A Paris, Evi Gougenheim/Artplace
présente l’exposition collective Murmure dans
le cadre des Journées européennes de la Culture et du patrimoine Juifs. Eminent
physicien et mathématicien, Edmond Uzan y présente ses sculptures, dont l’une « illustre
la suite mathématique de Fibonacci. La rigueur de sa démarche s’adoucit aux
confins d’un silence habité ».
« Papa pique et maman coud », chantait
Charles Trénet. Dans la famille Uzan, le père a été physicien, et la mère
professeur de mathématiques. Les velléités artistiques d'Edmond Uzan se sont
exprimées vraiment lors de la retraite et par la sculpture. Par contre, c’est
par hasard, après avoir appris la dorure, le vitrail et la laque que Liliane
Enriquez Uzan, douée pour la technique, trouve dans la sculpture son moyen
d’expression idéal.
Nulle rivalité
dans ce couple. Au terme de leurs travaux, chacun porte un regard légèrement
critique et très bienveillant sur la création de l’autre. Une connivence :
la « Tendresse » est
illustrée, en petits formats aux formes adoucies, par Edmond Uzan en un être
protégeant l’autre et, par Liliane Uzan, en un couple mobile immense.
Depuis
plusieurs années, ce couple participe aux mêmes expositions. Edmond Uzan a gagné
le Premier prix du Lions Club en novembre 2001 et son épouse a remporté en 2002
celui de la Fédération de la Mutualité.
L’ancien
chercheur au CNRS est habitué à travailler directement la matière. Aussi, il
maîtrise tout le processus de création d’une sculpture. Il est parfois aidé par
son épouse qui, mue par un « souci
minutieux des finitions », applique les feuilles d’or (« Odalisques ») ou cisèle. Tous deux
proposent des pièces à deux, voire trois faces (« Le pêcheur et sa proie »).
Sensible au
temps, doté d’un style « figuratif
poétique », Edmond Uzan crée un bestiaire - une magnifique « Tortue », un « Scargot mutin » et des « Oiseaux de Paradis », i.e. « des coqs sans plumes comme dans le Jardin d’Eden » -, un
univers animalier parfois étrange et
fantastique – Hommage à Jérôme Bosch -,
des « Chandeliers » mariant
symbolique spirituelle et mathématiques ou soulignant l’interdépendance (« Arbre
de vie » aux branches
entremêlées), et un « Tsadik ».
Dans la « Confusion des
matières », l’Humain constitue le lien entre les mondes minéral et
végétal... Ce sculpteur évolue aussi dans l’abstraction.
« Révoltée par l’injustice », Liliane
Enriquez Uzan s’attache au personnage de Cervantès. Qu’elle décline Sur un
cheval efflanqué, un Don Quichotte veut continuer à se battre, protégé par un
sombrero ! Les premières sculptures révèlent l’influence de Giacometti.
« La balançoire » fait
songer à un tableau impressionniste. Aux extrêmes de la pièce à la Mairie du Ve
arrondissement de Paris en 2002 : une « Vache rousse » et un merveilleux « Papillon » noir.
Jusqu’au 27 septembre 2011
14, rue Coëtlogon (angle 5, rue d’Assas), 75006
Paris
Tél. : 01 45 48 66 91
Du lundi au vendredi de 14 h à 19 h et sur
rendez-vous
Visuels d’Edmond Uzan : © DR
Affiche
Oiseaux de Paradis
Hauteur : 76 cm , largeur : 45 cm , profondeur : 25cm
Tendresse
Statue en
bronze patiné
Hauteur : 49,5 cm , largeur : 24 cm et profondeur : 23 cm
La vie ou rupture dans la continuité
Arbre de vie 02
Hauteur : 50 cm , largeur : 40 cm et profondeur : 25cm
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