Membre de l’organisation terroriste FPLP (Front populaire de
libération de la Palestine), le Franco-palestinien Salah Hamouri a plaidé
coupable, et a été condamné en 2008 à sept ans de prison pour avoir fomenté
d’assassiner le chef spirituel du parti orthodoxe israélien Shass, le rabbin
Ovadia Yossef. Ayant bénéficié de soutiens politiques en France aux plus hauts
niveaux, il a été libéré de manière anticipée le 18 décembre 2011, dans le
cadre de l’accord ayant permis la libération du jeune otage Franco-Israélien
Guilad Shalit le 18 octobre 2011 en échange de 1027 détenus Arabes palestiniens.
Il n’a exprimé ni regret ni remord, et a annoncé poursuivre son combat. Il a participé à de nombreuses réunions publiques en France. Le 30 juin 2020, Salah Hamouri a été arrêté par les autorités israéliennes. La France a demandé que ses droits soient respectés. Le 7 juillet 2020, Salah Hamouri a été libéré "après avoir versé une caution de 3.000 shekels (770 euros).
2e partie : France 2 n’établit pas toute la vérité sur le terroriste Salah Hamouri (2/5)
3e partie : Mobilisation pour le terroriste Salah Hamouri au Conseil régional d’Ile-de-France (3/5)
5e partie : Les tournées controversées de Salah Hamouri en France (5/5)
Mon interview sur RCN (Radio Chalom Nitsan) le 18 octobre 2012
Mon interview sur RCN (Radio Chalom Nitsan) le 18 octobre 2012
JewishRefugees pubished a relevant summary and analysis of those facts: Must Jewish celebrities behave like Dhimmis?
C’est le paradoxe de la France : d’une part, elle
lutte contre le terrorisme islamiste, et d’autre part, elle a réclamé la
libération anticipée "compatriote" ayant été condamné pour terrorisme.
C’est peu banal : un Président de la République, alors
Nicolas Sarkozy, qui s’est démené pour
obtenir un « geste de clémence »,
la libération anticipée de Salah Hamouri, membre du FPLP, organisation
qualifiée de terroriste par l’UE, les Etats-Unis.
Encore plus rare : le Président Sarkozy a sollicité
que le chef spirituel du parti Shas, le rabbin Ovadia Yossef, référence
incontestée sur la halakha (loi
juive), qui a failli être trucidé par Salah Hamouri et ses complices en mars
2005, ne s’oppose pas à sa libération anticipée.
Et encore plus exceptionnel : après avoir pris conseil
auprès notamment de Zvi Ammar, président du Consistoire israélite de Marseille favorable à cette demande française, le rabbin Ovadia Yossef, a accédé à la
requête présidentielle car il
« apprécie ce que fait le président français en faveur de l'Etat d'Israël
et de la communauté juive en France ».
Ce qui a contribué à la réponse positive des autorités israéliennes au souhait
présidentiel français : elles ont ajouté le nom de Salah Hamouri aux
patronymes d’autres terroristes à libérer, dont certains ont du sang sur les
mains.
Banalement, comme d’autres terroristes, Salah Hamouri n’a
exprimé aucun regret et aucun remord. Pis, Reuters a cité sa déclaration, peu
après sa libération, selon laquelle le rabbin Ovadia Yossef « mérite la
mort ». Et Salah Hamouri a annoncé son intention de poursuivre sa lutte
pour la « Palestine » et assuré sa tournée en France en appui aux
prisonniers palestiniens.
François Cluzet,
France 2 et le CSA
C’est une déclaration de l’acteur François Cluzet, sur
France 2, à une heure de prime time
dominical, qui a contribué à la popularité Salah Hamouri.
Le 8 novembre 2009, lors du magazine d’informations 13 h 15 de France 2, François Cluzet avait allégué,
à tort et avec fougue, que Salah Hamouri, « franco-palestinien », avait été
emprisonné pour « délit d’opinion » en Israël. Sans être contredit.
Le 9 novembre 2009, le Bureau national de
vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA)
saisissait le CSA (Conseil
supérieur de l’audiovisuel) pour « désinformation et
incitation à la haine » car Salah Hamouri avait
été légalement condamné par Israël à sept ans de prison pour son rôle leader au
sein d’une branche du FPLP (Front
populaire de libération de la Palestine), organisation terroriste, et pour
avoir tenté d’assassiner Ovadia Yossef, grand rabbin israélien et chef du parti
Shass.
Le 22 novembre 2009, ce magazine de France 2 a diffusé un reportage partial, lacunaire et déséquilibré en occultant
une partie essentielle de la vérité sur ce terroriste.
Sammy Ghozlan a saisi le CSA à propos de ces deux émissions
de France 2.
Le 1er décembre 2009, le CSA a considéré que
les propos de François Cluzet « n'étaient pas constitutifs d'une
incitation à la haine ou à la violence. En les diffusant, France 2 n'a donc pas
manqué à ses obligations en matière de déontologie et de maîtrise de
l'antenne » et « qu'en diffusant, le 22 novembre 2009, un sujet
complet sur Salah Hamouri, France 2 avait assuré la diversité des points de vue
et l'honnêteté de l'information ». (publication sur le site Internet le 13
janvier 2010).
Comparons avec le silence du CSA à sa saisine dans
l’affaire al-Dura et à sa réactivité à l’égard de déclarations du journaliste
Eric Zemmour, le 6 mars 2010, sur les contrôles au
faciès, lors de l'émission Salut les
terriens, présentée par Thierry Ardisson sur Canal + : «Mais
pourquoi on est contrôlé 17 fois ? Pourquoi ? Parce que la plupart des
trafiquants sont Noirs et Arabes, c’est comme ça, c’est un fait » (1). Le lendemain, le dimanche 7 mars 2010, Rachid
Arhab, président du groupe de travail "Déontologie
des contenus audiovisuels" du CSA, a déclaré dans Médias
le magazine présenté par Thomas Hughes sur France 5 : le CSA s'était
saisi de ces propos « bien avant même la saisine par le MRAP [Nda : Mouvement contre le racisme et pour
l'amitié entre les peuples] et par le Club
Averroès » (2). Journaliste de France 2 qui l’a « mis
en disponibilité » lors de sa nomination au CSA, ce conseiller a ajouté :
« C'est une question que nous avons regardée de très près cette semaine,
que nous allons continuer d'examiner". Et le 23 mars 2010, le
CSA a sanctionné Canal + par une mise en demeure pour ces propos
controversés d'Eric Zemmour.
Une victoire
française à la Pyrrhus
Membre du FPLP, âgé
de 26 ans, Salah Hamouri est
un « Franco-palestinien » qui a purgé une peine de prison pour avoir
organisé l’assassinat du rabbin Ovadia Yossef.
Doté d’un lourd casier judiciaire, Salah Hamouri a
bénéficié comme prisonnier de nombreux droits niés à l’ancien otage
franco-israélien Guilad Shalit auquel certains l’ont à tort comparé.
Avec une rare unanimité, la classe politique française - Nicolas
Sarkozy, alors Président de la République, Alain Juppé, alors ministre des
Affaires étrangères, François Hollande,
alors candidat socialiste à l’élection présidentielle en 2012, le Parti communiste, le Maire de Paris
Bertrand Delanoë… - s’est réjouie de la libération anticipée le 18 octobre 2011
de Salah Hamouri, qui devait être libéré en mars 2012.
C’est une victoire à la Pyrrhus qu’a remportée le chef de
l’Etat français, ou plutôt un accord perdant/perdant pour les deux Etats –
France et Israël - et où ont été mêlés un responsable communautaire français et
un rabbin israélien éminent.
Le Président Sarkozy a souligné qu’il se battait pour tous
les prisonniers ou otage français dans le monde. Sa demande d’un « geste
de clémence », la libération d’un
terroriste, révèle les limites et assombrit le bilan de son action.
« La décision du rabbin Ovadia Yossef est sage et
acceptable. Mais la demande de la France est indécente. Qu’un gouvernement
demande la libération d’un otage dans un pays sans justice se comprend. Mais,
d’une part, l’Etat d’Israël est un Etat de droit rendant une justice équitable
et d’autre part, Salah Hamouri est membre du FPLP, comme le terroriste Ilich Ramirez
Sanchez, alias Carlos, condamné le 15 décembre 2011, à la réclusion criminelle à perpétuité par la Cour d'assises spéciale de Paris. Qui
oserait demander à la France la libération de terroristes basques ou d’Yvan
Colonna condamné en 2011 pour l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en
1998 ? », m’a expliqué Sammy Ghozlan, président du Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA),
le 16 décembre 2011.
Conformément aux Codes pénal et de nationalité, Sammy
Ghozlan avait proposé que la France prononçât la déchéance de nationalité
française de Salah Hamouri. En vain.
De plus, dans l’espoir d’obtenir la libération d’Ingrid
Betancourt, le Président Sarkozy a sollicité en 2007 du président colombien Álvaro
Uribe la libération du chef des FARC, Rodrigo Granda, puis a demandé à
plusieurs reprises aux FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) de
libérer la politicienne franco-colombienne et a annoncé que la France
accorderait l’asile à des terroristes des FARC. Or, c’est la fermeté du
président colombien à l’égard de ce mouvement terroriste qui a permis sa libération
le 2 juillet 2008.
En outre, en dédiant en février 2011 l’année du Mexique en
France à Florence Cassez qui,
tout en clamant son innocence, purge au Mexique une peine de 60 ans de prison
pour enlèvements, port d’arme et participation à délinquance organisée -, le
Président Sarkozy a suscité l’ire du gouvernement mexicain ; le Mexique
s’est retiré de cette manifestation culturelle majeure qui a été annulée en mars 2011.
Dans un contexte français et mondial si perturbé, on peut
s’étonner que le Président Nicolas Sarkozy ait consacré tant de temps et
d’énergie pour un terroriste – un terme qu’il s’est gardé de prononcer -, a fortiori non repenti, et qu’il n’ait
trouvé même pas une minute depuis le 9 février 2011 pour accéder à la demande
du président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France)
d’une réunion du Comité de lutte contre l’antisémitisme et le racisme. Lors
même que le nombre d’actes antisémites demeurait en France à un niveau très
élevé, qu’il risquait de bondir lors d’une actualité grave au Moyen-Orient. Et
même après les assassinats antisémites perpétrés par le jihadiste
franco-algérien Mohamed Mérah le 19 mars 2012.
Enfin, le 30 juin 2011, à Brax (Lot-et-Garonne), Hermann Fuster, a violemment agrippé par la veste le Président
Sarkozy. Cet employé municipal a été condamné le 1er juillet 2011 à six
mois de prison avec sursis et a été suspendu de ses fonctions. Le Président
Sarkozy n’avait pas porté plainte. Que n’a-t-il manifesté à l’égard de Hermann Fuster la grandeur d’âme dont témoigne le pardon de
l’offense et le même activisme que celui dont il a fait preuve concernant
Salah Hamouri ?
De louable, ce souhait du Président Sarkozy est devenu
problématique, peu compréhensible, critiquable, peu pertinent, en contradiction
avec les valeurs affichées et l’action de l’UE, et a brouillé son image.
Un « signe de
paix » (Zvi Ammar)
Quant à Zvi Ammar, il
s’est expliqué le 12 décembre 2011 sur sa position concernant la libération de
Salah Hamouri par un communiqué sur
son site Internet.
Puis le 13 décembre 2011, il a déclaré sur Radio J :
le rabbin Ovadia Yossef
« a sollicité mon avis. Je le lui ai donné [le 11 décembre 2011]. Je lui
ai dit que c’est une bonne chose pour les raisons suivantes : [Salah
Hamouri] a purgé 80% de sa peine, il lui reste moins de trois mois ;
Israël est obligé dans le cadre de la transaction Shalit de libérer [des
terroristes] dans les prochaines semaines… Nous, communauté juive de France,
nous avons espéré voir les meilleures relations entre Israël et la France…
[C’est notre] intérêt, comme citoyens français et comme Juifs ».
Gêné par une question de Michel Zerbib, directeur de
l’information de Radio J, sur le vote de la France en faveur de l’entrée de la
Palestine comme Etat membre de l’UNESCO, Zvi Ammar a éludé : « C’est
vrai que les prises de position de la France envers Israël depuis plusieurs
mois... »
Et d’ajouter : « Est-ce pour cela qu’on doit
continuer dans cette relation de tension ?… [Le rabbin Ovadia Yossef] a
fait un grand geste de pardon. J’espère que ce geste va être bien interprété
dans le monde musulman et [qu’il y aura la] reprise des négociations... Israël
n’a pas de vrai partenaire pour la paix… [Il y a] beaucoup d’incompréhensions
sur les positions de la France. Rien n’a avancé dans ce processus de paix
».
Bref, si on comprend bien Zvi Ammar, celui-ci a plaidé dans
le triple espoir qu’un partenaire pour la paix inexistant reprendra le chemin
des négociations, que le monde musulman, figé dans son refus de l’existence de
l’Etat Juif, comprendra ce geste comme le signe d’une âme noble et « de paix »,
et que les relations franco-israéliennes s’amélioreront.
Las ! Le 29 décembre 2011, la France a condamné « fermement
les décisions prises hier par la municipalité israélienne de Jérusalem d’autoriser
la construction de 130 nouveaux logements dans la colonie de Gilo
et d’un complexe touristique dans le quartier palestinien de Silwan, à
Jérusalem-Est ». Le
4 janvier 2012, la France a condamné « la décision prise le 3 janvier par
les autorités israéliennes de publier des appels d’offres en vue de la
construction de 300 nouveaux logements dans les colonies de Pisgat Zeev et Har Homa,
à Jérusalem-Est », etc.
Zvi Ammar espère aussi un deuxième voyage officiel du
Président Sarkozy en Israël ! Pour dire quoi ? Pour refuser toute
pertinence à la qualification de Juif à l’Etat d’Israël ? Pour que les
autorités israéliennes lui rappellent avec tact que l’ONU s’est prononcée en
1947 pour le plan de partage de la Palestine mandataire
entre un « Etat Juif », un « Etat arabe » et une zone
internationale (corpus separatum)
incluant Jérusalem ?
Selon Sammy Ghozlan, l’avis de Zvi Ammar aurait été aussi
inspiré par le souci de ses relations avec la communauté musulmane de la cité
phocéenne.
Zvi Ammar s’est risqué sur le terrain politique, hors du
champs de compétence de sa fonction de président du Consistoire israélite de
Marseille, et a émis des considérations politiques fondant son conseil au
rabbin Ovadia Yossef.
En échange, qu’a obtenu Zvi Ammar ? Rien ! Est-ce
sa conception de sa fonction de conseiller, de la négociation et de la
situation des Français Juifs ? Zvi Ammar a-t-il songé à plaider pour une
intervention du grand rabbin Yossef ou/et de l’Elysée pour le respect des
règles déontologiques dans l’affaire al-Dura ou le numéro controversé de L’œil sur la planète sur l’Etat
palestinien, pour l’équilibre de la
diplomatie française, pour la libération de ses coreligionnaires Jonathan
Pollard, etc. ? L’idée du « C’est donnant/donnant » avec
diplomatie, mais avec fermeté, l’a-t-elle effleuré ? Dans son
autobiographie, Roger Cukierman
souligne combien sa fermeté vis-à-vis du pouvoir politique lors de ses deux
mandats comme président du CRIF ne
l’a pas desservi. Bien au contraire…
Zvi Ammar a-t-il pensé à réitérer la suggestion du CRIF,
formulée vainement voici un an, en faveur de la réunion du Comité de lutte
contre l’antisémitisme et le racisme.
Pour paraphraser le Président Sarkozy, « les
paramètres du combat contre l’antisémitisme sont connus de tous ».
Commandé par le ministre de l’Intérieur, alors Dominique de Villepin, le
rapport Chantier sur la lutte contre le racisme et l’antisémitisme
(2004) de Jean-Christophe Rufin les
a clairement listés : l’extrême-droite, les groupes terroristes,
« l’antisionisme radical ». « Il n’est pas concevable
aujourd’hui de lutter efficacement en France contre l’antisémitisme dans ses
formes nouvelles sans tout tenter pour rééquilibrer l’appréciation par
l’opinion publique de la situation au Moyen-Orient », a conclu
Jean-Christophe Rufin dans ce rapport vite occulté tant il offensait le
« politiquement correct ».
Après Hamouri,
Tamimi et Sarsak
Entre Etats, existe-t-il de l’amitié entre Etats, ou plutôt
des intérêts bien compris ?
Christophe Bigot, ambassadeur de France en Israël, a contacté le chef du parti Shaas et
le ministre de l’Intérieur Elie Yshai. Le rabbin a annoncé sa réponse favorable
« au président de la République par courrier et ensuite le ministre de
l’Intérieur l’a confirmé. Je pense que cela a joué un rôle important car on
sait que la voix du Grand rabbin est une voix de sage... D’autres aussi au sein
du gouvernement israélien estimait que dans un esprit d’amitié avec la France
une réponse positive pouvait être donnée ».
En libérant Salah Hamouri, le gouvernement israélien a
peut-être évité de libérer un prisonnier terroriste ayant du sang sur les
mains.
Malgré le qualificatif de « menteur » dont le
Président Nicolas Sarkozy a affublé le Premier ministre israélien Benjamin
Netanyahu, celui-ci et son gouvernement ont accordé une faveur au Président acteur
de la « politique arabe de la France ».
La récompense pour l’Etat d’Israël de ce « beau
geste » ? Les condamnations systématiques de la France, le rapport
d’ambassadeurs de l’Union européenne, dont celui de la France, préconisant en
décembre 2011 une ingérence, en plus illégale, dans la vie israélienne en
érigeant le statut des Arabes israéliens en
« un problème
central, et pas secondaire, par rapport au conflit israélo-palestinien », et l’opposition du Président Nicolas
Sarkozy à « une intervention militaire »
pour arrêter le programme nucléaire militaire iranien.
En outre, « une campagne est lancée visant la
libération de Bassem Tamimi, militant palestinien arrêté le 24 mars
2011, organisateur de manifestations « pacifistes » et nouveau
flambeau de la lutte contre l’Etat d’Israël », a précisé Sammy Ghozlan. L’Union
européenne « considère M. Tamimi comme un défenseur des droits de l’homme et un manifestant non-violent »,
a écrit Alain Juppé qui s’est dit le 30 novembre 2011 préoccupé par sa
situation. Une présentation de Bassem Tamimi, condamné pour avoir
incité aux jets de pierres contre les forces de l'ordre israéliennes lors de manifestations « non-violentes »,
reprise par de Catherine Ashton, Haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité de l’Union européenne, le
22 mai 2012. Et Bassem Tamimi a été libéré le
29 mai 2012.
Footballeur palestinien, Mahmoud Sarsak est arrêté par les forces israéliennes le 22 juillet 2009 pour son appartenance active au mouvement terroriste du Jihad islamique et avoir enterré une bombe qui avait blessé un soldat israélien. Pendant sa détention, il nie être membre de ce mouvement. Une campagne internationale de soutien est lancée pour obtenir sa libération et boycottet le Championnat d'Europe de football espoirs qui se tiendra en Israël en 2013. Elle réunit les soutiens d'Eric Cantona, de Ken Loach, de Noam Chomsky, de John Dugard... Le 19 mars 2012, Mahmoud Sarsak entame une grève de la faim pour faire pression sur l'Etat d'Israël qui selon lui n'aurait pas les preuves des griefs contre lui. Il y met un terme le 14 juin 2012, et est libéré le 10 juillet 2012. Il est accueilli à Gaza lors d'une cérémonie au cours de laquelle des dizaines de membres du Jihad islamique ont tiré en l'air avec leurs fusils. Un des dirigeants de ce mouvement, Nafez Azzam, le salue comme "un de nos membres nobles". Il a décliné l'invitation à assister au "clasico", match de football le 7 octobre 2012 entre le Barça (FC de Barcelone) et le Real de Madrid, car il refusait d'y côtoyer Guilad Shalit. Il appelle au boycott de ce Championnat d'Europe de football en 2013... Le 6 juin 2013, CNN a publié un portrait "romantisant" ce terroriste. CAMERA a vivement critiqué cette désinformation.
Who’s next ?
(Qui est le suivant ?)
Près d’un an après cet échange, quel bilan ? Une
dizaine de tentatives palestiniennes de kidnapper des soldats israéliens, huit
détenus libérés dans le cadre de la libération de Guilad Shalit ont été arrêtés, en raison de leurs activités en lien avec le terrorisme,
par les forces israéliennes six mois après cet échange, et
un total de 15 en juin 2012. Selon Palestinian Media Watch, les dirigeants de l'Autorité palestinienne (AP), dont Mahmoud Abbas (Abou Mazen), et les médias officiels de l'AP ont choisi de glorifier ceux parmi ces terroristes qui ont commis les attentats ayant causé le nombre le plus élevé de victimes en Israël : par exemple, Ahlam Tamimi, qui a mené l'islamikaze à la pizzeria Sbarro le 9 août 2001, causant 15 morts et 130 blessés, et ne regrette rien. En Libye, en Tunisie, au Liban et au Qatar, Ahlam Tamimi a incité les foules de ses fans à suivre sa voie.
Une délégation de la région Ile-de-France a séjourné en Israël et dans les territoires disputés (8-12 novembre 2012). Le 9 novembre au soir, Frédéric Desagneaux, consul général de France à Jérusalem, a reçu cette délégation dirigée par Roberto Romero, vice-Président de la région
chargé des relations internationales, et composée d’élus du Conseil régional. Le 10 novembre, un accord de coopération a été signé par Adnan Husseini, gouverneur de Jérusalem et
Roberto Romero, vice-président du Conseil régional d’Ile-de-France. Etaient notamment présents le "consul général de
France, la ministre palestinienne de l’Education, plusieurs personnalités
politiques palestiniennes, le grand mufti de Jérusalem, le patriarche grec
orthodoxe, Salah Hammouri et des représentants d’associations culturelles de
Jérusalem-Est", indique le site Internet de ce consulat. Une photo publiée sur ce site montre Salah Hamouri.
Le 26 novembre 2012, Maariv a écrit que Salah Hamouri avait assisté à cette signature. Ce qui a suscité l'indignation de la famille du rabbin Ovadi Yosef, d'Yigal Palmor, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, et de Charles Meyer, vice-président de l'association France-Israël Alliance général Koenig.
Le 29 novembre 2012, le consulat de France à Jérusalem "dément formellement que M. Salah Hammouri ait été
invité à la réception organisée le 9 novembre par le Consulat Général en
l’honneur de la visite de la délégation de la région Ile-de-France". Une manière d'éluder toute question sur la présence de Salah Hamouri à la signature de cet accord le 10 nvoembre...
Le 1er décembre 2012 après chabbat, Ygal Palmor maintient sa réaction : "La mise au point du Consulat ne dément ni l’événement ni la
présence de Hammouri". Et de préciser : "Le Gouvernorat de Jérusalem est une administration relevant de l'Autorité
palestinienne, et qui est en quelque sorte le conseil départemental qui régit la
région de Jérusalem côté palestinien".
Ni regret ni remord
Devant la justice israélienne, Salah Hamouri avait reconnu,
dans le cadre d’un « plaider coupable » sa culpabilité dans le
complot visant à éliminer le rabbin Ovadia Yossef. Ce qu’avaient nié ses
soutiens qui alléguaient une condamnation attentatoire à la liberté
d’opinion ! Comme si fomenter un assassinat constituait une liberté
publique. De plus, l’intention est un élément fondamental en droit pénal
qui distingue le meurtre de l’assassinat.
Lors d’interviews postérieures à sa libération, Salah
Hamouri n’a pas nié son appartenance au FPLP et a reconnu la réalité des faits
à l’origine de sa condamnation.
Curieusement, aucun de ses soutiens n’a fait
son mea culpa : ni François Cluzet, ni les socialistes Jean-Pierre Bel
et Bariza Khiari,
respectivement président et vice-président du Sénat, ni Christine Taubira,
actuelle ministre de la Justice du gouvernement Ayrault, et membres du Comité de parrainage de Salah
Hamouri. La liste des élus français ayant soutenu Salah Hamouri sans reconnaitre s'être fourvoyés est impressionnante. En 2008, la député Marisol Touraine, actuelle ministre des Affaires sociales et de la Santé de ce gouvernement, avait interrogé le ministère des Affaires étrangères et des droits de l'homme sur la détention de Salah Hamouri. Ce qui révèle une confusion des valeurs chez ces édiles.
Salah Hamouri a déclaré : « Je promets que ma
libération sera le début d'une lutte collective pour notre objectif conjoint
pour la libération du peuple palestinien et le retour des réfugiés ».
Peu après la libération de Salah Hamouri, la célèbre agence
de presse Reuters a publié le 20 décembre 2011 une dépêche le citant d'après une interview de Jihan Abdullah : le rabbin Ovadia Yossef
« mérite de mourir » (« deserves to die »), selon les dires
rapportés de Salah Hamouri.
Une déclaration qui a suscité l’indignation en Israël et dans la
communauté juive française. L'ambassadeur d'Israël en France a demandé à Salah Hamouri de présenter des excuses pour cette déclaration. Salah Hamouri a refusé et a déclaré que cette citation était fausse.
Selon Israel National News, ce diplomate français a alors demandé à Reuters de corriger sa dépêche. Peu après, Reuters a publié une dépêche corrigée dans
laquelle cette phrase a disparu. Un « rectificatif », ou un rewriting collectif, qui a évité
opportunément d’écorner l’image du
Président-qui-a-œuvré-à-la-libération-du-Franco-Palestinien-Salah-Hamouri.
Le 20 décembre 2011, Richard Prasquier,
président du CRIF, a établi un parallèle ô combien éloquent entre les
premières déclarations de Guilad Shalit et celles de Salah Hamouri : « L’un, parmi les premiers mots qu’il a prononcés à sa
libération a parlé de paix entre les Israéliens et les Palestiniens, l’autre a
parlé de meurtre. Nous serons durablement scandalisés par ceux qui rendront les
honneurs à Salah Hamouri quand il viendra en France ». Ce qui a suscité
les critiques de Thierry Reboud dans Mediapart.
Quelle différence aussi entre
l’état physique de Guilad Shalit amaigri sortant des geôles du Hamas et
l’athlétique Salah Hamouri libéré d’une prison israélienne.
Reuters n’a pas souhaité répondre à nos questions.
Rappelons un passé récent de Reuters.
« Prenons l’exemple des correspondants de Reuters. Il
y a quelques années, un journal italien, Il
Foglio, était agacé par le fait qu’on parle d’activistes et non pas de
terroristes s’agissant du Hamas. Il avait donc décidé, lorsqu’il recevait une
dépêche de Reuters qui utilisait le mot « activiste », de le remplacer
systématiquement par « terroriste ». Le directeur de Reuters a envoyé une
lettre recommandée au journal, expliquant que leurs dépêches n’étaient pas un
menu à la carte, ajoutant : « Si nous utilisons “terroriste” à la place
d’“activiste”, je ne réponds plus de la sécurité du personnel de Reuters au
Proche-Orient. » Voilà la situation », rappelait Me Gilles-William
Goldnadel dans la revue Médias (printemps 2012).
En décembre 2011, le professeur Henry Silverman de
l’université Roosevelt de Chicago a publié l’étude Reuters: Principles Of Trust Or Propaganda ?
(Reuters : principes de confiance ou propagande ?) examinant 50
articles publiés sur le site Internet de Reuters en trois mosi. Il y conclut
que la couverture du conflit entre Israël et le monde musulman « est systématiquement teintée de
propagande et influe sur les lecteurs afin qu’ils prennent parti pour les Etats
arabe et palestinien contre les Israéliens ».
A l’été 2006, cette célèbre agence a retiré les
clichés archivés de son « faux-tographe », Adnan Hajj.
Le 15 janvier 2012, Salah Hamouri a répondu à Mohamed Kaci,
journaliste aux questions loin d’être neutres, lors de l’émission Maghreb Orient Express de TV5 Monde :
« Vous avez passé six ans dans les prisons israéliennes. Motif
invoqué : avoir projeté, avoir tenté d’assassiner un rabbin
d’extrême-droite… La France, les autorités françaises se sont beaucoup
mobilisées pour obtenir la libération de Guilad Shalit, soldat israélien qui a
été libéré comme vous, détenu par le Hamas, mouvement palestinien, depuis plus
de cinq ans. Avez-vous senti une forme de déséquilibre dans le traitement par
les autorités françaises ? Vos soutiens évoquent un deux poids deux
mesures… » Pourquoi Mohamed Kaci ne qualifie-t-il pas le Hamas de
mouvement terroriste, Guilad Shalit de franco-israélien et le rabbin de chef
spirituel non extrémiste ?
Sans être contredit, Salah Hamouri a allégué de graves mensonges : Guilad Shalit « est un soldat israélien d’occupation,
près de son char qui bombardait les enfants de Gaza [Nda : accusation fausse, diffamatoire et palestinisée de meurtre rituel]. Je suis un innocent civil qui a été enlevé à un
check-point ». A noter que cette accusation diabolisant Israël a inspiré les assassinats antisémites de Mohamed Merah et un des individus arrêtés dans le cadre de l'enquête sur l'attentat contre la supérette cacher Naouri, le 19 septembre 2012, à Sarcelles, et qu'elle est alléguée dans la chanson du groupe toulousain musical Zebda, et son clip vidéo, Une vie de moins sur la vie des Gazaouis. Une chanson aux paroles signées Jean-Pierre Filiu, professeur à Sciences Po et chercheur au CERI-CNRS, et promue par France 2 et la revue de presse de France Inter le 9 octobre 2012. Ajoutons que les Arabes palestiniens appellent les Israéliens les Yaoud (Juifs en arabe).
Et Salah Hamouri d’ajouter : « Je n’ai pas senti que j’ai été
bien défendu par les autorités françaises comme un vrai citoyen français. J’ai
senti le soutien du peuple français ».
Il a annoncé sa
venue en France en mars 2012 pour remercier ceux qui l’ont soutenu :
« Ma liberté est le début de notre marche vers la liberté, la justice et
l’indépendance »...
Le blog JewishRefugees a publié l'article pertinent Must Jewish celebrities behave like Dhimmis? Il y a insisté sur l'engagement partial de François Cluzet qui n'a jamais présenté le moindre mea culpa pour ses allégations erronées et ternissant à tort l'image d'Israël. Interviewés par une radio française Juive sur les déclarations controversées de cet acteur qui joue dans leur film Intouchables (2011), les deux réalisateurs Français Juifs, Olivier Nakache et Eric Toledano, apparemment gênés, ont répondu de manière évasive en évoquant un malentendu sur ces allégations... François Cluzet a utilisé sa présence sur France 2, chaine ayant diffusé le reportage controversé sur al-Dura, dans le cadre de la promotion d'un film pour exprimer son engagement partial pour un terroriste. Il serait intéressant que, lors de la campagne de promotion américaine des Intouchables en vue de l'Oscar, des journalistes interrogent cet acteur et ces deux réalisateurs, "anciens directeurs du mouvement YANIV", sur ces allégations.
Addendum
En France, Salah Hamouri a été reçu par des édiles et associations, et à la fête de l’Humanité, et en Israël, par le consulat de France à Jérusalem le 9 novembre 2012.
Évoquant le rapt le 12 juin 2014 des trois adolescents israéliens (z''l) - Naftali Frenkel, âgé de 16 ans, Gilad Shaer, âgé de 16 ans, et Eyal Yifrach, âgé de 19 ans - en vue de leur échange avec des prisonniers palestiniens, Avi Pazner, ancien ambassadeur d'Israël en France, a déclaré sur i24News qu'Israël a tiré les leçons des précédents échanges d'Israéliens contre des prisonniers palestiniens. Non convaincu du caractère dissuasif de la peine de mort pour les terroristes - des mères palestiniennes encouragent leurs enfants à devenir terroristes -, il a penché en faveur de l'emprisonnement à vie de Marwan Quasma, âgé de 29 ans, et Amar Abu Eisha, âgé de 32 ans, membres du Hamas à Hébron, auteurs présumés du kidnapping et de l'assassinat de ces trois jeunes israéliens. Le 1er juillet 2014, le professeur Emmanuel Navon a déclaré sur Judaïques FM que la peine de mort "est la punition que les terroristes palestiniens méritent. Ils ne doivent pas aller dans des prisons cinq étoiles où ils vont faire des études, etc. Il y a un "problème d'idéologie" : ces terroristes sont convaincus d'aller au Paradis en tuant des Juifs".
Le blog JewishRefugees a publié l'article pertinent Must Jewish celebrities behave like Dhimmis? Il y a insisté sur l'engagement partial de François Cluzet qui n'a jamais présenté le moindre mea culpa pour ses allégations erronées et ternissant à tort l'image d'Israël. Interviewés par une radio française Juive sur les déclarations controversées de cet acteur qui joue dans leur film Intouchables (2011), les deux réalisateurs Français Juifs, Olivier Nakache et Eric Toledano, apparemment gênés, ont répondu de manière évasive en évoquant un malentendu sur ces allégations... François Cluzet a utilisé sa présence sur France 2, chaine ayant diffusé le reportage controversé sur al-Dura, dans le cadre de la promotion d'un film pour exprimer son engagement partial pour un terroriste. Il serait intéressant que, lors de la campagne de promotion américaine des Intouchables en vue de l'Oscar, des journalistes interrogent cet acteur et ces deux réalisateurs, "anciens directeurs du mouvement YANIV", sur ces allégations.
Addendum
En France, Salah Hamouri a été reçu par des édiles et associations, et à la fête de l’Humanité, et en Israël, par le consulat de France à Jérusalem le 9 novembre 2012.
Évoquant le rapt le 12 juin 2014 des trois adolescents israéliens (z''l) - Naftali Frenkel, âgé de 16 ans, Gilad Shaer, âgé de 16 ans, et Eyal Yifrach, âgé de 19 ans - en vue de leur échange avec des prisonniers palestiniens, Avi Pazner, ancien ambassadeur d'Israël en France, a déclaré sur i24News qu'Israël a tiré les leçons des précédents échanges d'Israéliens contre des prisonniers palestiniens. Non convaincu du caractère dissuasif de la peine de mort pour les terroristes - des mères palestiniennes encouragent leurs enfants à devenir terroristes -, il a penché en faveur de l'emprisonnement à vie de Marwan Quasma, âgé de 29 ans, et Amar Abu Eisha, âgé de 32 ans, membres du Hamas à Hébron, auteurs présumés du kidnapping et de l'assassinat de ces trois jeunes israéliens. Le 1er juillet 2014, le professeur Emmanuel Navon a déclaré sur Judaïques FM que la peine de mort "est la punition que les terroristes palestiniens méritent. Ils ne doivent pas aller dans des prisons cinq étoiles où ils vont faire des études, etc. Il y a un "problème d'idéologie" : ces terroristes sont convaincus d'aller au Paradis en tuant des Juifs".
Le 5 janvier 2016, Elsa Lefort, ancienne élue de Choisy-le-Roi, épouse enceinte de Salah Hamouri et employée du consulat de France à Jérusalem, s'est vue refusée l'entrée en Israël. Elle est la fille de Jean-Claude Lefort, ancien député communiste du Val-de-Marne et ex-président de l'association France Palestine solidarité. L'Etat d'Israël évoque « des risques de sécurité potentiels venant de M. Hamouri et de sa conjointe, sur laquelle il existe des informations concernant ses activités qui présentent un danger pour la sécurité du pays ».
Le 10 février 2016, François Asensi, député de Seine-Saint-Denis, a interpellé le ministre des Affaires étrangères sur le "refoulement d'Elsa Lefort". Ministre, Harlem Désir l'a assuré de la mobilisation du gouvernement pour aider Elsa Lefort.
"Semaine contre l'apartheid israélien"
Sept universités belges ont participé à la "Semaine contre l'apartheid israélien" 2017.
Quatre d'entre elles y ont invité Salah Hamouri qui a participé à des conférences.
Le 7 mars 2017, dans le cadre de la "Semaine contre l'apartheid israélien" à l’initiative du BDS, l’Université d’Anvers en Belgique a accueilli Salah Hamouri orateur dans une conférence.
L'association des étudiants juifs de cette université a demandé au dirigeant de cet établissement d'enseignement supérieur l'annulation de la présence de Salah Hamouri. En vain. La direction de l'université a argué de la liberté d'expression : "La censure préventive dans le contexte de la liberté d’expression est fondamentalement inacceptable. Ce sera l’occasion de poser des questions critiques et de débattre. Je ne vois aucune raison de ne pas organiser cette soirée. J’espère, sincèrement, que ce débat qui sera je n’en doute pas, houleux, mènera à un rapprochement des idées qui sont, à mon avis, bien trop polarisées", a déclaré Herman Van Goethem, historien et recteur de l'université.
Le 28 août 2017, Avigdor Liberman, ministre de la Défense, s'est prononcé contre l'échange de prisonniers terroristes palestiniens contre des prisonniers israéliens. Israël a arrêté Salah Hamouri. Ce qui a soulevé un tollé dans les milieux pro-palestiniens. Il a été condamné à trois mois de prison, "à purger la fin de sa peine précédente quand il a été libéré en 2011", selon une vidée de Oumma.com. Salah Hamouri a été libéré le 30 septembre 2018.
Le 30 juin 2020, Salah Hamouri a été arrêté par les autorités israéliennes.
"Nous avons appris l’arrestation et le placement en détention de notre compatriote Salah Hamouri mardi 30 juin à Jérusalem, moins de deux ans après sa remise en liberté à laquelle nous avions beaucoup travaillé. La France demande que l’ensemble des droits de Salah Hamouri soient respectés. Notre consulat général à Jérusalem veille à ce que notre compatriote puisse pleinement bénéficier de la protection consulaire prévue par la Convention de Vienne de 1963", a déclaré le Quai d'Orsay le 2 juillet 2020.
Le 10 février 2016, François Asensi, député de Seine-Saint-Denis, a interpellé le ministre des Affaires étrangères sur le "refoulement d'Elsa Lefort". Ministre, Harlem Désir l'a assuré de la mobilisation du gouvernement pour aider Elsa Lefort.
"Semaine contre l'apartheid israélien"
Sept universités belges ont participé à la "Semaine contre l'apartheid israélien" 2017.
Quatre d'entre elles y ont invité Salah Hamouri qui a participé à des conférences.
Le 7 mars 2017, dans le cadre de la "Semaine contre l'apartheid israélien" à l’initiative du BDS, l’Université d’Anvers en Belgique a accueilli Salah Hamouri orateur dans une conférence.
L'association des étudiants juifs de cette université a demandé au dirigeant de cet établissement d'enseignement supérieur l'annulation de la présence de Salah Hamouri. En vain. La direction de l'université a argué de la liberté d'expression : "La censure préventive dans le contexte de la liberté d’expression est fondamentalement inacceptable. Ce sera l’occasion de poser des questions critiques et de débattre. Je ne vois aucune raison de ne pas organiser cette soirée. J’espère, sincèrement, que ce débat qui sera je n’en doute pas, houleux, mènera à un rapprochement des idées qui sont, à mon avis, bien trop polarisées", a déclaré Herman Van Goethem, historien et recteur de l'université.
Président la Ligue Belge contre l'Antisémitisme (LBCA), Joël Rubinfeld, a dit à i24NEWS : "Le COMAC envisagerait-il d'inviter Salah Abdeslam ou Mehdi Nemmouche à leur sortie de prison pour contaminer les esprits de nos jeunes universitaire ?" Il a trouvé "inconcevable" de "donner une tribune à un terroriste". Les organisateurs de cet événement "ne se rendent-ils pas complices d'incitation au terrorisme ?" La LBCA "a confié à i24NEWS avoir demandé au ministère de l'Intérieur l'expulsion de Salah Hamouri du territoire belge.
"Il a été libéré dans le cadre d'un échange", a dit André Gantman, membre du Conseil communal d'Anvers et ancien président de l'association juive B'nai B'rith d'Anvers, interrogé par i24NEWS, "Le problème n'est pas d'ordre légal mais d'ordre moral. Hamouri n'a à ma connaissance, jamais exprimé de regrets". Pour M. Gantman, le directeur Herman Van Goethem porte la responsabilité de cet événement "inadmissible" en "laissant violer son université par un tueur".
Le 28 août 2017, Avigdor Liberman, ministre de la Défense, s'est prononcé contre l'échange de prisonniers terroristes palestiniens contre des prisonniers israéliens. Israël a arrêté Salah Hamouri. Ce qui a soulevé un tollé dans les milieux pro-palestiniens. Il a été condamné à trois mois de prison, "à purger la fin de sa peine précédente quand il a été libéré en 2011", selon une vidée de Oumma.com. Salah Hamouri a été libéré le 30 septembre 2018.
Le 30 juin 2020, Salah Hamouri a été arrêté par les autorités israéliennes.
"Le 20 mai, ils avaient été les premiers à deux heures d'intervalle à dénoncer une « tentative d'enlèvement ». Tout juste réélus [le 28 juin 2020], ils dénoncent cette fois une « arrestation ». [Le 1er juillet 2020], les maires PCF d'Ivry et Vitry, Philippe Bouyssou et Jean-Claude Kennedy, s'inquiètent du sort de Salah Hamouri, un avocat franco-palestinien âgé de 35 ans défendu depuis des années par des élus et militants communistes. Ce militant de la cause palestinienne est marié depuis 2014 à Elsa Lefort, fille de l'ancien député PCF du Val-de-Marne Jean-Claude Lefort. Ivry et Vitry rapportent son arrestation à Jérusalem mardi « par les autorités israéliennes ». « Il se rendait à un examen médical obligatoire, préalablement à son retour en France, prévu le samedi 4 juillet », indique la municipalité d'Ivry, ville dont Salah Hamouri est citoyen d'honneur et où est implanté son comité de soutien. L'une et l'autre précisent que « le motif de son arrestation ne lui a pas été communiqué par les autorités israéliennes ».
"Sollicitée [le 30 juin 2020], l'ambassade d'Israël indique que Salah Hamouri « a été mis en garde à vue dans le cadre d'une enquête policière. Il est soupçonné d'avoir commis des crimes sous la loi anti-terroriste. Sa comparution aujourd'hui (NDLR : mercredi 1er juillet 2020) devant un juge d'instruction est attendue, en vue de son maintien ou non en détention provisoire. » Interrogée sur la nature des « crimes » évoqués, l'ambassade n'a pas donné suite. En mai, sollicitée au sujet de la tentative d'enlèvement évoquée, cette dernière rappelait « que le FPLP (NDLR : le Front populaire de libération de la Palestine auquel elle reproche à Salah Hamouri d'appartenir) a été placé par l'Union Européenne sur sa liste officielle des organisations terroristes » et que ses membres ne sont pas des « défenseurs des droits de l'homme ».
Salah Hamouri "qui se définit comme un « ancien prisonnier politique » a été emprisonné en Israël en 2005 pour la première fois, et la dernière en 2017, alors qu'il était accusé d'appartenance à une organisation terroriste. Le mois dernier [en juin 2020], les maires d'Ivry et Vitry dénonçaient de l'« acharnement » à son encontre et indiquaient avoir saisi chacun le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Ils l'ont fait à nouveau" le 30 juin 2020.
Dirigé par Jean-Yves Le Drian, "le ministère de l’Europe et des affaires étrangères et son réseau diplomatique et consulaire s’attachent à obtenir des éclaircissements sur les motifs de son arrestation, maintiennent un contact étroit avec l’entourage de Salah Hamouri et sont pleinement mobilisés auprès des autorités israéliennes pour que la situation de Salah Hamouri et de son épouse soit réglée au plus vite. La situation de Salah Hamouri est suivie attentivement et à haut niveau par les autorités françaises", a indiqué ce ministère.
Le compte Twitter de ce ministère a twitté : "#Israël. Nous avons appris l’arrestation et le placement en détention de notre compatriote M. Salah Hamouri mardi 30 juin à Jérusalem. (...) La situation de M. Hamouri est suivie attentivement et à haut niveau par les autorités françaises".
Le 3 juillet 2020, l'ambassade d'Israël en France a commenté sur Twitter ce message :
"M. Salah Hamouri a été arrêté le 30/6 dans le cadre d’une opération policière antiterroriste. Il a été présenté le 2/7 à un magistrat, qui a prolongé sa garde à vue jusqu’au 7 juillet. (1/3)
Nous rappelons que le FPLP, reconnu également par l’Union Européenne comme une organisation terroriste, est responsable de nombreux attentats dans lesquels nombre de nos compatriotes ont été assassinés. (2/3)
Israël continuera à prendre les mesures nécessaires pour protéger les vies de ses citoyens, comme l’aurait fait toute autre démocratie. (3/3)"
Le compte Twitter de ce ministère a twitté : "#Israël. Nous avons appris l’arrestation et le placement en détention de notre compatriote M. Salah Hamouri mardi 30 juin à Jérusalem. (...) La situation de M. Hamouri est suivie attentivement et à haut niveau par les autorités françaises".
Le 3 juillet 2020, l'ambassade d'Israël en France a commenté sur Twitter ce message :
"M. Salah Hamouri a été arrêté le 30/6 dans le cadre d’une opération policière antiterroriste. Il a été présenté le 2/7 à un magistrat, qui a prolongé sa garde à vue jusqu’au 7 juillet. (1/3)
Nous rappelons que le FPLP, reconnu également par l’Union Européenne comme une organisation terroriste, est responsable de nombreux attentats dans lesquels nombre de nos compatriotes ont été assassinés. (2/3)
Israël continuera à prendre les mesures nécessaires pour protéger les vies de ses citoyens, comme l’aurait fait toute autre démocratie. (3/3)"
Le 7 juillet 2020, Salah Hamouri a été libéré "après avoir versé une caution de 3.000 shekels (770 euros), a rapporté le site Courrier de l'Atlas. Il a l’interdiction de contacter certaines personnes durant les trois prochains mois et devra se rendre disponible pour toute convocation judiciaire, ont indiqué ses proches. Elsa Lefort, la femme de Salah Hamouri, s’est dite "soulagée".
(1) Le 18 février 2011, poursuivi par le MRAP, SOS Racisme et la
LICRA devant le Tribunal de grande instance de Paris en raison
de ces propos, Eric Zemmour a été relaxé du délit de diffamation, mais a
été condamné pour incitation à la discrimination raciale à 1 000 euros
d'amende avec sursis et 10 000 euros de dommages et intérêts.
(2) Créé en 1997, le club Averroès
"rassemble près de 400 professionnels autour de la promotion de la
diversité dans les médias français".
Articles
sur ce blog concernant :
Articles in
English
Cet article a été publié le 17 octobre 2012, puis le 3 décembre 2012, le 19 janvier et le :
- 22 juillet 2013 quand le gouvernement israélien a annoncé la libération de prisonniers palestiniens ;
- 7 octobre 2013. Cet article est republié alors que vient de décéder le rabbin Ovadia Yossef. Dans sa dépêche pour l'AFP publiée ce 7 octobre 2013, Michael Blum a omis d'indiquer la tentative d'assassinat de ce leader spirituel par le terroriste Salah Hamouri. Michal Blum a indiqué qu'il ne s'agit pas d'un "oubli, mais d'un choix", mais à refuser d'en donner la moindre raison. Cette omission volontaire occulte le terrorisme palestinien d'un "Franco-palestinien" soutenu par les plus hautes autorités politiques et "intellectuels" français ;
- 1er juillet 2014 et 8 février 2016, 16 mars et 31 août 2017.
Il a été modifié le 14 juillet 2020.
Cet article a été publié le 17 octobre 2012, puis le 3 décembre 2012, le 19 janvier et le :
- 22 juillet 2013 quand le gouvernement israélien a annoncé la libération de prisonniers palestiniens ;
- 7 octobre 2013. Cet article est republié alors que vient de décéder le rabbin Ovadia Yossef. Dans sa dépêche pour l'AFP publiée ce 7 octobre 2013, Michael Blum a omis d'indiquer la tentative d'assassinat de ce leader spirituel par le terroriste Salah Hamouri. Michal Blum a indiqué qu'il ne s'agit pas d'un "oubli, mais d'un choix", mais à refuser d'en donner la moindre raison. Cette omission volontaire occulte le terrorisme palestinien d'un "Franco-palestinien" soutenu par les plus hautes autorités politiques et "intellectuels" français ;
- 1er juillet 2014 et 8 février 2016, 16 mars et 31 août 2017.
Il a été modifié le 14 juillet 2020.
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