vendredi 20 août 2021

Quinze soldats handicapés de Tsahal ont été invités à séjourner à Paris

Fondée en 1949, Zahal Disabled Veterans Organization  (Association des Invalides et handicapés de Tsahal, ZDVO) « Beit-Halochem » représente 48 000 soldats blessés de guerre et du terrorisme palestinien et devenus handicapés. Ses Beit-Halochem (Maisons du Combattant), centres de rééducation et de sports, visent à hâter leur réinsertion dans la société. L’association Les Amis de Beit-Halochem en France (AABHF) a organisé un séjour touristique parisien (19-23 mai 2003) pour des soldats israéliens blessés. Caractéristiques : programme dense et accueil chaleureux.
Le 
21 août est la Journée internationale du souvenir, en hommage aux victimes du terrorisme visant à "honorer et de soutenir les victimes et les survivants du terrorisme et de promouvoir et protéger le plein exercice de leurs libertés et de leurs droits fondamentaux".

Dans la peau d’un soldat. De la Rome antique à nos jours

Cinquante mille invalides. Ce nombre révèle « le tribut exorbitant payé par le jeune Etat Juif pour son indépendance et sa survie ». 

Pour eux a été créé Zahal Disabled Veterans Organization  (Organisation des Invalides et handicapés de Tsahal, ZDVO), association fondée pour répondre aux besoins des « 6 000 vétérans handicapés de la Guerre d’Indépendance (1949) ».

Depuis 2002, les victimes d’attentats terroristes bénéficient des services de Beit-Halochem.

Pour ces victimes aux blessures physiques, psychologiques et morales, ont été mises en place les Beit-Halochem (Maison du combattant) à Tel Aviv, Haïfa, Jérusalem, Rehovot et Beershéva. Là, ils bénéficient d’un personnel médical et paramédical spécialisé – kinésithérapeutes, psychothérapeutes, etc. - et d’équipements adaptés : hydrothérapie, piscines, prothèses, fauteuils roulants, etc.

Ces centres de rééducation physique et de réinsertion sociale visent à « redonner une indépendance fonctionnelle au quotidien ». Aux invalides et à leurs familles, ils offrent « des activités sportives, culturelles, créatives, ainsi qu’un cadre pour sortir de l’isolement créé par le handicap ».

Chaque année, les associations française et suisse des Amis de Beit-Halochem accueillent, pendant trois semaines, des soldats invalides de Tsahal. Ceux-ci sont hébergés chez des familles genevoises. Et, à Paris, pour éviter des pertes de temps, ils sont accueillis gracieusement dans un hôtel.

Ils souffrent d’une invalidité d’au moins 40 % et sont en fin de traitement. Aucun ne se plaint. Même ceux qui portent des prothèses. 

Les années précédentes, l’AABHF avait encadré des vétérans aveugles ou immobilisés sur des chaises roulantes. 

En 2003, les handicaps sont moins lourds. Le général Pinchas Daniel (43 ans) a été blessé sur tout le côté droit de son corps en 1983, lors de la guerre au Liban. Il cherche du travail dans le conseil en organisation. Blessé au pied lors d’exercices militaires, Benny Drosman (27 ans) finit sa 3e année de droit et espère devenir avocat en droit des affaires. Très grièvement blessée lors d’un attentat en 1995, Liora Amos (27 ans) est bibliothécaire et mère de trois enfants.

Dévouement
Pour certains, comme Majed Ganem, policier druze, c’est le premier voyage en Europe. 

Le programme ? Classique et personnalisé. Bien sûr, il comprend notamment la visite de la Tour Eiffel, d’Eurodisney, et le petit-déjeuner devenu traditionnel à la synagogue des Tournelles (75004) à l’invitation du Grand Rabbin Roger Touitou.

Les organisateurs accèdent aussi aux demandes individuelles, telle celle de M. Drosman qui s’est recueilli sur la tombe de son grand-père paternel.

Tous ces soldats louent la gentillesse des accompagnateurs, des hôtes et plus généralement des personnes rencontrées. « C’est important de savoir que s’il nous arrive quelque chose, il y a des gens pour nous soutenir », souligne Benny Drosman. « J’ai été particulièrement touché par l’hospitalité chaleureuse de la communauté juive, car je suis Druze. J’espère qu’il n’y aura plus de guerre », conclut Naïl Mokhtar.

Yom HaZikaron 2016
 Yom HaZikaron est la journée à la mémoire des soldats morts lors des guerres de l'Etat d'Israël et des victimes du terrorisme depuis 1860, soit au 6 mai 2016, 23 447 soldats israéliens morts en actions, dont 68 l'année juive 5775 (2015-2016). Ce qui représente 9 442 familles endeuillées, 4 917 veuves et 1 948 orphelins. Le 11 mai 1,5 million d'Israéliens se sont recueillis dans 52 cimetières militaires. A 11 h, retentit pendant deux minutes une sirène.

Yom HaZikaron 2019
"The Jewish State commemorates its fallen soldiers next week during Yom HaZikaron, memorial day. It is set to start at 8 pm next Tuesday, and last through Wednesday, with as many as 1.5 million expected to visit military cemeteries". 
Depuis 1860, 23 741 soldats sont morts en combattant pour Israël, soit 96 victimes de plus par rapport à 2018. "Parmi les victimes, 56 sont des soldats de Tsahal ou des policiers et 40 sont des anciens combattants handicapés décédés à la suite de complications dues à des blessures subies pendant leur mission. Ces chiffres prennent en compte les soldats morts au combat mais aussi ceux décédés des suites d’un accident, d’une maladie ou qui ont mis fin à leurs jours". 
"Neuf noms supplémentaires ont également été ajoutés à la liste des victimes civiles israéliennes du terrorisme qui ont péri dans des attentats au cours de l’année écoulée, portant le total à 3 146".
En 2019, plus d'1,5 million de personnes se rendront dans les cimetières militaires et sites mémoriaux pour Yom Hazikaron. Les activités du ministre auront lieu dans 52 cimetières militaires et des centaines de lieux militaires d'inhumations - de Kiryat Shmona à Eilat - ainsi que dans des milliers de tombes des différentes communautés en Israël.
Israël a près de 170 000 soldats en activité, et 460 000 réservistes. "Military service is compulsory for Israeli Jews, and young conscripts make up two thirds of the standing army."

 Journée internationale du souvenir, en hommage aux victimes du terrorisme 
"En 2017, par sa résolution A/RES/72/165, l'Assemblée générale des Nations Unies a décidé de proclamer le 21 août Journée internationale du souvenir, en hommage aux victimes du terrorisme, afin d’honorer et de soutenir les victimes et les survivants du terrorisme et de promouvoir et protéger le plein exercice de leurs libertés et de leurs droits fondamentaux. De la sorte, elle a réaffirmé que la promotion et la protection des droits de l’homme pour tous et la primauté du droit aux niveaux national et international sont indispensables pour prévenir et combattre le terrorisme."


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Cet article a été publié dans Actualité juive. Il a été publié sur ce blog le 2 août 2014, puis les 10 mai 2016, 1er mai 2017 et 18 avril 2018, 7 mai 2019 - article republié à l'approche de Yom HaZikaron -, 22 août 2020.

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