Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris présentera l’exposition Hugh Weiss, Le dernier voyage. Un accrochage dans les collections permanentes des six œuvres de l’artiste données par son épouse, la photographe Sabine Weiss, d’œuvres sur papier ainsi que des photographies de Sabine Weiss, des petits carnets de l’artiste et les tout premiers dessins de son amie Niki de Saint Phalle qu’il a initiée à la peinture dans les années 50 ».
Né en 1925 dans une famille juive à Philadelphie (Etats-Unis) – père fabricant de chapeaux -, Hugh Weiss suit les cours à l’Académie des Beaux-arts de sa ville natale.
En 1943, il entre à la Fondation Barnes.
Lors de la Deuxième Guerre mondiale, cet étudiant en histoire de l’art combat lors de la Guerre du Pacifique. Une période dramatique dont des souvenirs inspirent la dernière période créative.
Grâce à des bourses, cet anarchiste mystique se rend en 1948 en France. Il s’installe à Paris. En 1950, il épouse Sabine Weber, photographe connue sous son nom marital.
Il expose en Europe, aux Etats-Unis et au Japon. Voyage en Inde – il est distingué par le premier prix de la Triennale de New Delhi, demeure influencé par les fleuves sacrés -, et en Egypte. Marquées par la mouvement Cobra, ses œuvres nouent onirisme, imagination, drame.
En 2003, lieu « de culture complet », l’Entrepôt a rendu hommage au « geste premier qui inscrit la pensée » dans l’exposition L’amour du trait. Près de 50 dessins, gravures et papiers contemporains révélaient les différents styles et sources d’inspiration de 11 artistes. En des oppositions gris/oranger sourdes de tensions et de menaces, Hugh Weiss a peint un chat immense dormant dans un siège. Au-dessous, s’étend une ville animée qui se mue en botte verte...
En 2004, la Galerie Lefor Openo avait présenté l’exposition La méduse et quelques pieuvres. Un titre mystérieux correspondant à la thématique aquatique du peintre Hugh Weiss. Des acryliques et céramiques dont les tonalités claires et douces se confrontaient aux gris ou noir. Des œuvres renvoyant aux mythologies antiques, évoquant des menaces, en dosant paradoxe et souvenirs tragiques de la Guerre du Pacifique de l’artiste.
« Suite à la présentation de fonds monographiques d’ateliers parisiens (Jean Dupuy, Claude Garache, Pierre Henry, Raymond Mason, Georges Noël, Niele Toroni), le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris a acquis un ensemble de six œuvres de Hugh Weiss données par la veuve de l’artiste, la photographe Sabine Weiss. Ce don est présenté avec un ensemble d’œuvres sur papier ainsi que des photographies de Sabine Weiss, des petits carnets de l’artiste et les tout premiers dessins de son amie Niki de Saint Phalle qu’il a initiée à la peinture dans les années 50 », écrit Choghakate Kazarian, Commissaire de l’exposition.
Et de poursuivre : « Cet artiste au parcours indépendant a participé à plusieurs expositions célèbres telles que « Mythologies quotidiennes II » au Musée d’Art moderne en 1977. Il a contribué au renouveau de la peinture figurative sous une forme libre, en dehors de toute tendance théorique ou de groupe. Son œuvre est aujourd’hui présent dans de nombreux musées français et étrangers. Le Musée d’Art moderne, qui avait acquis une œuvre de l’artiste en 1981, a choisi aujourd’hui de mettre en lumière les dernières années de sa carrière. Luttant contre la maladie qui l’emportera, Weiss connaît un renouveau vital dans sa peinture qui reprend les thèmes récurrents de son univers comme le voyage fluvial, Charon, la barque, l’autoportrait, la pieuvre, et autres animaux étranges, dans un souffle tragique et dramatique d’où n’est néanmoins pas absent l’humour léger de l’artiste face à l’imminence de la mort. C’est à une véritable traversée du Styx à laquelle nous invite Hugh Weiss devenu Charon ».
« Souvent associé à la figuration narrative, son travail onirique, résolument individualiste, défie toute classification. Se détournant des courants artistiques de son époque, Hugh Weiss persiste à peindre ses » histoires à tiroirs tragi-comiques » qui parlent de l’étrangeté du monde, des rencontres imprévues au cours d’une multitude de voyages imaginaires : traversées de la vie en fauteuil, en biplan, en éléphant moustachu, en auto, en barque… Ou enfin à la nage. Tout semble peint avec des couleurs joyeuses, mais certaines stridences inattendues révèlent un humour ironique, parfois grinçant ».
« Souvent associé à la figuration narrative, son travail onirique, résolument individualiste, défie toute classification. Se détournant des courants artistiques de son époque, Hugh Weiss persiste à peindre ses » histoires à tiroirs tragi-comiques » qui parlent de l’étrangeté du monde, des rencontres imprévues au cours d’une multitude de voyages imaginaires : traversées de la vie en fauteuil, en biplan, en éléphant moustachu, en auto, en barque… Ou enfin à la nage. Tout semble peint avec des couleurs joyeuses, mais certaines stridences inattendues révèlent un humour ironique, parfois grinçant ».
Du 12 février au 22 mai 2016
11 avenue du Président Wilson. 75116 Paris
Tél. : 01 53 67 40 00
Du mardi au dimanche de 10 h à 18 h. Nocturne le jeudi jusqu’à 22 h
Visuels
Hugh Weiss, Charon me tend la main (2007)
100 x 100 cm
Collection Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
© Hugh Weiss
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Les citations proviennent du communiqué de presse. Cet article a été publié en une version plus concise dans Actualité juive.
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