vendredi 21 décembre 2018

Le « sport » dans les camps nazis


Le Centre européen du résistant déporté, site de l'ancien camp de Natzweiler-Struthof, représenta le 28 mars 2015 l’exposition éponyme sur un sujet méconnu et qui a pu heurter certaines sensibilités. La perversion du sport par les Nazis. Article republié à la mémoire du journaliste israélien Noah Klieger décédé le 13 décembre 2018 en Israël.

« Les sirènes de l’Hakoah » de Yaron Zilberman


« Quelle fut la place du sport dans les camps de concentration et d’extermination ? La question n’est incongrue qu’en apparence. On sait que le discours nazi a fait du corps et de sa force virile les attributs de l’homme nouveau et de la société moderne à bâtir. À cet égard, la lecture de Mein Kampf est sans appel, de même que l’enrégimentement de la jeunesse allemande dans des organisations de sport et de plein air ou la volonté nazie de briller aux J.O. de Berlin. Loin des canons nazis de la beauté véhiculés par Leni Riefenstahl ou par Arno Brecker, les déportés voient au contraire leur corps se défaire et leur masse musculaire s’effacer. Le système concentrationnaire est avant tout un système de mise au pas des corps et des esprits, de nivellement par le bas, d’épuisement des forces morales par l’affaiblissement outrancier des corps. Poussée à l’extrême, cette logique vaut plus encore dans les camps d’extermination où l’anéantissement de l’humain constitue le but ultime. Le sport, pour autant, et pour étrange que cela semble, fut bel et bien présent dans les camps, du côté des victimes mais aussi de leurs bourreaux, soucieux de préserver leur forme physique, garante de leur supériorité. L’exposition s’attache à montrer cette réalité paradoxale. Au final, c’est bien le lien très fort entre le sport et l’engagement citoyen qui ressort de l’exposition, notamment pour les jeunes visiteurs. Parce qu’il est le lieu du dépassement de soi et de la force physique, le sport a pu être détourné par les régimes totalitaires. Mais il est avant tout le lieu du jeu et du respect des règles », écrit Frédérique Neau-Dufour, directrice du Centre européen du résistant déporté.

Un délicat sujet d’Histoire
« Chose étrange, il y avait dans les camps quelque chose qui ressemblait à du « sport ». Pourtant les conditions de vie ne s’y prêtaient pas particulièrement. [...] La SS semble avoir considéré cela comme un panneau-réclame [...]. À partir de 1943, les détenus se mirent à pratiquer la boxe ! C’est insensé, mais vrai ! Il y avait, dans le camp, des taureaux qui aimaient à faire exhibition de leur force intacte et de leur adresse à distribuer des coups. Et les faibles, qui pouvaient tout juste marcher, ces hommes décharnés, épuisés, à demi morts sur leurs jambes tremblantes, les affamés assistaient avec plaisir à ce spectacle. Mystères de la nature humaine ! » Eugen Kogon, déporté à Buchenwald (L’État SS, éd. du Seuil, Points Histoire)


Pour nombre d’historiens, le sport est apparu comme hors de la politique, « hors histoire ».

Ceci est vrai aussi de ceux ayant étudié les camps nazis. Les raisons ? Les barbaries infligées aux déportés, les craintes de paraître « presque désobligeant pour la mémoire des déportés ».

Cependant, le sport « occupe une place centrale dans l’idéologie nazie : il envahit les écoles, les organisations de jeunesse, les entreprises, les villages, les villes – et par ricochet les camps de concentration et d’extermination. Parallèlement, dans l’Europe entière, de nombreux sportifs subissent le nazisme, en deviennent les victimes désignées, soit pour fait de résistance, soit pour des motifs raciaux ».

Dans les camps nazis, « lieux voués à l’anéantissement des âmes et des corps, le sport existe ».

A fin de propagande, le sport vise à leurrer les délégués de la Croix-Rouge, les cameramen d’actualités et les photographes pour faire croire à l’opinion publique que les internés sont bien traités. Il veut « rassurer les opinions publiques internationales ». Cette dimension méconnue est présentée par des photographies et de dessins, ainsi que par un film tourné dans le camp de concentration de Westerbork (Pays-Bas).

Certes, le sport est « perverti, voire pervers, mais son étude éclaire d’un jour nouveau le rapport entre les bourreaux et leurs victimes, ainsi que la folie parfaitement organisée qui règne au sein du système concentrationnaire ».

« Là où ne prévaut que la règle du plus fort, là où la vie humaine a moins de prix que celle d’un chien, le sport est avant tout un instrument de domination pour les SS et un moyen de torture supplémentaire à l’encontre des déportés ».

« Seul espoir : pour certains sportifs déportés, le sport peut parfois devenir une façon de résister », de rappeler leur condition humaine, d’encourager leurs compagnons, de retrouver des sensations antérieures à leur arrestation, et désormais interdites.

L’exposition réunit une cinquantaine de photographies souvent inédites, trois statues, quatre films d’archives, ainsi qu’une documentation originale.

Elle s’articule autour de quatre thématiques : le corps nazi, le sport des bourreaux, le sport supplice et les sportifs déportés.

Le corps nazi
Ordonné autour de « deux statues impressionnantes, cet espace souligne l’importance du corps dans la construction de l’homme nouveau voulu par les nazis ».

Hitler assigne au sport un but : « l’esprit combatif exige des décisions rapides comme l’éclair et donne au corps la souplesse et la trempe de l’acier ».

La « statue antique du lanceur de disque symbolise l’attachement de l’idéologie nazie aux canons de la Grèce antique et à la force virile. Un extrait du film « Les dieux du Stade », de Leni Riefenstahl, rappelle cette filiation ».

Quant à la statue de bronze du gisant, elle « représente le corps du déporté, meurtri, amaigri, ravagé par les mauvais traitements ». A l’opposé « des affiches de propagande exaltant le corps triomphant des Jeunesses hitlériennes, cette statue témoigne de la vraie face de la politique nazie ».

Le sport des bourreaux
« Soucieux de préserver leur forme physique, garante de leur supériorité, les SS s’astreignent à une discipline sportive très stricte, y compris lorsqu’ils sont » affectés dans les camps de concentration et d’extermination. Parfois, ils participent à des matchs de football ou de boxe contre des équipes de déportés.

Dans certains camps, des gardiens ou tueurs Nazis « se distraient » par des spectacles sportifs impliquant des déportés.

A Auschwitz, sur la rampe menant à la chambre à gaz, les Nazis sélectionnent les Juifs boxeurs qui, après entrainement, et avec gants de boxe, devront combattre les dimanches devant les autres déportés.

En témoignent des photographies, et des objets et d’archives prêtés par le Kreismuseum de Wewelbsburg (Allemagne).

Le « déporté Tadeusz Borowski, qui participe à un match de foot à Auschwitz, est anéanti » : « Entre deux corners, on avait gazé dans mon dos trois mille personnes » (Le Monde de Pierre, éd. Christian Bourgeois).

Le sport supplice
Imposé aux déportés à titre d’humiliation supplémentaire ou de torture – ordres de sauter sous les coups de bâton de gardiens et de SS et après 12 heures de travail éreintant sans avoir mangé, de faire des pompes, etc. -, le sport « est parfois organisé comme un spectacle voué à distraire les gardiens SS.

« La pratique du sport ne fait que renforcer l’horreur régnante », témoignent d’anciens déportés sur ces pratiques à Buchenwald, à Dachau, à Auschwitz ou au Struthof.

Ouvert en mai 1941 au lieu-dit « le Struthof » (Alsace), le camp de concentration de Natzweiler fournit au Reich une main d’œuvre d’esclaves pour son industrie. Il regroupe essentiellement des déportés politiques, arrêtés en Europe en raison de leurs opinions antinazies, et des déportés raciaux (Juifs, tziganes). Au « camp principal, et dans les 70 camps annexes qui en dépendaient, l’extermination se fiat par le travail et par la faim, par les exécutions, les expérimentations pseudo-médicales et par les traitements inhumains. Avec un taux de mortalité de 40%, le camp de concentration de Natzweiler appartient aux camps les plus meurtriers du système SS. Avec l’avancée des Alliés, les nazis évacuent tous les déportés du camp souche du Struthof à partir de septembre 1944. Lorsque les militaires américains découvrent le Struthof en novembre 1944, il est entièrement vide. 52 000 déportés sont passés par ce camp entre 1941 et 1945. Près de 22 000 y sont morts ». Dans l’ancien camp, le visiteur peut découvrir quatre baraques (dont la prison et le four crématoire) ainsi qu’un musée historique. La chambre à gaz, située 1,5 km en contrebas, se visite également. En 2005 a été construit à l’entrée du camp le Centre européen du résistant déporté ».

Les sportifs déportés
Parmi les déportés, figuraient des sportifs professionnels, et des champions de l’avant guerre. Dans les camps, le sport leur a permis de survivre.

L’exposition s’achève par la présentation de neuf sportifs déportés parce qu’ils étaient résistants, juifs ou tziganes.

Certains furent tués, d’autres ont survécu. Tous représentaient une conception du sport caractérisé par le « respect des règles et à la tolérance ».

Leurs noms :
Robert Benoist (1895-1944), Français, coureur automobile, résistant, exécuté à Buchenwald.

Yves-Pierre Boulongne (1921-2001), Français, coureur à pied, résistant, déporté à Buchenwald. 

Lilli Henoch (1899-1942), Allemande, juive, cette athlète adhère après la Première Guerre mondiale au célèbre Berlin Sports Club (BSC) dont environ un quart des membres sont Juifs. Elle établit quatre records mondiaux et gagne dix championnats nationaux allemands dans quatre disciplines différentes dont le disque et le lancer de poids (1922-1926). Les lois raciales nazies la contraignent, comme les autres sportifs Juifs, de quitter le BSC. Lilli Henoch adhère au Jüdischen Turn-und Sportclub 1905, club sportif Juif dans lequel elle joue dans l’équipe de handball. Elle gagne aussi sa vie comme professeur de gymnastique dans une école élémentaire Juive. Les Nazis l’empêchent de participer aux Jeux olympiques d’été. Ils la déportent, ainsi que sa mère et son frère le 5 septembre 1942 au ghetto de Riga (Lettonie). Les deux femmes en sont extraites, sont assassinées par les Einsatzgruppen en septembre 1942, et enterrées dans une fosse commune dans les bois près de Riga.

Asbjørn Halvorsen (1898-1955). Norvégien, footballeur exceptionnel, "résistant, dirige l’équipe de Norvège qui gagne la médaille de bronze en 1936 et se qualifie pour la coupe du monde 1938. Asbjörn Halvorsen dispute une vingtaine de coupes internationales au sein de l’équipe de Norvège en tant que milieu de terrain. En 1921, sollicité par l’Union Sportive de Hambourg (HSV, Allemagne), il intègre cette nouvelle équipe et devient rapidement un grand joueur qui fait régulièrement la Une des journaux.
À l’arrivée d’Adolf Hitler au pouvoir, celui que l’on surnomme « Assi » rentre en Norvège et devient entraîneur de l’équipe nationale. Lors des jeux olympiques de 1936, sous les yeux d’Hitler, son équipe gagne 2 à 0 face aux Allemands et remporte la médaille de Bronze !
Lors de la Seconde Guerre mondiale, les sports norvégiens arrêtent leur pratique durant l'occupation allemande. En 1940, quand la guerre éclate, la Norvège est occupée par les nazis qui placent le pays sous leur contrôle, notamment dans le domaine sportif : Asbjörn devient l’un des meneurs du boycott sportif norvégien. Pratiquement toutes les manifestations programmées sont annulées. Arrêté à l’automne 1943, il est déporté au camp de concentration de Natzweiler. Il est très vite reconnu par les SS, mais aussi par les déportés. Grâce à sa notoriété, « der Assi » peut établir un réseau de contacts et suivre l’évolution de la guerre. Après avoir changé plusieurs fois de camp, il est libéré par les Alliés à Neuengamme en mai 1945. Asbjörn Halvorsen rentre en Norvège très amoindri physiquement, ne peut reprendre le football, mais prend le poste de secrétaire général du NFF (ligue norvégienne de football) jusqu’à sa mort".


Marcel Müller (1916-1993), Français, footballeur, résistant, déporté à Natzweiler et à Dachau.
"En 1934, Marcel Muller est footballeur professionnel au football club (FC) de Metz. Il participe à la finale de la coupe de France à Marseille en 1938. Il est également champion de France militaire en 1937 et 1939 avec le 162e Régiment d’Infanterie de Metz. Mobilisé en août 1939, il est fait prisonnier à Saint-Dié et libéré en juillet 1940.
À son retour à Metz, ville désormais annexée de fait par le IIIe Reich et placée sous autorité allemande, les nazis tentent de l’enrôler dans les jeunesses hitlériennes. Il refuse, s’enfuit et est arrêté le 18 mars 1943 par la Gestapo. Considéré comme réfractaire, il est déporté au camp de Natzweiler/Struthof, puis transféré à Dachau. Dans ce camp, des déportés luxembourgeois qui travaillent aux cuisines reconnaissent ce grand footballeur et décident de lui fournir du « rab » qu’il partagera avec le reste de sa baraque.
Libéré le 29 avril 1945 par les alliés, il rentre en Moselle où il rechausse les crampons sous les couleurs du SO Merlebach et de l’US Forbach. Il devient, par la suite, entraîneur de ces équipes, tout en restant capitaine et sélectionneur de l’équipe de Lorraine. En 1953, il devient maire de son village natal, Morsbach. Il quitte cette fonction en 1983. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1962".


Né à Constantine (Algérie alors composée de départements français), Alfred Nakache (1915-1983), Français, juif devient champion de France (100 m) en 1935. Un titre qu’il conserve en 1936. Motivé par l’enseignement, Alfred Nakache entre à l’Ecole normale supérieure d’éducation physique (ENSEP). En 1935, ce nageur est l’un des mille sportifs Juifs aux 2e Maccabiades, à Tel-Aviv. Il y gagne la médaille d’argent du 100 m nage libre (« crawl »). Ce recordman du monde du 200 mètres brasse (1941). Interpellé à Toulouse avec son épouse Paule et leur fillette Annie, il part le 20 janvier 1944, par le convoi 66 vers le camp d'Auschwitz. Paule et Annie y sont gazées. Alfred Nakache est déporté à Auschwitz. Par défi, pour redonner courage à ses camarades, pour renouer avec sa passion pour la natation, il nage dans un espace d’eau stagnante.


Max Nevers (1920-2009), Français, catcheur, entre dans la Résistance dans l’Yonne en janvier 1941, au sein des FTPF (Francs-tireurs et partisans français). Il devient chef du réseau de son département puis de la Côte d’Or et d’une part de l’Aube. Alors qu'il prépare une action de sabotage des voies de chemins de fer du PLM (Compagnie des Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée), il est arrêté avec d’autres résistants et envoyé à la prison de Dijon où il y reste huit mois. Puis il est  transféré au camp de Natzweiler via le fort de Romainville, où il est co-détenu avec un professeur d’allemand qui lui enseigne cette langue. Il est transféré au camp de Natzweiler par le convoi de NN français du 15 juillet 1943


Johann Wilhelm Trollman (1907-1943), Allemand, tzigane, était un boxeur populaire. La Gestapo l'arrêt en juin 1942. Ce sportif est interné au camp de concentration Neuengamme. Il est repéré par le commandant du camp qui l'utilise comme entraineur pour ses troupes le soir. Il est exécuté à Neuengamme par un Kapo qu'il avait vaincu lors d'un combat.

Ajoutons le boxeur tunisien Young Perez, né Victor Younki, (1911-1945), plus jeune champion du monde des poids mouches, et le boxeur Salomo Arouch (1923-2009), né à Thessalonique, déporté Juif grec à Auschwitz. Petite-fille du biographe de ce champion, la documentariste Sophie Nahum a débuté voici quelques années, avec l'acteur Tomer Sisley, Laurent Preece, co-réalisateur et co-producteur, et Arnaud Mansir, chef opérateur, le tournage d'un film sur Victor Young Perez. L'artiste Keren Ann a offert sa musique pour la bande-son du documentaire. Devant les refus de chaines de télévision, Sophie Nahum a fait appel au crowdfunding en appelant les Internautes à co-financer le film. Sur les 30 000 € nécessaires, près de sept mille euros ont été collectés.

 Dans le camp de Terezin (Theresienstadt) est aussi autorisé un club de football. Le documentaire ou "documenteur" Le Führer offre une ville aux Juifs (Theresienstadta Jewish Settlement) accorde une large place au match de football. Paul Mahrer, footballeur tchèque à la carrière internationale a joué dans des matches au camp de Terezin (Theresienstadt). Son seul avantage consistait en des portions alimentaires plus grandes. L'écrivain Arnošt Lustig y a été alors gardien de but.

Noah Klieger
Né en 1926 à Strasbourg, Noah Klieger est arrêté sur dénonciation, et déporté à Auschwitz le 15 janvier 1943.

Il échappe à la sélection grâce au champion du monde des poids mouche Victor « Young » Perez qui lui suggère de se présenter comme un boxeur. Il entre dans l’équipe de boxe d’Auschwitz- III (Buna-Monovitz) créée par le commandant Schwartz. Les combats se déroulent le dimanche d’octobre 1943 à mai 1944.

Après 1945, ce journaliste embarque sur l’Exodus, fait son aliyah, et combat pour l’indépendance du pays.

Il écrit pour Yediot Aharonot et L’Equipe. 

Noah Klieger, "survivant d’Auschwitz, membre de l’équipage de l’Exodus, journaliste israélienémérite, journaliste de L'Equipe et du quotidien israélien Yédioth Aharonot, sera présent les 9 et 12 octobre 2014 aux Rendez-vous de l'Histoire de Blois dans le cadre de la Carte blanche aux éditions Elkana - "Noah Klieger, le rebelle survivant d’Auschwitz à l’ExodusSe battre, affirmer son refus de la déshumanisation nazie ou bien du colonialisme britannique, et rester cependant un humaniste dans l’âme, tels sont les messages du témoignage de Noah Klieger, témoin exceptionnel tant de la planète Auschwitz que de l’héroïsme des passagers du bateau Exodus" -, et le 11 octobre 2014 au repas shabbatique de Dorvador à Paris (75020).

Dans le cadre du festival Cinétov (28 juin-2 juillet 2017), le nonagénaire Noah Klieger, survivant d’Auschwitz, présentera le 2 juillet 2017, au cinéma Etoile Lilas (XXe), « Boxer pour survivre », documentaire d'Uri Borreda (2016)

Le 19 novembre 2017 à 17 h, dans le cadre du Mois du film documentaire, le Mémorial de la Shoah proposa « Boxer pour survivre » d’Uri Borreda (Israël, documentaire, 60 mn, Shemi Shoenfeld Production, 2016). Séance en présence de Noah Klieger, dernier survivant de l’équipe des boxeurs d’Auschwitz, et animée par Benoît Heimermann, journaliste. « Dans ce documentaire illustré par des images d’archives, Noah Klieger revient pour la première fois sur les lieux qui ont marqué sa vie d’adolescent juif français de 1940 à 1947. Déporté à Auschwitz, alors qu’il n’a que 16 ans, il se déclare boxeur, ce qui lui sauvera la vie. Noah Klieger est un exemple de courage, d’optimisme et de résilience ».  

"Dans le cadre des échanges franco-allemands, avec le soutien de l’Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ), les sélections française et allemande de football U18 (sélection des meilleurs joueurs de 18 ans et moins de chaque pays) se retrouvent une fois par an pour une voire deux rencontres amicales". En 2015, "une double confrontation a été programmée en Alsace, le 27 mars à Sarre-Union (17 h) puis le 30 mars à Biesheim (19 h). Durant leur séjour en Alsace, et avant la venue du Président de la République François Hollande le 26 avril, les deux délégations se rendirent à Natzwiller, au camp de concentration du Struthof (28 mars entre 14 h 30 et 16 h 45). A l'initiative de la Ligue d'Alsace, la visite de ce haut lieu de la mémoire a pris un aspect très symbolique en cette année commémorative de fin de la Seconde Guerre mondiale et de la libération des camps de la mort, il y a 70 ans. Au programme, la visite du site sur environ 75 minutes (deux visites dans les deux langues), dépôt de gerbe sur le monument par les deux capitaines et pour terminer la visite, un passage à la cafétéria où se tiendra l’exposition sur le "sport dans les camps nazis" qui sera l’occasion d’un moment de convivialité".

Cette exposition a inspiré celle intitulée Le sport entre oppression et résistance présentée à Longwy jusqu'au 19 mai 2013


Le 23 juin 2016 à 20 h 15, la Maison de la culture juive à Nogent-sur-Marne proposa au Cinéma Royal Palace la projection-débat de Young et Moi, documentaire de Sophie Nahum avec Tomer Sisley. La réalisatrice et l'acteur seront présents. Le film relate "l’histoire folle du plus jeune champion du monde de boxe, part sur les traces d’une gloire oubliée de la Tunisie. Le jeune Victor Perez dit Young, issu du quartier très pauvre de La Hara,  à Tunis, parti à Paris, pour boxer est devenu le plus jeune champion du monde de l'histoire de la boxe en 1931, à l’âge de 21 ans, seulement. La suite de son histoire est plus extraordinaire encore, mais tragique…"


Jusqu’au 24 décembre 2012
ONACVG
Route départementale 130. 67130 Natzwiller
Tél. : 03 88 47 44 67
Tous les jours de 9 h à 17 h
Visite de la chambre à gaz de 10 h à 12 h 30, et 14 h à 16 h 

Visuels :
Affiche :
Jeunes déportés à Mauthausen.
Haut : BArch Bild 192-057 - Bas : BArch Bild 192-058

1937 - Champions militaires français. Marcel est dans l’équipe du 162e RIF de Metz.
© Avec l'aimable autorisation de la famille Muller 

Alfred Nakache, s.d.
© Coll. Mémorial de la Shoah CDJC

Max Nevers dans sa tenue de catcheur en 1936.

1928 – Johann Trollmann à Hanovre, Allemagne.
© Droits réservés

Articles sur ce blog concernant :
 Les citations proviennent du dossier de presse.
Cet article a été publié le 21 décembre 2012, les 16 mai 2013, 12 janvier et 26 mars 2015 - Ciné + Club a diffusé à 20 h 50 Victor Young Perez de Jacques Ouaniche -, 23 juin 2016, 1er juillet 2017. Il a été modifié le 21 décembre 2018.

3 commentaires:

  1. Impressionnant ! Existe-t-il un livre associé à l'exposition ?

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  2. Merci. Le catalogue de l'exposition sur le sport européen à l'épreuve du nazisme évoque brièvement ce thème http://www.veroniquechemla.info/2012/04/le-sport-europeen-lepreuve-du-nazisme.html

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    1. Merci ! Je suis entrain de préparer un article à ce sujet. Si il aboutit, je me ferai un plaisir de vous l'envoyer.

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