Excurio et le Centre des monuments nationaux présentent, à Paris, Lyon et Bordeaux, « Les derniers Remparts. Carcassonne 1304 ». Une « expédition immersive en réalité virtuelle d’une ampleur inédite qui plonge le visiteur à l’aube du XIVe siècle, au cœur de la plus grande cité médiévale fortifiée en Europe. Ce lancement a été suivi d'une diffusion internationale au sein du réseau d'exploitation existant dédié aux expéditions immersives. » Une histoire qui omet d'évoquer les Juifs de Carcassonne.
« Les châteaux du Moyen Âge » de Martin Becker et Sabine Bier
« Un âge de fer - La Guerre de Trente Ans » par Philippe Bérenger et Henrike Sandner
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« La femme, la république et le bon Dieu » d’Olivia Cattan et d’Isabelle Lévy
Documentaires sur l'avortement sur Arte
C'est comme si vous vous déplaciez dans un Moyen-âge vraisemblable. Muni d'un microcasque, vous déambulez dans un espace vaste, passant d'une scène d'intérieur à une promenade dans le marché, via un chemin de ronde. Les autres visiteurs ? Vous les percevez comme des ombres sombres et les évitez naturellement.
« Excurio, en co-production avec le Centre des monuments nationaux (CMN), propose un voyage à l’époque médiévale avec l’expédition immersive Les Derniers Remparts – Carcassonne, 1304. Cette expérience inédite en réalité virtuelle transporte les visiteurs à l’âge d’or de la Cité, au début du XIVe siècle. Équipés d’un casque de réalité virtuelle, ils sont projetés en quelques secondes au cœur de la ville fortifiée telle qu’elle était en 1304. »
« Durant 45 minutes, l’intrigue les conduit à suivre Simon, un jeune seigneur, et Agnès, une citadine révoltée, qui leur serviront de guides à travers un récit captivant. Scènes vibrantes de la vie médiévale, effervescence du marché, surveillance nocturne sur les remparts, entraînements aux passes d’armes ou encore intimité des appartements seigneuriaux au cœur de l’imprenable forteresse : chaque instant immerge les visiteurs dans un Moyen Âge plus vivant que jamais. »
« S’appuyant sur les dernières connaissances en histoire et en architecture médiévale, et validé par les experts du Centre des monuments nationaux, Les Derniers Remparts – Carcassonne, 1304 restitue avec une incroyable richesse de détails la Cité telle qu’elle était à son apogée. »
« Lancée simultanément à Paris, Lyon et Bordeaux, l’expérience offre un rayonnement exceptionnel à ce patrimoine médiéval inestimable. Entre réalité historique et fiction immersive, cette aventure propose une vision unique de Carcassonne, telle qu’on ne l’a jamais vue et ne la verra plus jamais après l’intervention de Viollet-le-Duc. »
Le titre induit en erreur. On pense aux murailles érigées pour protéger des attaques ennemies, aux combats entre Wisigoths et Francs aux Ve et VIe siècles, aux agressions djihadistes au VIIIe siècle en Septimanie (siège de Carcassonne en 725) culminant avec la victoire islamique : Carcassonne est renommée Qarqshuna et ses habitants réduits à la dhimmitude, contraint de céder la moitié de leurs biens aux musulmans. La garnison maure semble indiquer que Carcassonne est devenue une cité forteresse (ribât) sur les confins du dar al-harb. En 759, Pépin le Bref libère la ville. Des raids djihadistes dévastent par la terreur, les meurtres et les pillages. Seul, le règne de Charlemagne rétablit l'ordre dans la région..
En fait, dans Les Derniers Remparts – Carcassonne, 1304, l'ennemi désigné est l'Inquisition traquant les hérétiques, tels les cathares, et les relaps (« retombés dans l'hérésie », « tombés en arrière »). Et l'arrivée du roi met un terme aux persécutions de l'Inquisition.
L'expérience Les Derniers Remparts – Carcassonne, 1304 se situe deux ans avant l'expulsion des juifs du royaume de France et leur spoliation par la saisine de leurs biens. Curieusement, ils n'apparaissent pas dans ce film, alors que leur implantation est ancienne et que diverses études leur ont été consacrées. Or, en 1994, Marie-France Godfroy a soutenu sa thèse de doctorat sur "Les Juifs de la sénéchaussée de Carcassonne à la veille de l'expulsion de 1306" sous la direction de Gérard Nahon, à l'EPHE (École pratique des hautes études. Section des sciences religieuses (Paris). "L'objet de cette étude est de définir le plus exactement possible la place des juifs dans la sénéchaussée de Carcassonne a la veille de l'expulsion de 1306 de façon a saisir les raisons profondes de cette expulsion, analyser les transformations des mentalités qui ont permis d'aboutir a cet acte, enfin d'essayer de comprendre pourquoi et comment la mémoire collective a quasiment oublie jusqu'à l'existence de cette population. Pour cela, j'ai tout d'abord étudié l'implantation spatiale de ces juifs en localisant les communautés, les individus, le patrimoine foncier. J'ai ensuite cherché à établir quelle était leur place réelle dans la société en étudiant quel était leur mode de vie, quel type de relations ils entretenaient avec leurs contemporains chrétiens, quels étaient leurs rapports avec les autorités en place, civiles ou religieuses. J'ai ensuite tenté de percevoir la réalité profonde de ces relations pour comprendre les mécanismes qui ont abouti à ce que cette expulsion, ainsi que celles qui ont suivi, n'ai provoqué que peu de réactions et que, quelques siècles plus tard, le souvenir même d'une présence juive soit quasiment inexistant."
Voici ce qu'écrit Marie-France Godfroy dans son article L'espace des juifs dans la partie occidentale de la sénéchaussée de Carcassonne de 1250 à 1306 (In: Revue des études juives, tome 146, n°1-2, janvier-juin 1987. pp. 125-133) :
« Tant à Carcassonne qu'à Laure, Rieux, Badens, Marseillette, Floure, Alibert, l'acheteur est Cresques d'Aurenche, syndic des Juifs de la sénéchaussée. Il possède en effet à lui seul six maisons, une « chambre », trois vergers, un jardin Bourg-Neuf-Saint-Vincent à Carcassonne, sans compter trois vignes, trois mailleuls et trois terres.
Connaissant la notoriété du personnage — il est le représentant officiel de tous les Juifs de la sénéchaussée, obtient même, après de longues transactions, la nomination d'un juge spécial chargé des affaires concernant les Juifs — il ne nous apparaît pas anormal qu'il possède autant de biens. Nous n'en déduirons pas pour autant que les autres Juifs vivaient dans la misère. Seulement, nous n'avons connaissance que de peu de documents les concernant.
Nous le savons par les textes, les communautés les plus importantes de la sénéchaussée possédaient plusieurs synagogues, écoles, que nous n'avons malheureusement pas pu localiser; nous connaissons l'existence du cimetière de Carcassonne par l'acte d'achat de deux terres destinées à l'agrandir, daté du 16 juin 1300, le paiment de la redevance en 1302 et 1303 37, la confirmation de cette vente par enregistrement officiel, en octobre 1304. Grâce aux indications fournies par J.-P. Cros-Mayrevieille, nous avons pu, au flanc d'une colline située au sud-est de la cité de Carcassonne (appelée encore au milieu du siècle dernier Pech judaïque), retrouver l'emplacement de ce cimetière.
Nous constatons que les Juifs de la sénéchaussée se répartissent de façon homogène sur ce territoire.
Il est impossible à Carcassonne de délimiter un quartier juif, contrairement à ce qu'affirme G. Mot, dans son histoire de la Ville-Basse. Il n'existe pas de « juiverie (ghetto non fermé) » qui « parque tous les trafiquants de monnaies, gages précieux et vêtements », et qui serait situé à l'angle de l'actuelle poste. Nous l'avons montré, un certain nombre de familles juives habitaient et possédaient des biens dans le tiers est du Bourg-Neuf-Saint-Vincent.
Nous constatons donc que, jusqu'à la première expulsion — 1306 — les Juifs de la sénéchaussée de Carcassonne, même s'il leur était parfois difficile de l'exercer, jouissaient d'une certaine liberté de résidence, pouvaient devenir propriétaires terriens, fermiers, avaient la possibilité d'acheter et de vendre leurs biens comme bon leur semblait. Ils pouvaient conclure leurs affaires tout aussi bien avec des Juifs qu'avec des chrétiens.
Ils nous apparaissent aussi manifester une confiance totale en l'avenir, n'imaginant absolument pas l'imminence de l'expulsion: jusqu'au dernier moment (Abraham de Pépieux achète en juillet 1306 une vigne à Lagrasse...), ils investissent, acquièrent des terres, gèrent leurs biens comme si aucune menace ne pesait sur leurs têtes.
Cela nous surprend et nous nous interrogeons. Ne pouvait-on déceler aucun signe précurseur? La situation des Juifs était-elle si favorable dans la sénéchaussée que les plus avisés d'entre eux n'ont rien soupçonné? »
« LA DÉCOUVERTE D’UN SITE MÉDIÉVAL UNIQUE »
« AU GRÉ D’UNE NARRATION RICHE ET DIDACTIQUE »
« L’aube s’étire sur notre campement à l’orée de la grande forêt. Une brume légère nous enveloppe, dissipée par la danse silencieuse des flammes mourantes. C’est là que nous nous apprêtons à rejoindre Carcassonne aux côtés de Simon de Lestang, jeune noble mandé par son oncle, Geoffroy de Varennes, connétable de la Cité, pour participer à la défense des remparts. Le Roi en personne doit bientôt s’y rendre et l’ombre d’une menace pèse sur la forteresse. »
« En franchissant les murs fortifiés, nous sommes immédiatement saisis par l’aura imposante de Carcassonne. Devant la majestueuse Porte narbonnaise, Geoffroy de Varennes nous attend. Il nous dévoile avec fierté l’ingéniosité du système de défense qui protège la Cité, l’un des plus avancés de l’époque. Nous découvrons les dimensions savamment calculées pour restreindre l’accès des assaillants, puis le double dispositif de fermeture — une succession de chaînes, assommoirs, herses et mâchicoulis — conçue pour parer toute tentative d’intrusion. Nous gravissons les marches des tours percées de meurtrières en forme de bêche, caractéristiques de cette époque, où les soldats montent la garde, veillant sans relâche sur la Cité. »
« À notre entrée dans la Cité qui s’éveille, la tension est palpable. Au détour d’une ruelle, une altercation éclate entre l’Inquisiteur et un homme suppliant la libération de son épouse, accusée d’hérésie. C’est là que Simon rencontre Agnès, une jeune femme animée par une colère farouche contre l’injustice. Avec courage, elle s’interpose pour défendre l’époux dévasté, se dressant face à l’autorité sans fléchir. »
« Nous pénétrons enfin dans l’enceinte du château, véritable forteresse au cœur de la forteresse, pour rencontrer le sénéchal, représentant du Roi dans la Cité. Il nous reçoit dans une somptueuse salle d’apparat éclairée à la lueur du feu. Il nous expose notre mission, l’estage, et nous offre une visite spectaculaire de la Cité et de ses alentours grâce à une gigantesque maquette prenant vie autour de nous. »
« Au pied de la forteresse, nous rejoignons ensuite l’oncle de Simon pour un entraînement aux armes. Sur le terrain, aux côtés des soldats, nous expérimentons le maniement de l’épée, de l’arc et de la barbacane. »
« Avant que ne débute notre tour de garde, le connétable nous donne quartier libre que nous mettons à profit pour explorer la Cité. Dans un marché qui fourmille de monde, nous découvrons sur les étals des produits importés des quatre coins du royaume. C’est alors qu’Elie Patrice, un consul de la Cité, s’adresse à la foule. Il fustige le Roi qui n’agit pas contre l’Inquisition et invite le peuple à se soulever, par la force s’il le faut, contre les injustices auxquelles il est soumis. La tension monte, et Agnès est interpelée par un marchand sous nos yeux et ceux de Simon, qui lui vient en aide. Nous l’accompagnons chez sa marraine guérisseuse. »
« Celle-ci nous reçoit dans l’antre de son logis. La vieille femme nous raconte son existence atypique. Elle a consacré sa vie à la connaissance et au soin. Elle se sait menacée par l’Inquisition qui vient finalement frapper à sa porte. Simon découvre avec effroi l’implication de son oncle avant de fuir à nos côtés et ceux d’Agnès par une trappe menant à la cathédrale. Les décors polychromes des murs et plafonds de l’édifice reconstitués dans sa splendeur originelle sont éblouissants. »
« L’heure du tour de garde a sonné. Dans une nuit glaciale, les soldats se racontent des histoires pour passer le temps. Le vin offert par l’un d’eux monte rapidement à la tête de Simon, le plongeant dans un terrible cauchemar. Le jeune homme se trouve face à un gigantesque et terrifiant dragon qui attaque la Cité et ses habitants. La ville est à feu et à sang. »
« À son réveil, Simon aperçoit de la lumière dans la tour de l’Inquisition. Impossible à cette heure-ci ! Il décide donc de s’y rendre. »
« Lorsqu’il entre dans la salle où sont conservées les innombrables enquêtes sur les habitants de Carcassonne, Simon découvre Agnès s’apprêtant à détruire tous les registres. À l’issue d’une discussion passionnée autour des notions de justice et de devoir, Agnès s’en remet à Simon qui décide d’écouter son coeur. Nous apprendrons plus tard que le jeune homme a renversé de l’encre pour couvrir les noms consignés par l’Inquisition. Il ne mentionnera jamais l’intrusion d’Agnès… »
« Ce voyage aux allures initiatiques avec Simon se conclut par l’arrivée du Roi, telle un souffle d’espoir sur la Cité et ses habitants. La dernière conversation du jeune Simon avec son oncle met en lumière la complexité de la période historique à laquelle sont confrontés hommes et femmes, défiant leurs principes et leurs idéaux. »
Les personnages de fiction
La guérisseuse
« Simon de Lestang, jeune seigneur idéaliste, vient à Carcassonne pour participer à la mise en défense de la forteresse à l’occasion de la venue de Philippe le Bel. Servir son roi est pour lui un immense honneur, et il est déterminé à faire ses preuves avec loyauté. L’agitation et la colère de la population ainsi que l’arrestation d’une innocente par les sergents royaux pour le compte de l’Inquisition le troublent profondément. Dans l’attente de la protection du roi, il se dresse en rempart contre l’injustice. »
Agnès
« Agnès qui a grandi dans la Cité de Carcassonne, est révoltée par l’arrestation de sa marraine, soupçonnée à tort d’hérésie. Elle comprend alors que l’Inquisition fabrique d’une certaine façon ses hérétiques en discréditant des innocents. Elle décide d’agir et d’entraver les enquêtes inquisitoriales en brûlant leurs indispensables registres. Elle prend ainsi le parti des opposants à l’Inquisition qui considèrent que la puissance des inquisiteurs tient à ce qu’on n’ose pas les combattre. »
Simon de Lestang
« La guérisseuse, marraine d’Agnès, est réputée pour ses soins et ses talents d’apothicaire. Elle suscite la jalousie d’un marchand qui cherche à profiter des méthodes inquisitoriales pour s'enrichir. L’Inquisition traque également tous ceux qui reçoivent, aident ou sympathisent avec les hérétiques, son hospitalité fait donc d'elle une suspecte idéale. Son arrestation illustre le climat général de défiance entretenu par l’Inquisition et la logique de surveillance et de contrôle qu’elle organise. »
Les personnages historiques
Geoffroy d'Ablis
« Inquisiteur méthodique, Geoffroy d'Ablis officie à Carcassonne dès 1303. Dans sa traque des hérétiques, il s'appuie sur un véritable réseau d’informateurs. L’inquisiteur cherche à confondre les suspects en obtenant leurs aveux ainsi que celui de leurs complices. Ils sont souvent obtenus sous la pression d'interrogatoires rigoureux. Les dépositions et précieuses informations qu’elles contiennent sont soigneusement consignées dans des registres-fichiers, puis recoupées pour organiser d’autres opérations de police. »
Geoffroy de Varennes
« Geoffroy de Varennes est le commandant militaire de la cité de Carcassonne de 1286 à 1305. Comme capitaine, il exerce les fonctions de prévôt, juge ordinaire des sergents et citoyens, et de connétable, responsable de la garde et de la défense de la Cité. Il a notamment la charge des clés des portes de la forteresse qu'il ferme chaque nuit. Ses sergents d’armes constituent le bras armé de l'Inquisition, permettant à cette dernière de procéder aux arrestations et à l’exécution des sentences. »
Philippe le Bel
« Philippe le Bel porte la monarchie capétienne à l'apogée de son pouvoir en instaurant les fondements d'un État moderne centralisé. Le roi effectue un voyage exceptionnel en Languedoc où se situe la cité fortifiée de Carcassonne, l’un des rares de son règne. Accompagné de sa famille et de son conseil, il passe Noël 1303 à Toulouse pour rétablir l’ordre dans cette région. Le 25 janvier 1304, il quitte Toulouse pour Carcassonne et affirmer son autorité dans cette ville royale dont les fortifications sont modernisées depuis le règne de son grand-père Louis IX. »
Élie Patrice
« Figure influente, le consul Élie Patrice, dit le « petit roi de Carcassonne » s'oppose à l'Inquisition avec le moine franciscain Bernard Délicieux. Soutenus par de nombreux notables de la ville, ils prennent la tête d’un mouvement de contestation contre l’Inquisition. Déçus par l'absence de soutien royal, ils sollicitent avec quelques notables l'aide du prince de Majorque. Informé du complot, Philippe le Bel les fait pendre en 1305, tandis que Bernard Délicieux, en tant que clerc, est remis au pape et emprisonné. »
Guy Chevrier
« Nommé sénéchal de Carcassonne en 1301, Guy Chevrier occupe une position stratégique, exerçant des pouvoirs militaires, judiciaires et administratifs au nom du roi. Chargé d'assurer l'autorité royale sur le vaste territoire de la sénéchaussée de Carcassonne, il doit faire face à une population qui, dans cette région récemment intégrée au domaine royal, perçoit cette autorité comme étrangère, avec une langue et des coutumes différentes. »
Entretien avec Fabien Barati
Directeur général d’Excurio
« En quoi Les Derniers Remparts représente-t-elle votre expédition immersive la plus ambitieuse ?
Cette expédition se distingue par l’immersion exceptionnelle qu’elle propose, le nombre de personnages, d’animations et de scènes d'action, bref une reconstitution fidèle de la vie au 14e siècle. Les décors, nombreux et variés, sont particulièrement soignés, offrant un réalisme et une richesse visuelle inédits.
Elle propose également aux visiteurs une liberté de déplacement sans précédent, par exemple dans le marché, où chacun peut déambuler librement entre les étals, explorant à sa guise l’environnement. Cette liberté permet à chacun d'assister à des scènes différentes, offrant ainsi une expérience unique et personnalisée.
Enfin, cette expédition a été pensée pour s’adresser à un large public : francophones et internationaux, familles et enfants, passionnés d’Histoire comme simples curieux. Pour ceux qui viennent avec un intérêt particulier pour l’Histoire, l’accent est mis sur une approche humaine et narrative, offrant une perspective plus vivante et incarnée du passé.
Que représente pour vous une production aussi ambitieuse ?
Les Derniers Remparts a mobilisé plus d’une centaine de personnes pendant près de deux ans. Elle a nécessité la contribution de multiples compétences, tant internes qu'externes.
En interne, des directeurs artistiques, graphistes, technical artists, animateurs, concepteurs, intégrateurs et développeurs ont travaillé de concert pour donner vie à cette expérience. Parallèlement, des experts en son ont contribué à enrichir l’immersion grâce à un travail soigné sur les voix, les bruitages et la musique. Les personnages sont incarnés par des acteurs, tandis que des cascadeurs, encadrés par des directeurs spécialisés, ont été sollicités pour des scènes d’action particulièrement spectaculaires.
C’est un projet de grande ampleur, qui se rapproche des productions de cinéma, tant par la diversité des talents impliqués que par l’exigence du résultat.
De façon générale, quelles sont les spécificités de la technologie Excurio ? En quoi se démarque-t-elle ?
Nous mettons en oeuvre les technologies les plus avancées pour offrir des expéditions immersives d’une qualité exceptionnelle, alliant exigence visuelle, immersion totale et fidélité historique. Ces expériences sont également les plus longues proposée dans ce domaine, avec une durée de 45 minutes, un temps indispensable pour permettre aux visiteurs de s’immerger pleinement dans un récit et un environnement riches et détaillés.
Nous produisons ces expériences grâce à notre propre technologie, que nous faisons évoluer continuellement.
Celle-ci se distingue par sa capacité à accueillir les plus grands flux de visiteurs au monde en réalité virtuelle, permettant ainsi de recevoir simultanément plus de 120 personnes.
Autre innovation majeure, notre système multi-contenu permet d’héberger plusieurs expériences au sein d’un même espace. Ainsi, deux visiteurs partageant une même salle peuvent vivre simultanément des expéditions immersives différentes. Cette capacité, inédite dans le secteur du divertissement, représente un atout majeur pour les exploitants. »
Entretien avec Amancio Requena
Administrateur adjoint du château et des remparts de la Cité de Carcassonne
« La réalité virtuelle implique une reconstitution poussée d’un environnement. Comment restituer avec fidélité les décors et les détails d’une époque si lointaine ?
Il est important de préciser que la reconstitution de la Cité telle qu’elle était au XIVe siècle est inévitablement le fruit d’hypothèses. C'est un travail qui conjugue les connaissances scientifiques et l’imagination et pour lequel nous avons souvent dû, en étroite collaboration avec la direction artistique d’Excurio, arbitrer. L’enjeu était de restituer une richesse d’éléments, entre ce que nous savons et ce qui demeure encore inconnu. Nous avons donc tracé une ligne de crête : mettre en lumière les faits historiques scientifiquement documentés et laisser dans l’ombre les hypothèses encore fragiles.
Nous pouvons faire le rapprochement entre notre démarche et celle de Viollet-le Duc qui s’est appuyé sur d’importantes études archéologiques pour formuler ses interprétations de l’époque médiévale. Avec Nicolas Faucherre, professeur émérite d'histoire de l'art et d'archéologie médiévales à l’Université d’Aix-Marseille, nous avons consolidé des choix opérés par Viollet-le-Duc lorsqu’il restaura la forteresse au XIXe siècle, et déconstruit d’autres choix en privilégiant des connaissances plus exactes dont nous disposions. Par exemple, dans la cour d’honneur nous avons restitué les galeries, respectant la physionomie appuyée par Viollet-le-Duc, mais sous d’autres traits, selon les découvertes de fouilles archéologiques postérieures.
Puis, avec Jean Blanc, docteur en Histoire et attaché de conservation du patrimoine aux Archives départementales de l'Aude, nous avons restitué l’intérieur polychrome de la basilique aujourd’hui disparu en nous appuyant, pour la partie gothique, sur les relevés d’aquarelle effectués par Viollet-le-Duc.
Pour les costumes, principalement inspirés de la mode dans le Midi à la fin du XIIIe siècle, nous avons travaillé en interne. Nastasia Kaynar, experte en histoire vivante, a collecté toutes les sources nécessaires pour les restitutions des détails des costumes et accessoires de chaque personnage.
La reconstitution de la vie quotidienne dans la cité s’appuie sur des sources fragmentaires. Nos connaissances sur les habitants et leurs activités sont issues de divers règlements, livres de comptes et textes administratifs. Dans le marché, nous avons illustré la production locale, notamment la production artisanale de draps qui a fait la richesse de Carcassonne dès le XIIIème siècle. L’archéologie, grâce à des données carpologiques (étude des grains) du Roussillon de cette époque, nous a aussi permis de reconstituer l’alimentation locale et d’imaginer ce qui pouvait être proposé sur les étals du marché.
Pourquoi avoir choisi la date de 1304 ?
Le début du XIVe siècle présentait à la fois un contexte historique très riche avec l’Inquisition et la venue de Roi mais il correspond aussi une campagne de travaux qui avaient commencé sous Louis IX suite au rattachement du Languedoc à la couronne de France, qui a continué sous Philippe le Hardi et qui s’achève sous Philippe le Bel. La Cité est totalement transfigurée et c’est à cet âge d’or de la forteresse que Viollet-le-Duc s’est référé.
Les Français amènent avec eux l’architecture gothique qu’ils déploient dans la basilique mais aussi dans les fortifications en y apportant des innovations tout à fait notables. Une nouvelle logique de défense se met en place : une défense active. La Porte Narbonnaise, dont le fonctionnement est présenté en détails dans l’expérience, en est caractéristique.
Cette logique architecturale innovante se déploie au-delà de la Cité car nous sommes aux confins du Royaume de France. Les châteaux et les forteresses qui bordent la frontière avec le Royaume voisin d’Aragon forment une ligne défensive puissante. Huit, parmi lesquelles la Cité de Carcassonne, forment « Les forteresses royales du Languedoc », une collection dont l’État français propose l’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO.
De quelle façon Les Derniers Remparts vient compléter une visite physique de la Cité de Carcassonne ?
La réalité virtuelle permet de se figurer des parties disparues de la Cité telles que la cour d’honneur, la salle d’apparat du Sénéchal, les décors peints de la cathédrale, la barbacane au pied des remparts, ainsi que la ville basse et ses alentours.
Aujourd’hui on entre dans la Cité comme dans un théâtre impressionnant, l’intervention de Viollet-le-Duc au XIXe siècle ayant restitué la grandeur des fortifications. Cependant il manque tout ce qui se jouait à l’intérieur de la forteresse. C’est donc l’âme de la Cité qui est ravivée à travers Les Derniers Remparts. Au-delà du décor, ce sont ses acteurs, son fonctionnement et ses innovations — militaires — qui sont représentés. Il y a là une pédagogie qui saute aux yeux et qui est plus difficile à déployer in situ. »
Entretien croisé de
Guillaume Martini
Co-auteur et directeur créatif Excurio
et Ludovic Marguerie
co-auteur et lead designer Excurio
« Les expéditions immersives d’Excurio se démarquent par leur dimension narrative forte. En quoi Les Derniers Remparts marque-t-elle une nouvelle étape dans ce procédé ?
Guillaume Martini : Les expériences immersives que nous concevons chez Excurio visent avant tout à plonger les visiteurs dans une époque précise, leur permettant d'apprendre en vivant des situations qui suscitent des émotions plutôt qu'en suivant une approche pédagogique classique. L'objectif n'est pas d'enseigner directement, mais de transmettre des informations essentielles par le biais des émotions et des événements vécus par les spectateurs.
Avec Les Derniers Remparts, nous franchissons une étape supplémentaire dans cette approche narrative. Cette fois-ci, le visiteur n'est plus seulement un observateur : il devient un véritable personnage du récit. Cette immersion poussée et documentée place l'expérience à la frontière entre la reconstitution historique et la fiction, renforçant l'identification du visiteur et l'impact émotionnel de l'histoire.
Comment construit-on un récit comme celui-ci ?
Ludovic Marguerie : Notre grande thématique initiale était la Justice. Lorsque l’on a appris que Carcassonne était le siège de l’Inquisition, il nous a semblé évident de représenter cette période et son climat très proche des épisodes les plus sombres du XXe siècle en France.
GM : En tant qu’auteurs, nous souhaitions surtout amener les spectateurs à réfléchir sur une question essentielle : « Que peut-on faire ou que doit-on faire face à l’injustice ? ».
L'objectif n'était pas d'apporter des réponses toutes faites ni de transmettre une morale, mais plutôt d’illustrer la complexité des situations qui provoquent l'injustice et les multiples voies possibles pour y faire face. Cette approche nous permet d’inscrire le récit dans une dimension universelle, dépassant largement le cadre historique précis de l’Inquisition.
Que racontent les personnages de cette aventure ?
LM : Nous avons créé des personnages qui ont une profondeur, l’histoire et la personnalité complexe de chacun a véritablement orienté notre récit. Chaque personnage a une réaction différente face à l’injustice. Simon, un jeune seigneur aux idées préconçues du bien et du mal, incarne l’idéaliste, face à Agnès, une jeune paysanne rebelle impatiente d’agir quel que soit les moyens.
GM : Les deux personnages principaux incarnent des trajectoires opposées : l’un au statut privilégié, observe, ressent mais ne sait pas comment réagir tandis que l’autre, heurté par la dureté du quotidien est dans l’urgence de l’action. Ils convergent ainsi progressivement, se nourrissant l’un et l’autre jusqu’à un point d’équilibre à la fin du récit.
Et puis il y a d’autres personnages, comme le connétable, qui est un acteur du système et qui se doit de suivre la logique propre à son statut. Il incarne la justice quotidienne celle qui établit l’ordre mais il est dans l’obligation d’obéir à la loi de l’inquisition et en est à son service. De la même façon, l’Inquisiteur, à travers ses enquêtes acharnées, pense réellement sauver les âmes perdues qui risquent leur accès au Paradis.
LM : Les personnages du scénario sont entre ombre et lumière. Pour certains, comme le connétable, on ne sait pas de quel côté il est vraiment. Nous désirions ainsi casser les stéréotypes pour montrer quelque chose de plus subtil, de plus humain, tout ça dans en respectant le folklore et la réalité de cette vie au Moyen-âge.
Par quels procédés parvenez-vous à véritablement immerger le spectateur ?
LM : La déambulation est un point d’orgue dans nos expériences. Dans Les Derniers Remparts nous allons encore plus loin avec une scène de très grande déambulation, au sein du marché.
L’immersion dans une époque passe aussi par une notion que nous appelons « le monde vivant ». Pour que l’environnement paraisse crédible, il faut recréer tous ces évènements, tous ces petits gestes du quotidien qui peuvent se produire lorsque l’on passe à côté de quelque chose ou de quelqu’un, un chat qui se lève, un marchand qui nous offre une pomme, etc. C’est grâce à ces détails cohérents et naturels que le monde nous parait crédible
GM : Le son est un moteur essentiel de l’immersion, la musique et les sonorités du quotidien participe au réalisme de l’expérience. Au Moyen-Âge la notion du temps est différente, on ne connait pas aussi précisément l’heure qui l’est, la vie est ainsi rythmée par des sonneries de coches ou de trompettes. L’expérience est ainsi scindée, comme une véritable journée, par ces sonneries qui indiquent les moments clés de la vie quotidienne : comme la nonne pour le déjeuner, les relèves de garde, etc. Ces sons diégétiques, ceux qui s’inscrivent au sein de la cité où le visiteur déambule prolonge la sensation d’appartenir à ce monde. On entend par exemple des habitants qui jouent de la musique médiévale dans la cour du château ou au marché, mais également les différents langages parlés dans la région à cette époque, la langue d’oc et d’oïl ou bien encore le latin pour les chants liturgiques.
LM : Nous avons tenu également à la véracité des combats d’épée et de l’entrainement militaire joués par des comédiens et cascadeurs dont les mouvements et le physique ont été reproduits en motion capture. Des spécialistes de l’escrime médiévale sont intervenus pour proposer des mouvements, des postures et des attitudes au plus près de la réalité de l’époque.
L’émotion fait partie intégrante des expéditions immersives d’Excurio. Comment suscitez-vous celle des spectateurs à travers la réalité virtuelle ?
LM : Dans les expériences Excurio nous utilisons ce que l’on appelle des « briques de design », comme les ingrédients d’une recette qui fonctionne, que nous expérimentons et affinons depuis plusieurs années. Le frisson ou la translation lorsque le visiteur est sur une plateforme qui monte et qui descend, les effets de compression et de décompression lorsque l’on passe d’un lieu étriqué à un espace immense, ou encore les effets d’échelle que nous utilisons dans Carcassonne avec une maquette de la ville présentée par le Sénéchal. On retrouve ces effets dans l’architecture et la science cognitive. Nous en parsemons l’expérience en veillant à varier les émotions, à créer des contrastes, et soutenir ainsi les différents moments de notre récit. »
CARCASSONNE EN 1304
« UNE CITÉ À LA CROISÉE DES DESTINS »
« Carcassonne, joyau médiéval niché dans le sud de la France, est bien plus qu’une simple cité fortifiée. En 1304, cette ville stratégique, au cœur du Languedoc, se trouve à un tournant de son histoire, à la croisée de tensions politiques, religieuses et sociales. Fortifiée et majestueuse, Carcassonne est un témoin privilégié d'une époque marquée par la consolidation du pouvoir royal, les répercussions des croisades contre les Cathares et l'ombre persistante de l'Inquisition.
Une ville imposante où se mêlent Histoire et Architecture
En 1304, la Cité de Carcassonne est sous le contrôle direct du Royaume de France, après plus d’un siècle de bouleversements politiques et religieux. Son ensemble fortifié, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, incarne la puissance militaire et stratégique de l'époque. Ses remparts imposants et ses tours majestueuses sont des témoins silencieux des luttes passées et des préparatifs de défense face à d’éventuelles menaces.
La Porte narbonnaise, véritable porte d'entrée de la Cité, est un exemple frappant de l’ingéniosité architecturale médiévale, combinant éléments défensifs et aspects symboliques de la puissance royale.
Un pôle stratégique en plein rayonnement
À cette époque, Carcassonne n'est pas seulement un bastion militaire, la Cité est également un carrefour économique majeur. Située entre la mer Méditerranée et les montagnes des Pyrénées, elle est un lieu de passage pour les marchands et voyageurs et son marché, vibrant et animé, reflète les échanges florissants entre le royaume et le reste de l’Europe. Les produits du Languedoc, mais aussi des biens venus de tout le royaume, s’échangent dans une effervescence commerciale qui participe à l’essor de la ville.
L’Inquisition et les ombres du passé
À Carcassonne, comme dans beaucoup de villes du Languedoc, les cicatrices de la Croisade des Albigeois sont encore visibles. La lutte contre les Cathares a profondément marqué la région et les autorités ecclésiastiques et royales maintiennent une surveillance constante à travers l’Inquisition. En 1304, la répression des hérétiques et la quête d’orthodoxie religieuse restent des préoccupations majeures. La présence de l'Inquisition dans la Cité est palpable et la tension religieuse nourrit une atmosphère de méfiance, tant parmi les habitants qu’au sein des autorités. Les archives de l'Inquisition, gardées avec soin, continuent de documenter les procès et les arrestations, alimentant les craintes des populations locales.
Philippe le Bel et la consolidation du pouvoir royal
En 1304, le roi Philippe le Bel renforce son autorité sur les terres du Sud, dont Carcassonne fait partie. Son règne est marqué par une volonté de centralisation du pouvoir royal et de contrôle sur les institutions religieuses. Le conflit avec le pape Boniface VIII, déjà bien engagé, exacerbe les tensions entre l’Église et le monarque. Carcassonne, sous l’administration de l’oncle de Simon de Lestang, Geoffroy de Varennes, connétable de la Cité, incarne cette période de consolidation du pouvoir royal. La ville se prépare à l’arrivée du Roi, événement majeur pour la Cité qui, à cette époque, reste un point stratégique incontournable pour le Royaume de France. »
Le bourg
« En 1304, Carcassonne est une ville double. La Cité, siège du pouvoir royal, est renforcée par un second rempart après la croisade contre les Albigeois. Le Roi Louis IX fait raser les faubourgs qui l’entourent, obligeant les habitants à s’installer sur l’autre rive de l’Aude, dans une ville neuve. Cette nouvelle ville, où les habitants bénéficient de privilèges royaux, est conçue pour favoriser le développement des activités commerciales et artisanales.
1 Les remparts
La Cité, protégée par ses deux remparts, 52 tours et barbacanes, paraît imprenable. Le premier rempart remonte à la période gallo-romaine, tandis que le second, ajouté au XIIIe siècle par les architectes royaux, fut construit après l’intégration de la Cité au domaine royal.
2. Les fossés
Un fossé est un large trou creusé devant la muraille d’un château fort ou d’une ville, servant d’obstacle à franchir pour l’assaillant. Il est délimité par une escarpe (le côté près de la muraille) et une contrescarpe (le côté opposé). À Carcassonne, les fossés sont secs, sans eau, mais renforcent efficacement la défense de la Cité.
3 La porte Narbonnaise
Construite à la fin du XIIIe siècle, la Porte narbonnaise est l’entrée principale de la Cité. Cet ensemble composé de deux tours formant un châtelet est le symbole du pouvoir royal. Elle est équipée d’une citerne, d’un saloir et de four à pain garantissant l’autonomie des soldats en cas d’attaque.
4 L’octroi
Pour entrer dans la Cité, il faut passer par l’octroi, situé devant la Porte Narbonnaise. L’octroi désigne à la fois le poste de contrôle où les personnes qui entrent dans la ville doivent déposer les armes et la taxe dont doivent s’acquitter ceux qui y font entrer des biens et marchandises.
5 Barbacane
Une barbacane est un ouvrage avancé arrondi conçu pour renforcer la défense d’une porte. En 1304, Carcassonne en comptait cinq : une pour protéger chacune des quatre entrées de la Cité, et une cinquième dédiée à la protection de l’entrée du château.
6 La cathédrale
L’église Saint-Nazaire et Saint-Celse, ancienne cathédrale du diocèse de Carcassonne, présente la particularité d’être construite en deux styles architecturaux distincts. La nef romane, typique du Midi, a été érigée dès 1096. Au XIIIe siècle, le choeur roman est remplacé par un vaste chœur gothique, reflet de l’art du nord de la France et du pouvoir royal. Ce choeur fut achevé entre 1310 et 1320.
7 Les lices
Les lices désignent l’espace de défense et de circulation situé entre deux enceintes ou murailles. Il s’agit d’une zone de servitude militaire où l’on peut manœuvrer des engins de siège pour défendre la ville.
8 La tour de la justice
Construite au XIIIe siècle par le pouvoir royal, la tour de la Justice, proche du château, abritait les archives de l’Inquisition. Elle est reliée au logis de l’Inquisiteur par une galerie couverte. Les actes étaient conservés dans des sacs en cuir, suspendus, protégeant les documents de l’humidité et des rongeurs.
9 Le château
Le château est le siège du pouvoir royal, représenté par le sénéchal, mais aussi le centre de commandement militaire de la Cité. Construit sur le côté le plus escarpé de la Cité, entouré de fossés et d’une chemise fortifiée, c’est la partie de la forteresse la mieux protégée. »
À PROPOS DES CO-PRODUCTEURS
EXCURIO
« Avec les Expéditions Immersives, Excurio propose un format d’expérience unique au monde : des aventures palpitantes en réalité virtuelle à vivre à plusieurs, en déplacement libre dans des lieux de plusieurs centaines de mètres carrés, mêlant savoir et intrigues passionnantes. L’Horizon de Khéops, Éternelle Notre-Dame, Mondes Disparus, Un soir avec les impressionnistes Paris 1874… Les productions Excurio ont déjà attiré plus de 2 millions de visiteurs, de Shanghai à Montréal en passant par Paris, au sein d’institutions culturelles prestigieuses et une vingtaine de lieux adaptés à la technologie Excurio et à la déambulation du public. Appelées à devenir un standard du divertissement culturel, les Expéditions Immersives s’appuient sur une plateforme technologique propriétaire, développée elle aussi par Excurio, permettant l’accueil de flux de visiteurs records. »
« Avec « Les Derniers Remparts – Carcassonne 1304 », nous signons notre expédition immersive la plus ambitieuse à ce jour, tant sur le plan créatif, narratif que technique. C’est une immense fierté de pouvoir faire vivre au public une expérience unique, au cœur de cette forteresse emblématique à un moment clé son histoire. »
Fabien Barati, Directeur général d’Excurio
excurio.com
CMN
« Le Centre des monuments nationaux (CMN) rassemble, depuis plus d'un siècle, le plus important réseau de sites et monuments de France, de la préhistoire à nos jours. Fort de la richesse de ce bien commun, de la diversité des lieux et savoir-faire de ses équipes, il œuvre chaque jour pour conserver, révéler et transmettre ces patrimoines naturels et culturels à tous les publics. En faisant dialoguer histoire, art et culture, il fait de ses monuments des lieux de connaissance, de création d'émotion et de partage qui contribuent à renforcer le lien social.
Une programmation riche de plus de 450 manifestations et partenariats associée à des actions d'éducation artistique et culturelle attire plus de 11 millions de visiteurs : expositions, ateliers, concerts, spectacles sont autant d’expériences originales ouvertes à tous les publics et au service du développement des territoires. Au sein des monuments, des équipes passionnées ont à coeur de faire découvrir au public l’histoire et la vie de ces sites exceptionnels ainsi que leurs parcs et jardins.
Grâce au numérique, le CMN propose également de nouvelles expériences de visite des monuments (réalité virtuelle, casque géo localisé, parcours immersif, tablette interactive, spectacles nocturnes ou immersifs...) qui satisfont petits et grands.
Pour prolonger leur visite, les visiteurs peuvent retrouver au sein des 80 librairies boutiques du réseau les livres d’art et d’architecture ainsi que les guides publiés par les Éditions du patrimoine. »
« Afin de renouveler le désir de patrimoine, le Centre des monuments nationaux cherche toujours à faire découvrir ses lieux autrement : par la médiation (notamment des dispositifs numériques ou sonores innovants), par la programmation culturelle (visites nocturnes, théâtralisées, etc.), mais aussi par des visites à distance des monuments. Le CMN se réjouit ainsi de pouvoir faire découvrir à un public éloigné de Carcassonne, cette expérience différente et pourquoi pas complémentaire à une visite du monument. Elle permet de remonter le temps et d'arpenter la cité telle qu'elle était à son âge d'or. Les faits et données historiques, précis et documentés, marquent ici d'autant plus les esprits que l'expérience convoque aussi les sens et les émotions du public. »
Marie Lavandier, Présidente du Centre des monuments nationaux
monuments-nationaux.fr
« J’ai eu plaisir à imaginer avec les équipes artistiques et les designers 3D d’Excurio cette fresque vivante qui dépeint avec une richesse inédite de détails le quotidien de la cité médiévale à l’apogée de ses fortifications. Nous avons veillé avec nos experts archéologues et historiens à la justesse des reconstitutions architecturales et paysagères ainsi qu’à la portée pédagogique de la mise en scène. »
Amancio Requena, Administrateur adjoint du Château et remparts de la Cité de Carcassonne, Centre des monuments nationaux
À PROPOS DE L'EXPLOITANT EN FRANCE
ECLIPSO
« Présent en France et se développant à l'international, Eclipso est un réseau de centres d’expéditions immersives en réalité virtuelle offrant une nouvelle catégorie de divertissement culturel. À l’image d’un cinéma, Eclipso propose différents contenus permettant de vivre une expédition immersive aussi bien éducative que ludique. La mission d’Eclipso est de faciliter l’accès à la culture, aux voyages et au divertissement par le biais de la réalité virtuelle avec une technologie de pointe.
L’enseigne propose ainsi une occasion unique de découvrir l’inexploré et d’apprendre de nombreux détails de l’Histoire de manière inédite. »
eclipso-entertainment.com
Co-producteurs : Excurio, Centre des monuments nationaux (CMN)
Distributeur en France : Eclipso
Directeur Créatif : Guillaume Martini
Auteurs : Anthony Jauneaud, Ludovic Marguerie, Guillaume Martini
Direction éditoriale et scientifique : Amancio Requena (CMN), Mathilde Bessieux (CMN)
Contributions scientifiques et documentaires : Nicolas Faucherre (Université d'Aix-Marseille), Jean Blanc (Archives départementales de l’Aude)
Visuels : 2025 © Excurio – CMN
Où vivre l’expérience en France ?
Au sein du réseau d'exploitation Eclipso
Paris, Bercy Village
45 rue des Pirogues de Bercy
75012 Paris
Bordeaux
19/21 rue Saint Sernin
33000 Bordeaux
Lyon
Centre Commercial Confluence
112 cours Charlemagne
69002 Lyon
Diffusion internationale
À partir de l'été 2025, au sein du réseau de plus de 20 salles partenaires, notamment dans les lieux Metavision en Chine.
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Les citations proviennent du dossier de presse.
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