Pour le 700e
anniversaire de l’abolition de l’ordre du Temple, Troyes a accueilli l’exposition éponyme sur les Templiers, « pauvres chevaliers
du Christ », « moines-soldats » commerçants, artisans, banquiers et exploitants
agricoles de commanderies. Créé en 1118-1120, cet ordre est dissout par le pape
Clément V le 13 mars 1312 après un procès en hérésie. Une aventure épique et
spirituelle entre Occident et Orient : défense de la Terre Sainte lors des
Croisades, protection des pèlerins chrétiens. Un voyage au cœur du Moyen-âge, de
la réalité au mythe qui perdure dans l’imaginaire collectif. Un périple
templier grâce à des archives et objets rares dévoilés retraçant d’« extraordinaires
destins de templiers et de croisés ». Arte diffuse sur son site Internet, dans le cadre d'"Invitation au Voyage" (Stadt Land Kunst), "Les Templiers, maîtres du Larzac" (Larzac: Heimat der Tempelritter). RMC Découverte diffusera le 30 octobre 2020 "La véritable histoire des Templiers. L'incroyable trésor", série documentaire en deux volets.
Exposition à Troyes
co-organisée par le Conseil général de l’Aube et
les Archives nationales et assortie
d’un magnifique catalogue, colloque international à Troyes et Clairvaux L’économie templière en Occident : patrimoines,
commerce, finances (24-26 octobre 2012), six mois d’animations tous publics – conférences, visites de sites emblématiques - musée Hugues de Payns (fondateur de l’ordre du Temple),
commanderie d’Avalleur, abbaye de Clairvaux, cathédrale de Troyes où fut
adoptée la règle de l’ordre du Temple -, spectacles, balades contées en forêt d’Orient, chasse au trésor…
Sept cents ans après la dissolution de l’ordre du Temple,
l’Aube en Champagne, berceau de cet Ordre, fait revivre l’histoire des Templiers.
« Hugues de Payns le
fondateur, né aux portes de Troyes… Bernard de Clairvaux, le père spirituel… Le
concile de Troyes de 1129, qui fixe la règle de l’Ordre… Les comtes de
Champagne, grands aventuriers de l’Orient… C’est aussi, pour l’Aube en Champagne, un trésor. Une
extraordinaire richesse collective, patrimoniale et symbolique... Nulle part ailleurs ne souffle si fort
l’esprit des tout premiers Templiers : des commanderies d’Avalleur, de
Fresnoy et de Mesnil-St-Loup aux forêts du Temple et d’Orient ; du musée de
Payns à l’abbaye de Clairvaux, en passant par la cathédrale de Troyes. [Sont
montrées] des pièces rares et emblématiques comme le rouleau du procès, le
trésor monétaire de Payns ou les trésors archéologiques d’Avalleur –pour la première
fois sortis de l’ombre », écrit Philippe Adnot, sénateur, président du Conseil général de l’Aube.
« La
fascination qu’exerce encore aujourd’hui l’ordre du Temple tient en bonne part
à son destin tragique et à la figure énigmatique de Philippe le Bel.
Détentrices du dossier d’accusation des templiers monté par l’administration
royale, les Archives nationales en ont présenté au public les pièces
essentielles en 2011… Les comtes de
Champagne et de Brie, devenus rois de Navarre, étaient des princes puissants ;
leurs États étaient florissants, leurs foires visitées par les marchands de
tout l’Occident… Les Archives nationales [font] connaître leurs trésors
: le chartrier des comtes de Champagne, intégré aux archives royales à la suite
du mariage de Philippe le Bel avec l’héritière du comté, Jeanne de Navarre ;
les archives des commanderies champenoises, réunies aux archives de l’Hôpital
et de son grand-prieuré de France, puis saisies à la tour du Temple par les
révolutionnaires, avant de rejoindre le palais Soubise. Sources auboises et
parisiennes se complètent ainsi à merveille pour éclaircir le mystère des
débuts de l’Ordre, retracer l’expansion de son patrimoine en Champagne,
témoigner du succès du recrutement des combattants nécessaires à la défense de
la Terre sainte », écrit Agnès Magnien, directrice
des Archives nationales.
L’Aube en Champagne et les Templiers
Au Moyen Âge, les Champenois « ont joué
un rôle prépondérant dans l’ordre du Temple et dans la défense de la Terre
sainte. Le destin des Templiers est étroitement lié aux croisades
lancées pour sauver Jérusalem de la progression musulmane. Installé à
Jérusalem, l’Ordre favorise l’accès des pèlerins et des croisés à la Ville
sainte. Implanté en Occident, il contribue à financer la guerre menée par les
frères installés en Orient. Berceau de l’ordre du Temple, le comté de Champagne
fournit également des figures majeures des croisades ».
L’exposition
retrace « l’histoire de ces hommes engagés dans une vie à la fois
spirituelle et militaire. Pour la
première fois, sont présentées ensemble, les archives du procès des Templiers
et celles des commanderies de l’ancien comté de Champagne et de Brie », parmi
les plus anciennes de France.
Cette
manifestation « souligne l’importance
du mythe templier, qui surgit à l’époque moderne. Toujours
entretenu par les chercheurs de trésors, revendiqué depuis le XVIIIe siècle par
toutes sortes de sectes et de sociétés secrètes avides d’ésotérisme, relayé
avec plus ou moins de succès et de talent par la littérature, le cinéma et la
bande dessinée ».
Elle révèle
« la réalité historique, à la
lumière des dernières découvertes scientifiques en la matière », en
associant l’histoire sociale, religieuse et administrative du Moyen Âge.
« Des
origines champenoises de l’Ordre jusqu’au procès, le visiteur voyage entre les
forteresses de Terre sainte et les commanderies d’Occident, à la découverte de la vie quotidienne des moines-chevaliers –
notamment dans les commanderies de Payns et d’Avalleur, près de Troyes ».
L’exposition
présente notamment « l’immense
patrimoine accumulé par l’ordre du Temple entre le XIIe et le XIIIe siècles :
terres, forêts, fours, moulins, foulons à draps, etc. Elle éclaire le rôle joué
par les commanderies dans le soutien des opérations militaires en Terre sainte,
et illustre la place tenue par les templiers dans l’économie médiévale. Elle
montre aussi combien les richesses des templiers ont généré de conflits avec
les établissements ecclésiastiques environnants ».
Le parcours « insiste sur le rôle
prépondérant des Champenois dans l’ordre du Temple et dans la défense de la
Terre sainte au Moyen-âge. Il montre bien la faveur dont l’Ordre
bénéficia, à ses débuts, sur sa terre d’origine (nombreuses donations de la
part des princes et seigneurs de Champagne) ».
Enfin,
l’exposition « montre combien la
chute de l’ordre du Temple coïncide avec la montée en puissance du pouvoir
central dans le royaume de France ».
Au total, plus de 50 documents précieux et
fragiles (dont certains inédits, ou rarement présentés) et renouvelés pour des raisons
de conservation, des archives - manuscrits, chartes - et objets de
prestigieuses collections publiques et privées, dont :
- les
documents de l’Aube sur les origines de l’ordre du Temple et l’implication des
Champenois dans les croisades ;
- les
archives du procès avec, en particulier, les rouleaux des interrogatoires du
procès en 1307-1308 ;
- des « exemplaires
de la règle du Temple et de l’Éloge de la nouvelle chevalerie illustrant
le concile de Troyes et le rôle joué par Bernard de Clairvaux dans la
reconnaissance de cet ordre religieux-militaire » ;
- l’équipement militaire (épées,
éperon), des objets de la vie quotidienne dans l’Orient seldjoukide (vases,
chandeliers, chaudron), le mobilier archéologique de la commanderie d’Avalleur
près de Troyes, le trésor monétaire découvert en 1998 sur le site de la
commanderie de Payns près de Troyes.
Le contexte
historique aurait gagné à être plus précisé : jihad contre cet Occident chrétien, distinction entre jihad et croisade, relations avec les
Juifs en France et en Terre Sainte – des Juifs sont massacrés lors de Croisades
-, création de l'ordre des Chevaliers teutoniques, etc.
Les
Templiers, de la Champagne à Jérusalem
« Délivrer
le tombeau du Christ à Jérusalem ! L’appel du pape Urbain II est accueilli avec
enthousiasme par les chevaliers d’Occident qui reprennent la Ville sainte le 15
juillet 1099.
Mais les
croisés manquent de bras et d’argent. La Champagne va y pourvoir !
Abandonnant
femme et enfants, Hugues de Payns part s’installer à Jérusalem. Il y fonde en 1118-1120, un quart de siècle après la
conquête de la ville par les chrétiens, la confrérie des « pauvres
chevaliers du Christ et du Temple de Salomon », chargée d’assurer la sécurité
des pèlerins ».
Son seigneur,
le comte de Troyes Hugues Ier, le rejoint rapidement, et devient templier.
Assurés du
soutien de Bernard, le célèbre abbé de Clairvaux, les frères du Temple constituent
en 1129 le premier ordre religieux-militaire de la chrétienté. « Moines et
soldats, faisant vœu de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, ils vouent leur
existence à la défense de la Terre sainte, jusqu’à la mort ».
La mission que s’est fixé l’Ordre :
protéger les pèlerins qui se dirigent vers l’Orient, les Lieux saints. Au
service du roi de Jérusalem, l’Ordre défend les chrétiens. Les templiers
participent aux batailles des croisades.
Comment
concilier vie religieuse et vie militaire ? Un moine peut-il porter les armes
et tuer ? Au début du XIIe siècle, après réflexions, l’Église adopte la notion
de « guerre sainte » pour définir les croisades. Au concile de Troyes (janvier 1129)
présidé par le cardinal-légat Matthieu d'Albano, l'ordre du Temple reçoit
l'approbation canonique indispensable à son essor ». Les chevaliers sont autorisés à « entrer
dans un ordre militaire et religieux. Ils s’astreignent à une
règle de vie identique à celle des moines bénédictins ou cisterciens. Ils font
vœu de pauvreté, d’obéissance et de chasteté. Ils doivent appliquer l’ascèse
monacale et obéir au grand maître ».
Comme la société médiévale structurée en
trois ordres - ceux qui prient, ceux qui combattent et ceux qui travaillent -, l’ordre
du Temple est composé de :
- chapelains (ceux qui prient) ;
- frères blancs (les chevaliers qui
combattent en Orient) ;
- frères noirs (qui administrent le
patrimoine temporel de l’Ordre). Les frères noirs sont responsables du
patrimoine constitué en Occident progressivement, grâce aux donations
princières et seigneuriales : terres, forêts, vignes, moulins, foulons à
draps, etc. Ces biens sont réunis dans des commanderies. Les frères « les
font fructifier par des activités agricoles et artisanales. Et les bénéfices
financent la guerre en Orient à travers les responsions
(paiements versés chaque année par les commanderies au quartier général de
l’Ordre) » pour les frères blancs combattant en Terre Sainte ou dans la
péninsule ibérique.
Vers 1135-39,
le soutien du pape Innocent II a été déterminant « pour accorder aux
templiers des privilèges d'exemption progressivement élargis, malgré une vive
opposition du clergé séculier. La papauté, qui mesurait le prix de leur
engagement en Terre sainte, de leur expertise militaire et financière, tint longtemps
bon ».
Frères noirs
et frères blancs portent la croix rouge sur leur manteau, port accordé par le
pape Innocent II en 1139. Cette croix rouge rappelle « la promesse de
rédemption pour ceux qui versent leur sang, en sacrifice pour la défense du
tombeau du Christ ».
Exploitants agricoles, propriétaires
fonciers, banquiers et financiers - le dépôt ou le crédit accordé à des
personnes physiques et morales -, architectes…
Les templiers s’affirment comme des acteurs économiques majeurs dans
l’Occident médiéval « en finançant les puissants, grâce à leurs privilèges
commerciaux - les « exemptions de péages et de taxes facilitèrent
l’intégration des frères noirs dans les circuits d’échanges occidentaux »
-, notamment dans l’aire des foires de Champagne, leur expertise financière et le
développement des techniques bancaires, leur participation à l’essor de la
navigation maritime et commande de navires ». La « localisation de
nombreuses commanderies en bord de mer comme à Lattaquié, Tripoli ou Tyr,
plaide en faveur d’une organisation ancienne de l’Ordre selon un principe
appliqué en Occident dans la seconde moitié du XIIe siècle ». A partir du XIIIe
siècle, le Temple se dote d’une flotte de guerre lors des cinquième et sixième
croisades : il supervise des opérations logistiques dans le delta du Nil.
L’ordre atteint son apogée « sous Guillaume de Beaujeu († 1291), en
ravitaillant l’Orient latin à partir de la Sicile et de la Catalogne tout en
lançant des opérations combinées sur le littoral syrien » (Syrie latine).
L’ordre du
Temple a été « le fer de lance de la lutte contre les infidèles sur toutes
les frontières de la chrétienté, en premier lieu dans l’Orient latin et en
péninsule ibérique. Sa contribution à l’art de la guerre, en termes
d’effectifs, de techniques de combat ou de stratégie. La castellologie est
également un domaine où les apports d’un ordre militaire qui fut à l’interface
entre traditions occidentales et orientales, font débat. Soumis aux vœux monastiques,
parfois auréolés de la gloire du martyre, les templiers » se
différenciaient des autres guerriers en raison de leur « abnégation
monastique et éthique guerrière », fascinant leurs contemporains, chrétiens
ou musulmans.
Ce rôle protéiforme,
qui assure la richesse des Templiers (Pauperes commilitones Christi Templique Solomonici), contribue aussi à leur disparition violente sous la
double conjonction royale et papale.
« Trait
d’union entre l’Orient des croisades et l’Occident des cathédrales, les
Templiers, installés sur les ruines mythiques du temple de Salomon à Jérusalem,
ont rapidement acquis un prestige sans égal et de colossales richesses. Après
l’abandon définitif de la Terre sainte au XIIIe siècle, leur rôle de troupe
d’élite et de gardiens du saint Sépulcre n’a plus lieu d’être. Les templiers se
replient donc en Occident dans leurs innombrables possessions, continuant
d’accumuler des richesses. Tant et si bien que lorsque le roi Philippe le Bel
décide de supprimer cet ordre devenu trop puissant et inutile, il charge ses
hommes de ficeler un procès en hérésie accusant les Templiers des pires
infamies pour être bien sûr de les voir monter sur le bûcher.
Sorcellerie,
idolâtrie, perversion, reniement du Christ, tels sont les principaux motifs qui
vont amener les Templiers à être arrêtés », dans le royaume de France,
sous ordre royal, le vendredi 13 octobre 1307 dans toutes les maisons
templières de France puis à subir un procès inique conduit pendant sept années
(7 ans de malheur) par les agents du roi pour aboutir à la condamnation du
dernier maître des Templiers, Jacques de Molay, a être brûlé vif devant
Notre-Dame de Paris ».
Au concile
de Vienne (1312), le pape Clément V en 1312, cédant à la pression du roi de
France et se fondant sur la « mauvaise réputation » de l'ordre,
prononça sa suppression ». Promulguée le 22 mars, la bulle du pape Clément
V dissout l’ordre.
Après un
long procès « arrangé » (1307-1314) –
accusations fondées sur des griefs stéréotypés inintéressants - et prétexte pour supprimer leur Ordre,
les Templiers sont condamnés à la disparition.
Soixante-dix
Templiers sont brûlés entre 1310 et 1314 « pour être revenus sur leurs
aveux (et avoir ainsi été déclarés relaps) ».
Pour connaître les relations des Templiers à
la guerre, le portrait du miles Christi par saint Bernard et la
grande Geste des croisades relatée par les chroniqueurs donnent des
informations précieuses, tout comme les informations précieuses et rares sur
leur vie personnelle et sur le fonctionnement des commanderies livrées par les
templiers interrogés. Ainsi, peut-on cerner, région par région, les réalités du
monde templier lors des années ayant précédé sa chute.
Philippe le
Bel ne parvient pas à s’emparer de « toutes les richesses des Templiers
qui furent transmises à un autre ordre religieux : les Hospitaliers de St Jean
devenus aujourd’hui les chevaliers de Malte ».
Quelles
étaient les véritables motifs « de l’acharnement du roi de France à l’égard
des chevaliers du Temple ? Pourquoi les Templiers se réunissaient-ils toujours
en secret ? Pratiquaient-ils l’alchimie ? Etaient-ils détenteur de secrets
mystérieux dont voulait s’emparer le Pouvoir ? Les Templiers étaient-ils
vraiment coupables des accusations portées contre eux ? Le dernier maître avait
il réellement proféré une malédiction à l’encontre du Pape, du roi et de ses
descendants, contribuant ainsi à faire sombrer le royaume dans le chaos de la
guerre de cent ans et des épidémies ayant décimé la population française ? Mais
surtout une question lancinante allait hanter les jours et les nuits de
nombreux chercheurs : où était passé le fabuleux trésor des Templiers ?
Beaucoup d’hypothèses ont été lancées et particulièrement depuis le XIXe siècle
où les romantiques, amateurs de légendes et d’histoires fabuleuses,
s’emparèrent de ce sujet si extraordinaire ».
Hugues de Payns, fondateur champenois
Hugues de Payns,
fondateur et premier maître du Temple, naît vers 1070 à Payns, seigneurie aux portes
de Troyes, cœur de la principauté de Champagne.
« Issu
d’une famille proche de l’ordre cistercien, il surveille, du haut de son château,
les boucles de la Seine, en aval de Troyes, pour son seigneur le comte Hugues
de Champagne ».
En 1113, il quitte femme, enfants et
seigneurie. Aux côtés du comte Hugues 1er de Champagne, il part pour l’Orient,
défendre la Jérusalem chrétienne.
Durant plusieurs
années en Terre sainte, Hugues de Payns met son épée au service des chanoines
du Saint-Sépulcre, gardiens du tombeau du Christ.
Choisi comme maître par ses compagnons, il crée
une compagnie de chevaliers afin de protéger les pèlerins qui se rendent à
Jérusalem.
Baudouin II, roi de Jérusalem, autorise
Hugues de Payns et son compagnon d’armes, Godefroy de Saint-Omer, à fixer leur
quartier général sur le site de l'ancien Temple de Salomon. D’où, le nom de chevaliers
du Temple ou Templiers, pour cet ordre fondé vers 1118-1120, premier
ordre religieux-militaire de l’histoire occidentale.
A son retour
en Occident, Hugues de Payns parcourt les routes de France, d’Angleterre et
d’Écosse pour faire connaître l’Ordre, « recruter de nouveaux membres et acquérir
des terres pour les premières commanderies. Il met ainsi en place, jusqu'en
Écosse, des commanderies chargées de produire les biens et les richesses
nécessaires à l'entretien des troupes templières en Orient ».
A sa demande, le pape Honorius II organise un
concile à Troyes, en 1129, pour définir la règle de l’ordre du Temple. « Grande
figure théologique de son temps, le cistercien Bernard de Clairvaux joue un
rôle prépondérant à cette occasion. Sous son influence, la Règle impose une
discipline très stricte aux moines soldats ».
Arborant « un
manteau blanc à croix rouge cousue sur l'épaule, les chevaliers du Temple adoptent
des principes de vie monastique, ayant fait vœu de pauvreté, de chasteté et d'obéissance ».
Ayant
incarné les deux principaux ordres de la société médiévale - ceux qui prient
et ceux qui combattent -, Hugues de Payns rejoint en 1130 la Terre sainte où il
décède en 1136.
Bernard de Clairvaux, le père spirituel
Né en Bourgogne, Bernard entre à l'abbaye de
Cîteaux en 1113.
D’abord rétif,
Bernard de Fontaines, « premier abbé de Clairvaux, personnalité
cistercienne à l’aura considérable, devient le plus sûr soutien de l’ordre du
Temple ».
Ce vingtenaire fonde l’abbaye de Clairvaux, à
l’est de Troyes, en 1115, à la demande de l’abbé de Cîteaux, Etienne
Harding. « Fille méritante de
Cîteaux, l'abbaye de Clairvaux
essaime elle-même dans tout l’Occident ». C’est là qu’est codifiée la
règle de vie de cet Ordre. Au décès de Bernard (1153), cette abbaye « est
la mère de plus de 169 abbayes » ; son architecture aux lignes pures
symbolise l’ascèse monacale. Les moines convers étaient chargés des
activités agricole et industrielle. Constituée dès 1115, la bibliothèque de Clairvaux constitue
le premier fonds médiéval français. Confisquée à la Révolution et confiée à la
ville de Troyes, elle est riche de 1450 manuscrits et a été inscrite au
registre Mémoire du monde par l’Unesco le 31 juillet 2009. Les archives de
l’abbaye de Clairvaux sont conservées aux Archives de l’Aube.
Autorité politique et spirituelle importante
et écoutée, Bernard intervient dans les affaires publiques pour défendre les
droits de l'Église, et conseille princes et papes.
Il est l’un
des premiers à faire l’apologie de la guerre sainte ». Quelques mois avant le concile de Troyes, « Bernard
rédige, à la demande d’Hugues de Payns, un traité qui cautionne le
rapprochement entre vie monastique et activité militaire. Le De laude novae
militiae, ou Éloge de la nouvelle chevalerie, oppose le mode de vie
spirituel des Templiers à celui des chevaliers profanes, très attachés à leur
parure ».
Pour
Bernard, la guerre d’Orient est sainte parce qu’elle n’est pas agressive, mais
destinée à défendre le tombeau du Christ et la terre où il a vécu : «
Le chevalier du Christ donne la mort en pleine sécurité et la reçoit dans une
sécurité plus grande encore. Ce n’est pas en vain qu’il porte l’épée ; il est
le ministre de Dieu, et il l’a reçue pour exécuter ses vengeances, en punissant
ceux qui font de mauvaises actions et en récompensant ceux qui en font de
bonnes. Lors donc qu’il tue un malfaiteur, il n’est point homicide mais
malicide. »
L’échec de
la deuxième croisade, qu’il prêche à Vézelay en 1147, amène Bernard de Clairvaux
à s'interroger.
Décédé en
Champagne en 1153, il est canonisé en 1174, deviendra docteur de l’Église en
1830, par Pie VIII.
Le concile de Troyes, à l’origine de la
règle de la Pauvre Chevalerie et du Temple
de Salomon
De retour de Jérusalem avec ses compagnons,
Hugues de Payns s’efforce de faire reconnaître l’ordre du Temple fondé à
Jérusalem. L’appui du pape Honorius II est déterminant pour
l’essor de l’Ordre. Le pape promet à Hugues de réunir un concile provincial
chargé d’offrir une règle de vie à cette nouvelle communauté.
Le concile débute à la cathédrale de Troyes
le 13 janvier 1129. Y Sous l’autorité du légat Mathieu d’Albano -
représentant du pape - sont réunis les plus importants prélats des provinces
ecclésiastiques de Sens et de Reims, et quelques laïcs : le comte de Champagne
Thibaud II avec son sénéchal André de Baudement, ainsi que le comte de Nevers,
Guillaume II.
Pourquoi Troyes ? Hugues de Payns a
trouvé une écoute attentive dans sa Champagne natale auprès du comte Thibaud II
et de son aristocratie. De plus, il a convaincu l’abbé Bernard de Clairvaux du « bien
fondé de la double vocation religieuse et militaire de l’ordre ».
« Adoptée
à l’issue du concile, la règle primitive est approuvée 10 ans plus tard par la
bulle Omne datum optimum d’Innocent II en 1139. À l’origine, elle
comprend 72 articles qui définissent des observances à la fois religieuses et
militaires.
La règle consigne
par écrit « des coutumes relatives à la hiérarchie, à la vie quotidienne
et morale des frères. Elle précise comment un templier doit se nourrir, se
vêtir, se soigner et même dormir. Ainsi, la règle impose aux frères de manger
deux par deux, « afin que l’un se pourvoie de l’autre ». La viande est
autorisée trois jours par semaine seulement car elle « corrompt le corps ». Le
reste du temps, les templiers se nourrissent de légumes ou de soupe. La règle
oblige aussi le templier à respecter un triple vœu : chasteté, obéissance et
pauvreté. Le moine-chevalier doit s’astreindre aux règles liturgiques et
pratiquer la prière (jours de fête et de jeûne) ». Des sanctions sont
prévues en cas de faute.
La règle
évolue avec la vie de l’Ordre » : des dispositions sont assouplies.
Les observances religieuses sont inspirées essentiellement des règles de saint
Augustin et de saint Benoît ; celles militaires sont fondées sur
l’expérience d’Hugues de Payns et de ses frères.
De la Champagne à Jérusalem, des destins de
templiers et de croisés
Plus que toute autre principauté médiévale,
la Champagne est la terre des aventuriers de l’Orient par excellence. Les
princes de la maison de Blois-Champagne et leurs vassaux sont de toutes les
croisades.
Noble champenois, vassal du comte de
Champagne, le pape Urbain II « initie la première croisade en
1095. Dans un célèbre prêche en clôture du concile de Clermont, il exhorte les
chrétiens d’Occident à s’unir pour délivrer leurs frères d’Orient de la menace
des Turcs seldjoukides – en échange du pardon de leurs fautes – ».
Après avoir
participé à deux expéditions en Orient (1104 et 1113), Hugues Ier de Champagne « abdique pour s’engager, en 1125, dans
l’ordre du Temple. Il meurt dans l’anonymat à Jérusalem ».
Henri Ier le Libéral se rend à deux
reprises en Orient : avant son avènement, pour la deuxième croisade (1147-1149)
prêchée à Vézelay par Bernard de Clairvaux, puis en 1179-1181.
Comte de Champagne, Henri II devenu roi de
Jérusalem en 1192, participe à la troisième croisade. Au début du XIIIe
siècle, un autre Champenois, Jean,
comte de Brienne, lui succède sur le trône, avant de devenir empereur de
Constantinople.
Thibaud III a l’initiative de la quatrième
croisade - une croisade déviée de son but initial (Jérusalem) vers
Constantinople, capitale de l’Empire byzantin, dont la mise à sac entraîna la
dispersion dans tout l’Occident d’un grand nombre d’objets antiques et de
reliques -, dans laquelle s’engagent des
Champenois.
Devenu roi
de Navarre, Thibaud IV le Chansonnier
dirige la croisade des barons (1239). « S’il n’accompagne pas Louis IX
lors de la septième croisade, il « confie à son sénéchal, Jean de
Joinville, le soin de diriger le contingent champenoisé.
Incapables
de reconquérir Jérusalem et peu enclins au dialogue avec les poulains – ces Francs
nés en Orient –, les croisés sont victimes de leurs divisions et de leurs choix
stratégiques ».
Thibaud V participe à la huitième et
dernière croisade (1270). Comme son beau-père, le roi de France, il décède à
Tunis.
Commanderies et chapelles templières de
l’Aube
L’Ordre du
Temple s’appuie sur un réseau de commanderies et de propriétés foncières,
tourné vers l’agriculture, la vigne et l’élevage.
Le comté de Brie et de Champagne comptait alors
une quarantaine de commanderies. Les revenus d’exploitation de ces fermes
fortifiées contribuent à financer la mission des templiers en Terre sainte.
Une
commanderie templière, c’est une « vaste exploitation agricole constituée
de terres, prés, étangs, maisons, moulins et granges. Elle est généralement
composée d’une chapelle, d’une salle capitulaire, d’un logis, d’une grange,
d’étables et d’écuries. Groupés autour d'une cour et d’un puits, ses bâtiments
sont protégés par un mur d'enceinte ».
Une douzaine de commanderies se trouvaient
sur le territoire de l’actuel département de l’Aube :
- Avalleur
(commune de Bar-sur-Seine). Située sur un plateau, la commanderie d’Avalleur
domine la plaine de la seigneurie de Bar-sur-Seine. Elle s’est constituée grâce
à des donations, sources d’enrichissement du domaine templier, aux XIIe et
XIIIe siècles. C’est l’une des plus
riches commanderies de l’Ordre. Au XIIIe siècle, son expansion concerne
une dizaine de villages ; ses possessions s’étendent jusqu’aux portes de
Troyes. Le 8 février 1520, pendant la gestion des Hospitaliers, Avalleur
s’agrandit, par association avec les commanderies d’Arrentières, Lévigny et
Thors, au nord-est. Devenue bien national, victime du vandalisme
révolutionnaire, la commanderie d’Avalleur passe aux mains d’exploitants
agricoles. Le 4 juillet 2008, le Conseil général de l’Aube devient propriétaire
de la commanderie d’Avalleur (partie logis). La chapelle appartient à la ville
de Bar-sur-Seine. Dans le cadre de sa politique patrimoniale, ce Conseil
général a entrepris des actions curatives, et en 2012, lance des actions archéologiques (microgravimétrie,
photos aériennes et sondages), une
action sanitaire pour une meilleure sécurité et pour la
conservation du site ;
- Bonlieu
(commune de Piney) a été créée sur une donation d'André de Rosson vers 1220.
Elle « comptait 4 500 arpents (soit environ 2 700 hectares ) de
bois, prés, étangs et viviers et terres labourables. Les templiers ont géré et
exploité les étangs naturels de la région pour le drainage des terres et pour
l’élevage du poisson (carpe du vendredi, etc.). Les archives attestent en tout
cas que la superficie de l’étang de Bonlieu a été doublée sous leur action » ;
-
Cérès-les-Montceaux (commune de Montceaux-les-Vaudes), Fresnoy (commune de
Montpothier), La Loge-Lionne ou Loge d’Orient (commune de Brévonnes), Mesnil-Saint-Loup,
Payns, Le Perchois (commune de Saint-Phal), Sancey (commune de
Saint-Julien-les-Villas), Vallée (commune de Bercenay-en-Othe),
Villiers-les-Verrières (commune de Verrières), Troyes.
Rattachées à
ces commanderies, des maisons secondaires du Temple existaient à Belleville
(commune de Prunay-Belleville), rattachée à la commanderie de Payns, Buxières,
maison dépendant d’Avalleur, La Loge-au-Temple (commune de la Chapelle-Saint-Luc),
rattachée à la commanderie de Troyes.
Témoins de cette présence templière, des
vestiges subsistent à Avalleur (commune de Bar-sur-Seine), Fresnoy
(commune de Montpothier), Mesnil-Saint-Loup, Payns (musée des Templiers –
Hugues de Payns).
Conservés dans l’Aube, 53 cartulaires et plus
de 16 000 vues numérisés des ordres
religieux-militaires sont consultable sur Internet.
Une commanderie
virtuelle a été reconstituée en 3D
« sur des bases scientifiques issues de recherches menées dans l’Aube
(plans, pavements, études de fresques templières, appareillage de pierres,
fouilles archéologiques) ».
La
Forêt d’Orient
Aux portes de Troyes, le parc naturel de la
forêt d’Orient conserve tout le mystère templier avec son épaisse forêt, ses grands lacs et ses
nombreux étangs.
Dans cette partie de la Champagne humide, l’ordre
possédait terres, bois, étangs, vignes, villages, commanderies.
La « vaste
étendue boisée de la forêt d’Orient a été profondément remaniée par les
réservoirs Seine et Aube qui ont englouti une partie de son histoire. Son nom
est source d’énigmes, à l’égal de la forêt de Brocéliande pour la légende
arthurienne, car une commanderie était implantée au bord de cette forêt, hantée
par l’histoire templière ».
Le vrai « domaine
des Templiers est resté intact : c’est celui de la forêt dite « du Temple », domaine templier intact. Ce vaste
massif forestier de plus de 1 000 hectares , intégré au Parc naturel de la
forêt d’Orient, n’a pas varié depuis son occupation par les templiers. Mêmes limites,
mêmes lieux-dits ! La forêt et le lac du Temple évoquent directement l'ordre
des Pauvres Chevaliers du Christ ».
La légende des Templiers
« Procès
inique ayant marqué les esprits au point de susciter des expressions populaires
(vendredi 13 portant malheur ou chance…, 7 ans de malheur), secrets mystérieux
(accrédités par le rôle majeur joué par les Templiers en Orient), sorcellerie,
alchimie, malédiction et trésor caché »… C’est autour de ces thèmes que
s’est constituée la légende des Templiers qui a parfois lié cet Ordre à la
franc maçonnerie.
La « tragédie
des Templiers ne s'explique-t-elle pas clairement par l'avidité financière d'un
monarque toujours à court d'argent, qui a considéré le trésor du Temple comme
une proie à sa portée ? Certes, mais en filigrane , les récits scolaires et
populaires n'interprètent-ils pas symboliquement le bûcher des templiers comme
celui du Moyen Âge idéalisé du XIIIe siècle, celui de saint Louis, modèle des
souverains, des cathédrales gothiques et du rayonnement de la Sorbonne, victime
de la froide raison d'Etat, instrumentalisée par les légistes de Philippe le
Bel ? »
Cette
légende a inspiré les romanciers – Les Rois Maudits
de Maurice Druon -, la bande dessinée -
série Le triangle secret, scénarisée par
Didier Convard et aux dessins signés André Julliard,
Christian Gine, Denis Falque, Gilles Chaillet, Eric Stalner et Pierre Wachs -,
la télévision.
Le 26 décembre 2017 au soir, RMC Découverte diffusa La Dernière bataille des Templiers - En 1179, au nord de Jérusalem, l´armée des Croisés aidée par les Chevaliers de l´Ordre du Temple livre bataille aux Musulmans au Gué de Jacob. Huit siècles plus tard, une équipe internationale d´archéologues découvre sur ce site des indices permettant de comprendre comment cette victoire musulmane, demeurée assez méconnue, marque un véritable tournant dans l´histoire de la Croisade. L´année précédente, en 1178, les Templiers, l´armée privée du Pape qui protège Jérusalem depuis plus de 50 ans, brisent le fragile cessez-le-feu établi entre leur allié le roi chrétien Baudouin IV et le sultan musulman Saladin en posant les fondations d´une énorme forteresse sur la rive du Jourdain, sur la voie menant à Damas, la capitale de Saladin. En août 1179, celui-ci assiège la forteresse chrétienne. L´attaque est meurtrière : plus de 800 Templiers et Croisés trouvent la mort. Sur place, les archéologues tentent de reconstituer les pièces du puzzle et de remonter la chronologie de ces six jours de siège au coeur de la Terre Sainte, à mesure qu´ils déterrent un nombre inimaginable de têtes de flèches, des restes d´animaux et même le crâne d´un guerrier ayant perdu la vie sur ce champ de bataille. Le Gué de Jacob marque le début du déclin de l´Ordre du Temple : Saladin reprenant Jérusalem en 1187, les Templiers seront forcés de quitter la Terre Sainte pour toujours -, puis Les Templiers de l’Histoire à la légende : "Il y a 700 ans, le vendredi 13 octobre 1307, le roi de France, Philippe le Bel a mis fin à l'ordre du temple en donnant l'ordre d'arrêter tous les Templiers du Royaume. Initialement destinés à être le bras armé du pape au cours des nombreuses croisades, ils sont également reconnus comme les "banquiers du royaume". C'est d'ailleurs à ce titre que Philippe le Bel a choisi de s'en débarasser. Alors que le roi a voulu effacer jusqu'à leur existence, les templiers dépassent les frontières du temps pour devenir des légendes".
"Les Templiers, maîtres du Larzac"
Arte diffuse sur son site Internet, dans le cadre d'"Invitation au Voyage" (Stadt Land Kunst), "Les Templiers, maîtres du Larzac" (Larzac: Heimat der Tempelritter). "Dans le sud de l’Aveyron, les étendues rocailleuses du plateau du Larzac portent en elle une riche histoire médiévale. À partir du XIIe siècle, la région abrite les Templiers, puis l’ordre des Hospitaliers. Ces moines soldats vont façonner le plateau, organiser l’élevage de brebis et l’agriculture et bâtir forteresses et villages dont Sainte-Eulalie-de-Cernon est un des emblèmes."
Le 26 décembre 2017 au soir, RMC Découverte diffusa La Dernière bataille des Templiers - En 1179, au nord de Jérusalem, l´armée des Croisés aidée par les Chevaliers de l´Ordre du Temple livre bataille aux Musulmans au Gué de Jacob. Huit siècles plus tard, une équipe internationale d´archéologues découvre sur ce site des indices permettant de comprendre comment cette victoire musulmane, demeurée assez méconnue, marque un véritable tournant dans l´histoire de la Croisade. L´année précédente, en 1178, les Templiers, l´armée privée du Pape qui protège Jérusalem depuis plus de 50 ans, brisent le fragile cessez-le-feu établi entre leur allié le roi chrétien Baudouin IV et le sultan musulman Saladin en posant les fondations d´une énorme forteresse sur la rive du Jourdain, sur la voie menant à Damas, la capitale de Saladin. En août 1179, celui-ci assiège la forteresse chrétienne. L´attaque est meurtrière : plus de 800 Templiers et Croisés trouvent la mort. Sur place, les archéologues tentent de reconstituer les pièces du puzzle et de remonter la chronologie de ces six jours de siège au coeur de la Terre Sainte, à mesure qu´ils déterrent un nombre inimaginable de têtes de flèches, des restes d´animaux et même le crâne d´un guerrier ayant perdu la vie sur ce champ de bataille. Le Gué de Jacob marque le début du déclin de l´Ordre du Temple : Saladin reprenant Jérusalem en 1187, les Templiers seront forcés de quitter la Terre Sainte pour toujours -, puis Les Templiers de l’Histoire à la légende : "Il y a 700 ans, le vendredi 13 octobre 1307, le roi de France, Philippe le Bel a mis fin à l'ordre du temple en donnant l'ordre d'arrêter tous les Templiers du Royaume. Initialement destinés à être le bras armé du pape au cours des nombreuses croisades, ils sont également reconnus comme les "banquiers du royaume". C'est d'ailleurs à ce titre que Philippe le Bel a choisi de s'en débarasser. Alors que le roi a voulu effacer jusqu'à leur existence, les templiers dépassent les frontières du temps pour devenir des légendes".
"Les Templiers, maîtres du Larzac"
Arte diffuse sur son site Internet, dans le cadre d'"Invitation au Voyage" (Stadt Land Kunst), "Les Templiers, maîtres du Larzac" (Larzac: Heimat der Tempelritter). "Dans le sud de l’Aveyron, les étendues rocailleuses du plateau du Larzac portent en elle une riche histoire médiévale. À partir du XIIe siècle, la région abrite les Templiers, puis l’ordre des Hospitaliers. Ces moines soldats vont façonner le plateau, organiser l’élevage de brebis et l’agriculture et bâtir forteresses et villages dont Sainte-Eulalie-de-Cernon est un des emblèmes."
"La véritable histoire des Templiers"
RMC Découverte diffusera le 30 octobre 2020 "La véritable histoire des Templiers. L'incroyable trésor", série documentaire en deux volets.
1er volet. "Après une ascension fulgurante, les Templiers bénéficient d'une popularité sans bornes. Popularité auprès du Pape tout d´abord, auprès du peuple également. Grâce à diverses donations des Rois mais aussi des populations, les Templiers arrivent à la tête d´un véritable empire foncier agricole hors norme. Richesses, forteresses, commanderies... En réels hommes d´affaires, ils vont faire prospérer leurs terres et à cette activité agricole se mêle une activité financière importante, menant les Templiers à devenir les banquiers les plus puissants d´Occident."
2e volet : "Grâce aux plus grands experts de l´histoire de l´Ordre du temple et à une enquête menée dans les lieux où sont conservées les seules preuves écrites de cette période, vous allez comprendre comment les templiers sont devenus maîtres dans l´art de faire fructifier leur argent, et l´un des Ordres les plus riches de l´époque. Qui a été à l´origine de la création de l´ordre du Temple ? Quelle était sa véritable mission ? Comment a t´il pu devenir si vite aussi puissant ? Grâce aux plus grands experts de l'Histoire de l´Ordre du Temple et à une enquête menée dans les lieux où sont conservés les seules preuves écrites de cette période, vous allez revivre la naissance de ces chevaliers d´un genre nouveau à la fois religieux et combattants. Des terres arides d´orient jusqu´aux plus grandes cours royales de France et d´Angleterre, vous allez découvrir l´ascension irrésistible des premiers templiers et comprendre comment ils ont rallié à leur cause le pape, les rois et les peuples de l´Europe toute entière, pour transformer une simple confrérie de soldats en un ordre religieux prêt à régner sur le moyen-âge".
CHRONOLOGIE
1078
|
Les Turcs
seldjoukides conquièrent Jérusalem.
|
1096-1099
|
Première
croisade à l’appel du pape Urbain II au concile de Clermont (27 novembre
1095) pour aider l’empereur byzantin Alexis
Ier Comnène, les chrétiens d’Orient et libérer la Terre
Sainte.
|
1099
|
15 juillet.
Prise de Jérusalem par les croisés. Fondation des États latins d’Orient.
|
1101
|
Le
patriarche de Jérusalem crée une confrérie de chevaliers laïcs pour assurer
la défense du Saint-Sépulcre et la met sous la tutelle du prieur de ces
chanoines.
|
Vers 1114
|
Hugues
de Payns et quelques chevaliers champenois, appuyés par le comte Hugues de
Champagne, entrent au service des chanoines du Saint-Sépulcre de Jérusalem
afin de défendre et protéger les pèlerins visitant les Lieux saints.
|
Vers 1119-1120
|
Hugues
de Payns et Godefroy de Saint-Omer s’émancipent de la tutelle des chanoines
du Saint-Sépulcre et fondent la milice des Pauvres chevaliers du Christ.
|
1120
|
23 janvier.
Assemblée/concile de Naplouse. Fondation de l’ordre du Temple. Hugues de
Payns, élu maître par les autres chevaliers, reçoit du roi Baudouin II sa
résidence près du « Temple de Salomon » comme maison mère ou quartier
général. Sa confrérie passe de l’obédience du prieur du Saint-Sépulcre à
celle du patriarche latin de Jérusalem.
|
1125
|
Le
comte de Champagne Hugues Ier se fait templier. Il mourra à Jérusalem peu
après 1130.
|
1127-1129
|
Lettre de Hugues de Payns aux
Chevaliers du Christ et chevauchée en Occident.
De
laude novae militiae de Bernard de Clairvaux.
|
Avant le 31 octobre 1127
|
Fondation
de la commanderie de Payns par Hugues de Payns.
|
1129
|
13 janvier. Concile de Troyes. Approbation et rédaction de
la Règle du Temple.
|
1135
|
Mai. Concile
de Pise. Le pape Innocent II présente à l’assemblée le nouvel ordre et donne
aux Templiers une liste des fêtes et jeûnes à observer.
|
1136
|
24 mai.
Mort d’Hugues de Payns.
|
1139
|
Bulle
Omne datum optimum. L’ordre du Temple, soustrait à l’autorité des
évêques, relève directement du pape.
|
1146
|
27 avril.
Prédication de la deuxième croisade par saint Bernard à Vézelay.
|
1187
|
4 juillet. Bataille
de Hattin. Tous les Templiers capturés sont exécutés par Saladin qui s’empare
de Jérusalem le 2 octobre suivant.
|
1191
|
12 juillet. Prise d’Acre par l’armée de la Troisième
croisade. Le comte Henri II interdit aux templiers d’acheter des forteresses
en Champagne.
|
1192
|
Le comte de Champagne Henri II devient roi
de Jérusalem.
|
1198
|
Acre. Fondation de l’ordre des Teutoniques.
|
1204
|
Quatrième croisade et prise de
Constantinople.
|
1217-1221
|
Cinquième croisade.
|
1228
|
Le comte Thibaud IV soumet l’ordre du
Temple au paiement de la mainmorte sur l’ensemble de ses fiefs. Refus des
Templiers. Ce différend entre les comtes de Champagne et cet Ordre est résolu
en 1255.
|
1229
|
Mars. L’empereur
Frédéric II reprend provisoirement possession de Jérusalem.
|
1248
|
Septième croisade menée par le roi Louis
IX.
|
1250
|
5 avril. Défaite de La
Mansourah, suite à une charge inconsidérée des Templiers, provoquée par le
comte Robert d’Artois. Saint Louis est fait prisonnier, 280 templiers sont
tués.
|
1270
|
Huitième
croisade : mort du roi Louis IX et du comte de Champagne Thibaud V à
Tunis.
|
1284
|
16 août. Mariage de la comtesse
Jeanne de Navarre avec le futur Philippe IV le Bel.
|
1291
|
28 mai. Chute d’Acre et fin des États latins d’Orient.
Mort à Acre du grand maître
Guillaume de Beaujeu le 18 mai.
Les
Templiers évacuent leur forteresse de Château-Pèlerin pour l’île de Chypre (12 août).
|
1307
|
13 octobre. Arrestation de tous les
templiers de France sur ordre du roi Philippe IV le Bel.
|
1308
|
12 août. Bulle Faciens misericordiam du
pape Clément V ordonnant la mise en place de commissions d’enquête dans
l’affaire de l’ordre du Temple.
|
1311
|
16 octobre. Ouverture du concile de
Vienne chargé de juger l’ordre du Temple.
|
1312
|
22 mars. Bulle Vox in excelso.
Le pape Clément V abolit l’ordre du Temple.
2 mai. Bulle
Ad providam. Le pape Clément V attribue les biens des Templiers aux
Hospitaliers.
|
1314
|
18 mars. Jacques de Molay,
dernier grand maître de l’ordre du Temple, et Geoffroy de Charnay, commandeur
de Normandie, sont brûlés sur l’île aux Juifs à Paris, après s’être rétractés
de leurs aveux.
|
Le rouleau des interrogatoires, un monument de l’histoire templière
prêté à titre exceptionnel par les Archives nationales
Parmi les
nombreux documents d’archives relatifs au procès engagé par l’administration de
Philippe le Bel contre l’ordre du Temple, le procès-verbal d’interrogatoire des
templiers à Paris, conservé dans le Trésor des chartes des rois de France aux
Archives nationales (J 413, n° 18), constitue un document exceptionnel :
- par sa forme et son impressionnante longueur.
Long de 22 mètres ,
le rouleau est constitué de 44 membranes de parchemin, soit 22 peaux de chèvres
coupées en deux et cousues ensemble par des fils de lin. Chaque jonction entre
deux parchemins est marquée de plusieurs signes d’authentification des notaires
de la chancellerie royale, destinés à se prémunir contre toute falsification ou
correction ultérieure.
- par son contenu historique.
La rédaction
de ce document intervient juste après la gigantesque opération d’arrestation
des templiers du royaume décidée par Philippe le Bel, et conduite par Guillaume
de Nogaret, le vendredi 13 octobre 1307. Six jours plus tard, les premiers
templiers sont conduits devant les dominicains Guillaume de Paris (propre
confesseur du roi et inquisiteur de la province de France), et Nicolas d’Ennezat.
Ces derniers les interrogent sur les accusations de reniement du Christ,
d’hérésie, de pratiques idolâtres et d’homosexualité. Conduits sous la torture,
les interrogatoires durent jusqu’au 24 novembre. Les réponses de 138 templiers
sont recueillies et compilées dans ce rouleau, dont celles du grand maître
Jacques de Molay et de nombreux templiers champenois. Seuls quatre d’entre eux
nièrent les faits qui leur étaient reprochés.
Présenté pour
la première fois aux Archives nationales dans l’exposition L’affaire des
Templiers. Du procès au mythe (Paris, 2 mars-16 mai 2011), ce document a
été restauré et numérisé. Il est consultable sur le site Internet ARCHIM. Sa présentation à Troyes, en 2012, constitue
sa première exposition en province.
Ce
« sceau monumental » - il représente un monument – présente une coupole
ressemblant à un globe est portée sur une base étroite composée de petites
arcades ; deux sont visibles. Le tout repose sur une grande base d’apparence
cylindrique ouverte de trois arcades.
« Dans
le siècle qui a suivi la mort de Mahomet, la politique a incité la dynastie
omeyyade, basée à Damas, qui contrôlait Jérusalem, à
faire de cette ville une ville sacrée en Islam. En proie à une concurrence
féroce avec un leader dissident de La Mecque, les dirigeants omeyyades
cherchèrent à rabaisser l'Arabie aux dépens de Jérusalem… En 688-91, ils ont
construit la première grande structure de l'islam, le Dôme du Rocher, au-dessus
des vestiges du Temple juif de Jérusalem. Ils ont même réinterprété le Coran
pour faire place à Jérusalem… En 715, les Omeyyades ont construit une mosquée à Jérusalem, à
nouveau sur le Mont du Temple, et ils ont appelé cela la mosquée la plus
éloignée (al-Masjid al-Aqsa, ou mosquée al-Aqsa). Avec ce geste, les Umayyades post hoc ont non seulement inséré
Jérusalem dans le Coran, mais rétroactivement lui ont donné un rôle de premier
plan dans la vie de Mahomet. Car si «la mosquée la plus éloignée» est à
Jérusalem, alors le Voyage nocturne de Mahomet et son ascension au ciel
(Mi'raj) ont également eu lieu sur le Mont du Temple » (Daniel Pipes).
Le
Dôme du Rocher est appelé par les chrétiens Templum
Christi.
Les
Templiers sont hébergés dans un premier temps à l’Hôpital Saint-Jean. Puis, en
1120, ils sont accueillis dans la mosquée d’Al-Aqsa devenue palais de Baudouin
II, roi de Jérusalem.
« Quelques
années plus tard, le roi Baudouin II installa son palais à côté de la tour de
David, abandonnant aux Templiers l’ensemble de la mosquée ; ils devinrent alors
les chevaliers du Temple ». (Thierry Leroy, Les Templiers, légende et histoire.
Paris, Imago, 2007).
Sur RMC Découverte, le 30 octobre 2020
2e volet (50 minutes) : à 22 h 10
France, 2018, 13 min
Disponible du 26/11/2018 au 26/11/2020
Templiers. De Jérusalem aux commanderies de Champagne. Editions Somogy-éditions d’Art et par le Conseil général de l’Aube, en
partenariat avec les Archives nationales, 2012. 2 versions (français et
anglais). 328 pages, 215 illustrations. 29 €. ISBN-9782757205297
Jusqu’au 31 octobre
2012
Rue de la
Cité - Troyes
Tous les jours de
9 h 30 à 19 h
Visuels :
Epée à inscription
Europe du Nord-Ouest, XIIe-XIIIe siècle
Alliage ferreux, argent
L. : 96,5 cm ; l. : 14,3 cm
Saint-Omer, musée de l’hôtel Sandelin , inv. 6764
© Bruno Jagerschmidt./ Musée Sandelin /
Saint-Omer
Moulage de l’avers de la boule de l’ordre du Temple représentant deux
cavaliers sur un même cheval
Arch. Nat., sc/D 9863
Symbole de la double identité templière, ce
sceau évoque l’association du moine et du soldat, unis pour la défense des
Lieux saints (1259).
© Archives nationales, Pierre
Grand
Le pape Clément V confirme la suspension des privilèges de l’ordre de l’Hôpital
(Avignon, 18 décembre 1312).
Parchemin, 450 x
Arch. Nat., J 417 n° 33
© Archives nationales, Pierre
Grand
Le comte de Champagne Hugues 1er, avec l’accord de son frère
Philippe, évêque de Châlons, et de Constance, son épouse, renonce aux droits qu’il
avait sur le village de Rouilly [-Saint-Loup] en faveur des moines de
Saint-Loup de Troyes [avant 1100].
Parchemin, 282 x 588 mm : autrefois scellé du sceau comtal, rivé en
bas au centre
Arch. Dép. Aube, 4bisH9
Après les noms des serviteurs du comte et des
membres du clergé, la liste énumère ceux des seigneurs et chevaliers de la cour
de Troyes au rang duquel le nom d’Hugues de Payns (Hugo de Paenclis) figure en
bonne place.
© Archives départementales de l’Aube,
Noël Mazières
Geoffroy de Villehardouin, sénéchal de l’empire de Romanie, en accord
avec sa femme Elisabeth, donne à l’abbaye de Clairvaux le village d’Harricourt
(1216).
Parchemin, 97 x 228 mm
(repli : 27 mm )
Arch. Dép. Aube, 3H726
© Archives départementales de l’Aube,
Noël Mazières
Col d’un pichet en faïence italienne (fin XIIIe
s.) provenant de la commanderie d’Avalleur. Une colombe, ailes déployées et bec
ouvert, orne cette céramique émaillée.
© Collection particulière
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Les citations sont extraites du dossier de presse.
Les citations sont extraites du dossier de presse.
Cet article a été publié pour la première fois le 29 octobre 2012. Il a été republié le :
- 28 décembre 2012 alors que TF1 diffusait Kingdom of Heaven, film de Ridley Scott évoquant les Templiers ;
- 5 mai 2013 alors que TF1 a diffusé à 20 h 50 Benjamin Gates et le trésor des Templiers, film de Jon Turteltaub ;
- 12 juillet 2013 France 5 a diffusé ce 12 juillet 2013 à 20 h 42 et le 28 juillet 2013 à 10 h 30 La déroute des Templiers, documentaire d'Andrew Killawee ;
- 7 août 2013 alors que, sur France 3, Des racines & des ailes diffuse une émission sur le Larzac templier et hospitalier., et que vient d'être découvert lors de fouilles archéologiques dans le "quartier chrétien" de Jérusalem un immense hôpital construit au XIe siècle par les Chevaliers de Saint-Jean lors de l'ère des croisades ;
- 23 septembre 2013 car D8 a diffusé ce soir à 20 h 50 Le Dernier des Templiers (Season of the Witch), de Dominic Sena. (2008) ;
- 8 novembre 2013 car Histoire a diffusé Les Templiers dans le cadre de La caméra explore le temps d'Alain Decaux, André Castelot et Stellio Lorenzi, les 9 et 14 novembre 2013 ;
- 2 décembre 2013, 14 février et 7 mai 2014 car Histoire a diffusé Les Templiers dans le cadre de La caméra explore le temps d'Alain Decaux, André Castelot et Stellio Lorenzi, les 3 décembre 2013, 15 et 20 février 2014, 10 et 19 mai 2014. "Au début du XIVème siècle, par le biais de l'Inquisition, le légendaire Philippe le Bel mène une lutte destructrice contre les tout puissants chevaliers du Temple. Plus que le récit d'un procès qui se poursuit sur sept longues années, cette évocation dramatique met l'accent sur les personnalités respectives de Philippe le Bel et de Jacques de Molay, Grand Maître de l'Ordre, dont la malédiction sur le bûcher passe pour avoir poursuivi les descendants du roi et de son entourage au long des générations. L'action débute en 1305 et se déroule simultanément à Paris où Philippe le Bel règne depuis vingt ans et à Poitiers où réside Clément V, pape français. L'autorité du roi de France est tenue en échec par le tout puissant Ordre du Temple qui a su faire fructifier au centuple les immenses richesses rapportées de Terre Sainte. Soucieux de son prestige, Philippe le Bel qui de surcroit convoite leurs biens, décide d'anéantir les Templiers. Arrestations, tortures, procès et exécution par le bûcher du Grand Maître de ..." ;
- 6 janvier 2014. France 4 a diffusé ce soir à 22 h 25 Arn, chevalier du Temple ;
- 14 février, 26 mars et 22 juillet 2014, 28 mai 2015, 1er juin 2016, 27 décembre 2017. Histoire a diffusé La vérité sur les Templiers, de Mathieu Pradineau et Stéphane Begoin (2013) les 28 mars et 30 mars 2014, 29 et 31 mai, 5, 11, 17 et 23 juin, 25, 27 et 30 août, 2, 6, 10 et 15 septembre 2015, 2 juin 2016. " Il y a exactement 700 ans, Jacques de Molay, dernier maître du Temple, déclarait du haut de son bûcher : « Maudits, vous serez maudits ! », point de départ de ce qui allait devenir la «malédiction» des Templiers. Mais qui étaient réellement ces Templiers, moines et soldats ? Comment cet ordre fascinant qui avait tant de pouvoir a si brutalement disparu ? Grâce à de nouvelles découvertes non seulement sur le chantier de fouilles du Carreau du Temple à Paris (dont la réouverture est prévue au printemps), mais aussi aux Archives Nationales par le biais d'un parchemin de 30 mètres de long, les plus éminents historiens de l'histoire des chevaliers de dieu nous racontent «la vérité sur les Templiers», faisant table rase des mythes et fantasmes" ;
- 27 décembre 2017. Le 26 décembre 2017 au soir, RMC Découverte diffusa La Dernière bataille des Templiers, puis Les Templiers de l’Histoire à la légende ;
- 25 mai 2018 et 17 décembre 2019.
- 8 novembre 2013 car Histoire a diffusé Les Templiers dans le cadre de La caméra explore le temps d'Alain Decaux, André Castelot et Stellio Lorenzi, les 9 et 14 novembre 2013 ;
- 2 décembre 2013, 14 février et 7 mai 2014 car Histoire a diffusé Les Templiers dans le cadre de La caméra explore le temps d'Alain Decaux, André Castelot et Stellio Lorenzi, les 3 décembre 2013, 15 et 20 février 2014, 10 et 19 mai 2014. "Au début du XIVème siècle, par le biais de l'Inquisition, le légendaire Philippe le Bel mène une lutte destructrice contre les tout puissants chevaliers du Temple. Plus que le récit d'un procès qui se poursuit sur sept longues années, cette évocation dramatique met l'accent sur les personnalités respectives de Philippe le Bel et de Jacques de Molay, Grand Maître de l'Ordre, dont la malédiction sur le bûcher passe pour avoir poursuivi les descendants du roi et de son entourage au long des générations. L'action débute en 1305 et se déroule simultanément à Paris où Philippe le Bel règne depuis vingt ans et à Poitiers où réside Clément V, pape français. L'autorité du roi de France est tenue en échec par le tout puissant Ordre du Temple qui a su faire fructifier au centuple les immenses richesses rapportées de Terre Sainte. Soucieux de son prestige, Philippe le Bel qui de surcroit convoite leurs biens, décide d'anéantir les Templiers. Arrestations, tortures, procès et exécution par le bûcher du Grand Maître de ..." ;
- 6 janvier 2014. France 4 a diffusé ce soir à 22 h 25 Arn, chevalier du Temple ;
- 14 février, 26 mars et 22 juillet 2014, 28 mai 2015, 1er juin 2016, 27 décembre 2017. Histoire a diffusé La vérité sur les Templiers, de Mathieu Pradineau et Stéphane Begoin (2013) les 28 mars et 30 mars 2014, 29 et 31 mai, 5, 11, 17 et 23 juin, 25, 27 et 30 août, 2, 6, 10 et 15 septembre 2015, 2 juin 2016. " Il y a exactement 700 ans, Jacques de Molay, dernier maître du Temple, déclarait du haut de son bûcher : « Maudits, vous serez maudits ! », point de départ de ce qui allait devenir la «malédiction» des Templiers. Mais qui étaient réellement ces Templiers, moines et soldats ? Comment cet ordre fascinant qui avait tant de pouvoir a si brutalement disparu ? Grâce à de nouvelles découvertes non seulement sur le chantier de fouilles du Carreau du Temple à Paris (dont la réouverture est prévue au printemps), mais aussi aux Archives Nationales par le biais d'un parchemin de 30 mètres de long, les plus éminents historiens de l'histoire des chevaliers de dieu nous racontent «la vérité sur les Templiers», faisant table rase des mythes et fantasmes" ;
- 27 décembre 2017. Le 26 décembre 2017 au soir, RMC Découverte diffusa La Dernière bataille des Templiers, puis Les Templiers de l’Histoire à la légende ;
- 25 mai 2018 et 17 décembre 2019.
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