Les Rencontres d'Arles présentent Radical Relation de Ethan Levitas et Garry Winogrand. Dans le cadre du mois de la photo 2014, le Jeu de Paume a présenté la première rétrospective, depuis 1990, du photographe américain Juif Garry Winogrand (1928-1984). Un chroniqueur talentueux de l’Amérique, urbaine – surtout le Manhattan des années 1960 - et rurale, de l’après-guerre, ce street photographer (photographe de rue) volubile, prolifique, demeure méconnu et parfois mal compris. Des « images emblématiques et des tirages inédits puisés dans les archives » révélant célébrités et anonymes, et les paradoxes de cette période de l’Histoire américaine : enthousiasme, tristesse, etc.
Organisée par le San Francisco Museum of Modern Art (SFMOMA) et la National Gallery of Art, Washington, cette exposition itinérante permet de mieux faire connaître ce maître de la photographie de rue américaine, pair des Walker Evans, Robert Frank, Lee Friedlander et William Klein et considéré par John Szarkowski, conservateur du Museum of Modern Art, comme « photographe central de sa génération ».
Célèbre pour ses photographies de New York et de la vie quotidienne aux États-Unis des années 1950 jusqu’au début de la décennie 1980, Winogrand aspire à « découvrir à quoi ressemblent les choses une fois photographiées ».
L’exposition « Garry Winogrand » présente « les images les plus emblématiques de l’artiste et des tirages inédits puisés dans les archives », généralement inexplorées, de la fin de sa carrière. Partenaire de l’exposition, la RATP expose des photographies, dont certaines exclusives, de l’artiste dans une quinzaine de stations et de gare du réseau francilien.
Ces photographies brossent un « portrait vivant de l’artiste, chroniqueur de l’Amérique de l’après-guerre à l’égal d’un Norman Mailer ou d’un Robert Rauschenberg qui, durant les décennies postérieures à la Seconde Guerre mondiale, témoignèrent inlassablement d’une Amérique ballottée entre optimisme et bouleversements » politiques, sociaux, culturels.
Bien qu’estimé parmi les photographes majeurs du XXe siècle, Winogrand souffre d’études insuffisantes sur « son corpus pictural et son influence sur la discipline ». « Extrêmement prolifique, il a pourtant souvent différé la sélection et le tirage de ses images. À sa mort, survenue brutalement à l’âge de 56 ans, il a ainsi laissé derrière lui environ 6 500 bobines (soit quelque 250 000 images) qu’il n’a jamais vues ainsi que des planches-contacts des années antérieures, qui avaient été annotées mais jamais tirées ». Ainsi, environ la moitié des photographies de l’exposition sont inédites, jamais publiées et que plus de cent n’avaient pas fait l’objet de tirage.
« Il n’existe en photographie aucun ensemble, de taille ou de qualité comparables, qui soit à ce point resté à l’état de friche », déclare Rubinfien qui, dans les années 1970, a été un des plus jeunes amis de Garry Winogrand.
L’exposition s’articule autour de trois parties, « chacune couvrant une grande variété de sujets chers à l’artiste : « Descendu du Bronx » avec des tirages concernant majoritairement New York de 1950 jusqu’en 1971, « C’est l’Amérique que j’étudie » réunissant des travaux lors de voyages hors de la Big Apple, et « Une fin incertaine » sur « la période de maturité depuis son départ de New York en 1971 jusqu’à sa mort en 1984 avec des images du Texas et de Californie du Sud, ainsi que de Chicago, de Washington, de Miami et d’ailleurs » ainsi que des images « prises lors de ses retours à Manhattan » et empreintes de tristesse.
Une vidéo datant de 1977 permet de mieux connaître cet artiste volubile, « doté d’une personnalité exubérante et impétueuse, et les commentaires dont il émaillait ses projections et ses conférences étaient souvent pleins de verve et de drôlerie ».
Un « chroniqueur exalté de l’Amérique de l’après-guerre »
Comme dans l’exposition sur André Kertész, aucun panneau de l’exposition ne mentionne la judéité de Garry Winogrand. Pourtant, quand j’ai interrogé l’un des commissaires américains de l’exposition lors du vernissage presse, celui-ci m’a répondu sans hésitation « Oui ».
Garry Winogrand est né le 14 janvier 1928 dans une famille Juive, dans le Bronx. Son père est ouvrier dans une entreprise de cuir, sa mère fabriquait des cravates.
En 1946, Garry Winogrand s’engage dans l’Armée de l’air américaine où il est affecté à la prévision de la météo, qu’il quitte moins d’un an après en raison d’un ulcère l’affaiblissant.
Grâce à la G.I. Bill accordée aux militaires démobilisés (1948-1951), il étudie la peinture au City College de New York, et la peinture ainsi que la photographie à l’université Columbia de New York en 1948.
En 1951, il intègre brièvement la New School for Social Research à New York où il est l’élève notamment d’Alexey Brodovitch.
Ses photographies commerciales sont publiées par de célèbres et influents magazines américains : Life, Look, Sports Illustrated, Collier ’s et Pageant. « Par la suite, sa carrière sera infléchie par le déclin de ces titres et par l’avènement d’une nouvelle culture photographique axée sur le monde de l’art ».
L’année suivante, il est recruté comme photographe commercial par la Pix Photo Agency à Manhattan et se marie avec Adrienne Lubow. Le couple a une fille prénommée Laurie en 1956, puis un fils Ethan.
En 1955, Garry Winogrand parcourt les Etats-Unis pour réaliser son premier reportage photographique. C’est l’année d’une exposition phare du Museum of Modern Art de New York, « The Family of Man » avec deux de ses photographies.
Vers 1957-1960, après avoir découvert l’œuvre de Walker Evans, Garry Winogrand confie à son épouse qu’il veut mettre un terme à son activité dans la photographie commerciale pour photographier « pour lui-même », arpentant les rues new yorkaises sans but de dénonciation sociale.
« Winogrand arrive à un moment où la frontière entre photographie journalistique et artistique n’a jamais été aussi floue, mais c’est aussi une période où les photographes les plus en pointe abandonnent sciemment les valeurs journalistiques », souligne Sarah Greenough. « Le paysage social qu’il photographie − le bouleversement de la vie urbaine, le développement de la banlieue avec son repli croissant sur elle-même, le scepticisme de la jeunesse et la collusion entre la presse et les puissants − inquiètent nombre d’Américains. Cela dit, l’artiste a rarement avancé des arguments clairs pour expliquer ces évolutions, préférant l’évocation poétique au journalisme intelligible. »
A New York, l’Image Gallery présente « Photographs by Garry Winogrand », sa première exposition individuelle.
En 1961, Edward Steichen, directeur du département de la Photographie au Museum of Modern Art, acquiert trois tirages de Garry Winogrand pour enrichir les collections de ce prestigieux musée.
1962 marque une césure dans la vie de Garry Winogrand : son couple se sépare - Adrienne quitte le foyer avec leurs deux enfants – et la crise des missiles de Cuba l’affecte profondément.
En 1963, le Moma de New York présente l’exposition « Five Unrelated Photographers ».
L’année suivante, Gary Winogrand bénéficie d’une bourse de la John Simon Guggenheim Memorial Foundation pour une « étude photographique de la vie américaine ». Il expose au Kodak Pavilion de la New York World’s Fair et lors de l’exposition « The Photographer’s Eye » au MoMA de New York. Et il débute ses clichés en couleurs.
Le divorce du couple Winogrand est prononcé en 1966, en accordant à Adrienne la garde des deux enfants.
Les photographies de Garry Winogrand sont montrées lors de l’exposition « Toward a Social Landscape » au George Eastman House of Photography, Rochester, à New York.
En 1967, Garry Winogrand épouse Judy Teller – séparé en 1969, le couple divorcera en 1970 -, et enseigne à la Parsons School of Design de New York. Il est l’un des photographes, avec Diane Arbus et Lee Friedlander de l’exposition collective itinérante « New Documents », dont le commissaire est John Szarkowski au Museum of Modern Art, New York, ainsi que dans treize musées américains.
De 1967 à 1971, Garry Winogrand enseigne à la School of Visual Arts, à New York, puis à l’Institute of Design à l’Illinois Institute of Technology (Chicago).
En 1969, il photographie le « lancement d’Apollo 11, premier vol spatial habité sur la Lune. Il reçoit une deuxième bourse de la John Simon Guggenheim Memorial Foundation pour étudier « la fabrique de l’événement de presse », et voit ses œuvres sélectionnées pour l’exposition « The Animals », avec des photos du zoo du Bronx et de l’aquarium de Coney Island au Museum of Modern Art à New York.
La Cooper Union for the Advancement of Science and Art, à New York, le recrute comme professeur adjoint de photographie en 1970.
En 1972, il est artiste et enseignant invité à la Cooper Union for the Advancement of Science and Art et bénéficie d’une bourse du New York State Council on the Arts. Il se remarie avec Eileen Adele Hale.
L’année suivante, il débute ses cinq années d’enseignement de la photographie au département d’art de l’université du Texas à Austin.
Son premier portfolio Garry Winogrand est publié en 1974, année de naissance de sa fille Melissa.
Boursier du National Endowment for the Arts, cet auteur comblé par la publication et l’exposition à la Light Gallery Women Are Beautiful est hospitalisé pour être opéré de la thyroïde, puis est blessé au genou et à la jambe alors qu’il photographie un match de football.
Son exposition itinérante The Great American Rodeo est présentée en 1976 au Fort Worth Art Museum, au Colorado Springs Fine Arts Center et au Witte Memorial Museum, San Antonio.
L’année suivante, le MoMa de New York montre Public Relations, une exposition itinérante accueillie dans trois musées américains réunissant des photographies de conférences de presse, de policiers frappant des manifestants, et de cocktails dans des musées.
En 1978, bénéficiaire d’une troisième bourse de la John Simon Guggenheim Memorial Foundation « pour photographier en Californie », il se fixe à Los Angeles, tandis que ses œuvres sont choisies pour l’exposition itinérante « Mirrors and Windows: American Photography since 1960 » au Museum of Modern Art, New York, puis dans sept musées américains.
Il poursuit son activité d’enseignant à l’université de Californie à Los Angeles (1979), tout en exposant, publiant des portfolios - Women Are Beautiful (1981), Garry Winogrand: Women Are Better Than Men. Not Only (1981-1984), 15 Big Shots (1983) – et concevant en 1983 l’affiche pour le Festival des arts olympiques éditée pour les Jeux olympiques de 1984 à Los Angeles.
Aux archives du Center for Creative Photography (CCP) à Tucson, il donne 16 000 tirages de travail ou d’exposition et plus de 400 planches-contacts. En 1992-1993, le CCP acquiert auprès d’Eileen Adele Hale des photographies et documents de Garry Winogrand couvrant les années 1947 à 1984. Ce qui porte le fonds Winogrand à « plus de trente mille tirages d’exposition ou de travail, vingt mille planches-contacts avec les négatifs correspondants, quarante-cinq mille diapositives en couleurs 35 mm, ainsi qu’un petit nombre de photos Polaroid, de films 8 mm et de documents en rapport avec les publications du photographe ».
Célèbres business men et politiciens, passantes anonymes à New York, comédiens et sportifs, hippies et cow boys, rodéos et animaux des zoos, amateurs de voitures et soldats, aéroports et conférences de presse, manifestants antiguerre du Vietnam et ouvriers du bâtiment « qui leur tapaient dessus devant des policiers impassibles », Los Angeles, San Francisco, Dallas, Houston, Chicago, l’Ohio, le Colorado et les grands espaces du sud-ouest, Manhattan… Garry Winogrand les a saisis sans vouloir diffuser de message. Pour voir comment un fait apparaissait une fois photographié. Il offre ainsi un panorama de l’Amérique dans sa diversité, côte est et côte ouest, citadine et rurale, moderne et traditionnelle, laborieuse et révoltée, heureuse et inquiète.
« On pourrait dire que j’étudie la photographie. Et c’est vrai ; mais, en réalité, j’étudie l’Amérique », déclarait Garry Winogrand. Ce photographe a constitué un « vaste catalogue visuel de la mouvance sociale de son pays » qui « a suscité des comparaisons avec Walt Whitman, qui répertoriait lui aussi le monde sous forme d’interminables listes de personnes, d’endroits et d’objets ».
« Souvent encombrées de vingt ou trente individus, les images de Winogrand fascinent aussi par leurs premiers plans spectaculaires et par les événements secondaires qui se déroulent à leurs marges. Même débordantes de personnages, même empreintes de franche gaieté − il raffolait des calembours visuels et était enclin à l’absurde −, ses images peuvent exprimer un sentiment de solitude et renvoyer à un registre plus sombre tapi sous le vernis du rêve américain. À ses débuts, certains détracteurs ont qualifié ses clichés d’« informes » et d’« aléatoires », mais, par la suite, ses admirateurs et la critique ont trouvé une poésie unique dans ses horizons penchés et son goût pour le hasard ».
« Artistiquement, Winogrand était un descendant de Walker Evans et de Robert Frank, mais avec des différences marquées par rapport à eux », explique Rubinfien. « Il admirait Les Américains de Frank tout en estimant que ce livre passait à côté de la grande affaire de son époque, c’est-à-dire, dans son esprit, l’émergence d’une prospérité et d’un isolement des banlieues. L’espoir et l’entrain de la classe moyenne américaine d’après-guerre occupent pour moitié le cœur sensible de l’œuvre de Winogrand. L’autre moitié, c’est le sentiment de déliquescence. C’est la tension entre ces deux pôles qui donne à son travail son originalité. »
Garry Winogrand décède d’un cancer du canal cholédoque en 1984 à Tijuana (Mexique), et est enterré au cimetière de Mount Moriah, à Fair view (New Jersey).
Le volet ultime et « inachevé » de son œuvre enfin explorée
Winogrand préférait « capturer les images » que les « tirer ou les sélectionner pour des livres et des expositions − tâches qu’il laissait souvent à d’autres. Vers la fin de sa vie, il disait vouloir reprendre toutes ses photographies et opérer un nouveau tri, mais l’occasion ne lui sera pas donnée de superviser la mise en forme de son fonds ni même d’examiner correctement la production de ses dernières années ».
En raison de « sa méthode de travail et, au fil du temps, de son désintérêt pour le développement des pellicules, il en a laissé plus de 2 500 exposées mais pas développées et 4 100 qu’il avait traitées mais sans les regarder, soit un total estimé à 250 000 images que personne n’a pour ainsi dire jamais vues ». Ce qui a suscité des questionnements multiples et d’ordre éthique car Garry Winogrand n’a laissé aucune directive sur les tirages, etc.
« Certains considèrent qu’il ne faut pas toucher à ce que Winogrand a laissé derrière lui et que nul ne peut préjuger des intentions d’un artiste. Mais le volume de sa production, le fait qu’il ne l’ait pas entièrement examinée et la soudaineté de son décès créent une exception qui fait que, sans l’intervention d’une tierce personne, on ne pourra pas prendre la pleine mesure de l’oeuvre de cet éminent photographe », estime Rubinfien.
Les cinq livres de Winogrand publiés de son vivant − The Animals (1969), Women Are Beautiful (1975), Garry Winogrand (1976), Public Relations (1977) et Stock Photographs (1980) − ne représentent qu’une partie de son travail illustré par quelques thématiques, et ne révèlent pas la véritable stature de cet artiste.
« Archivée par le Center for Creative Photography (CCP) de l’université d’Arizona à Tucson, l’œuvre « inachevé » de Winogrand avait été organisé, après son décès, par plusieurs confrères et amis en vue de sa première grande rétrospective muséale tenue en 1988 au Museum of Modern Art de New York (MoMA). Estimant que la qualité du travail de Winogrand s’était nettement dégradée au cours de ses quinze dernières années, le commissaire de l’exposition, John Szarkowski, n’y avait présenté qu’un petit groupe d’images de la fin de sa vie ».
Grâce aux nouvelles recherches de conservateurs, cette exposition « propose un réexamen très attendu de l’œuvre du photographe » analysée et montrée dans sa globalité.
Elle a été présentée au San Francisco Museum of Modern Art (9 mars-2 juin 2013), à la National Gallery of Art (2 mars-8 juin 2014), au Metropolitan Museum of Art, New York (27 juin-21 septembre 2014), et à la Fundación MAPFRE (3 mars-10 mai 2015).
Radical Relation
Les Rencontres d'Arles présentent Radical Relation de Ethan Levitas et Garry Winogrand. Une exposition présentée avec la coopération de la Fraenkel Gallery (San Francisco), du Center for Creative Photography (Tucson) et de la galerie Jean-Kenta Gauthier (Paris) et avec le soutien d'IDTGV.
"En réunissant les œuvres pionnières et complémentaires d’Ethan Levitas et de Garry Winogrand, cette exposition entend interroger la photographie de rue dans ses propres termes et la resituer à l’intérieur du vaste champ de la pratique contemporaine. Salué par John Szarkowski comme le photographe majeur de sa génération, Winogrand est également considéré comme le principal représentant du mouvement de la photographie de rue, bien que son travail reste en partie mal compris. Digne héritier de Winogrand et de son projet inachevé, Levitas a développé et élargi au cours des dix dernières années la pratique de la photographie de rue en la définissant comme une relation entre différentes parties, dont la somme révèle une dissonance entre le visible et l’apparence. Qu’est-ce que regarder signifie ? Est-ce que le simple fait de regarder peut créer du sens ? Ses travaux permettent de mieux appréhender la démarche de Winogrand et d’en apercevoir la pleine réalisation", a écrit Joshua Chuang, Commissaire de l'exposition.
Né en 1928 de New-York, Garry Winogrand "est surtout connu pour avoir photographié la vie publique dans les rues des villes, les rodéos, les aéroports, les parcs et les rassemblements populaires. Ses travaux ont fait l’objet de nombreuses expositions : "New Documents" (1967) et "Winogrand : Figments from the Real World" (1988) au MoMA de New York, ainsi que "Winogrand : 1964" organisée par le Center for Creative Photography à Tucson en Arizona, où sont conservées toutes les archives de Winogrand. En 2013, le San Francisco Museum of Modern Art organise une grande rétrospective qui s’exporte ensuite à la National Gallery of Art à Washington, au Metropolitan Museum of Art à New York, au Jeu de Paume à Paris et à la Fundacíon MAPFRE à Madrid". Le photographe est mort en 1984 À Tijuana, Mexique.
Né en 1971 à New York où il vit et travaille, Ethan Levitas "s’intéresse à l’acte photographique en tant qu’intervention et à l’image en tant qu’événement capable de redéfinir les données liées au lieu, au rôle et au sens. Sa pratique artistique se fonde sur la conception de son rôle de protagoniste en relation avec les personnes qu’il photographie. La manière dont il conçoit cette relation est au coeur de son travail et s’exprime à différents degrés d’engagement civique et de dissidence. Quatre séries majeures constituent son oeuvre principale : "Untitled/This Is Just To Say" (2004-2009), "In Advance of a Broken Arm" (2009-2010), "Ten-Year Study" (2011), et "Photographs in 3 Acts" (2011-2015)".
Elle a été présentée au San Francisco Museum of Modern Art (9 mars-2 juin 2013), à la National Gallery of Art (2 mars-8 juin 2014), au Metropolitan Museum of Art, New York (27 juin-21 septembre 2014), et à la Fundación MAPFRE (3 mars-10 mai 2015).
Radical Relation
Les Rencontres d'Arles présentent Radical Relation de Ethan Levitas et Garry Winogrand. Une exposition présentée avec la coopération de la Fraenkel Gallery (San Francisco), du Center for Creative Photography (Tucson) et de la galerie Jean-Kenta Gauthier (Paris) et avec le soutien d'IDTGV.
Né en 1928 de New-York, Garry Winogrand "est surtout connu pour avoir photographié la vie publique dans les rues des villes, les rodéos, les aéroports, les parcs et les rassemblements populaires. Ses travaux ont fait l’objet de nombreuses expositions : "New Documents" (1967) et "Winogrand : Figments from the Real World" (1988) au MoMA de New York, ainsi que "Winogrand : 1964" organisée par le Center for Creative Photography à Tucson en Arizona, où sont conservées toutes les archives de Winogrand. En 2013, le San Francisco Museum of Modern Art organise une grande rétrospective qui s’exporte ensuite à la National Gallery of Art à Washington, au Metropolitan Museum of Art à New York, au Jeu de Paume à Paris et à la Fundacíon MAPFRE à Madrid". Le photographe est mort en 1984 À Tijuana, Mexique.
Ethan Levitas/Garry Winogrand Radical Relation.
Grande Halle
Du 4 juillet au 25 septembre 2016
De 10 h à 19 h 30
Jusqu’au 8 février 2015
Au Jeu de Paume
1, place de la Concorde – 75008 Paris
Tél. : 01 47 03 12 50
Du mardi (nocturne) de 11 h-21 h, du mercredi au dimanche de 11 h à 19 h.
Visuels :
Affiche
Garry Winogrand
Dallas, 1964
Tirage gélatino-argentique
The Garry Winogrand Archive, Center for Creative Photography, Université d’Arizona
© The Estate of Garry Winogrand, courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco
Garry Winogrand
New York, vers 1962
Tirage gélatino-argentique
The Garry Winogrand Archive, Center for Creative Photography, Université d’Arizona
© The Estate of Garry Winogrand, courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco
Garry Winogrand
Dallas, 1964
Tirage gélatino-argentique
The Garry Winogrand Archive, Center for Creative Photography, Université d’Arizona
© The Estate of Garry Winogrand, courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco
Garry Winogrand
New York, vers 1962
Tirage gélatino-argentique
The Garry Winogrand Archive, Center for Creative Photography, Université d’Arizona
© The Estate of Garry Winogrand, courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco
Garry Winogrand
Los Angeles, 1980-1983
Tirage gélatino-argentique
The Garry Winogrand Archive, Center for Creative Photography, Université d’Arizona
© The Estate of Garry Winogrand, courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco
Garry Winogrand
New York, vers 1960
Tirage gélatino-argentique
The Garry Winogrand Archive, Center for Creative Photography, Université d’Arizona
© The Estate of Garry Winogrand, courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco
Garry Winogrand
New York, 1950, gelatin silver print, San Francisco Museum of Modern Art, Fractional and promised gift of Carla Emil and Rich Silverstein,
© The Estate of Garry Winogrand, courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco
Garry Winogrand, Coney Island, New York, c. 1952,
gelatin silver print, The Museum of Modern Art, New York, Purchase and gift of Barbara Schwartz in memory of Eugene M. Schwartz, © The Estate of Garry Winogrand, courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco; digital image
© The Museum of Modern Art/ Licensed by SCALA/Art Resource, NY
Garry Winogrand, John F. Kennedy, Democratic National Convention, Los Angeles, 1960,
gelatin silver print, posthumous print made from original negative on the occasion of the Garry Winogrand exhibition organized by the National Gallery of Art and the San Francisco Museum of Modern Art, courtesy Center for Creative Photography, The University of Arizona,
© The Estate of Garry Winogrand, courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco
Garry Winogrand, Richard Nixon Campaign Rally, New York, 1960,
gelatin silver print, posthumous print made from original negative on the occasion of the Garry Winogrand exhibition organized by the National Gallery of Art and the San Francisco Museum of Modern Art, courtesy Center for Creative Photography, The University of Arizona,
© The Estate of Garry Winogrand, courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco
Garry Winogrand, New York World's Fair, 1964,
gelatin silver print, San Francisco Museum of Modern Art, Gift of Dr. L. F. Peede, Jr.,
© The Estate of Garry Winogrand, courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco
Garry Winogrand, Central Park Zoo, New York, 1967,
gelatin silver print, Collection of Randi and Bob Fisher,
© The Estate of Garry Winogrand, courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco
Garry Winogrand, Fort Worth, 1975,
gelatin silver print, San Francisco Museum of Modern Art, Gift of Dr. Paul Getz,
© The Estate of Garry Winogrand, courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco
Garry Winogrand, Fort Worth, 1974,
gelatin silver print, San Francisco Museum of Modern Art, Accessions Committee Fund: gift of Doris and Donald Fisher, and Marion E. Greene,
© The Estate of Garry Winogrand, courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco
Garry Winogrand, Los Angeles, 1983,
gelatin silver print, posthumous print made from original negative on the occasion of the Garry Winogrand exhibition organized by the National Gallery of Art and the San Francisco Museum of Modern Art, courtesy Center for Creative Photography, The University of Arizona,
© The Estate of Garry Winogrand, courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco
Garry Winogrand, Park Avenue, New York, 1959,
gelatin silver print, National Gallery of Art, Patrons' Permanent Fund,
© The Estate of Garry Winogrand, courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco
Garry Winogrand, Los Angeles, 1980–1983,
gelatin silver print, posthumous print made from original negative on the occasion of the Garry Winogrand exhibition organized by the National Gallery of Art and the San Francisco Museum of Modern Art, courtesy Center for Creative Photography, The University of Arizona,
© The Estate of Garry Winogrand, courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco.
Garry Winogrand, New York, 1967. © The Estate of Garry Winogrand, avec l’aimable autorisation de la Fraenkel Gallery, San Francisco.
Garry Winogrand, New York, 1967. © The Estate of Garry Winogrand, courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco.
Gary Winogrand, New York, 1970. Copyright The Estate of Garry Winogrand, courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco.
Gary Winogrand, New York, 1970. Copyright The Estate of Garry Winogrand, avec l’aimable autorisation de la Fraenkel Gallery, San Francisco
Garry Winogrand, Los Angeles, 1964. © The Estate of Garry Winogrand, avec l’aimable autorisation de la Fraenkel Gallery, San Francisco.
Garry Winogrand, Los Angeles, 1964. © The Estate of Garry Winogrand, courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco
Ethan Levitas, PHOTOGRAPH OF THE OFFICER WHO WILL NOT SAY A WORD, BECAUSE OF THIS PHOTOGRAPH. [PHOTOGRAPHIE DE L’AGENT DE POLICE SUR LE POINT DE NE RIEN DIRE, A` CAUSE DE CETTE PHOTOGRAPHIE.] Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la galerie Jean-Kenta Gauthier, Paris.
Ethan Levitas, PHOTOGRAPH OF THE OFFICER WHO WILL NOT SAY A WORD, BECAUSE OF THIS PHOTOGRAPH. Courtesy of the artist and Galerie Jean-Kenta Gauthier, Paris.
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Les citations proviennent du dossier de presse. Cet article a été publié le 8 février 2015.
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