Arte rediffusera le 12 février 2017 « Les chansons du Front populaire » (Lieder der Zwischenkriegszeit), documentaire par Yves Riou et Philippe Pouchain (2014). Des refrains de la culture populaire française dans un contexte politique national associant enthousiasme et crainte, espoir et déception, et européen tendu, marqué notamment par la guerre d'Espagne. Grèves, manifestations... L'Histoire retracée sous forme de chansons. 2016 a marqué le 80e anniversaire du Front populaire. Le 24 mai 2021 à 19 h 45, Toute l'Histoire diffusera "Blum et ses premières ministres", documentaire de Maud Guillaumin (55 minutes).
En 1936, les élections législatives des 26 avril et 3 mai 1936 amènent au pouvoir le Front populaire, coalition de partis politiques de gauche – principalement la SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière), ancêtre du parti socialiste, le parti communiste et le parti radical-socialiste -, dans une France minée par la crise économique et les scandales politiques.

Casquettes et guinguettes, succès et vedettes... : riche en archives, le documentaire Les chansons du Front populaire restitue formidablement la bande son de l’époque.
"Parenthèse lumineuse "



À la sortie des usines, « L’appel du Komintern » (Internationale communiste, Nda) donne la cadence : « En avant, prolétaires, soyons prêts ! Soyons forts ! »

« La joie te réveille, ma blonde
Allons nous unir à ce chœur
Marchons vers la gloire et le monde
Marchons au devant du bonheur »

Le lycée Papillon de Georgius fait rire la France.
Arborant son célèbre canotier, de retour de Hollywood, le chanteur Maurice Chevalier « capitalise sur ses succès au long cours – « Dans la vie, faut pas s’en faire » interprété aussi par Albert Préjean , « Quand un vicomte », « Prosper » –, clips ciné avec œillades à l’appui ». Il s'éprend de Nita Raya. jeune comédienne Juive d'origine roumaine qu'il incite à chanter. Lors d'une représentation de son amie, il remarque un duo de jeunes artistes, Charles et Johnny. Au Casino de Paris, il crée Y'a d'la joie dont il prédit l'immense succès à Charles Trenet. Des chansons qui ont bercé l'adolescence de Georges Brassens qui aimait les fredonner...


Premier chanteur français à recourir au microphone dont il perçoit les multiples potentialités pour un chanteur dont les subtiles inflexions de voix touchent le public, Jean Sablon, internationalement célèbre, est surnommé « le chanteur sans voix » et « le p'tit qu'a l'son court ». Il est le premier chanteur à enregistre avec Reinhardt et Grappelli.
Deux jeunes débutants, Johnny Hess et Charles Trénet, lui confient leur chanson Vous qui passez sans me voir. Le « fou chantant » conçoit alors ses chansons les plus célèbres : Y'a d'la joie, créée par Maurice Chevalier au Casino de Paris, dans la revue Paris en joie, pour l'Exposition internationale de février 1937, La Valse à tout le monde interprétée par Fréhel, et Quel beau dimanche par Lys Gauty, Je chante, Fleur bleue. En 1937, son service militaire achevé, Âgé de 25 ans, Charles Trenet débute sa carrière en solo en enregistrant chez Columbia : Je chante et Fleur bleue, puis en janvier 1938, Y'a d'la joie. Œuvre de Charles Trénet et de Paul Misraki interprétée dans Je chante, de Christian Stengel (1938), cette chanson sous un air joyeux et entraînant, relate le suicide final du vagabond.
Jean Nohain, librettiste, dit « Jaboune » et Mireille, fille de Henri (Hendel) Hartuch, pelletier Juif immigré de Pologne, et de Mathilda Rubinstein, d'origine britannique, écrivent des chansons pour Maurice Chevalier (Quand un vicomte), et Jean Sablon (Couchés dans le foin). Mireille enregistre avec Pills et Tabet des « opérettes disquées » : Ce petit chemin, Le vieux château, C'est un jardinier qui boite. Avec sa voix acidulée, Mireille entame une carrière de chanteuse-interprète et épouse en 1937 Emmanuel Berl, philosophe favorable au Front populaire et dirige Marianne (1932-1937), hebdomadaire politique et culturel. Mireille s'illustrera dans la Résistance lors de l'Occupation.



« Restituant en sons et en images et quasiment sans voix off l’optimisme de l’époque, Les chansons du Front populaire témoigne de l’avènement du « plaisir pour tous ».
Ces archives savoureuses chroniquent une parenthèse lumineuse, intense et fragile, de lendemains qui chantent, tandis qu’outre-Rhin, l’ombre du nazisme plane sur les Jeux Olympiques (J.O.) de Berlin », de nombreux artistes, dont le chansonnier communiste Ernst Busch et les trois membres Juifs allemands des Comedian Harmonists, sextuor vocal allemand interdit de toute représentation publique, s'exilent de l’Allemagne nazie.

Le 24 mai 2021 à 19 h 45, Toute l'Histoire diffusera "Blum et ses premières ministres", documentaire de Maud Guillaumin (55 minutes). "En juin 1936, les femmes n'ont pas le droit de vote. Pourtant, le tout nouveau gouvernement du Front Populaire annonce l'arrivée de trois d'entre elles, en qualité de sous-secrétaires d'État. Une innovation signée Léon Blum".
Zadig production, Arte, 2014, 44’
Sur Arte les 7 juin à 18 h 30 , 11 juin à 5 h 20, 17 juin à 5 h 10 et 23 juin 2015 à 5 h 15, 12 février 2017 à 18 h 20
Visuels : © Zadig production, DR, http://www.delcampe.net/
Le Front populaire est une coalition de partis de gauche qui gouverna la France de 1936 à 1938. Ainsi, le 7 juin 1936, les accords de Matignon furent signés par la CGT et le patronat, à l'initiative du gouvernement. Ces accords mettaient en place, entre autres, le droit syndical, et prévoyaient une hausse des salaires de plus de 7 à 15 % selon les branches professionnelles, soit environ 12 % en moyenne sur toute la France. Quelques jours plus tard, bien que ces mesures ne figurent pas dans le programme du Front populaire, par deux lois votées par le Parlement, les premiers congés payés (2 semaines) furent instaurés, et la semaine de travail passa de 48 à 40 heures. Pour les ouvriers et employés partant en vacances, Léo Lagrange créa des billets de train avec 40 % de réduction, qui existent toujours
C'est sous le Front Populaire lors des Accors de Matignon que les premiers congés payés (2 semaines) furent instaurés.
L'Appel du Komintern est un chant révolutionnaire communiste écrit par Franz Jahnke en 1926.
Extrait du film "Au soleil de Marseille" de Pierre-Jean DucisC'est sous le Front Populaire lors des Accors de Matignon que les premiers congés payés (2 semaines) furent instaurés.
Les Comedian Harmonists formaient un sextuor vocal allemand, actif entre 1928 et 1935. Pendant l'entre-deux-guerres, l'ensemble était renommé dans toute l'Europe
Le Front populaire est une coalition de partis de gauche qui gouverna la France de 1936 à 1938. Ainsi, le 7 juin 1936, les accords de Matignon furent signés par la CGT et le patronat, à l'initiative du gouvernement. Ces accords mettaient en place, entre autres, le droit syndical, et prévoyaient une hausse des salaires de plus de 7 à 15 % selon les branches professionnelles, soit environ 12 % en moyenne sur toute la France. Quelques jours plus tard, bien que ces mesures ne figurent pas dans le programme du Front populaire, par deux lois votées par le Parlement, les premiers congés payés (2 semaines) furent instaurés, et la semaine de travail passa de 48 à 40 heures. Pour les ouvriers et employés partant en vacances, Léo Lagrange créa des billets de train avec 40 % de réduction, qui existent toujours
L'Appel du komintern est un chant révolutionnaire communiste écrit par Franz Jahnke en 1926.
Fréhel, de son vrai nom Marguerite Boulc'h, née à Paris, au numéro 2 du boulevard Bessières, le 13 juillet 1891, et morte dans cette même ville le 3 février 1951, était une chanteuse qui a marqué la période de l'entre-deux-guerres.
"Puisque vous partez en voyage" de Mireille et Jean Sabon
Jeux Olympiques de Berlin en 1936
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Les citations proviennent d'Arte. Cet article a été publié le 7 juin 2015, puis les 4 mai 2016 et 12 février 2017.
Merci pour votre article très instructive.
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