Aucun édile Renaissance, parti de la majorité présidentielle, et aucun candidat aux élections européennes pour Besoin d'Europe (liste macronienne) ou législatives pour Renaissance, parti présidentiel, n'ont condamné ce boycott antisémite.
"Forts de cette victoire", des associations listées
infra demeurent mobilisées et ont organisé diverses actions. "Malgré la décision gouvernementale d’annuler la venue des exposants israéliens, le risque qu’Eurosatory contribue aux crimes commis par Israël en Palestine demeure. Les responsables politiques, militaires et industriels israéliens et leurs intermédiaires potentiels ne sont, à ce jour, pas interdits d’entrer au salon. Des vendeurs d’armes français et internationaux qui collaborent avec Israël font partie de la liste des exposants (Thales, Safran, BAE Systems, Raytheon, Rheinmetall, Leonardo…). Rien n’empêche ces différents acteurs de profiter du salon pour se rencontrer, renforcer leurs liens ou nouer de nouveaux partenariats. Eurosatory reste et demeure un hypermarché de la mort, où vendeurs et acheteurs d’armes se retrouvent pour signer des accords lucratifs dont les victimes sont toujours les peuples. Nous appelons donc à manifester massivement, contre Eurosatory et son monde, pour la fin de tout commerce d’armement avec Israël, le lundi 17 juin à l’ouverture du salon.
Organisations signataires (par ordre alphabétique) :
– Action Securité Ethique Républicaines (ASER)
– Association France Palestine Solidarité (AFPS)
– Association Marchons Pour la Palestine (MPLP)
– Attac France
– Attac CL Dieppe
– BDS Provence
– Campagne BDS France
– Charente Palestine Solidarité
– Collectif Boycott Apartheid Israël - Paris Banlieue
– Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP)
– Collectif Palestine Nord Essonne
– Émancipation tendance intersyndicale
– Fédération CGT Éducation Recherche Culture (FERC-CGT)
– Fédération nationale de la Libre Pensée
– Forum Social des Quartiers RENNES-35
– Justice Sans Frontière (JSF)
– Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN)
– PEPS (Pour une écologie populaire & sociale)
– Poitiers Palestine
– Stop Arming Israel France
– Stop Fuelling War
– Sud-Insee
– The Liberation March (TLM)
– UD-AJM (Union Decoloniale - Arabe Juif Musulman)
– Union Départementale CGT 93
– Unitedvoices_Unitedaswat (UV_UA)
– Union Juive Française pour la Paix (UJFP)
– Union Syndicale Solidaires
– Urgence Palestine".
Le 17 juin 2024, Caroline Yadan, députée de Paris (Renaissance), candidate dans la 8e circonscription des Français de l'étranger (FDE) qui inclut notamment l'Etat d'Israël, et chroniqueuse un lundi matin sur deux sur Radio J, a fustigé dans sa chronique matinale radiophonique et par des twitts ce boycott d'Israël "indigne de la France". Elle a diffusé aussi une vidéo la montrant devant l'entrée d'Eurosatory et exprimant son indignation. Elle s'y trouvait avec le collectif Tous 7 octobre. Elle a aussi posté sur X (ex-Twitter) un communiqué interrogeant le "Chef du gouvernement et le ministère des Armées pour obtenir des clarifications sur les motivations qui ont poussé le gouvernement français le 31 mai dernier à imposer à Coges Events la décision d'exclure les entreprises israéliennes de cet évènement commercial", une "exclusion incompréhensible". Elle a conclu son communiqué : "Un boycott est une faute économique, morale et politique".
Caroline Yadan a allégué être "la seule candidate de la 8e circonscription des FDE qui a une réelle influence et qui arrive à convaincre. La seule qui sait et qui peut rassembler autour d’elle sur les valeurs qui nous sont chères. La seule qui est AUDIBLE et EFFICACE". Elle s'étonne de l'absence d'un communiqué sur le site Internet du ministère français des Armées concernant cette exclusion.
Caroline Yadan n'a jamais nommé les décideurs politiques à l'origine de cette exclusion ou qui l'ont approuvée : le Président de la République Emmanuel Macron, le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre des Armées Sébastien Lecornu et la Secrétaire d’État auprès dudit ministre, Patricia Mirallès, le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Stéphane Séjourné. Pourquoi ?
Pourquoi cet activisme verbal si tardif ? Pourquoi ce long silence durant plus de deux semaines ? Pourquoi cette absence de réaction publique fin mai quand ce boycott a été rendu public ?
Agir eût été la preuve qu'elle est "AUDIBLE et EFFICACE" ainsi que de la sincérité de son engagement contre le boycott d'Israël. Nul ne doute de sa volonté d'être élue. "Quoi qu'il en coûte" (Emmanuel Macron) ?
Cette avocate a reconnu avec raison que le boycott n'est plus une faute juridique en raison de la
jurisprudence récente de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).
Une journaliste du quotidien israélien
Yediot Aharonot a révélé que les Israéliens, quelle que soit leur fonction, ont du remplir un formulaire à en-tête d'Eurosatory, fondé sur "le jugement du Tribunal de Bobigny du 14 juin 2024", "jurant sur l'honneur" n'avoir aucun lien avec des entreprises israéliennes d'armement. Selon Radio Shalom, "une journaliste de Reshet Bet
a raconté qu’elle est restée 4h00 à attendre qu’on la laisse entrer faire son travail".
"Le papier de la honte !
Depuis l'ouverture du salon Eurosatory de la Défense et de la Sécurité ce matin, les seuls visiteurs israéliens ou représentant une entreprise israélienne sont contraints pour entrer de signer une déclaration disant qu'ils ne travaillent pas pour une entreprise israélienne de défense.
Il ne s'agit plus seulement d'interdire un stand aux entreprises israéliennes, décision de boycott déjà scandaleuse, mais bien de stigmatiser et mettre à l'index les Israéliens eux-mêmes ! Une discrimination obscène. Deux décisions judiciaires doivent être rendues demain matin. La justice doit avoir le courage et la clairvoyance de condamner ces pratiques infamantes, indignes de la France !"
Deux heures plus tard, Eurosatory répondait à ce twitt sur X :
"Ce formulaire est une initiative très malheureuse, décidée dans l'urgence du fait de la décision de justice du 14 juin.
Le COGES adresse ses excuses et rappelle qu'il a fait appel contre la décision du tribunal de Bobigny."
"Jamais depuis la dernière guerre mondiale les démocraties n'ont eu tant besoin de se défendre, y compris par les armes comme c'est le cas pour l'Ukraine, mais aussi pour Israël après les massacres du 7 octobre 2023. Jamais non plus, depuis la dernière guerre mondiale, les budgets militaires n'ont connu une telle hausse.
Résultat : le nombre d'exposants dépasse les deux mille, et 61 pays et 250 délégations officielles sont représentés. Celle d'Israël est la seule interdite d'entrée de par la volonté du président de la République française, d'abord, de par un jugement du 14 juin du tribunal judiciaire de Bobigny, ensuite. La Chine, en revanche, est bien présente, en dépit des menaces sur Taïwan et alors qu'un embargo sur les armes a été décidé par l'Union européenne et les États-Unis en 1989 à la suite de la répression sanglante des manifestations de la place Tian'anmen, et n'est pas levé ! On imaginerait volontiers que la Chine, pays sous embargo, ne soit pas invitée et qu'Israël, partenaire de confiance des pays occidentaux, le soit comme à l'habitude. Eh bien, c'est tout le contraire !
Sur demande du président Macron, le ministre de la Défense a enjoint à Coges Events, société spécialisée dans l'organisation d'événements et filiale du Gicat (Groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres), d'interdire toute participation des 74 entreprises israéliennes parmi les plus performantes au monde ; ce qui a conduit la chambre de commerce franco-israélienne à écrire au ministre, qui n'a pas daigné répondre.
C'est alors que l'affaire a pris une tout autre dimension idéologique. Des ONG palestiniennes antisionistes, qui n'hésitent pas à traiter Israël de génocidaire parmi d'autres galanteries, comme France-Palestine Solidarité ou Al-Haq, ont saisi le tribunal judiciaire de Bobigny pour étendre les limites du bannissement dont font désormais l'objet les Israéliens en France, au nom du « trouble manifestement illicite » que constituerait la venue d'industriels israéliens et de leurs salariés. Le tribunal judiciaire de Bobigny leur a fait droit à 100 %. Les industriels israéliens ou leurs salariés ne peuvent même pas se rendre comme visiteurs sur les lieux et il est formellement interdit aux exposants de faciliter les contacts entre des Israéliens et les délégations officielles !
Ce jugement de référé est sans précédent, car derrière une motivation juridiquement erronée, c'est l'idéologie qui semble avoir triomphé.
Le tribunal de Bobigny s'est appuyé sur l'ordonnance du 24 mai de la Cour internationale de justice (CIJ) qui, sur recours de l'Afrique du Sud (au nom du Hamas), a rappelé Israël à ses obligations au regard de la convention sur le génocide, seul instrument international invoqué par l'Afrique du Sud. Mais la CIJ ne prescrit aucun boycott militaro-commercial à l'encontre d'Israël ; elle n'enjoint pas non plus à Israël de cesser ses opérations militaires à Rafah ; elle ne juge pas davantage que ces opérations constituent un génocide. La cour demande seulement à Israël (à laquelle elle reconnaît le droit de se défendre) de prendre toutes précautions pour veiller à ce que ses opérations militaires à Rafah, par leurs effets sur la population civile, ne soient pas « susceptibles » d'entraîner un risque de génocide.
L'appréciation en est laissée au gouvernement israélien.
Or le tribunal fait comme si la simple visite à Eurosatory d'un industriel israélien réalisait ce risque de génocide et constituait donc un « trouble manifestement illicite ». Interprétant l'ordonnance de la CIJ de mai dernier comme devant déboucher sur un embargo, le tribunal de Bobigny ordonne un boycott total, mettant ainsi la justice au diapason d'un mot d'ordre rabâché depuis longtemps par l'extrême gauche et les milieux islamistes, et qui se trouve en bonne place dans le programme du « Nouveau Front populaire ».
Pourtant, il n'appartient pas à un tribunal judiciaire, moins encore au juge de l'urgence qu'est le juge des référés civils, de s'immiscer dans les relations étrangères de la France, ni d'appliquer directement, au surplus en en détournant le sens, les décisions d'une cour internationale.
Quant au gouvernement, il ne pouvait non plus tirer de l'ordonnance de la CIJ le pouvoir d'interdire aux entreprises israéliennes de participer au salon Eurosatory. Il ne pouvait davantage se fonder sur les déclarations du chef de l'État favorables à un cessez-le-feu : elles n'ont pas de valeur proprement juridique. Le président français souhaite un cessez-le-feu : c'est une opinion. Aucune base juridique non plus à l'interdiction dans les résolutions de l'ONU, puisque le Conseil de sécurité n'a jamais pris jusqu'ici une résolution « chapitre VII », c'est-à-dire impérative, sur le sujet.
La décision du ministre de la Défense, en tant qu'autorité de tutelle de la Coges, est aussi contestable sur le fond comme sur la forme. Soit il s'agit d'un embargo, mais alors il devrait résulter de la loi, ou d'un acte pris sur le fondement du traité sur l'Union européenne, d'un accord international régulièrement ratifié ou approuvé, ou d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies. Soit c'est une mesure de police administrative, mais alors son but doit être légitime et ses effets proportionnés. Et il faut la motiver et respecter le contradictoire : or elle est purement verbale.
Quand le politique se mêle du juridique, on n'est plus dans l'État de droit. Voilà la grave question posée par un contentieux qui n'aurait pas dû exister !"
Le 18 juin 2024, saisie par la Chambre de Commerce France-Israël (CCFI), le Tribunal de Commerce de Paris a estimé que l'annulation de la présence d'entreprises israéliennes, soit leur exclusion, constituait une mesure « discriminatoire ». Il expliquait : « les mesures mises en œuvre par COGES à compter du 31 mai 2024 opèrent une distinction entre les personnes morales déclarées comme israéliennes, ainsi que leurs filiales, et les autres personnes morales ayant formulé une demande de disposer d’un stand sur le salon. Il est incontestable que cette distinction est fondée sur l’appartenance de ces personnes morales à une nation. En conséquence, les mesures mises en œuvre par Coges à compter du 31 mai 2024 constituent une discrimination telle que définie à l’article 225-1 du code pénal ».
La CCFI a publié un communiqué de presse :
"Le 2 juin dernier, la Coges, organisatrice du salon Eurosatory, l'un des plus grands salons internationaux de la défense et de la sécurité, décidait d’exclure les entreprises israéliennes d'exposer au salon.
De plus, vendredi 14 juin, le tribunal de Bobigny avait étendu cette interdiction à tous ceux qui pouvaient servir d’intermédiaires aux entreprises israéliennes.
Hier après-midi, la Chambre de Commerce France-Israël représentée par son Président Henri Cukierman et accompagnée de Maitre Patrick Klugman a intenté une action en référé contre la décision de la Coges devant le Tribunal de commerce de Paris.
Ce matin, mardi 18 juin 2024 à 9h, le Président du Tribunal de commerce de Paris vient de juger que la mesure d’exclusion des sociétés israéliennes de Eurosatory est discriminatoire et a ordonné de la faire cesser".
"Saisi en référé d’heure à heure à la demande de la Chambre de commerce France Israël, le Président du Tribunal de commerce de Paris vient de juger que la mesure d’exclusion des société israéliennes de Eurosatory est discriminatoire. Il a ordonné de la faire cesser. Je suis très fier d’avoir concouru avec mes associés à remettre le droit à l’endroit dans cette affaire".
Le 18 juin 2024 au soir, la Cour d'appel de Paris a infirmé l'ordonnance du Tribunal de Bobigny en constatant "l'absence de trouble manifestement illicite ou de dommage imminent... Il n’appartient pas au juge judiciaire de compléter une décision politique qui a la nature d’un acte de gouvernement en relation avec la conduite des relations internationales de la France". La Cour d'appel a respecté le principe de séparation des pouvoirs, et sanctionné l'empiètement du juge de première instance sur le domaine du pouvoir exécutif.
"Conséquence directe : les 850 participants représentants des entreprises israéliennes devraient pouvoir avoir accès au salon dès ce mercredi" 19 juin 2024. Monter des stands, assurer la logistique pour amener des articles, etc. Tout cela ne s'improvise pas en 24 heures, cela requiert beaucoup de temps.
Le mal a été fait, et les procédures judiciaires ne sont pas terminées.
Alors que le Tribunal de Bobigny avait condamné la Coges à verser 1500 euros aux quatre associations demanderesses pour leurs frais judiciaires, le Tribunal de Commerce et la Cour d'appel de Paris ne les ont pas condamnées à verser le moindre euro à la Coges appelante et à la CCFI. Pourquoi ce "deux poids, deux mesures" ?
Les trois magistrats - le Président Peimane Ghaleh-Marzban et deux vice-Présidentes - du Tribunal de Bobigny, auteurs d'une décision judiciaire très importante annulée, contredite par deux juridictions, dont la Cour d'appel, seront-ils sanctionnés ? On peut en douter. Peimane Ghaleh-Marzban est décrit ainsi sur X (ex-Twitter) par David Bensoussan, journaliste à Challenges, en commentant un article du Point : "Mini-portrait de Peimane Ghaleh-Marzban, qui avait dirigé d'une main de fer (et avec humour) le procès des escrocs du CO² #Mimran et #Mouly".
Que penser d'une institution judiciaire produisant des décisions contradictoires et de magistrats - politisés ? - du Tribunal de Bobigny statuant sur un "acte de gouvernement" bénéficiant de l'immunité juridictionnelle selon la jurisprudence constante, constitué dans le refus étatique officiel, émanant d'un Etat méprisant déniant toute réponse à un courrier important ? Un "gouvernement des juges" antijuif au service de dirigeants politiques, dont un Président Emmanuel Macron aux bilans catastrophiques, allant jusqu'à l'affront public envers un "Etat ami", non mû par l'intérêt général et ne partageant pas les valeurs de la France. Un "gouvernement des juges" se substituant au pouvoir exécutif pour édicter des mesures antisémites, encore plus contraignantes contre les entreprises de l'Etat d'Israël. Un "gouvernement des juges" statuant selon ses convictions religieuses ou idéologiques. Dangereux pour la démocratie et les Juifs, français ou israéliens.
L'Etat d'Israël ou/et des entreprises israéliennes vont-ils saisir la justice pour solliciter des dommages et intérêts pour les préjudices subis par cette décision politique de boycott violant le discours public officiel : "pas de discrimination", "principe d'égalité", "nous serons intraitables dans la lutte contre l'antisémitisme", etc. ? Vraisemblablement. Le gouvernement français issus des prochaines élections législatives préfèrera peut-être négocier officieusement le montant élevé de cette indemnisation. La France endettée aurait pu se passer de ce surcoût. Sans compter le manque-à-gagner important des entreprises françaises - hôtellerie, transports, restauration, etc. - clientes de ces fleurons industriels israéliens.
Gravissime, le Président de la République Emmanuel Macron a légitimé la propagande anti-israélienne, notamment celle du Hamas, et a donné à l'antisémitisme un caractère étatique, a offert le soutien de l'appareil de l'Etat contribuant au djihad judiciaire contre l'Etat Juif.
A noter que ce djihad judiciaire ou
lawfare (guerre judiciaire, en américain) contre l'Etat d'Israël n'est pas limité à la France. En Allemagne, des Gazaouis et des "organisations juridiques palestiniennes - leur pétition a également été soutenue par plusieurs organisations non gouvernementales, dont le European Legal Support Center (ELSC), le Palestinian Institute for Public Diplomacy (PIPD), et Law for Palestine - avaient demandé, par une procédure d'urgence, que le gouvernement allemand mette fin aux exportations d'armes, alléguant des violations du droit humanitaire international. Le 18 juin 2024, le tribunal administratif de Berlin
a jugé qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves pour étayer de telles allégations".
Le "tribunal administratif de Berlin a jugé que les requérants n'avaient pas prouvé l'existence de décisions d'exportation d'armes allemandes vers Israël, d'autant plus que le gouvernement s'était abstenu d'accorder de telles licences d'exportation cette année. De plus, rien n’indique que le gouvernement ait l’intention d’approuver la fourniture d’armes qui violeraient le droit humanitaire international, selon les rapports de VOA News et Jurist. Le tribunal a en outre déterminé que le gouvernement allemand a le droit de refuser d'accorder des licences d'exportation ou d'imposer des conditions aux exportations. Selon un rapport de Defense News, le gouvernement allemand a approuvé l’année dernière des exportations d’armes vers Israël d’une valeur de 326 millions d’euros, soit dix fois le montant de 2022. La porte-parole du gouvernement allemand, Christiane Hoffmann, a déclaré que le gouvernement est obligé de répondre aux allégations et accusations des organisations juridiques concernant des violations du droit international. Elle a déclaré que le gouvernement examine minutieusement chaque demande d'exportation d'armes, en tenant compte des droits de l'homme et du droit humanitaire. En outre, le ministère allemand de l'Économie a annoncé une augmentation de l'aide humanitaire à Gaza de 20 millions d'euros supplémentaires."
Les haineux ont quand même été gagnants. Qui peut croire que les Gazaouis profiteront de cette aide humanitaire qui sera vraisemblablement détournée par des mouvements islamistes ?
Euronaval 2024
Euronaval "est un
événement organisé par le GICAN (Groupement des industries de Construction et Activités navales) et la SOGENA (filiale du GICAN). Cet évènement est réservé strictement aux professionnels du domaine".
"Crée en 1968 pour les industriels de la filière navale française,
Euronaval s’est progressivement ouvert aux industriels européens, puis internationaux pour devenir la référence mondiale du naval de défense. EURONAVAL est LE lieu de rencontre de tous les pays concernés par la protection des zones maritimes et la sécurité en mer et depuis la mer."
"A l’écoute des dernières évolutions géostratégiques et économiques mondiales, cet
événement est en perpétuelle évolution et s’enrichit à chaque nouvelle édition de produits technologiques novateurs. Une réactivité qui permet à cette biennale de présenter les réponses aux grands enjeux navals et maritimes du XXIème siècle."
"Depuis plus de 50 ans, la force du
salon réside dans sa capacité à faire venir les plus importantes délégations officielles (les décideurs étatiques, les chefs d’état-major des marines militaires étrangères). En 2022, le salon a accueilli 150 délégations françaises et internationales."
En 2024, en raison des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris,
EURONAVAL s'est tenu du lundi 04 au jeudi 07 novembre 2024 au Parc des Expositions de Paris Nord Villepinte (hall 6). Il a réuni "483 exposants
venus de 30 pays. On y négociait tout ce qui se déplace sur ou dans l’eau, depuis le porte-avions à propulsion nucléaire à 5 milliards d’euros pièce, au drone flottant facturé quelques milliers d’euros".
"Après la décision du tribunal de commerce du mois de juin, qui a retoqué une première fois l’Etat, le gouvernement a cherché à prendre des mesures préventives en vue du salon Euronaval. Dès le mois de juillet, les entreprises israéliennes et elles seules
ont dû signer un avenant à leur contrat de location de stand à Euronaval prévoyant la possibilité qu’une mesure d’interdiction soit prise à leur encontre et leur ouvrant la possibilité de renoncer d’emblée à leur venue en échange d’un remboursement des frais engagés. La grande majorité des exposants concernés ont refusé ce retrait anticipé".
Le 1er octobre 2024, durant un Conseil de défense et de sécurité nationale (CDSN), instance restreinte est présidée par le chef de l’Etat, réunissant le Premier ministre Michel Barnier, le ministre des Armées Sébastien Lecornu, celui de l’Intérieur Bruno Retailleau, et son collègue de l’Economie Antoine Armand, la décision
est prise d’interdire aux entreprises israéliennes de défense d’exposer leurs produits à Euronaval. Sept sociétés sont concernées dont les deux leaders de l’Etat hébreu : le fabricant de matériel électronique Elbit et le fabricant de missiles Raphael. Bizarrement, cette décision n’est signifiée à Sogena, la société organisatrice du salon Euronaval, que quinze jours plus tard par le Secrétariat général à la défense nationale, une instance placée sous l’autorité du Premier ministre. « Visiblement il a y eu un peu de flottement et l’on ne savait pas qui devait informer de cette décision », note, un rien amusée, une source proche de l’affaire".
"De manière toute aussi étonnante, trois jours plus tard, le gouvernement
esquisse un début de rétropédalage en interdisant de stand d’exposition uniquement les entreprises dont les matériels sont utilisés sur les théâtres d’opérations à Gaza ou au sud Liban. Sans pour autant préciser quels sont les critères permettant de définir si un équipement est utilisé ou pas dans les conflits actuels du Proche-Orient. Résultat, sur les sept sociétés israéliennes concernées, deux d’entre elles, Orca AI, spécialisée dans l’intelligence artificielle, et DSIT, opérateur dans la surveillance maritime, conservent le droit d’exposer. Les autres devront se cantonner à un badge d’accès pour parcourir les allées du salon, mais ne pourront utiliser cet événement comme une vitrine pour leurs produits."
"En outre, au moment où les entreprises israéliennes ont annoncé leur procédure en justice, l’Etat a immédiatement réagi en envoyant au front le préfet de la région Ile-de-France, Marc Guillaume. Il
a utilisé une procédure assez rare pour contester la compétence du tribunal de commerce sur ce sujet au profit du tribunal administratif. Une manière d’allumer un contre-feu supplémentaire qui a également été rejetée par le tribunal. « Je trouve triste qu’il faille aller devant les juges pour corriger une décision mauvaise sur le fond », estime le Président de la Chambre de commerce France-Israël, Henri Cukierman. Selon les informations de
Libération, Sogena, l’organisateur d’Euronaval pourrait, comme la société organisatrice du salon Eurosatory, se retourner contre l’Etat pour demander une indemnisation financière afin de compenser le manque à gagner des stands qui n’ont pu être loués par les entreprises israéliennes."
« Il n'a jamais été question d'interdire la participation des entreprises israéliennes à des salons commerciaux en France. Les entreprises israéliennes qui le souhaitent pourront évidemment accéder à Euronaval »,
souligne l'exécutif dans une déclaration écrite transmise à l'AFP le 18 octobre 2024. « Il n'y a rien dans la position du gouvernement français qui puisse être assimilé à un boycott à l'encontre des entreprises israéliennes à Euronaval », ajoute-t-il, soulignant que le soutien de la France à Israël dans son droit à se défendre «n'a jamais souffert aucune exception ni équivoque ». Et de citer la décision de maintenir l'exportation de composants pour le Dôme de fer, le système de protection aérienne contre les tirs en provenance de Gaza, du Liban et d'Iran."
"L'annonce initiale des organisateurs avait irrité Israël qui
avait accusé le président Emmanuel Macron de faire « honte » à la France." Le 20 octobre 2024, Israël Katz, ministre israélien des Affaires étrangères, a déclaré : "J'ai demandé au ministère des Affaires étrangères d'assister les entreprises israéliennes dans leurs actions diplomatiques et juridiques contre la décision du Président français Emmanuel Macron d'empêcher les entreprises israéliennes de présenter leurs produits au Salon Euronaval. Le boycott des entreprises israéliennes et ce, pour la deuxième fois, avec l'imposition de conditions inacceptables, sont des mesures antidémocratiques qui à nos yeux ne sont pas acceptables, de surcroît entre nations amies. J'exhorte le Président Macron à les annuler complètement. Israël est le seul Etat en première ligne dans la lutte contre le régime islamique radical, et la France, ainsi que l'ensemble du monde occidental, devrait se tenir à nos côtés - et non contre nous". Le Dr Ron Tomer, Président de l’association des industriels israéliens, "a critiqué la démarche française, rappelant l’attachement d’Israël aux valeurs démocratiques et demandant à la France de garantir un traitement équitable pour les entreprises israéliennes".
Le 30 octobre 2024, "le tribunal de commerce de Paris
a annulé, en référé (procédure d’urgence), la décision du Conseil de défense et de sécurité nationale qui avait interdit aux entreprises israéliennes d’exposer au salon militaire Euronaval... Il a considéré que « la perte des investissements mobilisés par les demanderesses ainsi que les bénéfices escomptés de leur exposition se produira si la situation dénoncée perdure». En d’autres termes le tribunal a estimé que cette interdiction d’exposer porte un préjudice commercial et financier aux entreprises concernées. « On ne boycotte pas les entreprises américaines dont les équipements sont utilisés à Gaza ou au sud Liban. Or l’armée israélienne utilise essentiellement des équipements américains. Cette interdiction est absurde et discriminatoire... Nous constatons que l’Etat de droit prévaut face à la manifestation de la volonté de l’Etat au plus haut niveau, afin de faire cesser une situation discriminante », a indiqué l’avocat des entreprises israéliennes et de la Chambre de commerce France-Israël Patrick Klugman. Sollicités par
Libération, ni le ministère de la Défense ni la société organisatrice du salon Euronaval n’ont réagi à cette décision".
"Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a dans la foulée
salué la décision de la justice française. « Il s'agit d'une victoire importante pour la justice et d'un message clair contre les tentatives visant à affaiblir Israël dans sa lutte contre les forces du mal », a affirmé sur X le ministre".
"À la suite de ces deux salons, où les droits accordés aux entreprises israéliennes rappellent les actions de sabotage et de boycott menées par l’entité BDS depuis de nombreuses années, de nombreuses entreprises israéliennes s’interrogent sur leur participation à de futurs salons en France, notamment dans le domaine des produits alimentaires. Auront-elles la possibilité d’exposer leurs célèbres dattes Medjoul qui font le bonheur des amateurs ? Pourront-elles vanter leur production de graines de tournesol ou de courge grillées communément appelées “pépites » par les amateurs ? Seront-elles autorisées à faire la promotion de leurs produits cashers ? Rien n’est assuré, compte tenu des récentes restrictions imposées. Ce qui se déroule actuellement ne semble pas à la hauteur des relations d’amitié entre la France et son allié historique, l’État d’Israël, qui subit depuis plus d’un an des attaques meurtrières de la part de théocraties et de groupes terroristes voisins. Il est regrettable de constater qu’Israël soit en train de devenir le paria des nations en raison de sa capacité à assurer sa propre défense de manière indépendante. Il serait intéressant de connaître l’étendue de la participation à ces salons d’entreprises appartenant à ces pays ou groupes terroristes et des exigences relatives aux terrains d’opérations où les matériels présentés sont utilisés. Les exposants turcs, par exemple, sont-ils autorisés à présenter des armes ou matériels navals utilisés en Arménie ? La question mérite d’être posée", a écrit le BNVCA (Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme) dans un communiqué.
"Malgré les revers juridiques, le gouvernement français ne compte pas en rester là. Le préfet de Paris a saisi le tribunal des conflits pour statuer sur la compétence du tribunal de commerce dans ce type de décisions. Selon les autorités, ces questions relèvent de la politique étrangère, non du droit commercial. Cette démarche vise également à prévenir une nouvelle participation des entreprises israéliennes au prestigieux Salon de l’aéronautique et de l’espace, prévu en 2025 au Bourget. L’avocat Me Patrick Klugman
a souligné l’aspect inédit de la situation. Selon lui, la saisine du tribunal des conflits est une tentative de « valider
a posteriori » les actions du gouvernement. Son commentaire sur « un match qui continue » illustre bien la dynamique actuelle de confrontation."
Le pouvoir politique se joint, ou relaie donc ce djihad judiciaire.
Ces décisions de boycott émanent du Président Emmanuel Macron qui choisit l'escalade des actes hostiles répétés, publics, envers l'Etat d'Israël. Pourquoi ? Volonté d'exclure un concurrent ? Vexation du refus israélien d'obéir à ses exhortations au cessez-le-feu ? Conscience de sa faiblesse et de son isolement diplomatique mondial, notamment dans une zone d'influence traditionnelle de la France ? Dépit de constater la victoire militaire brillante, mais coûteuse en termes humains, d'Israël contre les mouvements terroristes islamistes alors que le Chef de l'Etat n'a déclaré la guerre qu'à un coronavirus peu dangereux ? Crainte que les Français ne réclament de leur Président et de son gouvernement qu'ils agissent comme Israël contre les terroristes et les narcotrafiquants ? Refus ou incapacité à accepter des Juifs qui se défendent, qui combattent pour leur Etat-nation, qui se tiennent droit malgré un monde hostile, patriotes fiers de leur identité juive et israélienne, contrairement aux clichés antisémites du juif victime passive ? Antisémitisme personnel ?
Ces boycotts correspondent à la stratégie de Durban (Afrique du Sud) qui, en 2001, parallèlement à la conférence onusienne, a décidé d'affaiblir, d'ostraciser l'Etat d'Israël afin de l'anéantir par des BDS (Boycotts Désinvestissements Sanctions) dans tous les domaines : économique, scientifique, diplomatique, culturel, universitaire, sportif, etc.
Négociations Macron/Netanyahu
Le 26 janvier 2025, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le Président Emmanuel Macron ont dialogué par téléphone. Selon un communiqué du cabinet du Premier ministre, le chef du gouvernement "a indiqué avoir reçu l’assurance du Président français que les sociétés israéliennes seraient autorisées au 55e Salon international de l’air et de l’espace, au Bourget en juin. Toutefois, l’Élysée a répondu un peu plus tard en des termes plus mesurés. Emmanuel Macron a indiqué que la présence des sociétés israéliennes « pourrait être favorablement examinée, en conséquence du cessez-le-feu à Gaza et au Liban ».
"Par ailleurs, Emmanuel Macron a demandé à Benjamin Netanyahu de « retirer ses forces encore présentes au Liban », a fait savoir l’Élysée, rendant compte d’une conversation téléphonique entre les deux dirigeants. « Le Président de la République a insisté auprès du Premier ministre sur l’importance que rien ne compromette les efforts des nouvelles autorités libanaises pour restaurer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire de leur pays », a précisé la Présidence française".
Conclu le 15 janvier 2025, "un cessez-le-feu est entré en vigueur le 19 janvier 2025 entre Israël et le groupe palestinien Hamas, en vue de mettre fin à 15 mois de conflit dans la bande de Gaza. Une trêve a aussi été instaurée en novembre 2024 entre Israël et le mouvement chiite libanais Hezbollah".
La 55e édition du Salon du Bourget (Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace, SIAE), "rendez-vous mondial de l’excellence et de l’innovation", se tient du 16 au 19 juin 2025 pour des journées exclusivement réservées aux professionnels. Le salon sera aussi ouvert au grand public du vendredi 20 au dimanche 22 juin 2025." Il est organisé tous les deux ans en alternance avec celui de Farnborough (Royaume-Uni). Il se déroule au Parc des Expositions – Paris-le Bourget (Seine-Saint-Denis).
"Le Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace est organisé par la SIAE, filiale du Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales (GIFAS). Il s’agit du plus grand événement de l’industrie, réunissant les acteurs du monde entier. L’événement incarne l’excellence, l’innovation et la coopération internationale dans les domaines aéronautique et spatial."
- "2 500 exposants issus de 48 pays
- 300 000 visiteurs uniques
- 322 délégations officielles
- 150 aéronefs et 210 présentations en vol.
- 70 hectares de surfaces d’exposition."
"Le Salon s’engage pleinement à assurer le confort et à offrir un accès privilégié aux professionnels des médias. Bénéficiant d’une couverture médiatique internationale inégalée, cet événement met à la disposition des journalistes des installations de pointe ainsi qu’un accès exclusif aux dernières innovations et aux acteurs clés du secteur aéronautique et spatial. Nous invitons chacun à vivre cette expérience unique, où chaque moment est une opportunité de découvrir le futur de l’aéronautique et du spatial.
Le Média Center 2025 est sponsorisé par Qatar Airways.
Le 9 avril 2025, un Collectif de 145 associations, syndicats et partis politiques d'extrême-gauche avaient signé une tribune/pétition contre la présence d'entreprises israéliennes au Salon du Bourget. "Autoriser Israël à participer, « c’est continuer d’alimenter la machine de guerre, mais aussi légitimer et récompenser les exactions commises par l’armée israélienne à Gaza, en Cisjordanie, au Liban et ailleurs ». Parmi ces 145 signataires : l'AFPS – Association France Palestine Solidarité, la CGT Thales, la Coordination féministe, La France Insoumise, LDH – Ligue des Droits de l’Homme, Les Inverti.e.s, Les Soulèvements de la Terre, Stop Arming Israel France, Tsedek ! Collectif juif décolonial, UJFP – Union Juive Française pour la Paix, Urgence Palestine.
"Des entreprises d’armement qui font des profits records depuis octobre 2023, et qui ne rateraient pour rien au monde cette occasion de présenter leurs produits « testés au combat » à la clientèle mondiale, ou encore le Sibat, service du ministère des Armées israélien dédié à la « coopération internationale ».
D’autres exposants, français ou internationaux, sont d’ailleurs bien connus pour leur « coopération » avec Israël. On peut citer Lockheed Martin, fabriquant américain de l’avion F-35, mais aussi le fleuron français Thales, dont les composants de pointe équipent les drones israéliens. Des exposants dont les délégations militaires et gouvernementales israéliennes ne manqueront pas de visiter les stands, si toutefois elles étaient autorisées à participer à ce grand marché « de l’air et de l’espace »… et de la mort.
Face à cette situation, plus de 200 organisations lancent un appel : « Non à la participation d’Israël au Salon du Bourget ». Pour elles, « accueillir un pays accusé de crimes de guerre et de génocide lors d’un salon dédié au commerce des armes est une forme de complicité inacceptable ». En effet, « autoriser Israël à participer à la 55e édition du Salon du Bourget, c’est continuer d’alimenter la machine de guerre, mais aussi légitimer et récompenser les exactions commises par l’armée israélienne à Gaza, en Cisjordanie, au Liban et ailleurs ».
Pour que la France cesse de favoriser le commerce d’armement avec Israël, nous appelons chacun et chacune à rejoindre l’ensemble des mobilisations qui s’organisent dès à présent."
"De nombreux élus de gauche n’avaient pas attendu le jour même de l’inauguration du Salon pour prendre position. Le député PCF (Parti communiste français) de Seine-Saint-Denis et co-président du groupe GDR à l’Assemblée nationale, Stéphane Peu, avait dès le 13 juin annoncé sa volonté de boycotter l’inauguration de l’événement. « Ce salon, rendez-vous majeur de l’industrie aérospatiale, accueille des exposants du monde entier, dont plusieurs entreprises israéliennes actives dans l’armement. Il est inadmissible que ces entreprises et des représentants de l’Etat israélien soient reçus sous le haut patronage de l’État français, alors que le gouvernement israélien poursuit ses violations du droit international en commettant un véritable génocide à Gaza, et qu’il vient d’engager une nouvelle escalade militaire en lançant des frappes sur l’Iran cette nuit », s’indigne-t-il".
"L’élu
rappelle qu’il avait dès le 21 mai demandé « solennellement au Premier Ministre de renoncer à la présence de ces entreprises et représentants israéliens », dans un courrier ignoré jusqu’à ce lundi. « Je refuse la duplicité de l’État Français qui, dit d’un côté vouloir la paix et de l’autre, laisse l’État d’Israël agir comme si de rien était en déroulant le tapis rouge. Je ne serai pas auprès de ceux qui banalisent des crimes de guerre et qui normalisent des relations avec un État génocidaire. L’urgence est à la paix, la reconnaissance de l’Etat Palestinien et la solution à deux États », ajoute le communiste. Les députés LFI du territoire, dont Éric Coquerel, ont eux aussi boycotté l’événement".
La Ligue des droits de l'homme (LDH) "a accusé la France et les organisateurs du Salon d'"offrir à un État accusé de génocide l’opportunité d’acheter les armes qui alimenteront ses offensives en cours et à venir, mais également de vendre ses propres produits 'testés au combat' sur les populations civiles palestiniennes lors de l’offensive meurtrière qui continue aujourd’hui".
Le 4 juin 2025, plusieurs associations, dont Attac-France, Stop Fuelling War, Survie, l'ONG palestinienne Al-Haq, l'Union juive française pour la paix (UJFP), Juristes pour le respect du droit international (JURDI) - avaient demandé, en référé, au Tribunal de Bobigny de contraindre le SIAE à "prendre toutes les mesures en son pouvoir pour empêcher la promotion ou l'accueil d'entreprises, délégations ou intermédiaires susceptibles de participer à la perpétuation des crimes commis par Israël" dans les territoires palestiniens".
Dans "une seconde assignation, Attac France, Survie et Stop Fuelling War pointaient aussi "la promotion et la participation au salon d'entreprises qui alimenteraient indirectement les conflits en Ukraine et au Soudan".
Le 10 juin 2025, ce Tribunal a rejeté la requête d'associations qui demandaient l'interdiction des entreprises israéliennes au nom du risque de perpétuation de "crimes internationaux". Il a condamné les associations, dont JURDI, à verser solidairement 3.000 € à la société organisatrice au titre de l’article 700 du Code de procédure civile. Il a estimé que l'autorisation ou l'interdiction d'accès d'exposants constituait un acte de gouvernement échappant à tout contrôle juridictionnel car relevant de la diplomatie. Il a considéré qu'une obligation de filtrage des exposants impliquerait "des analyses juridiques et politiques approfondies, en lien étroit avec la conduite des relations internationales de la France, que la société SIAE n'apparaît pas à même de conduire", a rapporté une avocate des associations. Selon le collectif Droit & Mouvements Sociaux, qui avait coordonné cette action juridique, les assignations rappelaient "la nécessité de ne pas occulter la responsabilité des acteurs privés dans le soutien parfois même indirect à la commission de crimes internationaux graves".
Pour JURDI,
"le droit reste un levier pour prévenir les crimes les plus graves, y compris le génocide à Gaza, et interpeller les acteurs économiques sur leurs responsabilités. Ce n’est que le début d’un long combat judiciaire !" Créée en 2024, JURDI "rassemble des avocats, magistrats, professeurs, juristes et autres experts en droit international, unis par un objectif commun : promouvoir le respect et l’application du droit international dans le contexte du conflit israélo-palestinien". Pourquoi cette focalisation sur le seul Etat Juif ? Pourquoi ce désintérêt envers les Soudanais ("Guerre, famine, tortures, choléra : le Soudan vit la pire crise humanitaire de la planète, loin devant le Yémen, la Syrie ou Gaza, et ce dans l'indifférence des grandes puissances, a récemment reconnu l'ONU"), les chrétiens et les alaouites massacrés en Syrie, etc. ? Pourquoi cette inaction envers l'Azerbaïdjan qui a effectué le nettoyage ethnico-religieux dans l'Artsakh (Haut-Karabagh) auparavant peuplé d'Arméniens ? En mai 2025, JURDI "a lancé un appel aux dons pour rendre l'application du droit international plus effective : cette association loi 1901 est indépendante et repose sur le volontariat. Or, ses actions, recherches, enquêtes, signalements, site internet, conférences, interventions ont un coût."
Le GIFAS a indiqué à l'AFP "prendre acte de la décision de justice".
Le 13 juin 2025, la Cour d'appel de Paris a rejeté l'appel de ces organisations.
"Dans un contexte de frappes entre Israël et l’Iran, Emmanuel Macron a affirmé que la France pourrait participer « aux opérations de protection et de défense » d’Israël".
Dans la nuit du 13 au 14 juin 2025, Israël a lancé son opération militaire Am Kelavi (Le lion se lève) contre le programme militaire nucléaire iranien du régime des mollahs iraniens dans le cadre de la guerre existentielle « Épées de fer » débutée par l'Etat Juif après l'agression djihadiste du 7 octobre 2023. Cette opération militaire vise un régime voulant rayer l'Etat d'Israël de la carte par son programme militaire nucléaire et l'augmentation de la portée de ses missiles.
Le 15 juin 2025, Pierre Lellouche, essayiste, a expliqué sur CNews : "La France doit se doter d'une défense anti-aérienne. On a la technologie, mais pas l'argent. L'Europe n'a pas de système de défense anti-aérien".
Dans la nuit du 15 au 16 juin 2025, avant l'ouverture du Salon, "les stands d'Israel Aerospace Industries (IAI), de Rafael, d'Uvision, d'Elbit et d'Aeronautics ont été ceints de vastes panneaux en tissu noir, après avoir exposé des maquettes de missiles". "Le SIAE (Salon international de l'aéronautique et de l'espace) a exécuté une instruction émanant des autorités françaises compétentes en amont de l'ouverture du Salon, relative au retrait de certains équipements présentés sur des stands israéliens", expliqua-t-il. Cette décision émanait du Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN), placé sous l'autorité du Premier ministre.
"Israël a exporté, en 2024, près de 14 milliards de dollars d’armes dans le monde. L’édition 2025 du salon, qui doit se tenir du 16 au 22 juin, s’avère toutefois inédite, par les questions éthiques et juridiques qu’elle soulève...
La société organisatrice du Salon international de l’aéronautique et de l’espace (filiale du groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales) se propose, sans être désavouée par les autorités françaises, d’y accueillir huit entreprises israéliennes d’armement : Israel Aerospace Industries, Elbit Systems, Rafael Advanced Defense Systems, Aeronautics Group, Ashot Ashkelon Industries, BSEL Group, Odysight AI et UVision Air. Figure même, sur la liste officielle des exposants, le Sibat, la direction de la coopération internationale du ministère israélien de la défense.
Seront ainsi présentées au Bourget une grande partie des armes israéliennes utilisées dans la bande de Gaza : celles-là mêmes qui ont tué près de 55 000 personnes – dont au moins 15 000 enfants –, mutilé plus de 100 000 autres depuis le 7-Octobre, selon les chiffres de l’Unicef publiés en juin. Celles qui ont rendu la vie impossible sur cette terre palestinienne et qui servent à commettre, comme le constatent aujourd’hui la majorité des juristes spécialisés en droit international et des organes onusiens, des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et des actes de génocide...
Nombre de ces entreprises sont publiques (l’État hébreu en est le principal actionnaire) et vivent des commandes de l’armée israélienne, qu’elles conseillent et soutiennent pour l’utilisation et la maintenance des armes utilisées notamment depuis octobre 2023 dans toutes les zones frappées par Tsahal. Le ministre israélien de la défense, Israel Katz, s’est d’ailleurs publiquement félicité du fait que ces entreprises ont contribué de manière significative au « succès » des opérations militaires israéliennes.
On y retrouvera les drones d’observation qui survolent la bande de Gaza pour terroriser une population démunie et déplacée sans cesse au sein d’« un cimetière à ciel ouvert », selon l’expression de Josep Borrell, ancien chef de la diplomatie européenne. On y observera les drones tueurs qui sont censés viser les combattants du Hamas, mais qui déciment en réalité journalistes, enseignants, médecins et humanitaires. On y verra les missiles et les obus lancés sur les hôpitaux, les écoles, les universités et les mosquées ; les avions qui déversent leurs bombes sur des zones densément peuplées. On y présentera même les dernières innovations d’intelligence artificielle, qui proposent aux militaires israéliens toujours plus d’objectifs à frapper.
La France peut-elle accueillir ces entreprises, au cœur d’un système militaire glaçant utilisé depuis près de vingt mois pour exterminer une partie de la population de la bande de Gaza ? Peut-elle leur permettre de présenter leurs produits ? Doit-elle laisser, sur son sol, des hommes d’affaires négocier des contrats sur des armes utilisées pour commettre ces atrocités ? Les salariés de l’aéronautique française et tous les passionnés d’aviation venus au Bourget pourront-ils passer sans avoir la nausée devant les stands israéliens où suinte le sang des familles palestiniennes ?
Au-delà de ces enjeux éthiques, se posent également des questions juridiques. La présence de ces sociétés semble contraire à plusieurs normes qui s’imposent dans un État de droit. Des normes internationales, d’abord. Dès le 26 janvier 2024, la Cour internationale de justice (CIJ) a indiqué qu’il existait un risque que soit commis un génocide dans la bande de Gaza. Or, la Convention de 1948 sur le génocide n’interdit pas seulement ce crime : elle impose aussi aux États d’agir pour l’empêcher.
La prévention du génocide impose donc aux Etats tiers, comme l’a indiqué la CIJ dans l’affaire du Nicaragua contre l’Allemagne le 30 avril 2024 [le pays a accusé l’Allemagne de « plausible complicité » dans les crimes de l’armée israélienne à Gaza], de cesser toute fourniture d’armes à Israël. Le même raisonnement s’applique aux crimes contre l’humanité, dont la Cour pénale internationale (CPI) a reconnu l’existence en délivrant, le 21 novembre 2024, des mandats d’arrêt à l’encontre de deux des principaux dirigeants israéliens, dont Benyamin Nétanyahou.
Il appartient donc à des États comme la France d’agir pour prévenir la commission de ces crimes. Cela implique de faire pression sur les acteurs de la campagne en cours ou de les sanctionner et, au minimum, de les tenir à distance. Certainement pas de les inviter sur son territoire pour les laisser présenter les armes qu’ils utilisent.
La présence de ces sociétés est contraire à des normes européennes, ensuite. Le Salon du Bourget se tient en France et les entreprises présentes – françaises comme étrangères – y sont tenues de respecter la Convention européenne des droits de l’homme. Or, le droit à la vie et l’interdiction de la torture et des traitements inhumains, au cœur de la convention, sont violés directement par les entreprises liées à ces crimes internationaux.
La Cour européenne des droits de l’homme a d’ailleurs indiqué que les États doivent agir sur leur territoire pour prévenir et empêcher toute forme d’atteinte à ces droits, y compris lors d’un conflit armé. Une telle approche fait écho à l’obligation générale de vigilance face aux violations des droits humains reconnue dans le cadre de l’Union européenne et qui s’impose tant aux Etats membres qu’aux entreprises qui y exercent des activités.
Contraire aux normes françaises, enfin. La notion d’ordre public contient en droit français le droit au respect de la vie, la dignité et l’interdiction de toute activité civile et commerciale liée à des infractions pénales. Elle autorise le juge à annuler des contrats aux modalités et au but illicites. Cet ordre public garantit à chacun la quiétude de savoir que les autorités politiques, administratives et judiciaires s’emploient à empêcher la tenue d’activités illégales.
Or, les entreprises israéliennes d’armement viennent au Salon du Bourget pour promouvoir et vendre les armes de la campagne génocidaire en cours. Les accueillir, leur assurer une visibilité, faciliter leurs activités commerciales et les laisser négocier sur notre sol de nouveaux contrats de vente ou d’achat d’armes constitue une violation directe de cet ordre public.
Ces arguments juridiques ont été présentés par un collectif d’associations devant la justice, sans succès, le tribunal judiciaire de Bobigny puis la Cour d’appel de Paris estimant ne pas avoir la compétence en référé pour prononcer une mesure d’interdiction des marchands d’armes israéliens. Laisser bafouer à ce point les normes éthiques et juridiques à quelques kilomètres de Paris ne pourra que contribuer à avilir nos âmes et nos esprits, affaiblir plus encore la portée du droit international et faire de la France un État qui ne parvient plus à porter les valeurs universelles qu’elle prétend défendre."
En 2024, "saisi par le ministre de la Justice, le Conseil supérieur de la magistrature a rendu son avis sur la liberté d'expression des magistrats. Pour le conseiller d’État honoraire Marcel Pochard, cet avis minimise leur responsabilité en matière de déontologie". "Voilà les syndicats de magistrats prenant position dans les élections présidentielles et s'affichant dans des réunions de partis politiques, tandis que de nombreux magistrats n'hésitent pas à proclamer qu'ils sont engagés dans un combat politique et à agir sur les réseaux sociaux en ce sens. Comment imaginer que tous ces comportements soient sans incidence sur la confiance dans la Justice? Il y a pourtant matière à réflexion dans les résultats du baromètre annuel du Cevipof sur le sujet : en février 2023, moins d'un Français sur deux (44%) a confiance dans la Justice et plus de deux sur trois (71%) estiment qu’elle est trop politisée", a écrit Marcel Pochard. dans « Quand le Conseil supérieur de la magistrature altère profondément le principe de l’obligation de réserve » (Le Figaro, 12 janvier 2024)
Le 16 juin 2025 à 9h30, Caroline Yadan a posté sur X : "Je suis absolument scandalisée par cette mesure discriminatoire à l'égard d'Israel.
Le symbole des rideaux noirs est terrible.
Je demande officiellement des explications circonstanciées au gouvernement et la réouverture immédiate des stands israéliens au salon du Bourget."
"Mon communiqué 📄 à la suite de la fermeture de plusieurs stands du pavillon israélien de défense au Salon du Bourget.
Une décision discriminatoire et sans précédent, qui soulève de sérieuses questions sur nos choix diplomatiques et stratégiques. Je demande des explications publiques et la réintégration immédiate des entreprises concernées."
Elle pointe une "instruction des autorités françaises" sans nommer les Chefs de l'Etat et du gouvernement.
Lors de l'arrivée du Premier ministre venu inaugurer le Salon du Bourget, "les élus du département de la Seine-Saint-Denis, notamment le Président socialiste du Conseil départemental Stéphane Troussel,
étaient absents afin de protester contre la présence d'entreprises d'un Etat
"accusé de violations du droit international" et "faisant l'objet d'une alerte de la Cour internationale de justice sur un risque de génocide", "l'inaction de l'Etat français" et "la situation à Gaza". M. Troussel était absent lors de la présence du Président Emmanuel Macron. "Alors que plus de 54.000 personnes ont été tuées à Gaza, dont près de 16.000 enfants, que la famine menace un Gazaoui sur cinq, que l’armée israélienne entrave l’aide humanitaire, bombarde les infrastructures civiles et impose un blocus qui viole le droit international, la présence d’entreprises israéliennes dans un salon d’armement en France est inacceptable", écrit l'édile".
"Lors d'une séance du conseil départemental, un vœu appelant Emmanuel Macron à reconnaître l'État de Palestine, a été adopté, le 12 juin 2025. Il en va de même pour l'interdiction de la présence de l'État d'Israël au salon du Bourget".
Stéphane Troussel estime que "silence et l’ambiguïté ne sont plus possibles. La France ne peut pas dénoncer des crimes de guerre et dérouler le tapis rouge à ceux qui y participent. Il ne s’agit pas d’un simple rendez-vous technologique ou commercial, c’est une vitrine de l’industrie d’armement dans laquelle Israël et ses entreprises militaires prennent place".
Le 16 juin 2025, jugeant la situation à Gaza « moralement inacceptable », le Premier ministre François Bayrou (Mouvement démocrate, MoDem, centre) a déclaré sur la fermeture de cinq des neuf stands israéliens : « La France considère qu’il y a une situation terrible pour les Gazaouis, une situation humainement et du point de vue humanitaire, du point de vue sécuritaire, extrêmement lourde. La France a tenu à manifester que les armements offensifs ne devaient pas être présents dans ce salon..." Nul n'a défini un "armement offensif".
François Bayrou a insisté sur la "situation humanitaire à Gaza, "moralement inacceptable", face à laquelle la France voulait "absolument
marquer réprobation et distance". "On ne peut pas affamer un peuple, faire en sorte qu'il ne puisse plus avoir accès à l'aide humanitaire (...) sans que les valeurs qui nous font vivre s'expriment". L'aide humanitaire parvient aux Gazaouis.
Sur l'Iran, M. Bayrou a dit : "Je n’ai jamais sous estimé la menace immédiate et vitale que faisait peser l’Iran sur la région sur l’ensemble du monde ».
Israël a nié l'allégation du chef du gouvernement français évoquant un "accord en amont du salon avec le gouvernement français. "Le retrait des systèmes d'armes offensives rompt avec les pratiques habituelles des expositions de défense dans le monde... Cette décision scandaleuse et sans précédent résulte de considérations politiques et commerciales. Elle intervient alors qu'Israël mène une guerre nécessaire et juste pour éliminer la menace nucléaire et balistique qui pèse sur le Moyen-Orient, l'Europe et le monde entier", a fustigé le ministère israélien de la Défense, qui dénonce une "ségrégation" qui vise à pénaliser un concurrent et rompt "avec la pratique habituelle des salons de la défense dans le monde entier".
La décision française est "absolument, catégoriquement antisémite", a accusé le général Amir Baram, un directeur général du ministère israélien de la Défense, qui "a annoncé le dépôt d'un recours en justice en France. "Cela vient du gouvernement, du plus haut niveau. Il s'agit d'une décision prise au niveau de l'État", a ajouté le général qui a demandé à la France de renoncer à cette mesure discriminatoire "alors que des pays autoritaires agressifs comme la Chine et la Turquie ne recevaient pas un tel traitement." Auprès de LCI, "dans une interview diffusée ce lundi soir, le président israélien emploie le même ton : "C'est comme créer un ghetto israélien (…) Je trouve cela scandaleux et cela doit être corrigé immédiatement", estime Isaac Herzog". "L'entourage de François Bayrou a également précisé qu'il ne s'agissait pas d'un "mur", comme évoqué par le ministère de la défense israélien : "Ce n’est pas un mur, c’est un drapage. Les mots ont leur importance".
L'ambassadeur d'Israël en France a rappelé que les systèmes militaires israéliens sont "utilisés par les pays européens pour se défendre... Des, armées européennes n'ont pas pu venir renouveler des contrats." Au
Figaro, Joshua Zarka
a déclaré : « Je ne comprends pas cette décision. Les armes présentées par les industries israéliennes au Salon du Bourget sont utilisées par les pays qui se défendent à l’est de l’Europe, et plus largement d’ailleurs, par tous les pays européens. Je ne vois pas pourquoi ces armes poseraient désormais problème. Il est parfois difficile de suivre la position française vis-à-vis d’Israël sur les différents sujets qui nous occupent ».
Ce diplomate israélien a ajouté : « Le peuple iranien est un peuple ami avec lequel nous avions d’excellentes relations et avec lequel nous aurons d’excellentes relations. Une fois que ce régime des mollahs aura disparu, la haine d’Israël en Iran disparaîtra avec eux. Les Iraniens veulent se débarrasser de ce régime et nous faisons très attention à ne pas toucher les civils en Iran ». Quant à la médiation proposée par Recep Tayyip Erdogan, l’ambassadeur évacue la piste, laconique, disant ne pas croire que celui-ci « soit l’acteur en qui nous pouvons avoir confiance aujourd’hui ».
Le président israélien Isaac Herzog
a dénoncé une décision « scandaleuse » : « Nous avons été choqués de constater ce matin que les pavillons israéliens étaient bouclés et verrouillés, empêchant tout accès pendant le salon. Des entreprises israéliennes ont signé des contrats avec les organisateurs, ils ont payé […] C'est comme créer un ghetto israélien », a-t-il déclaré sur la chaîne LCI.
Eurodéputée Reconquête !, Sarah Knafo
a posté sur X :
"Je suis au Salon du Bourget, où je viens d’apprendre que le gouvernement d’Emmanuel Macron interdisait l’ouverture de stands israéliens.
Une décision hypocrite et incohérente pour celui qui parlait de « realpolitik » en accueillant un djihadiste sur le perron de l’Élysée."
La co-fondatrice du parti dirigé par Eric Zemmour, évoquait Ahmed al-Charaa, Président par interim de la Syrie.
Dans sa vidéo, elle a déclaré : "Il y a quelques semaines, Emmanuel Macron avait reçu sur le perron de l'Élysée un terroriste, le Président de la Syrie actuelle, au nom de la
real politique, alors même que nous n'avons aucun intérêt stratégique et commercial en Syrie." L'eurodéputée a souligné la contradiction : avec Israël : "parce que c'est un client", le Président français "fait de la morale", mais avec "un djihadiste syrien, il fait de la realpolitik". Sarah Knafo
a accusé la France de se comporter "comme certains pays arabes qui commercent avec Israël mais qui en ont honte parce qu'ils ont honte de leur rue arabe", rappelant que Paris "vend bel et bien de l'armement à Israël". Elle a conclu en appelant à "en finir avec ces incohérences et ces lâchetés", estimant qu'il est "grand temps qu'Emmanuel Macron s'en aille".
Essayiste français, Pierre Lellouche a posté sur X, ex-Twitter : "Au Bourget, le stand israélien a été recouvert. Mais pas le F-35 de Lockeed Martin, la vedette du salon. Pourtant, le seul endroit où cet appareil a été utilisé au combat est en Israël, contre le Hezbollah et contre l’Iran. Nulle bâche noire n’a été prévue pour ce fleuron".
Nili Kupfer- Naouri est avocate, Présidente Israël Is Forever, et déléguée du Likoud aux institutions sionistes. Sur X, elle a posté :
"Au Salon du Bourget, le président Macron a franchi une ligne rouge : faire ériger des murs noirs autour des stands israéliens, interdire l’exposition de leurs systèmes de défense, céder à la pression des ennemis d’Israël. Mais les représentants de l’État d’Israël ne sont pas restés silencieux.
Ils ont répondu, avec fierté :
“Derrière ces murs se trouvent les meilleurs systèmes de défense, utilisés par de nombreux pays. Ces systèmes protègent l’État d’Israël en ce moment même
Le gouvernement français, au nom de la discrimination, essaie de vous les cacher !”
Face à la honte, l’honneur.
Face au silence, la vérité.
Face à la censure, la fierté juive.
Am Israël Haï !
#IsraelIsForever #SalonDuBourget #SoutienÀIsraël #AmIsraelHai #Macron #IIF"
"Comme elle l’avait fait pour Eurosatory et Euronaval la Chambre de commerce France Israël a mandaté le cabinet GKA pour ne pas voir les entreprises israéliennes exclues du salon du Bourget.
La demande de ne pas présenter d’armes offensives dans un salon d’armements n’a aucun sens et n’a jamais fait l’objet d’un quelconque accord. Soit cette demande est officielle et émane du gouvernement auquel cas elle serait incompréhensible au regard du soutien apporté par la France à l’action militaire israélienne en cours pour dénucléariser l’Iran (qui est bien défensive dans sa nature mais se fait avec un usage d’armes offensives). Soit c’est une décision des organisateurs du salon du Bourget et elle est illégale en vertu des décisions rendues par la Cour d’appel de Paris dans des situations analogues. Nous mettons en demeure le Salon International de l’Aeronautique et de l’Espace d’expliquer en vertu de quelles directives il a masqué des stands ce matin empêchant les exposants d’accéder à leur marchandise. #Israel #LeBourget".
Ni le CRIF ni son Président Yonathan Arfi, réélu au premier tour - seul candidat ? - pour un second mandat par l’Assemblée générale du CRIF du 15 juin 2025, n'ont publié de communiqué sur les réseaux sociaux sur ce boycott étatique antisémite. Yonathan Arfi a posté sur X une photo le montrant prononcer un discours devant des rangs clairsemés et un résumé de son programme :
« Durant les 3 prochaines années à la présidence du Crif, je continuerai à mettre le combat contre l'antisémitisme et pour la République au cœur de notre action.
Les Juifs de France vivent depuis le 7-Octobre un moment décisif de leur histoire récente et la France traverse une crise politique et démocratique, où la menace islamiste nourrit les dynamiques populistes.
Nous poursuivrons la lutte face à ceux qui instrumentalisent le conflit à Gaza pour hystériser le débat public, nazifier Israël et stigmatiser les Juifs...
Le combat contre l'antisémitisme et pour la République continue ! »
Bref, Yonathan Arfi, au bilan calamiteux, va continuer son "ni RN ni LFI", sans jamais critiquer l'extrême-centre macronien, ou évoqué son antisémitisme.
Et pendant ce temps, l'essayiste franco-algérien Boualem Sansal, gravement malade, est illégalement incarcéré en Algérie depuis le 16 novembre 2024...
Le 17 juin 2025, durant les questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, la députée Caroline Yadan a interrogé Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères sur les dispositifs qui seront mis en place pour assurer le "rapatriement immédiat" des concitoyens français se trouvant en Israël. Elle espère aussi un "soutien" à Israël face à "cette menace existentielle".
A suivre...