Arte a diffusé un Yourope spécial « 50 ans de relations germano-israéliennes ». Un titre ambitieux, pour un reportage sur… le « côté israélien de Berlin » et les Allemands qui s’occupent de survivants de la Shoah. Avec des oublis sur la diplomatie de l’Allemagne signataire le 14 juillet 2015 de l’accord controversé sur le programme nucléaire militaire iranien. "A la mi-août 2020, l'armée de l'air israélienne a entamé des entraînements en Allemagne, une première marquée le 18 août 2020 par des commémorations dans l'ancien camp nazi de Dachau et de la sanglante prise d'otages des Jeux Olympiques de Munich en 1972."
« En 1948, pour le Congrès juif mondial (CJM), il ne faisait aucun doute que plus jamais un Juif ne choisirait de s’installer sur la terre allemande gorgée de sang. Etre juif en Allemagne… Après la Shoah, voilà qui semblait inconcevable ». Car la responsabilité de l'Allemagne, nation pourtant cultivée, dans la Shoah s'avère fondamentale.
« L’ouverture des relations diplomatiques entre l’Etat d’Israël et la RFA ne date que de 1965".
Né à Vienne (Autriche), Asher Ben-Natan (1921-2014) est le premier ambassadeur d'Israël en République fédérale allemande (RFA), de 1965 à 1970. En 1959, il a été un artisan majeur dans la négociation d'un accord secret de fourniture d'armes par la RFA à l'Etat d'Israël. Il a aussi dirigé les recherches visant le criminel nazi Adolf Eichmann.
"En juin 1969, à l'université de Francfort, il a été hué par des membres du groupe gauchiste estudiantin SDS, des Palestiniens et des Israéliens gauchistes du mouvement Matzpen. Deux jours plus tard, Ben Nathan a été incapable de finir sa conférence à l'université de Hambourg en raison des nombreuses interruptions. Quand l'ambassadeur a voulu s'exprimer en septembre 1969 à Berlin, on lui a dit que l'atmosphère dans les universités libre et technique était tel qu'il ne devrait pas le faire. Il a alors parlé lors d'une rencontre organisée par les jeunes Démocrates chrétiens. Avant ce meeting, une publication gauchiste a attaqué Ben Nathan d'une manière que Kraushaar interprète comme une invitation à effectuer une tentative sur la vie de l'ambassadeur israélien. En décembre 1969, la conférence de Ben Nathan à l'université de Munich a été si fortement perturbé. Sur une affiche dans l'auditorium, étaient inscrits ces mots : "Il n'y aura la paix que lorsque des bombes exploseront dans 50 supermarchés en Israël", a écrit Manfred Gerstenfeld dans sa critique de Die Bombe im Jüdischen Gemeindehaus, de Wolfgang Kraushaar, Hamburger Edition HIS Verlagsges, 300 pp., 2005).
"L’année 2015 marque les 50 ans de ce rapprochement historique ».
« Au-delà des enjeux diplomatiques, la volonté de renouer le lien entre les deux nations semble primordiale de part et d’autre. Un exercice délicat qui nécessite d'envisager l’avenir tout en conservant la mémoire d'une des plus terribles pages de l’Histoire ».
« L’occasion pour Yourope de s’interroger sur l’actuelle relation entre les deux pays. Berlin est une destination tout indiquée. La capitale allemande est devenue un lieu prisé par de nombreux jeunes Israéliens ».
Présentée par le Berlinois Andreas Korn, Yourope « s’intéresse à la complexe relation germano-israélienne qui célèbre cette année son cinquantième anniversaire ».
On comptait environ 160 000 Juifs à Berlin au début des années 1930. Leur persécution par les Nazis, est représentée par l'oeuvre “Der verlassene Raum” (la pièce désertée) - une table entourée de deux chaises dont l'une renversée - en bronze, de Karl Biedermann. Inaugurée en 1996, scellée au sol de la Koppenplatz de Berlin, elle symbolise l'irruption violente de Nazis,lors de la Nuit de cristal (9-10 novembre 1938), dans le foyer d'une famille Juive contrainte de quitter précipitamment son domicile.
« Rencontre avec des Israéliens installés à Berlin, une métropole dans laquelle ils se sentent bien, même s’ils n’arrivent pas toujours à se défaire du passé. Certains d’ailleurs ne cherchent pas à l’occulter, au contraire. Un peu comme ces jeunes Allemands qui s’occupent de survivants du génocide en Israël ».
Selon l’ambassade d’Israël en Allemagne, le nombre d’Israéliens vivant à Berlin varierait de 10 000 à 15 000. Un Internaute israélien a relevé que le coût de la vie à Tel Aviv est inférieur à celui de Berlin où la gastronomie israélienne - mujaddara, salade de lentilles, et le humous - ravit les papilles notamment des Israéliens expatriés, la troisième génération de Juifs survivants de la Shoah, qui vivent souvent dans l'entre-soi dans la diaspora de cette ville cosmopolite.
Le documentaire distingue trois catégories d'expatriés. Les nouveaux arrivants qui ne sont pas à la recherche de leurs racines, veulent profiter de la vie, prendre un nouveau départ. Ainsi, Alix, diplômée en biologie marine, apprécie le "bouillonnement de la ville" et s'apprête à y vivre une nouvelle aventure... Deuxième groupe : les Israéliens venus vivre le "rêve berlinois" dans un environnement branché, parmi les cafés et les galeries. Établis depuis plus de cinq ans, Guy James Cohen et Gadi Baruch créent à Berlin de la musique avec des sculptures. Quant à Ariel Nil Levy, il voulait vivre dans un pays plus paisible : "Ma mère qui est de gauche et travaille dans le théâtre a très bien accepté l'idée que je vive ici depuis 15 ans. A l’époque, toute la bande d’amis m’a dit : « Vas-y. Pars. On n'a construit que de la merde. Pars ! » (sic) Sa compagne, Hila Golan, met en scène La minute de silence, une pièce de théâtre sur la Shoah et ce qu’elle représente pour les Allemands, et s’interroge sur la culture dans laquelle baignera leur fille : allemande ? Israélienne ?
Environ 9 000 jeunes Israéliens et Allemands bénéficient de programmes d’échanges entre leurs deux pays. Un grand nombre d'entre eux se lient d'amitié. Yoav Sapir, historien et traducteur israélien né à Haïfa et installé à Berlin depuis neuf ans, a épousé Natalie, jeune Allemande dont la mère n'était pas emballée au début par le mariage avec un Juif. Leur photo de mariage montre le jeune couple entre les stèles du Mémorial de la Shoah, Un geste déplacé ? Provocateur ? Pour Natalie Sapir, c'est un geste symbolique pour montrer que les Nazis n’ont pas gagné.
Depuis le 12 mai 1945, les relations entre l'Allemagne et l'Etat d'Israël se sont renforcées. En 2014, 265 000 Allemands ont visité Israël, et environ 80 vols hebdomadaires relient les 2 pays. L'Allemagne est le principal partenaire commercial dans l'Union européenne de l'Etat Juif, et le 3e dans le monde après les Etats-Unis et la Chine. Le ministre israélien du Tourisme a placé l’Allemagne au quatrième rang en nombre de touristes en Israël (194 141 en 2014), après les Etats-Unis (622 103), la Russie (555 878), et la France (298 601).
Cependant, l'opinion publique allemande n'est guère favorable à Israël. Un tiers des Allemands exprime des préjugés sur les Juifs et une majorité des Allemands a une perception négative de l'Etat d'Israël. Trois jeunes Allemands révèlent ce parti pris. Julia stigmatise la "politique d'occupation, la manière forte d'Israël", Hendryk la "politique limite" de cet Etat "en tort, comme les Palestiniens. Dire cela, c’est être antisémite". Jan Ole abonde en ce sens : "En tant qu’Allemands, on peut se permettre de critiquer l’Etat d’Israël, des gens de ma génération, on n'est pas responsable des erreurs commises il y 50 ans. C’est le passé. On doit regarder de nouveau devant soi".
Près de 80% des Allemands veulent tirer un trait sur le passé. Directrice adjointe du musée Juif, Cilly Kugelmann, Juive allemande ayant étudié en Israël, déclare : "On vit avec le passé, sans tirer un trait. Beaucoup des gens ne savent pas ce qu’est l'antisémitisme. L'antisémitisme ne vise pas forcément à détruire les Juifs, mais c'est une posture, une forme de paranoïa. L’opposition à l’État hébreu est de l'antisémitisme quand on dit qu'Israël est responsable de tous les maux de la Terre. Israël, c’est qui ? Le gouvernement ? La population ? On ne fait pas de distinction. Beaucoup veulent prendre position, sans réfléchir".
« Dans ce numéro spécial, Yourope se penche sur une relation anormale et pourtant presque normale. Et l’amitié dans tout ça ? »
Et la cohérence, dans tout ça ? Le 14 juillet 2015, à Vienne (Autriche), l’Allemagne, un des Etats du « P5 + 1 » (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni) a signé l’accord (Joint Comprehensive Plan of Action, JCPOA) controversé avec l’Iran : levée des sanctions, visites de surveillances difficiles à mettre en œuvre, pans du programme nucléaire militaire iranien hors du champs du JCPOA, etc. Le 31 août 2015, la chancelière allemande Angela Merkel a qualifié de « non acceptable la manière dont l’Iran continue de parler d’Israël ». Le président iranien Hassan Rouhani venait d’alléguer que le régime israélien « a commencé son travail sur la base de l’intimidation, de la terreur et de l’occupation ».
Et la pertinence, dans tout ça ? Peu après l’enterrement d’Ariel Sharon, Frank-Walter Steinmeier, ministre allemand des Relations étrangères a déclaré à des journalistes qu’Israêl portait atteinte au processus de paix en construisant des foyers pour les Juifs en Judée et Samarie.
Attentat déjoué
Après les attentats terroristes islamistes à Paris et à Saint-Denis du 13 novembre 2015, l'Etat d'Israël a informé l'Allemagne de l'imminence d'un attentat au stade de football de Hanovre. Le match qui devait y avoir lieu a été annulé. La police a découvert trois bombes devant exploser lors de cette rencontre sportive.
Espionnage
Selon une édition d'avril 2016 Der Spiegel, le service allemand de renseignements (BND) a espionné le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, les ministres de l'Intérieur de l'Autriche et de la Belgique, le Secrétariat d'Etat des Etats-Unis, des départements de la NASA et de l'US Air Force, le ministère de la Défense britannique.
"Un appartement à Berlin"
Historie diffusa les 3 et 12 septembre 2016 Un appartement à Berlin, documentaire de Alice Agneskirchner : "Eyal, Yael et Yohav sont trois jeunes Israéliens installés à Berlin où près de 20 000 Juifs résident désormais. Pour quelles raisons ces jeunes Israéliens de la 3e génération ont-ils été attirés par l'Allemagne ? Leur histoire a t-elle un point commun avec celle des Juifs venus s'installer à Berlin il y a 100 ans ? Les trois jeunes hommes ont choisi de remonter le temps en s'installant dans un appartement ayant appartenu à une famille juive déportée pendant la guerre, dans le but de le remeubler le plus fidèlement possible. Une expérience poignante qui leur a permis de raconter leur histoire et d'expliquer les raisons qui les ont poussés à aller vivre à Berlin". Des scènes choquantes.
Shahak Shapira
Artiste israélien, Shahak Shapira a effectué des "photos montages contre les comportements déplacés au mémorial de la Shoah" à Berlin. Il les a publiés sur son site YOLOCAUST et dans les réseaux sociaux. Il avait découpé les silhouettes de touristes photographiés, pour des selfies, dans des attitudes irrespectueuses "pour les placer dans d'autres décors. On les voyait tout sourire dans des fosses ou des camps de la mort". Shahak Shapira "a retiré ses photos de son site Yolocaust. Il a maintenant réactualisé son site en faisant part des effets de l'expérience. « La semaine dernière j'ai lancé un projet appelé YOLOCAUST [...] Le site a été vu par plus de 2,5 millions de visiteurs. La chose folle, c'est que le projet a atteint les douze personnes que j'avais montrées. Presque tous ont compris le message, se sont excusés et ont décidé de retirer les clichés de leurs réseaux sociaux», a expliqué l'artiste sur son site en janvier 2017.
Sigmar Gabriel
Sigmar Gabriel, ministre allemand des Affaires étrangères, a créé un incident diplomatique lors de sa visite en Israël : il a voulu rencontrer des représentants d'ONG anti-israéliennes, largement financées par des Etats européens, l'Union européenne, etc. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annulé la rencontre prévue le 25 avril 2017 avec Sigmar Gabriel.
Sous-marins allemands
Une enquête est menée en Israël sur l'achat de sous-marins allemands par Tsahal. Cette affaire aurait des aspects politiques et est nourrie de soupçons de corruption.
Passeports allemands
Répondant à une interrogation du Parti Vert, le Bundestag a indiqué en février 2017 que, "entre 2000 et 2015, 33.321 Israéliens ont obtenu un passeport allemand. Parmi eux, 31.722 ont gardé leur citoyenneté israéliennes et 1.599 ont dû y renoncer. Selon les autorités, 2006 a été un pic avec 4.313 Israéliens qui ont obtenu un passeport allemand. En 2015, sur les 1.481 Israéliens qui ont reçu la citoyenneté allemande, 97 ont dû renoncer à leurs passeports israéliens. Fin novembre 2016, on dénombrait 13.289 citoyens israéliens vivant en Allemagne. Mais selon Ynet, le nombre d'Israéliens installés en Allemagne est plus important que celui présenté dans les données communiquées par les autorités. Le site d'information s'appuie sur la présence d'Israéliens qui vivent en Allemagne depuis de nombreuses années, ou qui sont mariés à des Allemands, et qui décident de ne pas devenir citoyens pour ne pas renoncer à leurs passeports israéliens."
"La demande de publication de ces chiffres a été adressée au Bundestag par le président de l'association parlementaire pour l'amitié Israël-Allemagne, Volker Beck, qui cherche à faire exempter les Israéliens de la demande faîte aux nouveaux citoyens allemands de renoncer à leur citoyenneté d'origine lorsqu'ils reçoivent un passeport allemand. lLes seules personnes exemptées de cette mesure sont les Israéliens dont les ancêtres étaient des Juifs allemands persécutés par les nazis, les détenteurs de passeports suisses ou d'autres pays européens, ou encore les enfants ayant un parent israélien et un autre allemand. Dans une interview accordée à un site d'information allemand, le président du groupe du Parti Vert au Bundestag a indiqué qu'il était "illogique qu'après toutes les déclarations sur les relations spéciales entre Israël et l'Allemagne, une personne ne puisse pas être allemande et israélienne à la fois". Beck a affirmé que de nombreux Israéliens qui vivent en Allemagne depuis des années, y compris certains qui sont politiquement actifs, se sont plaints auprès lui du fait qu'ils ne puissent pas voter aux élections allemandes parce qu'ils ne veulent pas renoncer à leurs passeports israéliens."
Exercices aériens militaires et hommages
"A la mi-août 2020, l'armée de l'air israélienne a entamé des entraînements en Allemagne, une première marquée le 18 août 2020 par des commémorations dans l'ancien camp nazi de Dachau et de la sanglante prise d'otages des Jeux Olympiques de Munich en 1972."
"Les chasseurs allemands et israéliens participent jusqu'au 28 août à des exercices conjoints, baptisés "Blue wings 2020", les seuls menés à l'étranger cette année par Israël en raison de la pandémie de coronavirus. Ces entraînements communs constituent une "première" entre les deux pays sur le territoire fédéral, salue l'armée de l'air allemande, la Luftwaffe. Et pour de nombreux soldats israéliens, ils revêtent une importance symbolique 75 ans après la fin de la Seconde guerre mondiale".
"Il s'agit d'un "événement très émouvant pour tous" les participants, explique à l'AFP, sous couvert d'anonymat, un officier israélien, petit-fils d'un survivant de la Shoah. Au cours des dernières années, les forces armées des deux pays se sont "nettement rapprochées", souligne-t-il, citant notamment des échanges de renseignements et des exercices conjoints en Israël. L'armée de l'air allemande a ainsi participé à des exercices conjoints en 2019 dans le désert israélien du Néguev."
"Parmi les pilotes israéliens figurent plusieurs descendants de victimes du génocide perpétré par les Nazis, dont certains sont passés par le camp de Dachau, créé en 1933 et qui a servi de modèle à nombre de camps érigés par la suite."
Le 18 août 2020, "la délégation israélienne participera à une commémoration avec la ministre allemande de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer, sur le site du mémorial du camp bavarois. Les deux délégations déposeront une gerbe au mémorial du camp, un des symboles de la barbarie nazie. Le petit-fils d'un survivant de la Shoah prononcera un discours, avant une prière dite par le rabbin Mendel Moraity."
"Le "signe émouvant de notre amitié aujourd'hui est que pour la première fois de notre histoire, nous volions côte à côte avec l'armée de l'air israélienne", résume le général allemand Ingo Gerharz."
"Notre mission aujourd'hui est de combattre l'antisémitisme avec la plus grande fermeté", ajoute ce haut-gradé allemand. L'Allemagne connaît cependant ces dernières années une nette résurgence de la haine des Juifs. Les forces armées sont elles-mêmes montrées du doigt pour l'appartenance de certains de ses membres, dont des soldats d'élite, à la mouvance néonazie. L'armée allemande a ainsi annoncé fin juin la dissolution partielle de ses forces spéciales, suite à plusieurs scandales sur leur proximité avec l'extrême droite."
"Les deux armées rendront aussi hommage aux victimes de la sanglante prise d'otages lors des Jeux Olympiques de Munich en 1972 par le groupe palestinien Septembre Noir. Une escadrille germano-israélienne survolera ainsi mardi la base aérienne de Fürstenfeldbruck, lieu du dénouement tragique où avaient trouvé la mort la majeure partie des onze athlètes israéliens tués lors de la prise d'otages."
"Outre ces commémorations et sur un plan strictement militaire, Israël va déployer pour ces exercices conjoints sur la base aérienne de Nörvenich six avions de chasse F-16 "Barak", deux Boeing 707 et deux Gulfstream G-550. Les deux armées de l'air participeront notamment, avec d'autres pays membres de l'Otan, à des manoeuvres dans le cadre de l'exercice international "MAG Days", organisé quatre fois par an. Les forces aériennes aussi effectueront des dizaines de vols simulant des combats entre avions, des opérations air-sol ou contrant des menaces sol-air."
« 50 ans de relations germano-israéliennes »
« Leni Riefenstahl et son mentor » par Annette Baumeister
« Les Jeux d’Hitler. Berlin 1936 » par Jérôme Prieur
« Les Jeux d’Hitler. Berlin 1936 » par Jérôme Prieur
« L’ouverture des relations diplomatiques entre l’Etat d’Israël et la RFA ne date que de 1965".
Né à Vienne (Autriche), Asher Ben-Natan (1921-2014) est le premier ambassadeur d'Israël en République fédérale allemande (RFA), de 1965 à 1970. En 1959, il a été un artisan majeur dans la négociation d'un accord secret de fourniture d'armes par la RFA à l'Etat d'Israël. Il a aussi dirigé les recherches visant le criminel nazi Adolf Eichmann.
"En juin 1969, à l'université de Francfort, il a été hué par des membres du groupe gauchiste estudiantin SDS, des Palestiniens et des Israéliens gauchistes du mouvement Matzpen. Deux jours plus tard, Ben Nathan a été incapable de finir sa conférence à l'université de Hambourg en raison des nombreuses interruptions. Quand l'ambassadeur a voulu s'exprimer en septembre 1969 à Berlin, on lui a dit que l'atmosphère dans les universités libre et technique était tel qu'il ne devrait pas le faire. Il a alors parlé lors d'une rencontre organisée par les jeunes Démocrates chrétiens. Avant ce meeting, une publication gauchiste a attaqué Ben Nathan d'une manière que Kraushaar interprète comme une invitation à effectuer une tentative sur la vie de l'ambassadeur israélien. En décembre 1969, la conférence de Ben Nathan à l'université de Munich a été si fortement perturbé. Sur une affiche dans l'auditorium, étaient inscrits ces mots : "Il n'y aura la paix que lorsque des bombes exploseront dans 50 supermarchés en Israël", a écrit Manfred Gerstenfeld dans sa critique de Die Bombe im Jüdischen Gemeindehaus, de Wolfgang Kraushaar, Hamburger Edition HIS Verlagsges, 300 pp., 2005).
"L’année 2015 marque les 50 ans de ce rapprochement historique ».
« Au-delà des enjeux diplomatiques, la volonté de renouer le lien entre les deux nations semble primordiale de part et d’autre. Un exercice délicat qui nécessite d'envisager l’avenir tout en conservant la mémoire d'une des plus terribles pages de l’Histoire ».
« L’occasion pour Yourope de s’interroger sur l’actuelle relation entre les deux pays. Berlin est une destination tout indiquée. La capitale allemande est devenue un lieu prisé par de nombreux jeunes Israéliens ».
Présentée par le Berlinois Andreas Korn, Yourope « s’intéresse à la complexe relation germano-israélienne qui célèbre cette année son cinquantième anniversaire ».
On comptait environ 160 000 Juifs à Berlin au début des années 1930. Leur persécution par les Nazis, est représentée par l'oeuvre “Der verlassene Raum” (la pièce désertée) - une table entourée de deux chaises dont l'une renversée - en bronze, de Karl Biedermann. Inaugurée en 1996, scellée au sol de la Koppenplatz de Berlin, elle symbolise l'irruption violente de Nazis,lors de la Nuit de cristal (9-10 novembre 1938), dans le foyer d'une famille Juive contrainte de quitter précipitamment son domicile.
« Rencontre avec des Israéliens installés à Berlin, une métropole dans laquelle ils se sentent bien, même s’ils n’arrivent pas toujours à se défaire du passé. Certains d’ailleurs ne cherchent pas à l’occulter, au contraire. Un peu comme ces jeunes Allemands qui s’occupent de survivants du génocide en Israël ».
Selon l’ambassade d’Israël en Allemagne, le nombre d’Israéliens vivant à Berlin varierait de 10 000 à 15 000. Un Internaute israélien a relevé que le coût de la vie à Tel Aviv est inférieur à celui de Berlin où la gastronomie israélienne - mujaddara, salade de lentilles, et le humous - ravit les papilles notamment des Israéliens expatriés, la troisième génération de Juifs survivants de la Shoah, qui vivent souvent dans l'entre-soi dans la diaspora de cette ville cosmopolite.
Le documentaire distingue trois catégories d'expatriés. Les nouveaux arrivants qui ne sont pas à la recherche de leurs racines, veulent profiter de la vie, prendre un nouveau départ. Ainsi, Alix, diplômée en biologie marine, apprécie le "bouillonnement de la ville" et s'apprête à y vivre une nouvelle aventure... Deuxième groupe : les Israéliens venus vivre le "rêve berlinois" dans un environnement branché, parmi les cafés et les galeries. Établis depuis plus de cinq ans, Guy James Cohen et Gadi Baruch créent à Berlin de la musique avec des sculptures. Quant à Ariel Nil Levy, il voulait vivre dans un pays plus paisible : "Ma mère qui est de gauche et travaille dans le théâtre a très bien accepté l'idée que je vive ici depuis 15 ans. A l’époque, toute la bande d’amis m’a dit : « Vas-y. Pars. On n'a construit que de la merde. Pars ! » (sic) Sa compagne, Hila Golan, met en scène La minute de silence, une pièce de théâtre sur la Shoah et ce qu’elle représente pour les Allemands, et s’interroge sur la culture dans laquelle baignera leur fille : allemande ? Israélienne ?
Environ 9 000 jeunes Israéliens et Allemands bénéficient de programmes d’échanges entre leurs deux pays. Un grand nombre d'entre eux se lient d'amitié. Yoav Sapir, historien et traducteur israélien né à Haïfa et installé à Berlin depuis neuf ans, a épousé Natalie, jeune Allemande dont la mère n'était pas emballée au début par le mariage avec un Juif. Leur photo de mariage montre le jeune couple entre les stèles du Mémorial de la Shoah, Un geste déplacé ? Provocateur ? Pour Natalie Sapir, c'est un geste symbolique pour montrer que les Nazis n’ont pas gagné.
Depuis le 12 mai 1945, les relations entre l'Allemagne et l'Etat d'Israël se sont renforcées. En 2014, 265 000 Allemands ont visité Israël, et environ 80 vols hebdomadaires relient les 2 pays. L'Allemagne est le principal partenaire commercial dans l'Union européenne de l'Etat Juif, et le 3e dans le monde après les Etats-Unis et la Chine. Le ministre israélien du Tourisme a placé l’Allemagne au quatrième rang en nombre de touristes en Israël (194 141 en 2014), après les Etats-Unis (622 103), la Russie (555 878), et la France (298 601).
Cependant, l'opinion publique allemande n'est guère favorable à Israël. Un tiers des Allemands exprime des préjugés sur les Juifs et une majorité des Allemands a une perception négative de l'Etat d'Israël. Trois jeunes Allemands révèlent ce parti pris. Julia stigmatise la "politique d'occupation, la manière forte d'Israël", Hendryk la "politique limite" de cet Etat "en tort, comme les Palestiniens. Dire cela, c’est être antisémite". Jan Ole abonde en ce sens : "En tant qu’Allemands, on peut se permettre de critiquer l’Etat d’Israël, des gens de ma génération, on n'est pas responsable des erreurs commises il y 50 ans. C’est le passé. On doit regarder de nouveau devant soi".
Près de 80% des Allemands veulent tirer un trait sur le passé. Directrice adjointe du musée Juif, Cilly Kugelmann, Juive allemande ayant étudié en Israël, déclare : "On vit avec le passé, sans tirer un trait. Beaucoup des gens ne savent pas ce qu’est l'antisémitisme. L'antisémitisme ne vise pas forcément à détruire les Juifs, mais c'est une posture, une forme de paranoïa. L’opposition à l’État hébreu est de l'antisémitisme quand on dit qu'Israël est responsable de tous les maux de la Terre. Israël, c’est qui ? Le gouvernement ? La population ? On ne fait pas de distinction. Beaucoup veulent prendre position, sans réfléchir".
Lors du Jour de la Shoah (Yom HaShoah), résonne pendant deux minutes la sirène. Tout le monde ne Israël s'immobilise à la mémoire des Juifs tués. Jürgen Koch dirige un groupe de volontaires allemands quadragénaires et quinquagénaires en Israël. L'association Un coup de main pour la vie de Saxe amène des volontaires allemands passer deux semaines de congés à aider des survivants de la Shoah.
Depuis 2004, elle accompagne une fois par mois un groupe d'Allemands grâce aux dons prenant en charge les billets d'avions, le logement et le matériel pour les travaux. Un tiers de ces survivants vivent au-dessous du seuil de pauvreté, avec 650 €/mois.
Rescapés de la Shoah, David et Dora Katz sont heureux et émus de recevoir des volontaires allemands artisans venus repeindre leur appartement pendant deux jours. Des travaux exécutés avec soin. Pendant les travaux, on "démonte les plinthes, les interrupteurs pour les nettoyer. On aime les choses bien faites", explique Wilfried Schwotzer. Dora Katz félicite et remercie en allemand les quatre bénévoles de l'heureux résultat. Et elle partage ses souvenirs de fuites, de faim pendant la guerre. Karsten Viertel "a du mal à reprendre le travail". « La notion de réparation n’a guère de sens. Je peux juste être reconnaissant d’être d’une autre génération, et faire le contraire de ce qu’a fait la génération précédente ». Une prière en hébreu clôt ces rencontres enrichissantes pour tous.
Et la cohérence, dans tout ça ? Le 14 juillet 2015, à Vienne (Autriche), l’Allemagne, un des Etats du « P5 + 1 » (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni) a signé l’accord (Joint Comprehensive Plan of Action, JCPOA) controversé avec l’Iran : levée des sanctions, visites de surveillances difficiles à mettre en œuvre, pans du programme nucléaire militaire iranien hors du champs du JCPOA, etc. Le 31 août 2015, la chancelière allemande Angela Merkel a qualifié de « non acceptable la manière dont l’Iran continue de parler d’Israël ». Le président iranien Hassan Rouhani venait d’alléguer que le régime israélien « a commencé son travail sur la base de l’intimidation, de la terreur et de l’occupation ».
Et la pertinence, dans tout ça ? Peu après l’enterrement d’Ariel Sharon, Frank-Walter Steinmeier, ministre allemand des Relations étrangères a déclaré à des journalistes qu’Israêl portait atteinte au processus de paix en construisant des foyers pour les Juifs en Judée et Samarie.
Attentat déjoué
Après les attentats terroristes islamistes à Paris et à Saint-Denis du 13 novembre 2015, l'Etat d'Israël a informé l'Allemagne de l'imminence d'un attentat au stade de football de Hanovre. Le match qui devait y avoir lieu a été annulé. La police a découvert trois bombes devant exploser lors de cette rencontre sportive.
Espionnage
Selon une édition d'avril 2016 Der Spiegel, le service allemand de renseignements (BND) a espionné le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, les ministres de l'Intérieur de l'Autriche et de la Belgique, le Secrétariat d'Etat des Etats-Unis, des départements de la NASA et de l'US Air Force, le ministère de la Défense britannique.
"Un appartement à Berlin"
Historie diffusa les 3 et 12 septembre 2016 Un appartement à Berlin, documentaire de Alice Agneskirchner : "Eyal, Yael et Yohav sont trois jeunes Israéliens installés à Berlin où près de 20 000 Juifs résident désormais. Pour quelles raisons ces jeunes Israéliens de la 3e génération ont-ils été attirés par l'Allemagne ? Leur histoire a t-elle un point commun avec celle des Juifs venus s'installer à Berlin il y a 100 ans ? Les trois jeunes hommes ont choisi de remonter le temps en s'installant dans un appartement ayant appartenu à une famille juive déportée pendant la guerre, dans le but de le remeubler le plus fidèlement possible. Une expérience poignante qui leur a permis de raconter leur histoire et d'expliquer les raisons qui les ont poussés à aller vivre à Berlin". Des scènes choquantes.
Shahak Shapira
Artiste israélien, Shahak Shapira a effectué des "photos montages contre les comportements déplacés au mémorial de la Shoah" à Berlin. Il les a publiés sur son site YOLOCAUST et dans les réseaux sociaux. Il avait découpé les silhouettes de touristes photographiés, pour des selfies, dans des attitudes irrespectueuses "pour les placer dans d'autres décors. On les voyait tout sourire dans des fosses ou des camps de la mort". Shahak Shapira "a retiré ses photos de son site Yolocaust. Il a maintenant réactualisé son site en faisant part des effets de l'expérience. « La semaine dernière j'ai lancé un projet appelé YOLOCAUST [...] Le site a été vu par plus de 2,5 millions de visiteurs. La chose folle, c'est que le projet a atteint les douze personnes que j'avais montrées. Presque tous ont compris le message, se sont excusés et ont décidé de retirer les clichés de leurs réseaux sociaux», a expliqué l'artiste sur son site en janvier 2017.
Sigmar Gabriel
Sigmar Gabriel, ministre allemand des Affaires étrangères, a créé un incident diplomatique lors de sa visite en Israël : il a voulu rencontrer des représentants d'ONG anti-israéliennes, largement financées par des Etats européens, l'Union européenne, etc. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annulé la rencontre prévue le 25 avril 2017 avec Sigmar Gabriel.
Sous-marins allemands
Une enquête est menée en Israël sur l'achat de sous-marins allemands par Tsahal. Cette affaire aurait des aspects politiques et est nourrie de soupçons de corruption.
Passeports allemands
Répondant à une interrogation du Parti Vert, le Bundestag a indiqué en février 2017 que, "entre 2000 et 2015, 33.321 Israéliens ont obtenu un passeport allemand. Parmi eux, 31.722 ont gardé leur citoyenneté israéliennes et 1.599 ont dû y renoncer. Selon les autorités, 2006 a été un pic avec 4.313 Israéliens qui ont obtenu un passeport allemand. En 2015, sur les 1.481 Israéliens qui ont reçu la citoyenneté allemande, 97 ont dû renoncer à leurs passeports israéliens. Fin novembre 2016, on dénombrait 13.289 citoyens israéliens vivant en Allemagne. Mais selon Ynet, le nombre d'Israéliens installés en Allemagne est plus important que celui présenté dans les données communiquées par les autorités. Le site d'information s'appuie sur la présence d'Israéliens qui vivent en Allemagne depuis de nombreuses années, ou qui sont mariés à des Allemands, et qui décident de ne pas devenir citoyens pour ne pas renoncer à leurs passeports israéliens."
"La demande de publication de ces chiffres a été adressée au Bundestag par le président de l'association parlementaire pour l'amitié Israël-Allemagne, Volker Beck, qui cherche à faire exempter les Israéliens de la demande faîte aux nouveaux citoyens allemands de renoncer à leur citoyenneté d'origine lorsqu'ils reçoivent un passeport allemand. lLes seules personnes exemptées de cette mesure sont les Israéliens dont les ancêtres étaient des Juifs allemands persécutés par les nazis, les détenteurs de passeports suisses ou d'autres pays européens, ou encore les enfants ayant un parent israélien et un autre allemand. Dans une interview accordée à un site d'information allemand, le président du groupe du Parti Vert au Bundestag a indiqué qu'il était "illogique qu'après toutes les déclarations sur les relations spéciales entre Israël et l'Allemagne, une personne ne puisse pas être allemande et israélienne à la fois". Beck a affirmé que de nombreux Israéliens qui vivent en Allemagne depuis des années, y compris certains qui sont politiquement actifs, se sont plaints auprès lui du fait qu'ils ne puissent pas voter aux élections allemandes parce qu'ils ne veulent pas renoncer à leurs passeports israéliens."
Exercices aériens militaires et hommages
"A la mi-août 2020, l'armée de l'air israélienne a entamé des entraînements en Allemagne, une première marquée le 18 août 2020 par des commémorations dans l'ancien camp nazi de Dachau et de la sanglante prise d'otages des Jeux Olympiques de Munich en 1972."
"Les chasseurs allemands et israéliens participent jusqu'au 28 août à des exercices conjoints, baptisés "Blue wings 2020", les seuls menés à l'étranger cette année par Israël en raison de la pandémie de coronavirus. Ces entraînements communs constituent une "première" entre les deux pays sur le territoire fédéral, salue l'armée de l'air allemande, la Luftwaffe. Et pour de nombreux soldats israéliens, ils revêtent une importance symbolique 75 ans après la fin de la Seconde guerre mondiale".
"Il s'agit d'un "événement très émouvant pour tous" les participants, explique à l'AFP, sous couvert d'anonymat, un officier israélien, petit-fils d'un survivant de la Shoah. Au cours des dernières années, les forces armées des deux pays se sont "nettement rapprochées", souligne-t-il, citant notamment des échanges de renseignements et des exercices conjoints en Israël. L'armée de l'air allemande a ainsi participé à des exercices conjoints en 2019 dans le désert israélien du Néguev."
"Parmi les pilotes israéliens figurent plusieurs descendants de victimes du génocide perpétré par les Nazis, dont certains sont passés par le camp de Dachau, créé en 1933 et qui a servi de modèle à nombre de camps érigés par la suite."
Le 18 août 2020, "la délégation israélienne participera à une commémoration avec la ministre allemande de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer, sur le site du mémorial du camp bavarois. Les deux délégations déposeront une gerbe au mémorial du camp, un des symboles de la barbarie nazie. Le petit-fils d'un survivant de la Shoah prononcera un discours, avant une prière dite par le rabbin Mendel Moraity."
"Le "signe émouvant de notre amitié aujourd'hui est que pour la première fois de notre histoire, nous volions côte à côte avec l'armée de l'air israélienne", résume le général allemand Ingo Gerharz."
"Notre mission aujourd'hui est de combattre l'antisémitisme avec la plus grande fermeté", ajoute ce haut-gradé allemand. L'Allemagne connaît cependant ces dernières années une nette résurgence de la haine des Juifs. Les forces armées sont elles-mêmes montrées du doigt pour l'appartenance de certains de ses membres, dont des soldats d'élite, à la mouvance néonazie. L'armée allemande a ainsi annoncé fin juin la dissolution partielle de ses forces spéciales, suite à plusieurs scandales sur leur proximité avec l'extrême droite."
"Les deux armées rendront aussi hommage aux victimes de la sanglante prise d'otages lors des Jeux Olympiques de Munich en 1972 par le groupe palestinien Septembre Noir. Une escadrille germano-israélienne survolera ainsi mardi la base aérienne de Fürstenfeldbruck, lieu du dénouement tragique où avaient trouvé la mort la majeure partie des onze athlètes israéliens tués lors de la prise d'otages."
"Outre ces commémorations et sur un plan strictement militaire, Israël va déployer pour ces exercices conjoints sur la base aérienne de Nörvenich six avions de chasse F-16 "Barak", deux Boeing 707 et deux Gulfstream G-550. Les deux armées de l'air participeront notamment, avec d'autres pays membres de l'Otan, à des manoeuvres dans le cadre de l'exercice international "MAG Days", organisé quatre fois par an. Les forces aériennes aussi effectueront des dizaines de vols simulant des combats entre avions, des opérations air-sol ou contrant des menaces sol-air."
ZDF, 2015, 26 min
Sur Arte les 12 septembre à 14 h, 15 septembre à 7 h 10 et 16 septembre 2015 à 3 h 25
Historie diffusera les 4, 7, 12, 16, 21 et 24 février, 3 et 12 septembre 2016 Un appartement à Berlin, documentaire de Alice Agneskirchner.
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Les citations non sourcées proviennent d'Arte. Cet article a été publié le 10 septembre 2015, puis les 3 février et 12 septembre 2016, 28 avril 2017, 23 août 2017.
Rien n a change , sauf la renaissance de l etat Juif !
RépondreSupprimerNous serons toujours forts pour resister contre cette haine ancree depuis plus de 2000 ans chez les adeptes de la religion chretienne ,et leurs associes de la secte coranique .