missouri Breaks charrie ainsi une critique sourde du melting-pot américain, que la symphonie crépusculaire de La porte du paradis de Michael Cimino (1980) viendra clore en beauté. »


« La montre de Marlon Brando »
Arte diffusa, dans le cadre d’« Au fil des enchères » (Zum Ersten, zum Zweiten, zum Dritten!), « La montre de Marlon Brando » (Die Uhr von Marlon Brando) d’Antoine Coursat.

« À New York se déroule une vente de montres de prestige, appelée "Game Changers", où sont proposées des pièces originales ayant appartenu à des personnalités. L’un des objets phares de la vente est une Rolex GMT Master portée par Marlon Brando dans le film culte "Apocalypse Now". Comment et pourquoi la marque Rolex est-elle devenue la montre des célébrités ? Pourquoi l'acteur star y était-il si attaché ? Qui met aux enchères cette montre mythique recherchée par les plus grands collectionneurs ? »

Le 10 décembre 2019, la maison de vente aux enchères Phillips "dispersait les montres de sa vente Game Changers, dont la GMT-Master portée (et gravée) de l'acteur, adjugée à près de 1,8 million d'euros. Après le record du monde aux enchères pour une montre en 2017 avec la Rolex Daytona Paul Newman, adjugée plus de 17 millions d'euros (record récemment battu par une Patek Philippe partie pour près de 30 millions d'euros), Phillips réalise à nouveau une belle opération. La Rolex GMT-Master (réf. 1675) était attendue des collectionneurs. « Nous avons peut-être battu un nouveau record. Pas celui de la Rolex la plus chère, mais celui de l'enchère la plus longue », commente l'expert en horlogerie Aurel Bacs durant la vente. Débutant à 250 000 euros, les enchères ont franchi la barre du million vingt minutes plus tard pour enfin arriver à une adjudication à 1,8 million d'euros. Un résultat honorable qui s'explique surtout par la provenance de la pièce. Comme le décrypte Romain Réa à la tête de la maison Antiquorum (pionnière des ventes en matière horlogère), « trois critères sont scrutés à la loupe par les collectionneurs. D'une part, la qualité de la montre, autrement dit l'état du boîtier et du mouvement. D'autre part, la rareté. Et enfin, la provenance. Cette dernière fait généralement exploser la cote ». 




« Marlon Brando, un acteur nommé Désir  », par Philippe Kohly 
France, 2013, 1h30mn
Roche productions, ARTE France, Angoa-Agicoa, Avro (Pays-Bas), Ciné +, CNC, Procirep, RTS (Radio Télévision Suisse), SBS Australia, 2013, 90 min
Sur Arte les 7 août à 23 h 10, 16 août 13 h 35, 25 août 2016 à 0 h 55, 9 mai 2019 à 1 h 30, 16 mai 2019 à 13 h 35, 18 mai 2019 à 6 h 45, 1er avril 2024 à 22 h 55, 21 avril 2024 à 15 h 55
Sur arte.tv du 25/03/2024 au 27/10/2024
Visuels : © DR

« Marlon Brando - Polynésie, la paix retrouvée » de Silvia Palmigiano et Dirk Heth
Allemagne, 2023, 52 min
Coproduction : ZDF/ARTE, Berlin Producers Media
Auteure : Silvia Palmigiano 
Sur Arte les 2 avril 2024 à 00 h 25, 08 avril 2024 à 15 h 35, 21 avril 2024 à 20 h 05
Sur arte.tv du 01/04/2024 au 30/05/2024
Visuels :
© cineclassico/Alamy Stock Photo
© Dirk Heth
© DR

« Viva Zapata ! » d’Elia Kazan 
États-Unis, 1952, 1 h 48 mn, noir et blanc
Production : Twentieth Century Fox
Production : Darryl F. Zanuck
Scénario : John Steinbeck, Edgecumb Pinchon (non crédité, auteur en 1933 de la biographie du révolutionnaire mexicain Pancho Villa "Viva Villa! A recovery of the real Pancho Villa, peon, bandit, soldier, patriot)"
Costumes : Travilla
Montage : Barbara McLean
Musique : Alex North
Avec Marlon Brando (Emiliano Zapata), Anthony Quinn (Eufemio Zapata), Jean Peters (Josefa), Joseph Wiseman (Fernando Aguirre) 


"L'équipée sauvage" de Laslo Benedek
Etats-Unis, 1953
Auteur : Frank Rooney
Scénario : John Paxton
Production : Stanley Kramer Company Production
Producteur : Stanley Kramer
Image : Hal Mohr
Montage : Al Clark
Musique : Leith Stevens
Avec Marlon Brando (Johnny Strabler), Mary Murphy (Kathie Bleeker), Robert Keith (Shérif Harry Bleeker), Lee Marvin (Chino), Jay C. Flippen (Shérif Stew Singer), Hugh Sanders (Charlie Thomas)
Sur Arte le 21 juillet 2021 à 15 h 55

"Sur les quais" par Elia Kazan
Etats-Unis, 1954
Production : Columbia Pictures Corporation, Horizon Pictures
Producteur : Sam Spiegel
Auteur : Budd Schulberg
Scénario : Budd Schulberg
Image : Boris Kaufman

Montage : Gene Milford
Musique : Leonard Bernstein
Avec Lee J. Cobb (Michael J. Skelly), Marlon Brando (Terry Malloy), Karl Malden (Father Barry), Rod Steiger (Charley Malloy), Eva Marie Saint (Edie Doyle)
Sur Arte les 29 avril 2019 à 22 h 45 et 6 mai 2019 à 13 h 30
Visuels : © Boris Kaufman/Columbia Pictures

« Sayonara » de Joshua Logan
Etats-Unis, 1957
Production : Pennebaker Productions, William Goetz Productions
Producteur : William Goetz
Auteur : James A. Michener
Scénario : Paul Osborn
Image : Ellsworth Fredricks
Montage : Philip W. Anderson, Arthur P. Schmidt
Musique : Franz Waxman
Avec Marlon Brando (Major Lloyd Gruver), Miiko Taka (Hana-Ogi), James Garner (Capitaine Bailey), Patricia Owens (Eileen Webster), Miyoshi Umeki (Katsumi), Red Buttons (Joe Kelly), Kent Smith (Général Webster), Ricardo Montalban (Nakamura)
Sur Arte les 8 avril 2024 à 23 h 00, 10 avril 2024 à 13 h 35, 21 avril 2024 à 13 h 30
Sur arte.tv du 07/04/2024 au 06/05/2024
Visuels : 
© 1957 Goetz Pictures
© 1957 DR


« Morituri » de Bernhard Wicki
Etats-Unis, 1965, 119 min
Production : Arcola, Colony Productions
Producteur : Aaron Rosenberg
Auteur : Werner Jörg Lüdecke
Scénario : Daniel Taradash

Image : Conrad Hall
Montage : Joseph Silver
Musique : Jerry Goldsmith
Avec Marlon Brando (Robert Crain), Yul Brynner (Capitaine Mueller), Janet Margolin (Esther Levy), Martin Benrath (Kruse), Hans Christian Blech (Donkeyman), Wally Cox (Dr. Ambach), Trevor Howard (Colonel Statter)
Sur Arte les 1er avril 2024 à 20 h 55, 08 avril 2024 à 13 h 35
Visuels : © Arcola-Colony Prod.

« La poursuite impitoyable » d’Arthur Penn
Etats-Unis, 1966
Auteur : Horton Foote
Scénario : Lillian Hellman
Production : Horizon Pictures, Columbia Pictures Corporation
Producteur/-trice : Sam Spiegel
Image : Joseph LaShelle
Montage : Gene Milford
Musique : John Barry
Avec Marlon Brando, Jane Fonda, Robert Redford, E. G. Marshall, Angie Dickinson, Janice Rule, Miriam Hopkins
Sur Arte les 6 septembre 2020 à 20 h 55,  11 septembre 2020 à 15 h 45, 12 septembre 2020 à 5 h 50, 27 septembre 2020 à 6 h 25

« Missouri Breaks » d’Arthur Penn
Etats-Unis, 1976
Scénario : Thomas McGuane
Production : Devon/Persky-Bright
Producteurs : Elliott Kastner, Robert M. Sherman
Image : Michael Butler
Montage : Dede Allen, Jerry Greenberg, Stephen A. Rotter
Musique : John Williams
Avec Marlon Brando (Lee Clayton), Jack Nicholson (Tom Logan), Randy Quaid (Little Tod), Kathleen Lloyd (Jane Braxton), Frederic Forrest (Cary), Harry Dean Stanton (Calvin), John McLiam (David Braxton), Sam Gilman (Hank Rate)
Sur Arte les 8 avril 2024 à 20 h 55, 11 avril 2024 à 23 h 25, 01 mai 2024 à 1 h 35
Sur arte.tv du 07/04/2024 au 06/05/2024
Visuels : © 1976 Metro-Goldwyn-Mayer Studios Inc./All rights reserved


« La montre de Marlon Brando » d’Antoine Coursat
France, 2019, 27 min
Sur Arte le 10 octobre 2021 à 10 h 40
Disponible du 03/10/2021 au 08/12/2021


Articles sur ce blog concernant :
Articles in English
Les citations sont extraites du site d'Arte. Cet article a été publié le 7 août 2016, puis le 28 avril 2019, puis le 20 juillet 2021.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire