
« Mon joli canari » de Roy Sher
Mars-août 1943 : Salonique, épicentre de la destruction des Juifs de Grèce
« Le rabbin de Salonique » de Michèle Kahn
Vers un Mémorial de la déportation des Judéo-Espagnols de France
Le premier voyage sur la Shoah d’une classe du lycée français de Madrid (LFM)
Treize Français décorés à Paris du titre de Justes parmi les Nations
Madame Carven (1909-2015)
Luiz Martins de Souza Dantas, un "Don Quichotte dans les ténèbres"
« Carl Lutz, un diplomate en résistance » par Jacques Malaterre

Ce "projet s’inscrit dans la continuité du travail de mémoire entrepris par Haïm Vidal Sephiha et Michel Azaria avec l’association JEAA qui, en 2003, a déposé une plaque commémorative en judéo-espagnol à Auschwitz pour réparer l’oubli qui a affecté la déportation des Djudios".

Ce "projet est réalisé en partenariat avec le Mémorial de la Shoah et avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah".

"Marseille, janvier 1943 - Opération Sultan" est un documentaire réalisé par Jean-Pierre Carlon (2004, 52 minutes). "En janvier-février 1943, Marseille a connu des rafles massives et l’évacuation puis la destruction du quartier Nord du Vieux-Port. Commandée par les Allemands, cette opération baptisée "Opération Sultan" a été réalisée avec la collaboration des autorités et de la police françaises. Ce documentaire de Jean-Pierre Carlon retrace cette page tragique de l'histoire marseillaise : 25000 personnes chassées de chez elles, 6000 personnes arrêtées, 1642 déportées dont près de 800 Juifs envoyés à Sobibor pour être assassinés." Ce film a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
En 2019, les éditions Petra ont publié "Les Judéo-Espagnols à Marseille dans la première moitié du XXe siècle. De l'espoir à la catastrophe" par Xavier Rothéa, docteur en Histoire, chercheur associé au Centre de recherches interdisciplinaires (CRISES) de l’Université Montpellier III et enseignant dans le secondaire. "Sur la base de documents d’archives administratifs, de documents familiaux et de témoignages, cet ouvrage retrace le parcours des familles judéo-espagnoles à Marseille, de leur arrivée au début du XXe siècle, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, en s’attachant en particulier au sort de ceux, nombreux, qui furent déportés vers les camps nazis. Venus en France pétris d’espoir, ils y connurent finalement l’horreur de la Shoah. Le sort des Juifs de Marseille pendant la Seconde Guerre mondiale a déjà fait l’objet de nombreuses recherches et parutions. Il était toutefois difficile de mesurer, à travers elles, l’impact des persécutions et déportations sur une communauté singulière par ses origines et sa culture, celle des Judéo-Espagnols, originaires d’un Empire ottoman en pleine mutation et qui composaient un pilier important du judaïsme marseillais. Cet ouvrage tente d’apporter un éclairage à cette question. Dans le cadre de ses recherches, Xavier Rothéa a bénéficié du soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. Xavier Rothéa mène des recherches sur l’histoire contemporaine des populations tsiganes en Europe et sur les Judéo-Espagnols de France. Il a soutenu en 2008 une thèse d’histoire contemporaine sur l’utilisation de l’image des Gitans par la dictature franquiste. Il a publié en 2015 un ouvrage sur les Judéo-Espagnols de Nîmes et participe depuis 2011 au projet de Mémorial de la déportation des Judéo-Espagnols de France au sein de l’association Muestros Dezaparesidos."
Hommage au consul espagnol Bernardo Rolland y Miota
L’Espagne et des associations juives françaises ont rendu hommage (29 novembre-1er décembre 2008) à Bernardo Rolland y Miota (1890-1976), consul d’Espagne de 1939 à 1943, pour avoir sauvé des dizaines, voire des centaines de Juifs d’origine espagnole, organisé le « rapatriement » de 77 judéo-espagnols et protégé leurs biens.

Les actions de ce diplomate espagnol visaient non seulement les Juifs ayant adopté la nationalité espagnole conformément à la décision du gouvernement de Primo de Rivera en 1924, mais aussi les « protégés » espagnols qui n’avaient pas effectué alors les démarches administratives auprès des consulats ou ne remplissaient pas les conditions fixées. Et ce, « à une époque où le décret d’expulsion des Juifs signé par les rois très catholiques Isabelle et Philippe en 1492 n’était pas abrogé » (Los Muestros, N°71, mars 2008).
Souvent clandestines, les initiatives de ce consul suscitèrent l’hostilité des autorités nazies qui exercèrent des pressions sur Madrid pour obtenir son rapatriement. Celui-ci survint en février 1943.
Comment expliquer le comportement de ce haut fonctionnaire ? Carlos Carderera, consul général d’Espagne en France, avance « la relation particulière des Espagnols à l’égard des Juifs, nourrie des souvenirs des siècles de coexistence confessionnelle et de l’expulsion des Juifs en 1492. A cela, s’ajoute la fonction particulière de consul, plus proche des gens ». Quant à Guillermo Rolland, fils du consul, il note l’influence de sa mère sur son « mari catholique pratiquant ».
Évoqué dans l’exposition itinérante de la Casa Sefarad-Israël « Visas pour la liberté, des diplomates face à la Shoah » présentée en 2009 au Foyer du Comité de Ministres du Palais de l´Europe à Strasbourg, Bernardo Rolland y Miota est le sujet du documentaire d’Arancha Gorostola « Préserver la mémoire » diffusé en 2008.
Le dossier visant à lui faire attribuer le titre de Juste parmi les nations a été examiné par Yad Vashem. Sans que lui soit attribué ce titre en raison de critères restrictifs.
"Marseille, janvier 1943 - Opération Sultan" par Jean-Pierre Carlon
France, Les Productions du Lagon / France Télévisions, 2004, 52 minutes
"Marseille, janvier 1943 - Opération Sultan" par Jean-Pierre Carlon
France, Les Productions du Lagon / France Télévisions, 2004, 52 minutes
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Cet article a été publié par L'Arche. Il a été publié sur ce blog le 22 août 2014, puis le 7 novembre 2016.
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