samedi 23 janvier 2016

Le premier voyage sur la Shoah d’une classe du lycée français de Madrid (LFM)

Du 24 au 29 février 2008, une classe de 1ère L du LFM a suivi, dans le cadre du projet d’établissement du LFM et pour la 1ère fois, un itinéraire pédagogique les menant à Auschwitz. Un voyage soutenu par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah (FMS) qui a permis la rencontre avec le professeur Haïm-Vidal Sephiha, président de JEAA  (Judéo-espagnol à Auschwitz). Le 24 janvier 2016 à 16 h 30, le Mémorial de la Shoah proposera une conférence de Haïm Vidal Sephiha, témoin, animée par Alain de Toledo, président de l’association Muestros dezaparesidos. "Haïm Vidal Sephiha est né à Bruxelles en 1923 dans une famille originaire de Turquie. À 20 ans, il est déporté à Auschwitz et en revient en 1945, après avoir survécu aux « Marches de la mort ». Cinq ans après son retour, la mort de sa mère le pousse à faire revivre la langue de son enfance. Chimiste devenu linguiste, il enseigne le judéo-espagnol à l’Inalco et occupe la première chaire de judéo-espagnol à la Sorbonne". 

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Le premier voyage sur la Shoah d’une classe du lycée français de Madrid (LFM)

« Depuis 2004, une commission interministérielle œuvre à l’insertion de l’Espagne dans l’International Task Force on Holocaust Education », indique Balbina Cortijo, un responsable du ministère espagnol de l’Education qui, avec son collègue José Luis Estefanía Lera, a fait partie de cette expérience pilote.

Le 25 février, 24 lycéens de 17 ans et leurs accompagnateurs, ont assisté au Mémorial de la Shoah (Paris) à la conférence organisée par l’association JEAA (Judéo-espagnol à Auschwitz).

Après les exposés de deux responsables de JEAA, Ruth Arciniega et Michel Azaria, le professeur Haïm-Vidal Sephiha, président de JEAA, a évoqué sa jeunesse dans une famille judéo-espagnole d’Istanbul (Turquie) qui s’était installée à Bruxelles (Belgique) et sa déportation à Auschwitz.

« C'est la deuxième fois que je parle de ma Shoah à un public espagnol. J’ai l'impression d'une plus grande attention que celle d'un public français, car le sujet lui est moins connu », confie Haïm-Vidal Sephiha.

« Cette rencontre a fait passer ces jeunes d’un savoir historique à une connaissance profondément humaine. Les élèves, qui se sont recueillis devant la dalle à Birkenau dédiée aux 150 000 victimes sépharades de culture judéo-espagnole, avaient tenu à apporter une pierre de Sefarad (Espagne) », se souvient Patricia Amardeil, professeur au LFM.

« Entendre un Judéo-espagnol déporté parler des victimes d’origine espagnole de la Shoah a créé un lien fort chez ces lycéens. Les Judéo-espagnols constituent ce rapport affectif entre l’Espagne et la Shoah », explique Michel Azaria.


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Cet article a été publié par L'Arche.

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