Laurent-David Samama a été brièvement rédacteur en chef de L’Arche, magazine du FSJU (Fonds social Juif unifié), lors de sa reparution à l’automne 2011 de mensuel à trimestriel. Son article French Jews, Escaping to Israel Is Not the Answer (Juifs français, fuir en Israël n'est pas la réponse) publié par le vénérable magazine Juif américain Forward (8 septembre 2014) a évoqué la ligne rédactionnelle de L'Arche, sans s’interroger sur une thématique soulevée par Marshall Weiss, président de l’Association de la presse américaine Juive (AJPS), et Alan Abbey du Shalom Hartman Institute dans leur article Toward Real Journalism in America’s Jewish Communities sur EJewishPhilanthropy (24 février 2015) : l’influence négative – censure sur les sujets à couvrir, etc. - de fédérations Juives sur les journalistes de médias communautaires qu’elles soutiennent financièrement.
1ère partie : Un paysage médiatique Juif français contrasté
2e partie : La réaction de Philippe Meyer, directeur d'Information Juive
4e partie : La réaction de Virginie Guedj-Bellaïche, journaliste à Actualité juive hebdo et Osmose
5e partie : La réaction d'Alain Granat, directeur de Jewpop
7e partie : La réaction de Michel/Meir Azoulay pour Carole Azoulay, journaliste à Actualité juive hebdo
8e partie : L'affaire al-Dura ? Une conspiration selon Jean Corcos et Rudy Reichstadt
9e partie : Laurent-David Samama, ancien rédacteur en chef de L’Arche
10e partie : Karen Taieb, journaliste médicale sur RCJ
11e partie : L'Arche, magazine du FSJU
9e partie : Laurent-David Samama, ancien rédacteur en chef de L’Arche
10e partie : Karen Taieb, journaliste médicale sur RCJ
11e partie : L'Arche, magazine du FSJU
Le 8 septembre 2014, le vénérable magazine Juif américain Forward a publié l'article French Jews, Escaping to Israel Is Not the Answer (Juifs français, fuir en Israël n'est pas la réponse) de Laurent-David Samama qui épingle la nouvelle orientation de L'Arche.
Il s’interroge sur les motivations des Français Juifs songeant à l’aliyah : pic d’actes antisémitisme ? Banalisation de ces actes ? Il évoque le parcours de sa famille ayant quitté la Tunisie à la fin des années 1950, sans en indiquer la raison - l'exode oublié -, pour la France, l’Espagne et la Suède.
Emblème de l’évolution des Français Juifs : L’Arche dont Laurent-David Samama, alors âgé de 24 ans et membre du comité de la rédaction de La règle du jeu, a été le rédacteur en chef en 2011 en assurant le passage d’une formule mensuelle à une périodicité trimestrielle.
Selon l’auteur de l’article, L’Arche se serait éloignée de son « identité socialiste » pour « se focaliser de plus en plus sur Israël ». Pourquoi L'Arche devrait-il avoir une « identité socialiste » ? Il est financé par le FSJU, une des trois principales organisations Juives françaises, qui doit respecter un principe de neutralité. A se positionner à gauche sur l'échiquier politique français, il s'éloigne d’une partie non négligeable des Français Juifs.
Nommé à la rédaction en chef du magazine, Laurent-David Samama avait décidé de « revenir aux basiques en réunissant une équipe de penseurs populaires et de nouveaux rédacteurs prometteurs, et en disant aux lecteurs combien il était intéressant d’être un Juif en France, au lieu de toujours regarder vers Israël ».
Quelques années après la fin de son mandat, il a déploré l’échec de sa ligne éditoriale. « Nos lecteurs ne pouvaient absolument pas accepter le changement. Ils étaient - et malheureusement sont toujours - plein d'informations biaisées venant de blogs et de sites Internet non professionnels ».
Bref, ce n'est pas de la faute de Laurent-David Samama, mais celle des lecteurs et de la direction du FSJU qui a mis un terme prématuré à cette orientation. N'y avait-il pas d'autres raisons ? Insuffisance du budget alloué ? Succession de trois directeurs de publications en deux ans ? Incompétence de responsables de cette organisation communautaire française incontournable ? Renouvellement de la quasi-totalité de l’équipe ?
Quel dommage que Laurent-David Samama ne nomme pas ces « penseurs établis populaires » et ces « nouveaux écrivains prometteurs » !
Pourquoi cet homme de gauche n'informe-t-il pas ses lecteurs que s'il a manifesté de l'intérêt pour mon dossier sur les Juifs Noirs, il ne l'a pas publié dans L'Arche ? Niet de la hiérarchie du FSJU ?
Et Laurent-David Samama de déplorer que ses concitoyens Juifs s’informent auprès de sites Internet, et aient peur, l’esprit marqué par les assassinats d’Ilan Halimi et à l’école Ozar HaTorah de Toulouse.
Quant aux « informations biaisées » et « sites non professionnels », deux liens Internet renvoient vers Dreuz et vers JSSNews qui tous deux ont vertement répondu à Laurent-David Samama. Celui-ci croit-il qu'il soit si facile de créer un blog ou site Internet, de l'alimenter en informations, de le faire monter en puissance, et de tromper les Internautes par un contenu erroné ?
Laurent-David Samama écrit aussi : « En France, une diversité d'opinions peut encore être exprimée en politique et dans les médias… Bernard-Henri Lévy, André Glucksmann et Alain Finkielkraut sont maintenant rejoints par une poignée de jeunes penseurs qui ajoutent une perspective 2.0 au travail de leurs ainés ». Mais non, le « politiquement et islamiquement correcte » caractérise la classe politique et les médias français, notamment communautaires Ce qui explique le fossé croissant entre eux et les Français lambda. Quelle est la relève de ces trois intellectuels ?
Louant l’action du Premier ministre Manuel Valls ayant « toujours protégé les Juifs de l’antisémitisme », Laurent-David Samama a aussi fondé beaucoup d’espoir en Haim Korsia, grand rabbin de France, « personnalité publique jeune et progressiste, très bon en relations publiques. Sa nomination est cruciale, car il continue d’insister sur l’avenir des Juifs en France ». Un rabbin "progressiste" au Consistoire, institution napoléonienne garante de la halakha (loi juive), d'un judaïsme orthodoxe ?! La situation des femmes en quête de leur guêt (divorce religieux) s'est-elle améliorée ? En outre, le grand rabbin de France Haim Korsia invoque les mânes d’une Marianne défunte depuis des décennies, et persiste à éviter tout lien entre antisémitisme et islam. Ce faisant, non seulement, il se démarque de dirigeants communautaires dont Joël Mergui, président du Consistoire israélite de France, - « C'est une question de transparence de dire que quand des actes [antisémites] sont commis en disant « Allah Akbar » ils sont commis au nom de l'islam » -, mais il affaiblit son discours et en marginalise la portée parmi ses coreligionnaires en quête d’un langage de vérité. Et, plus il se distanciera de ses coreligionnaires, plus il sera inaudible pour eux, plus les autorités politiques se désintéresseront du grand rabbin de France. Quant à ses talents de communiquant, ils ne peuvent suppléer son discours daté et inadapté. A cet égard, sa prestation aux côtés du père Alain de La Morandais et de Malek Chebel, dans l’émission Salut les Terriens !, présentée par Thierry Ardisson, sur Canal +, le 28 février 2015, comme d'autres, s'avère affligeante : Haim Korsia n'a pas défendu le judaïsme présenté à tort comme religion violente, n'a pas distingué la violence dans la Bible de celle du Coran ; il n'a pas rappelé que le judaïsme a contextualisé la violence, a précisé les limites de sa justification, et surtout inscrit "Tu ne tueras point" parmi les premiers commandements ; il a occulté l'antijudaïsme et l'antisémitisme islamiques, etc. Ce discours "islamiquement correct" correspond à une attente médiatique et politique dangereuse pour les Juifs, mais satisfaisante pour la "religion-de-paix" : l'image d'une concorde interconfessionnelle mythique, car l'islam assimile la Bible, hébraïque et chrétienne, "à des racontars dépourvus de toute sacralité et falsifiant la vérité islamique" (Bat Ye'or). Les Français Juifs ont besoin d'un Jacob Kaplan, acteur décisif dans des dossiers majeurs : dialogue avec les instances chrétiennes, affaire Finaly, déclaration choquante du Président Charles de Gaulle sur Israël après la guerre des Six-jours, etc. Haim Korsia n'a ni son aura, ni l'acuité de son regard sur la France, le judaïsme et d'autres religions, ni l'autorité et l'audience de sa parole.
Et de conclure : « La fuite est-elle vraiment la solution ? L'aliyah résout-elle tous les problèmes des Juifs français (sécurité, jobs, éducation) ? Tous les Juifs qui se précipitent en Israël croient-ils vraiment qu'il est plus facile d'être une part d'un pays constamment en guerre, une terre jamais apaisée, un Etat sous la constante menace d'attaques terroristes et de la montée possible d'une nouvelle Intifada ? La France souffre probablement de problèmes sociaux profonds, d'une incapacité à intégrer ses récents immigrants et d'une organisation politique désespérément datée, mais elle demeure un des pays les plus paisibles et beaux au monde. Aussi longtemps que cela ne change pas, il y aura toujours un avenir pour les Juifs en France ».
Cette description de l'Etat d'Israël, dénuée de toute spiritualité, est étonnante et affligeante.
La France ne vit-elle pas au rythme des Intifadas : émeutes urbaines récurrentes, manifestations violentes de la « rue musulmane », d'un niveau élevé du nombre d'agressions antisémites, etc. Pourquoi ne pas nommer des immigrants musulmans comme Roger Cukierman, président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) , l’a fait peu avant le dîner du CRIF du 23 février 2015 ? Dans ce beau pays de France, Laurent-David Samama arborerait-il une étoile de David ou une kippa, par exemple à Barbès ou en Seine-Saint-Denis ?
Pour les Juifs espagnols au XVe siècle, pour les Juifs russes ou polonais dans les premières décennies du XXe siècles pour les Juifs allemands des années 1930, pour les Juifs marocains ou tunisiens dans les années 1960, la fuite a été la solution. Et l’affaire du Dr Krief, spolié, prouve que nous n'en sommes pas si loin.
Pourquoi avoir exhorté ses compatriotes et coreligionnaires à demeurer en France dans un article en anglais publié par un magazine américain ? Un tel article en français n'aurait-il pas eu plus d'audience chez le public visé ? Est-ce impossible en France de critiquer le FSJU ?
A moins que l'auteur ait voulu assurer aux Américains Juifs que tout allait bien en France, que le gouvernement Valls lutte avec efficacité contre l'antisémitisme et que les Français Juifs ont tort de songer au départ, etc.
A lire les commentaires des Internautes, Laurent-David Samama n'a pas convaincu ces derniers.
Il y a oublié de citer l'assassinat de Sébastien Selam en 2003, l'extrême-gauche antisioniste, etc. Pourquoi ?
Surtout, pourquoi Laurent-David Samama évite-t-il cette thématique soulevée par mon article sur les médias français Juifs ainsi que par Marshall Weiss, président de l’Association de la presse américaine Juive (AJPS), et Alan Abbey, directeur des relations avec les médias au sein du Shalom Hartman Institute, dans leur article Toward Real Journalism in America’s Jewish Communities sur EJewishPhilanthropy (24 février 2015) : soucieuses d’éviter l’ire de donateurs, les North American Jewish Federations, fédérations Juives nord-américaines, évitent que les journaux Juifs bénéficiant de leur soutien financier, couvrent des sujets perçus négativement. Ce qui induit une fuite des journalistes talentueux et une crise de crédibilité dans ces journaux.
Publié le 1er mars 2015, mon article a suscité l'ire de Laurent-David Samama et de Jewpop, "le site qui voit des Juifs partout !", exprimée sur Twitter depuis le 2 mars 2015. Aucun des deux n'avait réagi aux articles de Dreuz et JSSNews ayant répondu à Laurent-David Samama. Misogynie ?
Point d'arguments dans leurs Tweets, point d'analyses, Ce qui est surprenant de la part d'un ancien rédacteur en chef de L'Arche et du directeur de ce site Internet.
Que des invectives, de l'agressivité, des mots blessants ("Le retour de Mamie Zinzin" selon Laurent-David Samama), voire une bassesse revendiquée par le hashtag #JeSaisCBas de Jewpop. Pourquoi ? Pourquoi aucune analyse étayée de faits, aucune critique fondée d'un article, d'un journaliste ou d'une association communautaire n'est-elle exprimable, ou tolérée par tant de dirigeants ou journalistes communautaires ? Une preuve : même dans son article publié en anglais dans un magazine outre-atlantique, Laurent-David Samama s'est bien gardé de critiquer le leadership du FSJU. Rappelons que le président de Jewpop est le président de la FJF, généreuse mécène, et du FSJU... Jewpop a écrit recevoir de l'argent du FSJU, du Consistoire et de l'Agence juive. Combien ? Jewpop se cache derrière son opacité financière. Pourtant, les acheteurs de produits cacher beth din de Paris, les donateurs, etc. aimeraient savoir où va leur argent. Certains peuvent déplorer la piètre allocation des budgets communautaires au vu de certains projets subventionnés. Même opacité de Laurent-David Samama éludant ma question sur l'absence de publication de mon dossier sur les Juifs noirs...
Publié le 1er mars 2015, mon article a suscité l'ire de Laurent-David Samama et de Jewpop, "le site qui voit des Juifs partout !", exprimée sur Twitter depuis le 2 mars 2015. Aucun des deux n'avait réagi aux articles de Dreuz et JSSNews ayant répondu à Laurent-David Samama. Misogynie ?
Point d'arguments dans leurs Tweets, point d'analyses, Ce qui est surprenant de la part d'un ancien rédacteur en chef de L'Arche et du directeur de ce site Internet.
Que des invectives, de l'agressivité, des mots blessants ("Le retour de Mamie Zinzin" selon Laurent-David Samama), voire une bassesse revendiquée par le hashtag #JeSaisCBas de Jewpop. Pourquoi ? Pourquoi aucune analyse étayée de faits, aucune critique fondée d'un article, d'un journaliste ou d'une association communautaire n'est-elle exprimable, ou tolérée par tant de dirigeants ou journalistes communautaires ? Une preuve : même dans son article publié en anglais dans un magazine outre-atlantique, Laurent-David Samama s'est bien gardé de critiquer le leadership du FSJU. Rappelons que le président de Jewpop est le président de la FJF, généreuse mécène, et du FSJU... Jewpop a écrit recevoir de l'argent du FSJU, du Consistoire et de l'Agence juive. Combien ? Jewpop se cache derrière son opacité financière. Pourtant, les acheteurs de produits cacher beth din de Paris, les donateurs, etc. aimeraient savoir où va leur argent. Certains peuvent déplorer la piètre allocation des budgets communautaires au vu de certains projets subventionnés. Même opacité de Laurent-David Samama éludant ma question sur l'absence de publication de mon dossier sur les Juifs noirs...
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