vendredi 8 juillet 2022

Ingrid Bergman (1915-1982)


Ingrid Bergman (1915-1982), comédienne polyglotte, talentueuse, à la carrière internationale jalonnée par 54 films et couronnée par quatre Oscar, a infléchi sa carrière par de nombreux tournants : arrivée à Hollywood en 1939, installation tumultueuse en 1949 en Italie auprès de son futur deuxième mari Roberto Rossellini, retour triomphal à Hollywood en 1956, rencontre cinématographique avec Ingmar Bergman... Arte diffusera le 5 août 2024 Les Enchainés


Ingrid Bergman  est née en 1915 à Stockholm (Suède). Sa mère allemande, Friedel Adler Bergman, née à Hambourg, décède d'une jaunisse quand Ingrid a trois ans. Son père Justus Samuel Bergman, propriétaire d’un magasin de photographie, élève Ingrid Bergman en la familiarisant avec l’objectif de la caméra, en filmant sa fille dans des saynètes. Il décède en 1927.

"Vive, timide, turbulente et têtue, triste et solitaire". C'est ainsi qu'Ingrid Bergman se décrit enfant se créant un monde imaginaire pour fuir une réalité triste.

Ingrid Bergman est élevée par divers membres de sa famille paternelle.

Comme d'autres membres de sa famille, elle était persuadée avoir du "sang juif" dans sa branche maternelle. Des recherches généalogiques auraient infirmé cette croyance.

A 18 ans, elle est admise à l’Ecole Royale d’Art Dramatique de Suède en interprétant un rôle comique, et entame une carrière fulgurante au théâtre et au cinéma. Elle épouse Petter Lindstrom, neuro-chirurgien, in 1937.

A 22 ans, Ingrid Bergman a tourné dans onze films populaires et est déjà une vedette.

En 1938, pour son contrat de trois films avec une société cinématographique allemande, Universum Film AG (UFA) un certificat attestant qu'elle a seulement des ancêtres aryens s'avère nécessaire.

Ingrid Bergman aime filmer les voyages effectués avec son époux en Allemagne. Là, elle saisit le panneau indiquant un commerce Juif, des jeunes nazis défilant...

Le 20 septembre 1938, le couple Lindstrom a une fille, Friedel Pia, future journaliste de télévision.

Éprise de liberté, Ingrid Bergman "veut voir le monde, et travailler dans une langue qui n'est pas la sienne".

Hollywood, Hollywood !
Repérée par Hollywood, elle arrive aux Etats-Unis en 1939, à l’invitation du producteur David O. Selznick qui souhaite faire un remake d’Intermezzo (1936) de Gustaf Molander où Ingrid Bergman brillait par le naturel de son jeu, irradiant la pellicule de l’expressivité de ses expressions et de son charme.

Très vite, elle s’oppose aux studios qui, au terme des premiers essais, veulent la métamorphoser en star glamorous : épilation des sourcils, maquillage sophistiqué, adoption d’un nom d’artiste - "Indy Lindberg" -, etc.

Ruth Roberts, coach technique et "excellent professeur d'anglais", Kay Brown, son agent, et Irène Selznick, épouse de David I. Selznick, deviennent ses meilleures amies.

Devant les refus d’Ingrid Bergman, les studios s’inclinent et promeuvent « la première actrice naturelle ». Elle avait "un rayonnement, une lumière", se souvient sa fille Isabella Rossellini.



Ingrid Bergman obtient de signer, non un contrat standard de sept ans, mais un contrat pour tourner dans quatre films. Elle s'installe à Hollywood avec sa fille. Son mari la rejoint, étudie la médecine à Rochester. Il devient neuro-chirurgien.

"Casablanca"
"Casablanca" de Michael Curtiz réunit un couple mythique, Ingrid Bergman et Humphrey Bogart. "1942. Tous ceux qui tentent d’échapper au joug nazi et de rejoindre l’Amérique échouent à Casablanca, encore sous administration française. Une foule cosmopolite se presse ainsi chez Rick’s, le cabaret-casino à la mode. Un soir, le capitaine Renault, représentant du gouvernement de Vichy, y fait arrêter Ugarte, un aventurier qui a assassiné deux courriers allemands pour leur dérober leurs lettres de transit. Avant d’être emmené, Ugarte est parvenu à confier son butin au propriétaire des lieux, Rick, un Américain qui affecte la neutralité. Le même soir, Victor Laszlo, un important chef de la Résistance, débarque au cabaret en compagnie de sa femme. Rick reconnaît aussitôt Ilsa, dont il est tombé amoureux à Paris deux ans plus tôt, et qui l’a trahi..."

"Tourné en pleine Seconde Guerre mondiale, Casablanca est un film mythique sur lequel le temps n’a pas de prise. Michael Curtiz a réalisé un film de propagande antinazie, mais c’est à coup sûr le plus original et le plus subtil jamais tourné pendant le conflit". Un chef d'oeuvre à la chanson inoubliable "As time goes by".

"D’abord, il fait entrer dans la légende le couple Bogart/Bergman, qui n’a pas fini de faire rêver. Ensuite, il présente un formidable raccourci du conflit mondial dans une vision d’une grande justesse, les différentes forces en présence étant personnifiées par les clients du cabaret".

"Enfin, il parvient à mélanger avec fluidité et élégance une multitude de genres : Casablanca est à la fois l’une des plus belles histoires d’amour du cinéma hollywoodien, un film de guerre, un mélodrame exotique, un thriller et un prêche patriotique. Sur fond de guerre se joue le drame d’un trio dont chaque protagoniste incarne un mode d’engagement différent : rationnel (Laszlo), sentimental (Ilsa), chevaleresque (Rick). Résultat d’une improvisation féconde (le scénario du film était écrit au fur et à mesure du tournage), les louvoiements de l’action servent admirablement le propos d’un film où règnent l’incertitude, le hasard, le mensonge et le bluff".

"Pour qui sonne le glas"
En 1943, Sam Wood a réalisé Pour qui sonne le glas  (For Whom the Bell Tolls) avec Gary Cooper et Ingrid Bergman. "En pleine guerre d'Espagne, Robert Jordan, un Américain, s'engage auprès des combattants républicains... Tiré du célèbre roman d'Hemingway, un mélodrame poignant sur fond de guerre civile espagnole".

"Dans la nuit espagnole, en pleine guerre civile, un train explose. Deux hommes s'enfuient, des soldats à leurs trousses. L'un d'eux est touché. Pour lui éviter de tomber aux mains de l'ennemi, son compagnon l'achève. Ce dernier s'appelle Robert Jordan, il est américain et combat aux côtés des républicains. Sa prochaine mission : faire sauter un pont lors d'un assaut d'envergure contre les troupes franquistes. Dans les montagnes, l'" Inglés" rejoint un groupe dirigé par une femme, Pilár. Celle-ci a recueilli la jeune María, dont les parents ont été tués par les franquistes. Robert et María tombent amoureux..."

"Sierra melodramática". "Comment traduire à l'écran l'idéalisme sec et le romantisme sombre du roman d'Hemingway ? La Paramount, qui avait racheté les droits du livre en 1949, voulut en faire une superproduction mélodramatique tournée dans la Sierra Nevada californienne. La guerre d'Espagne et la politique passent à l'arrière-plan, et l'intrigue se concentre sur les personnages : d'un côté la petite troupe de Pilár, tronches burlesques et caractères hauts en couleur, de l'autre les deux héros, beaux, passionnés et très émouvants, incarnés par Gary Cooper et Ingrid Bergman".


Oscar
Ingrid Bergman n'hésite pas à choisir des contre-emplois : dans Dr. Jekyll and Mr. Hyde, film de Victor Fleming (1941) avec Spencer Tracy et Lana Turner, Ingrid Bergman, lasse de jouer des rôles de femmes vertueuses, échange avec Lana Turner le rôle de la jeune première vertueuse fiancée du Dr Jekyll contre celui de la prostituée masochiste Ivy.

"Je ne demande pas grand chose. Je veux tout". Mue par un goût sûr, Ingrid Bergman ne veut tourner que dans des chefs d'oeuvre. Ce qui fait sourire Alfred Hitchcock, "un homme brillant qui sait mêler comédie et drame". "Il lui apprend à se détendre", déclare Isabella Rossellini.

Casablanca (1942), For Whom the Bell Tolls (1943), Gaslight (Hantise, 1944) de George Cukor – Ingrid Bergman reçoit l’Oscar de la meilleure actrice -, Spellbound (La Maison du docteur Edwardes, 1945), The Bells of St. Mary's (Les Cloches de Sainte-Marie), Notorious (Les Enchaînés, 1946) d’Alfred Hitchcock, Joan of Arc (1948) -Ingrid Bergman "aimait ce personnage de jeune paysanne choisie pour être héroïque", confie sa fille aînée Pia -, Under Capricorn (Les Amants du Capricorne, 1949) d’Alfred Hitchcock...

C'est une filmographie brillante, variée dans les genres - drame, suspense, comédie romantique -, que constitue en quelques années Ingrid Bergman, star mondialement célèbre. Elle joue en Europe pour les soldats américains.

En 1945, Ingrid Bergman rencontre à Paris le photographe Robert Capa qui a couvert le débarquement des Alliés en Normandie.

Ils vivent une liaison amoureuse pendant deux ans". Son influence hongroise lui fait du bien".

"La Maison du docteur Edwardes"
"La maison du docteur Edwardes" (Ich kämpfe um dich ; Spellbound) réalisé par Alfred Hitchcock (1945) avec Ingrid Bergman (Dr. Constance Petersen), Gregory Peck (Dr. Anthony Edwardes/John Ballantyne), Michael Chekhov (Dr. Alexander Brulov), Leo G. Carroll (Dr. Murchison).

"Le docteur Edwardes, le nouveau directeur de la clinique psychiatrique de Green Manor, a un comportement bien étrange... Amour, chasse à l'homme et psychanalyse pour la première collaboration d'Ingrid Bergman et de Gregory Peck avec Alfred Hitchcock. Le film est également connu pour la séquence du rêve réalisée en collaboration avec Salvador Dali".

"Constance Petersen est psychiatre dans un asile d’aliénés, Green Manor, dans le Vermont. Le directeur de l’établissement, le docteur Murchinson, part à la retraite et doit être remplacé par un certain Edwardes. Dès son arrivée, ce dernier se comporte bizarrement. Après plusieurs incidents, Constance s’aperçoit qu’il s’agit d’un amnésique se prenant pour Edwardes. Le "docteur" ayant fait une fugue, Constance parvient à le rejoindre. Elle décide de l’aider… "

"C’est en 1944, lors d’un séjour à Londres, qu’Alfred Hitchcock commence à travailler avec Angus McPhail à l’adaptation du livre de Francis Beeding. Dans le roman, un fou s’empare d’un asile d’aliénés dont le directeur dit des messes noires, la croix du Christ étant tatouée sur la plante de ses pieds afin qu’il puisse la fouler à chaque pas… De retour à Hollywood, Hitchcock écrit avec Ben Hecht un scénario plus sage sous la férule de Selznick. Le sujet – une femme veut à tout prix guérir l’homme qu’elle aime – fait du film un vibrant plaidoyer en faveur de la psychanalyse, science alors en vogue aux États-Unis et qui passionne Hitchcock". 

"Le film se déroule comme une longue marche du couple à la recherche de la vérité, dans une espèce de labyrinthe parsemé de symboles, sur un fond musical où reviennent deux superbes leitmotiv pour lesquels Miklos Rozsa décrocha l’Oscar. La séquence du rêve est l’une des plus étonnantes : "J’ai voulu absolument rompre avec la tradition des rêves de cinéma qui sont habituellement brumeux et confus, avec l’écran qui tremble, explique Hitchcock dans ses entretiens avec François Truffaut (Éd. Ramsay). J’ai demandé à Selznick de s’assurer la collaboration de Salvador Dalí. […] Je voulais Dalí à cause de l’aspect aigu de son architecture – Chirico est très semblable –, les longues ombres, l’infini des distances, les lignes qui convergent dans la perspective… les visages sans formes… Naturellement, Dalí a inventé des choses assez étranges qu’il n’a pas été possible de réaliser : une statue qui craque, des fourmis qui s’échappent et recouvrent Ingrid Bergman..." 

"Ce film d’Alfred Hitchcock est célèbre pour proposer une vulgarisation de la psychanalyse. Dans une clinique psychiatrique, l’interprétation d’un rêve va permettre la guérison d’un malade atteint d’un complexe de culpabilité, mais aussi de résoudre une intrigue criminelle aux ramifications imprévisibles. Cette production hollywoodienne de prestige est écrite par Ben Hecht pour David O. Selznick, alors à la tête de la MGM. Le producteur et directeur de studio a confié à Salvador Dali une longue séquence de cauchemar qui sera finalement fragmentée en quatre parties. Le peintre surréaliste, qui jouissait d’une immense popularité aux États-Unis, projette de créer plusieurs tableaux vivants qui seront abandonnés, trop compliqués ou impossibles à intégrer dans un long métrage commercial. Si les visions de l’artiste génial finissent par s’intégrer tant bien que mal au reste du métrage, Alfred Hitchcock sait donner à ses propres images une valeur onirique, comme par exemple ce revolver filmé en gros plan qui se retourne vers le spectateur, ou cette scène de descente à ski d’une montagne enneigée. Comme dans un certain nombre de ses films, le cinéaste associe dans le même mouvement narratif une histoire d’amour et une enquête policière. Une psychiatre cherche la vérité sur l’homme qu’elle a rencontré et qui l’a immédiatement séduite. Cet homme se révèle un imposteur frappé d’amnésie et mêlé à la disparition du mystérieux docteur Edwardes. Hitchcock met en scène une double quête, celle d’une identité perdue, et celle d’un assassin caché. La photographie du film sublime la beauté de ses deux stars, Ingrid Bergman et Gregory Peck, dans une forme de quintessence du « glamour » hollywoodien", a analysé Olivier Père.

Italie
Ingrid Bergman "se languit de vivre quelque chose de nouveau" et sent "l'oiseau migrateur en elle".

En 1950, enthousiasmée par le néoréalisme italien (Rome ville ouverte, Païsa), elle écrit au réalisateur italien Roberto Rossellini et tourne Stromboli, sous sa direction. "L'île entière participe au tournage".

Une histoire d’amour lie ce réalisateur du "néo-réalisme" et Ingrid Bergman. Ce qui suscite la réaction courroucée de ceux stigmatisant une relation adultère. Un fait privé devenu un scandale public médiatisé et évoqué au Sénat américain.

Après leurs divorces réciproques, le couple se marie en 1950. Trois enfants naissent de leur union : Renato Roberto (1950), Isabella et Isotta (1952). "Charmante, courageuse, énergique, timide, volontaire mais pas sereine". C'est ainsi que les enfants Rossellini décrivent leur mère.

En Italie, le couple tourne quatre autres films ensembles de 1950 à 1955 : Europa 1951, Viaggio in Italia, Giovanna d'Arco al rogo (Jeanne au bûcher), La Paura (Fear). "De bons films, mais que le public n'aime pas". La relation au sein du couple s'en ressent.

Le couple se sépare au milieu des années 1950.

Deux films à succès - Elena et les hommes de Jean Renoir et surtout Anastasia (1956) d’Anatole Litvak avec Yul Brynner – relancent la carrière d’Ingrid Bergman. Le rôle de la princesse russe vaut un Oscar à Ingrid Bergman reçu, pour elle, par Cary Grant. "Jean Renoir lui a appris le rôle d'un film dans la société. Elle a appris à mieux comprendre les films de mon père", explique Isabella Rossellini.

"Indiscret"
"Indiscret" (Indiskret ; Indiscreet) est une comédie réalisée par Stanley Donen (1958) avec Cary Grant et Ingrid Bergman. "Au premier regard, une comédienne succombe au charme d'un expert financier. Mais celui-ci lui annonce qu'il est marié... Réunissant Ingrid Bergman et Cary Grant dans un duo de charme, une élégante comédie sentimentale mise en scène par Stanley Donen, maître du genre."

"Après avoir abrégé des vacances aux Baléares, Anna Kalman, comédienne de théâtre à la gloire désenchantée, est de retour chez elle à Londres. Ayant perdu toute illusion sur les hommes, la belle célibataire rencontre alors, grâce à sa sœur et à son beau-frère, Philip Adams, un irrésistible expert financier au charme duquel elle succombe au premier regard. Le parti idéal n’a qu’une faiblesse : il est marié et dans l’incapacité de divorcer. Bravant avec panache les conventions, le couple entame une liaison sans nuages, jusqu’au jour où Anna apprend que Philip lui a menti…"

"Impeccable fluidité de la mise en scène, audaces formelles dans une économie de lieux et subterfuges visuels empruntés au théâtre… : à partir du scénario de Norman Krasna adapté de sa pièce à succès et sur un très étroit fil narratif, Stanley Donen (Chantons sous la pluie) brode une délicieuse comédie et explore avec élégance la complexité du couple et de ses petits arrangements. Épris d’Anna, Philip, maladivement rétif à l’engagement, se retranche derrière un statut fictif d’homme marié pour éviter, avec elle comme avec ses conquêtes antérieures, l’invasion conjugale, tandis qu’elle s’égare avec volupté dans le rêve romantique de l’amour impossible. C’est cette partition délicate et à fleurets mouchetés qu’interprètent Cary Grant et Ingrid Bergman, stars assumant le flamboyant crépuscule de leur carrière, et qui se retrouvent à l’écran douze ans après avoir été réunis au sommet par Hitchcock dans Les enchaînés. Un duo de charme dont la classe souveraine infuse le film, discrète et subtile variation sur la guerre des sexes."

Excuses du Sénat américain
Ingrid Bergman épouse en 1958 le producteur suédois Lars Schmidt. Leur divorce est prononcé en 1975.

Ingrid Bergman poursuit une carrière cinématographique - Cactus Flower (Fleur de cactus, 1969) de Gene Saks avec Walter Matthau et Goldie Hawn, Murder on the Orient Express (Le Crime de l'Orient-Express, 1974) de Sidney Lumet avec Lauren Bacall, Sean Connery, Albert Finney et Anthony Perkins, Sonate d’automne (Höstsonaten, 1978) d’Ingmar Bergman avec Liv Ullmann, Lena Nyman et Halvar Björk -, théâtrale et télévisuelle.

En 1972, le Sénat américain présente des excuses à Ingrid Bergman pour l’avoir attaquée lors de son union avec Roberto Rossellini.

Le 7 mars 1979, le réalisateur Alfred Hitchcock reçoit lors d’une soirée télévisée animée par Ingrid Bergman le Life Achievment Award de l’American Film Institute. Élégante maîtresse de cette cérémonie où se succèdent des hommages affectueux à ce génie cinématographique, Ingrid Bergman lui remet... la fameuse clé qu’elle détenait depuis Notorious (Les Enchaînés, 1946).

Ingrid Bergman, les Juifs et Israël
En 1926, une tante maternelle d'Ingrid Bergman, alors âgée de onze ans, lui aurait dit qu'elle avait du "sang juif". Ce qu'a longtemps cru la comédienne. Dans “Ingrid Bergman and Her American Relatives", Aleksandra Ziolkowska-Boehm nie tout ancêtre juif dans les aïeux d'Ingrid Bergman. Dans les années 1950, pour sa demande de visa de travail en Arabie saoudite qui refusait l'entrée à des Juifs, un cousin de l'actrice a effectué des recherches généalogiques dans leur lignée commune et n'a pas trouvé trace d'ancêtre juif.

Alors jeune actrice, elle a signé à la fin des années 1930 un contrat pour trois films avec la firme allemande Universum Film AG. Elle a du assurer sur son aryanité. Elle a vraisemblablement pensé que le nazisme serait temporaire en Allemagne.  En Europe à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, elle ne s'est pas rendue pour voir les camps nazis de concentration et d'extermination. A l'automne 1938, elle oriente sa carrière vers Hollywood où elle arrive en 1939.

Le dernier rôle incarné par Ingrid Bergman est Golda Meir, pour le téléfilm A Woman Called Golda d'Alan Gibson. Un rôle significatif, outre la stature de l’ancien Premier ministre israélien, car Ingrid Bergman s’est sentie coupable, lors de la Seconde Guerre mondiale, de n’avoir pas pris conscience de la situation en Allemagne. Un personnage avec lequel elle partageait des points communs, notamment celui d’être soignée pour un cancer à l’hôpital Tel Hashomer lors du tournage. Une interprétation qui lui vaut un Emmy Award et un Golden Globe.

En 1982, Ingrid Bergman meurt d’un cancer, diagnostiqué en 1973, à son domicile londonien.

Cinémathèque française
En 2015, la Cinémathèque française a présenté une rétrospective de la comédienne Ingrid Bergman  (1915-1982). Murielle Joudet analyse dans "Ingrid Bergman, histoire d'un visage" :
"Dissimulé sous les larges bords de sa capeline blanche dans Casablanca, ou les cheveux au vent sur l’île de Stromboli, le visage d’Ingrid Bergman s’est toujours défendu d’appartenir à une seule lumière. Elle fut pour cette raison même l’actrice pure parce que fondamentalement déracinée, ou plutôt : s’enracinant là où son désir de jouer l’emportait. Actrice mais aussi star par excellence, celle dont la vie privée brille du même éclat qu’une filmographie n’ayant d’ailleurs jamais cessé d’être le secret commentaire de cette première."
"À dix-huit ans à peine, la jeune Ingrid se décide à passer le concours pour intégrer l’Ecole royale d’art dramatique de Suède. Son oncle (elle est orpheline à l’âge de douze ans), qui désapprouve l’initiative, lui pose une condition : si la jeune fille échoue au concours, elle devra renoncer définitivement à devenir actrice. À l’audition elle décide d’interpréter, à l’inverse des autres candidates, un rôle comique. À peine débarquée sur scène en s’esclaffant, le jury interrompt l’audition. Durant le temps des délibérations, elle est livrée à elle-même dans les rues de Stockholm, persuadée d’avoir échoué, sans savoir que sa seule entrée en scène avait convaincu le jury. Elle écrira dans ses mémoires : « Je sais alors qu’il ne me reste plus qu’une chose à faire : me jeter à l’eau et mourir. »
"La suite n’est qu’une succession d’accélérations: à peine a-t-elle intégré l’École d’art dramatique, qu’elle se voit proposer des rôles au théâtre, pour le plus grand mécontentement des étudiantes des années supérieures. Le théâtre sera vite abandonné au profit du cinéma, mais cette carrière cinématographique suédoise sera elle-même interrompue par un départ à Hollywood en 1939. Si la jeune actrice brûle les étapes, c’est que depuis l’intuition quasi mystique de sa vocation, elle ne pense qu’à jouer et à trouver dans le jeu une forme d’extase comme principe actoral suprême. Formée à l’école suédoise, elle restera excédée par la règle en cours à Hollywood qui consistait à trouver son rôle et à s’y maintenir ; c’est que l’extase exige de se tenir toujours hors de soi-même et donc de chercher des rôles à contre-emploi."
"Ce qui semble intéresser Bergman, c’est d’abord et avant tout d’atteindre à la matière pure du jeu d’acteur, débarrassée de toute contingence et de tout décor. Cette matière trouve son incarnation dans ce qu’on pourrait appeler le « plan bergmanien » : les bords du cadre se resserrent et scrutent le visage moelleux et luminescent de l’actrice, faisant tout advenir d’elle-même à la surface du visage qui s’éclaire alors de l’intérieur. Autour, plus rien n’existe, l’épiderme devient cet écran neigeux et scintillant où vient se projeter ce « luxe de sentiments divers que la plume la plus concise perdrait plusieurs pages à l’exprimer », écrivait Chabrol à propos de Under Capricorn (Les Amants du Capricorne). Mais un visage n’éclot pas si impunément, si librement à l’intérieur du plan – une force capte, fascinée, cette pure éclosion du féminin tout en tentant de la réprimer. À la surface du plan bergmanien se noue une lutte entre l’actrice et un cinéaste, qui se rejouera dans tous ses grands films."
"À L’OPPOSÉ DE LA CRÉATURE HOLLYWOODIENNE"
"Cette lutte est intimement liée aux figures de Pygmalion qui jalonnent la carrière de l’actrice. L’un des plus déterminants, son « deuxième mari » comme elle l’appelait, fut certainement David O. Selznick, qui la fit venir à Hollywood. Changement de nom, épilation des sourcils, maquillage : le producteur désire que la jeune Suédoise se transforme en créature hollywoodienne, ce qu’elle refusa catégoriquement. Selznick décida alors que Bergman existerait sur un tout autre mode que les autres actrices : elle sera la première actrice « naturelle » de Hollywood, quasiment pas maquillée et conservant l’intégrité de son nom. Ce commun accord fondera la singularité de l’actrice quand on sait à quel point l’artifice du maquillage et du nom, à Hollywood, font office de première nature. Dès lors, toutes les apparitions d’Ingrid Bergman reconduiront cet effet de voir apparaître une trace nue et étincelante sur l’écran, comme un peu de poussière d’étoiles."
"Mais ce naturel est à double tranchant : il est à la fois la résistance à toute forme de compromission, en même temps que le lieu par lequel l’actrice peut être attaquée. Notorious (Les Enchaînés), Casablanca, Under Capricorn, The Bells of St. Mary’s (Les Cloches de Sainte-Marie), Gaslight (Hantise), dans cette succession de chefs-d’œuvre hollywoodiens, se déploie un même dispositif d’une effrayante constance : les personnages qu’elle incarne se trouvent immanquablement sous la tutelle de deux hommes qui veulent disposer de sa vie à sa place. Souvent l’un des hommes incarne une figure autoritaire, vampirique, néfaste, l’autre est l’amant : tout à la fois vecteur de l’émancipation de Bergman, il est pourtant en étroit dialogue avec le premier. Dans cette première période américaine, Hitchcock servira le mieux d’écrin au visage de son actrice, en lui offrant la durée et le plan resserré (le baiser de Notorious, le monologue d’Under Capricorn) mais également des scénarios qui semblent être dictés par la tentation du vampirisme qu’il inspire. Chabrol, toujours à propos d’Under Capricorn, résumera magnifiquement cette collaboration : « Ce film est l’histoire d’un visage, celui d’Ingrid Bergman, comme l’était déjà Notorious. C’est lui que l’objectif scrute, fouille, tantôt burine, tantôt adoucit. C’est à lui que va l’hommage de ses plus belles trouvailles. »
"LA RENCONTRE AVEC ROSSELLINI"
"Ingrid Bergman trouva très certainement chez Rossellini un moyen de révéler encore un peu plus la vérité de son visage – pour l’actrice, ce fut le coup de foudre au premier regard posé sur Païsa en 1948. La suite de l’histoire est connue : elle part rejoindre Rossellini alors qu’elle n’est pas divorcée, laissant derrière elle sa petite fille Pia et un mari tyrannique. Le scandale est tel que le gouverneur du Colorado proféra devant le Sénat un réquisitoire d’une rare violence contre l’actrice : « Si par suite de la dégradation liée à Stromboli, la décence et le sens commun peuvent être rétablis à Hollywood, Ingrid Bergman n’aura pas détruit sa carrière en vain. De ses cendres pourrait renaître un meilleur Hollywood. »
"Les six films que Rossellini et Bergman tourneront ensemble sont autant de magnifiques mises à l’épreuve où la fiction conjure, hystérise et repasse à travers les motifs de la vie de l’actrice, révélant la nature fondamentalement sado-masochiste de leur collaboration. Par la fiction, Bergman traversera une série d’épreuves moralement éprouvantes, et c’est toujours au bord de l’harassement moral le plus complet qu’a lieu l’épiphanie rédemptrice (Stromboli, La Peur, Voyage en Italie). Pécheresse, Bergman inspirera pourtant régulièrement des figures de sainte détenant le secret d’un amour extatique que les tenants masculins de la rationalité tenteront de quadriller – Rossellini pressent chez l’actrice la même chose que Hitchcock. Cette sainteté souvent suspectée de folie s’exprimera de la façon la plus pure dans la véritable obsession de Bergman pour la figure de Jeanne d’Arc, qu’elle jouera plusieurs fois au théâtre comme au cinéma : d’abord pour Victor Fleming puis avec Rossellini dans Jeanne au bûcher, captation de l’oratorio de Claudel, ainsi que dans Europe 51, réécriture moderne du mythe."
"RETOUR À HOLLYWOOD"
"1957 marquera son retour aux États-Unis, qui l’accueillent à bras ouverts après l’avoir violemment vilipendée. Comme beaucoup d’actrices de l’âge d’or, elle accompagnera dans sa belle mort le Hollywood classique, tout en poursuivant intensivement une carrière théâtrale et télévisuelle. Elle tournera deux grands films avant l’arrivée des années 1960 : le flamboyant Indiscreet (Indiscret, 1957) de Stanley Donen et Elena et les hommes (1956) de Jean Renoir, qui s’était promis d’attendre que sa carrière soit sur le déclin pour tourner avec elle. Ces deux films ont pour point commun de se mettre au diapason de l’actrice en lui laissant toute la place pour irradier. Chez Renoir, Bergman devient le vecteur d’un hédonisme lumineux en interprétant Elena Sorokovska, une princesse polonaise au grand cœur, investie de la mission quasi magique de pousser certains hommes à accomplir leur vocation. C’est enfin Bergman qui dicte son rythme au film et non plus l’inverse : c’est elle qui fera triompher l’amour et la libido sur les ambitions, elle qui contaminera enfin ce monde d’hommes. La morale renoirienne trouve en Ingrid Bergman la parfaite complice de son épanouissement."
"En dehors de ces exceptions, le corps d’Ingrid Bergman, après avoir plané sur les cimes d’un classicisme adamantin, traversera la vulgarité « cartoonesque » de la télévision et la déliquescence du cinéma américain des années 1960 où sa performance, bien que souvent passionnante, est cantonnée à des rôles de jeune femme débonnaire (The Inn of Sixth Happiness / L’Auberge du sixième bonheur, Cactus Flower / Fleur de cactus). Il manque dans ces films le regard de grands cinéastes pour modeler ce torrent de bonté, seul A Matter of Time (Nina) de Minnelli arrivant justement à se faire le commentaire de ce lent crépuscule hollywoodien."
"La filmographie d’Ingrid Bergman se concluera par un retour en Suède. En 1978, elle tourne Höstsonaten (Sonate d’automne) avec Ingmar Bergman, où elle incarne une grande pianiste qui revient en Suède après avoir fait passer sa carrière avant ses filles. Sonate d’automne peut être perçu comme la suite d’Intermezzo, film qu’elle tourna deux fois et qui fit la transition entre sa carrière suédoise et hollywoodienne. Ingrid Bergman succomba à un cancer en 1982 à l’âge de soixante-sept ans. Ce dernier grand film douloureux, où se devine le sadisme fasciné de son réalisateur démontra une dernière fois qu’à la politique de l’auteur devait toujours résister celle d’une grande actrice."
Pour le centenaire de la naissance de la comédienne Ingrid Bergman (1915-1982), Arte a diffusé Casablancade Michael Curtiz (1941). Je suis Ingrid (Ingrid Bergman- In Her Own Words), documentaire de Stig Björkman (2014) a été diffusé par Arte le 30 août 2015 et par l'Institut suédois de Paris le 5 septembre 2015.

"Je suis Ingrid" 
Je suis Ingrid (Ingrid Bergman- In Her Own Words ; Ich Bin Ingrid Bergman), documentaire de Stig Björkman (2014) a été diffusé par Arte le 30 août 2015 et, dans le cadre de Cinéma en plein air #1, par l'Institut suédois de Paris le 5 septembre 2015. Au travers de documents inédits - films familiaux, dont certains tournés par Ingrid Bergman et son père, archives personnelles (journaux intimes) -, d'interviews des enfants de la comédienne, le réalisateur Stig Björkman brosse le portrait "de la sublime Ingrid Bergman. Star hollywoodienne, par deux fois oscarisée, elle fut avant tout une femme aux vies multiples, capable de choix audacieux", d'une "femme qui a toujours choisi son chemin", de "la vie exceptionnelle d’une jeune Suédoise devenue l’une des plus célèbres actrices au monde". 

"En 2011, Isabella Rossellini donne au documentariste Stig Björkman l'accès aux journaux intimes de sa mère, Ingrid Bergman, et à des films de famille jamais montrés. Le portrait d'une femme peu conventionnelle s'y dessine : dès les années 1940, à l'encontre des usages à Hollywood, la star avait refusé de se transformer pour correspondre aux canons des productions et joua toute sa vie peu maquillée, avec subtilité et dépouillement. Au fil des archives, son intimité est aussi dévoilée, de sa liaison tenue secrète avec le photographe Robert Capa, qui l'encouragea à filmer – ce qu'elle fit tout au long de sa vie dans sa sphère privée – et qui inspira Alfred Hitchcock pour Fenêtre sur cour, à sa fugue italienne avec Roberto Rossellini, qui scandalisa l'Amérique".

Je suis Ingrid "montre comment une star hollywoodienne par excellence (Casablanca, Les enchaînés, etc.) fut d'abord une femme aux vies multiples, puis une figure marquante du cinéma moderne. Étayé par des archives rares, ce portrait décrypte la manière dont une jeune Suédoise, née il y a tout juste cent ans, devint l'une des actrices les plus célébrées du cinéma américain, jusqu’à recevoir deux Oscars de la meilleure actrice (Hantise et Anastasia). En point d'orgue au documentaire, une belle rencontre entre Sigourney Weaver (qui joua au théâtre au côté de la star), sa fille Isabella et l'actrice Liv Ullman, avec laquelle Ingrid Bergman tourna son dernier film, en 1978, Sonate d'automne, sous la direction d’Ingmar Bergman".

"Le documentaire Je suis Ingrid dévoile les riches archives privées d'Ingrid Bergman. Car cette star, à la vie privée scrutée dans ses moindres détails, n’a cessé de filmer son quotidien. Une façon de préserver sa liberté au cœur de la société du spectacle.  Ingrid Bergman, c'est d'abord un visage. Une icône, comme Hollywood savait en créer au temps de sa gloire. Encore aujourd'hui, son pouvoir d'évocation est tel qu'en cette année du centenaire de sa naissance le Festival de Cannes en a fait son égérie, en plaçant au centre d'une affiche sobre et élégante son profil immédiatement reconnaissable. Mais combien de secrets dorment derrière les sourires et les poses ?", a analysé Emmanuel Raspiengeas dans "Ingrid Bergman. La filmeuse".

Et il a poursuivi : "Le film Je suis Ingrid est né d'une question spontanée d'Isabella Rossellini au documentariste suédois Stig Björkman : "Et si on faisait un film sur maman ?" Spécialiste de "l'autre" Bergman, Ingmar, le réalisateur accepte et se plonge dans les archives de la star. Ce qu'il y découvre le fascine. L'actrice d'Hitchcock, de Renoir, de McCarey et de Rossellini avait documenté sa propre vie avec une méticulosité surprenante : un journal intime débuté dès ses années d'enfance en Suède ; de multiples correspondances avec ses proches et surtout, une masse de films de famille, home-movies amateurs que l'interprète de Casablanca n'a jamais cessé d'engranger, emportant partout sous le bras caméra et appareil photo, pour construire une galerie d'images n'appartenant qu'à elle."

"Ce besoin permanent d'images lui venait de deux des nombreux hommes de sa vie, deux photographes : son père adoré, qui ne cessait de la faire poser devant son objectif, et son amant, Robert Capa, rencontré durant la guerre, qui l'encouragea dans cette voie. Les plans tournés, muets et tremblotants, ont le charme argentique d'une intimité soustraite à la société du spectacle naissante, déjà avide de clichés et de vidéos volés. On y découvre des instants de grâce suspendus, où derrière les nombreux rires affleure une inquiétude profonde dans le regard de la jeune fille timide devenue star, qui sembla ne jamais croire à un succès si ardemment désiré. Comme si celle qui disait "Je ne demande pas grand-chose, je veux simplement tout" était restée l'éternelle orpheline de Stockholm, qui perdit sa mère trop tôt pour en garder un souvenir, et son père à 13 ans, conservant de ces drames un perpétuel besoin de se souvenir et d'être aimée", a conclu Emmanuel Raspiengeas.


Casablancade Michael Curtiz (1941). 
Etats-Unis, 1941, 98 min
Sur Arte le 30 août 2015 à 20 h 45
Auteur : Murray Burnett, Joan Alison
Image : Arthur Edeson
Montage : Owen Marks
Musique : Max Steiner
Producteur/-trice : Hal B. Wallis, Jack L. Warner
Production : Warner Bros.
Réalisation : Michael Curtiz
Scénario : Julius J. Epstein, Philip G. Epstein, Howard Koch
Image : HD, 16/9
Son : Mono
Acteurs : Humphrey Bogart, Ingrid Bergman, Paul Henreid, Claude Rains, Conrad Veidt, Sydney Greenstreet, Peter Lorre, S.Z. Sakall, Madeleine LeBeau, Dooley Wilson, Joy Page, John Qualen, Leonid Kinskey, Curt Bois
Sur Arte les 30 août à 20 h 45 et 31 août 2015 à 13 h 35

"Pour qui sonne le glas" de Sam Wood
Paramount Pictures, 1943, 150 min
Auteur : Ernest Hemingway
Image : Ray Rennahan
Montage : John F. Link Sr., Sherman Todd
Musique :Victor Young
Scénario : Dudley Nichols
Avec Gary Cooper (Robert Jordan), Akim Tamiroff (Pablo), Ingrid Bergman (María), Arturo de Cordova (Agustin), Vladimir Sokoloff (Anselmo), Fortunio Bonanova (Fernando), Katina Paxinou (Pilar)
Sur Arte les 26 septembre à 20 h 50 et 17 octobre 2016 à 13 h 35, 10 juillet 2022 à 13 h 25
Visuels © 1943 Paramount Pictures, EMKA

"La maison du docteur Edwardes" par Alfred Hitchcock
Etats-Unis, 1945
Auteurs : Francis Beeding, Hilary St George Saunders
Scénario : Ben Hecht, Angus MacPhail
Production : Selznick International Pictures, Vanguard Films
Producteur : David O. Selznick
Image : George Barnes
Montage : William H. Ziegler, Hal C. Kern
Musique : Miklos Rozsa
Avec Ingrid Bergman (Dr. Constance Petersen), Gregory Peck (Dr. Anthony Edwardes/John Ballantyne), Michael Chekhov (Dr. Alexander Brulov), Leo G. Carroll (Dr. Murchison), John Emery (Dr. Fleurot), Steven Geray (Dr. Graff)
Sur Arte le  6 juillet 2020 à 20 h 55
Visuels :
Gregory Peck (le docteur Edwardes/John Ballantine) et Ingrid Bergman (le docteur Constance Petersen)
Ingrid Bergman (le docteur Constance Petersen)
© ABC Inc. All rights reserved

"Indiscret" par Stanley Donen
Royaume-Uni, Etats-Unis, 1958
Auteur :  Norman Krasna
Scénario : Norman Krasna
Production : Warner Bros., Grandon Productions
Producteur/-trice : Stanley Donen
Image : Freddie Young
Montage : Jack Harris
Musique : Ken Jones, Richard R. Bennett
Avec Cary Grant, Ingrid Bergman, Cecil Parker, Phyllis Calvert, David Kossoff, Megs Jenkins
Sur Arte le 6 janvier 2020 à 20 h 55
Visuels : © 2019 by Paramount Pictures Corporation

"Je suis Ingrid" (Ingrid Bergman- In Her Own Words) par Stig Björkman
Suède, 2015, 114 min. VOSTF.
Coproduction : Mantaray Film, ZDF/ARTE
A l'Institut suédois le 5 septembre 2015 à 21 h
11 rue Payenne. F-75003 Paris
Tél. : + 33 1 44 78 80 20
Sur Arte les 29 avril 2018 à 22 h 55, 20 mai 2018 à 9 h 25, 24 juillet 2022 à 5 h 25
Sur arte.tv du 03/07/2022 au 01/08/2022

Jusqu’au 2 août 2015
51, rue de Bercy. 75012 Paris
Tél. : 01 71 19 33 33

Visuels
Casablanca de Michael Curtiz, 1952 © Théâtre du Temple et © Warner Bros
Docteur Jekyll et Mr Hyde de Victor Fleming, 1941 © Warner Bros. Picture France
Hantise de George Cukor, 1944 © Théâtre du Temple
Les Cloches de Sainte Marie de Leo McCarey, 1945 © DR
La Maison du Docteur Edwards de Alfred Hitchcock, 1944 © Les Acacias
Stromboli de Roberto Rossellini, 1949 © Films sans frontières
Jeanne au bûcher de Roberto Rossellini, 1954 © Gaumont
Elena et les hommes de Jean Renoir, 1955 © Gaumont
Les Enchaînés de Alfred Hitchcock, 1945 © Les Acacias

© "Wesleyan University Cinema Archive"
© Stina Gardell

Articles sur ce blog concernant :
Les citations proviennent du dossier de presse. Cet article a été publié sur mon blog le 31 juillet et 30 août 2015, puis les 27 septembre 2016, 29 avril 2018, 4 janvier 2020, 8 juillet 2022.

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