Depuis le printemps 2010, mes centaines d’articles publiés par Guysen de 2002 à 2009, sauf un, ont disparu de son site Internet.
Parmi ces très nombreux articles, les éditoriaux écrits avec Guy Senbel, alors rédacteur en chef de Guysen.
Interrogé, Guysen ne m’a donné aucune explication.
Je publie ces articles sur mon blog.
Des rushes de France 2 en exclusivité et la vidéo de son correspondant à Jérusalem, Charles Enderlin, présentés à la Cour d’appel de Paris en 2008 dans le cadre de l’affaire al-Dura sont désormais visibles sur Internet. A ne surtout pas manquer !
Enfin, les fameux
rushes de France 2 sur l’incident al-Dura sont enfin visibles par le plus grand nombre !
Une longue rétention des rushes
Le 30 septembre 2000, le JT de 20 h de France 2 a présenté un reportage de Charles Enderlin, son correspondant à Jérusalem, sur des images de son cameraman palestinien Talal Abu Rahma au carrefour de Netzarim (bande de Gaza).
Charles Enderlin y disait en voix off : « Près de l’implantation de Netzarim (bande de Gaza)… Jamal et son fils Mohamed (12 ans) sont la cible des tirs venus de la position israélienne. Son père tente de le protéger... Une nouvelle rafale. Mohamed est mort et son père gravement blessé ».
L’image du « petit Mohamed » devient l’icône de l’Intifada II.
Ce reportage suscite des doutes, et des enquêtes dès 2000 de Nahum Shahaf, physicien israélien, de Stéphane Juffa, rédacteur en chef de l’agence de presse
Mena (
Metula News Agency). Au sein de la Ména, Gérard Huber, psychanalyste, et Luc
Rosenzweig, journaliste, poursuivent leurs investigations. Nahum Shahaf et la Ména contestent l'authenticité des faits allégués dans ce reportage, et concluent, au terme de leurs démonstrations, à la mise en scène.
Dans son documentaire
Trois balles et un enfant mort. Qui a tué Mohamed al-Dura ? diffusé en 2002 par ARD, Esther Schapira, documentariste allemande, soutient que l'enfant serait mort vraisemblablement par des balles palestiniennes.
C'est Richard Landes, historien américain, qui parvient à interviewer Charles Enderlin, et forge le néologisme Pallywood pour désigner l'industrie audiovisuelle palestinienne de propagande…
La polémique sur ce reportage controversé est alimentée par le long refus de France 2 de rendre publics les rushes du reportage, et les versions successives de Talal Abu Rahma qui, le 3 octobre 2000, affirme sous serment, au Centre palestinien des droits de l’homme : « L’enfant a été tué intentionnellement et de sang-froid par l’armée israélienne », puis se rétracte le 30 septembre 2002, soit deux ans plus tard, dans un fax adressé à France 2 Jérusalem : « Je n’ai jamais dit à l’Organisation palestinienne des droits de l’homme à Gaza que les soldats israéliens avaient tué intentionnellement et en connaissance de cause Mohamed al-Dura et blessé son père ».
Dans deux textes électroniques de novembre 2004, Philippe Karsenty, directeur de l’agence de notation des médias Media-Ratings, qualifie en particulier d’« imposture médiatique », de « faux reportage », « pure fiction » et « supercherie » ce reportage controversé et exhorte aux licenciements de Charles Enderlin et d’Arlette Chabot, alors directrice de l’information de France 2.
Ceux-ci portent plainte contre lui pour diffamation.
Talal Abu Rahma a filmé en octobre 2004 des cicatrices de Jamal al-Dura, à son domicile gazaoui. France 2 a diffusé ce film lors d’une conférence de presse peu après.
Plusieurs procédures judiciaires ont été lancées en France et en Israël dans l’affaire al-Dura.
18 minutes de rushes avec des incohérences et des invraisemblances
En sept ans (2000-2007), seuls quelques happy few – les journalistes Luc Rosenzweig, Denis Jeambar et Daniel Leconte, et l’historien Richard Landes - avaient pu voir les rushes de France 2.
En 2007, Philippe Karsenty a réitéré sa demande devant la 11e chambre de la Cour d’appel de Paris. La présidente de cette chambre, Laurence Trébucq, en a ordonné la production à France 2 et à Charles Enderlin . Ceux-ci ont accepté de remettre à la Cour ces rushes si attendus .
Lors de l’audience devant la 11e chambre de la Cour d’appel de Paris du 14 novembre 2007, ont été visionnés 18 minutes, et non 27 minutes, de rushes de France 2 .
Lors de l’audience du 27 février 2008 ont été visionnés un document Power Point élaboré par Philippe Karsenty et listant les incohérences du reportage controversé ainsi qu’une vidéo de Charles Enderlin et de France 2.
18 minutes de rushes en exclusivité
Il est désormais possible pour ceux intéressés par l’affaire al-Dura et qui souhaitent se faire leur opinion sur cette affaire cruciale de visionner ces documents audiovisuels sur Internet.
En exclusivité, Alfred Dreyfus présente ces 18 minutes de
rushes en deux parties sur Youtube - la
première partie et la
seconde partie -, et Philippe Karsenty en une partie sur
Viméo à visionner avec attention.
Ceux qui manquent de temps peuvent voir les
10 secondes après l’image sur laquelle Charles Enderlin annonçait l’enfant palestinien mort. On y voit cet enfant « décédé » soulever le coude pour voir la caméra, et maintenir ses jambes au-dessus du sol.
Sur son
blog, Charles Enderlin présente la
vidéo de France 2 montrée lors de l’audience du 27 février 2008.
Bon visionnage !
L’arrêt de la Cour d’appel de Paris sera rendu le 21 mai 2008.