
Ben-Ami Koller (1948-2008)


Il devint célèbre pour ses grands dessins sur papier de nus et de visages, au crayon ou à la pierre noire. Installé en France en 1981, ce maître du trait bénéficiait d’une réputation internationale, illustrait des livres et enseignait le dessin et la peinture, aux enfants et aux adultes. Il a montré ses œuvres dans environ 200 expositions personnelles et collectives, en Europe, en Amérique, en Israël et au Japon. Ses œuvres figurent dans des collections publiques - Fonds national d’art contemporain, Bibliothèque nationale, Conseil général des Hauts-de-Seine, Fonds d’art contemporain de Seine-Saint-Denis, etc. - et privées : Narodni Galerie (Prague), Novotel et Axa. Le travail de Ben-Ami Koller a fait l’objet de plusieurs films, dont deux de l’Institut national de l’audiovisuel (INA).
Refusant la routine et l’ennui, cet artiste avait opté pour la peinture abstraite, colorée, expressionniste, lyrique, avec de hauts reliefs. Puis, il était revenu à la figuration.

Ce sont des visages émaciés aux grands yeux tristes, graves, implorants. Des corps courbés, squelettiques, déformés, suppliciés, dessinés en noir et blanc, sur des fonds parfois adoucis de gris, rose et beige.

La revue Ici & Là (n° 10-11, mars 2009) a rendu hommage à cet artiste exigeant et homme attachant.

Au printemps 2013, l'Espace 111 a présenté l'exposition Variations du peintre Ben-Ami Koller.
A l'été 2013, l’association « Les amis de Charles Despiau et de Robert Wlérick » montrait au Centre d'art contemporain de Mont-de-Marsan des dessins dans lesquels le trait, d'encre, de fusain, de pierre noire ou de pastels secs est riche en sens. Ces « œuvres, bien au-delà de la représentation, sans jamais verser dan le narratif, s'ouvrent sur l'humanité dans ses dimensions sociales, historiques, imaginaires et sur le Réel. Elles livrent l'intimité de la chair avec ses meurtrissures de la naissance à la mort, pénètrent à l'intérieur du corps autant qu'elles délivrent leurs messages sur la condition humaine ».
"Depuis toujours le corps humain est un des plus grands thèmes de l'art particulièrement dans l'art occidental et il reste un sujet de prédilection dans l'art contemporain. Au fil du temps, le sens de ces représentations a évolué en fonction des croyances et des religions et leur diktat. En Grèce, de l'utilité incantatoire ou rituelle avec ses conventions formelles, la représentation humaine cherche à rendre compte de la réalité précise du corps jusqu'à l'idéalisation. A partir du XXe siècle, à ce corps idéalisé succèdent de nouvelles images qui tendent à annihiler l'intégralité, l'unité de la figure en lui conférant une dimension tragique, dramatique, illusoire ou dérisoire".
Ben Ami Koller, « démultipliant son trait à la pierre noire prolongé dans de larges mouvements d'éponge, parfois effacé et repris en forme de palimpseste, explore avec une puissante sensualité le corps et plus précisément le corps et le sexe de la femme. La mort qui ne s'y manifeste que par quelques signes, devient de plus e en plus prégnante dans les œuvres sur la Shoah et ses corps décharnés ».
Le Centre d'art contemporain Raymond Farbos a présenté l’exposition collective "A corps et à trait" dédiée au dessin, à travers les œuvres de six artistes remarquables, dont Ben-Ami Koller.
Pour ses 30 ans, la galerie Marie Vitoux a présenté à l'automne 2018 une exposition collective avec des oeuvres de Ben-Ami Koller.
Jusqu’au 14 septembre 2013
Au Centre d'art contemporain de Mont de Marsan
1bis-3, rue Saint-Vincent de Paul. 40000 Mont de Marsan
Tél. : 05 58 75 55 84
Du lundi au vendredi de 10 h à 13 h et de 14 h à 18 h, le samedi de 14 h à 18 h
Les 20 et 21 avril 2013
111, rue Stalingrad. 93100 Montreuil
Tél. : 01 48 59 64 11
De 14 h à 20 h
Vernissage le 20 avril 2013 à partir de 18 h.
Vernissage le 20 avril 2013 à partir de 18 h.
Jusqu'au 5 novembre 2009
A la Médiathèque d’Arles-Espace Van Gogh
Aile sud 1er étage, Place Felix Rey, BP 240, 13200 Arles
Tél. : 04 90 18 41 20 et 06 24 51 32 05
Ouvert tous les jours de 10 h à 18 h. Entrée libre
monamilartiste@gmail.com
Cet article a été publié en une version plus concise dans le n° 612, mai 2009, de L’Arche, et sur ce blog le 1er novembre 2009, puis les 18 avril et 10 juillet 2013, 29 décembre 2018.
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