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jeudi 7 novembre 2024

« Vous n'aurez pas ma haine » d’Antoine Leiris

Le 13 novembre 2015, Hélène Muyal-Leiris, maquilleuse et coiffeuse, mariée à Antoine Leiris, journaliste, et mère d'un garçon prénommé Melvil, était assassinée par des terroristes islamistes au Bataclan. 
Le 16 novembre 2015, Antoine Leiris a publié sur Facebook le post "Vous n’aurez pas ma haine", devenu célèbre. Il a ensuite publié un récit éponyme, adapté au théâtre et au cinéma. Arte diffusera le 8 novembre 2024 à 20 h 55 « Vous n'aurez pas ma haine » de Kilian Riedhof avec Pierre Deladonchamps, Zoé Iorio, Camélia Jordana et Thomas Mustin.

« Ô vous, frères humains ». Luz dessine Albert Cohen 

Fille d'une mère française d’origine kabyle et d'un père juif marocain, Hélène Muyal-Leiris, maquilleuse et coiffeuse, était mariée à Antoine Leiris, journaliste né en 1981. Le couple avait un fils âgé de 17 mois, Melvil. 

« Dotée d’un « grand sens de la repartie », élégante, Hélène Muyal-Leiris "avait, comme son frère et sa sœur, « la tolérance dans le sang ». Après les attentats de janvier, à Charlie Hebdo et à l’Hyper Cacher, « elle avait fait le tour de tous les sites pour y déposer une fleur » avant de manifester en famille le 11 janvier".

Hélène Muyal-Leiris a été assassinée à l'âge de 35 ans dans la salle de spectacles parisienne, Le Bataclan, par des terroristes islamistes de l'Etat islamique (ISIS).

Le 16 novembre 2015, Antoine Leiris a publié sur Facebook le post "Vous n’aurez pas ma haine" :
"Vendredi soir vous avez volé la vie d’un être d’exception, l’amour de ma vie, la mère de mon fils, mais vous n’aurez pas ma haine. Je ne sais pas qui vous êtes et je ne veux pas le savoir, vous êtes des âmes mortes. Si ce dieu pour lequel vous tuez aveuglément nous a fait à son image, chaque balle dans le corps de ma femme aura été une blessure dans son cœur.
Alors non je ne vous ferai pas ce cadeau de vous haïr. Vous l’avez bien cherché pourtant mais répondre à la haine par la colère, ce serait céder à la même ignorance qui a fait de vous ce que vous êtes. Vous voulez que j’aie peur, que je regarde mes concitoyens avec un œil méfiant, que je sacrifie ma liberté pour la sécurité. Perdu. Même joueur joue encore.
Je l’ai vue ce matin. Enfin, après des nuits et des jours d’attente. Elle était aussi belle que lorsqu’elle est partie ce vendredi soir, aussi belle que lorsque j’en suis tombé éperdument amoureux il y a plus de douze ans. Bien sûr je suis dévasté par le chagrin, je vous concède cette petite victoire, mais elle sera de courte durée. Je sais qu’elle nous accompagnera chaque jour et que nous nous retrouverons dans ce paradis des âmes libres auquel vous n’aurez jamais accès.
Nous sommes deux, mon fils et moi, mais nous sommes plus fort que toutes les armées du monde. Je n’ai d’ailleurs pas plus de temps à vous consacrer, je dois rejoindre Melvil qui se réveille de sa sieste. Il a 17 mois à peine, il va manger son goûter comme tous les jours, puis nous allons jouer comme tous les jours et toute sa vie ce petit garçon vous fera l’affront d’être heureux et libre. Car non, vous n’aurez pas sa haine non plus".
Des milliers d'Internautes ont lu et apprécié cette lettre ouverte. Pourquoi ? Sensibilité à une double histoire d'amour - celle d'un mari pour son épouse, et celle d'un père pour son fils - ou à la douleur ainsi qu'à la détermination d'un veuf qui exprime ses sentiments ?

Ce texte a été mis en Une du Monde et a un écho très large : centaines de milliers de partage sur Facebook, traduction. A ce quotidien, il déclara : « Alors non je ne vous ferai pas ce cadeau de vous haïr. Vous l’avez bien cherché pourtant mais répondre à la haine par la colère ce serait céder à la même ignorance qui a fait de vous ce que vous êtes ».

Les propos d'Antoine Leiris ont été bien accueillis par des dirigeants politiques, culturels et médiatiques car elle correspondait au "politiquement correct" évitant de désigner l'islam ou l'islamisme, et au cérémonial de bougies allumées, de communion émotionnelle sans mobilisation politique.

Par contre, Patrick Jardin a exprimé un discours non "politiquement correct" qui suscite ostracisation, voire injures, des MSM (MainStream Medias). Âgée de 31 ans, sa fille Nathalie Jardin travaillait au sein de l'équipe technique du Bataclan comme régisseuse-lumière. Le 13 novembre 2015, elle assistait au concert dans cette salle de spectacles. 

En 2018, Anne Hidalgo, maire socialiste de Paris, a recruté Antoine Leiris comme « plume officielle ».

"Vous n'aurez pas ma haine"
En 2016, Fayard a publié un livre d'Antoine Leiris sous le titre de ce message personnel. L'auteur y relate les douze premiers jours « d’une vie à trois qu’il faut poursuivre à deux ». 

« Le livre s'est écrit d'un trait, une fois mon fils à la crèche ou couché. L'écriture n'a pas de vertu thérapeutique mais c'est une parenthèse dans le chagrin », confiait Antoine Leiris. 

"Ce récit est précieux en raison non seulement de l'appel à l'amour et à la liberté qu'il constitue mais également de ses grandes qualités d'écriture. Cet ouvrage sera plus volontiers l'objet d'une étude au lycée, dans le cadre élargi du programme de Seconde (« Genres et formes de l'argumentation ») ou dans celui du programme de Première (« La question de l'Homme dans les genres de l'argumentation du xvie siècle à nos jours »). Il pourra également faire l'objet d'un enseignement croisé entre Français et EMC (Enseignement moral et civique) dans la mesure où il permet d'aborder la question du terrorisme, de la mémoire et des réseaux sociaux".

Dans ses interviews, Antoine Leiris a alerté contre « la défaite de la pensée », prônant une réponse culturelle aux attentats afin de saisir l’horreur et lui opposer une réponse adéquate : « Je pense que la culture nous fait avancer, elle nous fait grandir. On parlait d’ignorance… Évidemment, ça doit passer par la culture. À force de la refuser, de la mettre de côté, on finit par en priver une grande partie des gens qui ont le désir de s’élever. » Antoine Leiris est distingué par le Prix littéraire du Rotary d’expression française.

Quelques mois plus tard, France 5 diffusa son documentaire "Vous n’aurez pas ma haine". Réalisateur, il a interviewé des victimes du 13-Novembre, le psychiatre Boris Cyrulnik, le philosophe Abdennour Bidar et une rescapée de l'attentat de la rue de Rennes en 1986.

Théâtre
En novembre-décembre 2017, le Théâtre du Rond-Point proposa la pièce "Vous n'aurez pas ma haine", d'après le récit d'Antoine Leiris, dans une mise en scène de Benjamin Guillard, avec Raphaël Personnaz, et sur une composition musicale d'Antoine Sahler.

"Bataclan 2015, Hélène Leiris tombe sous les balles des terroristes. Antoine Leiris, journaliste et écrivain, signe alors une lettre qu’il titrera Vous n’aurez pas ma haine. Raphaël Personnaz raconte un combat intérieur, une reconstruction." 

Une pièce de théâtre saluée par la critique.

"La vie, après"
En octobre 2019, Robert Laffont publia "La vie, après" d'Antoine Leiris.

« J’ai attendu de nous savoir solides pour reprendre la plume. J’ai alors tenté de consigner les mues, cette écume du changement, depuis la perte de tous les repères jusqu’ à cet instant où le ciel se dégage, presque d’un coup. C’est là que vient la vie, après. » 

"Quatre ans plus tard, tous deux ont changé et grandi. Antoine Leiris n’est plus le même homme, ni le même père ; Melvil est devenu un petit garçon. C’est ce voyage que raconte La Vie, après. Celui d’un homme et de son fils qui ont poursuivi, malgré tout, leur chemin vers la vie. Un récit affectif et lumineux, qui dit combien l’ écriture est source et témoin du vivant".

Le film
Arte diffusera le 8 novembre 2024 à 20 h 55 « Vous n'aurez pas ma haine » de Kilian Riedhof avec Pierre Deladonchamps, Zoé Iorio, Camélia Jordana et Thomas Mustin.

« Après avoir perdu sa femme dans les attentats du 13 novembre 2015, un jeune homme écrit un texte poignant, qui résonnera dans le monde entier... Avec Pierre Deladonchamps et Camélia Jordana, une émouvante adaptation du roman autobiographique d’Antoine Leiris. »

« Le 13 novembre 2015, le monde d’Antoine Leiris s’écroule : des terroristes islamistes abattent 90 personnes assistant à un concert au Bataclan, à Paris. Hélène, son épouse, compte parmi les victimes. Le journaliste culturel se retrouve alors seul avec son fils Melvil, âgé de 3 ans. Si l’idée d’un monde sans elle lui est insupportable, quelques jours après le drame, il adresse sur Facebook une lettre ouverte aux assassins de sa femme, qui devient virale… » 

"Vendredi soir, vous avez volé la vie d’un être d’exception, l’amour de ma vie, la mère de mon fils, mais vous n’aurez pas ma haine." Dévasté par le deuil qui vient de le frapper, Antoine Leiris trouve pourtant la force d’écrire cet admirable mouvement de l’âme. La haine est intime et il ne compte pas en laisser une miette aux assaillants de Daech, dont l’un des buts visait, précisément, à provoquer au sein de la société française une réaction épidermique destructrice. »

« Ses mots sont partagés et entendus dans le monde entier ; Le Monde publie le texte en première page. »

« Adaptant le récit éponyme et autobiographique publié en 2016 par Antoine Leiris, Kilian Riedhof narre, avec émotion, les treize jours qui suivent la mort d’Hélène, interprétée par Camélia Jordana. »

« Désormais seul avec son petit garçon, Antoine, sous les traits de Pierre Deladonchamps, doit réapprendre à vivre. Une tâche d’autant plus difficile qu’il se retrouve, malgré lui, tête de proue du deuil d’une nation tout entière… » 



ENTRETIEN AVEC KILIAN RIEDHOF

« Comment avez-vous eu connaissance du livre d’Antoine Leiris ?
C’est ma tante qui me l’avait conseillé. Je l’ai lu d’une traite, il m’a profondément ému.
Comme je l’avais rarement été à la lecture d’un livre. Peut-être parce que la vie d’Antoine avant l’attentat était très semblable à la mienne. Ma fille a presque le même âge que Melvil. Le lendemain, j’ai parlé de cette histoire à mes co-auteurs, Jan Braren et Marc Blöbaum. J’ai voulu leur lire quelques paragraphes et j’ai fini par leur lire le livre entier. Ils avaient les larmes aux yeux. Et là, on a compris qu’on devait se lancer.

Qu’est-ce qui vous a principalement décidé à faire ce film ?
Je me suis bien évidemment demandé comment ce serait s’il m’arrivait la même chose.
Un attentat contre le coeur même de ma vie, contre ma famille, contre ce qui m’est le plus cher et le plus intime. C’est une pensée terrifiante, pourtant elle m’obsédait.

Dans quelle mesure êtes-vous resté fidèle à l’oeuvre originale et quelles libertés vous êtes-vous autorisé ?
Notre point de vue était celui d’un ami empathique. Nous tenions à rester proches du livre d’Antoine Leiris. Il nous aurait semblé malhonnête de modifier le fond de l’histoire. C’est un récit très poétique, très subtil et touchant. Nous devions donc y faire extrêmement attention. Là où c’était nécessaire, nous avons apporté une dramatisation formelle. L’intrigue secondaire avec sa famille a été ajoutée afin de rendre tangible la transformation intérieure d’Antoine.

Le terrorisme islamiste est un sujet sensible. Que doit-on prendre en considération quand on aborde ce sujet dans un film ?
Nous ne voulions pas donner aux agresseurs plus d’espace que nécessaire. Dans sa célèbre lettre aux terroristes, Antoine refuse de céder à l’envie de répondre à la haine par la haine. C’aurait donc été une erreur de leur fournir une tribune à l’intérieur du scénario, d’étaler leur violence afin de créer de la tension. Cela aurait vraiment été agir contre les victimes et leurs familles. Notre film montre le point de vue d’un homme dont la femme a été assassinée. Pour nous, c’était la seule façon d’aborder l’attentat du Bataclan.

Comment avez-vous écrit le scenario ? Avez-vous eu des contacts avec Antoine Leiris ? Vous a-t-il aidés d’un point de vue pratique ?
Je n’ai vu Antoine que deux fois. La première fois, c’était pour faire connaissance et pour établir un climat de confiance en vue d’une adaptation cinématographique.
Beaucoup de producteurs convoitaient les droits d’adaptation de son histoire. Mais Antoine n’était pas sûr de vouloir qu’on en fasse un film. Pour moi, le rencontrer a été l’un des moments les plus forts émotionnellement dans ma carrière de réalisateur.
Parce que je savais qu’on ne parlait pas simplement d’un roman, mais de la tragédie qu’Antoine avait traversée moins de 24 mois auparavant.
Après avoir discuté avec ma productrice, Janine Jackowski, et moi-même, Antoine a donné son accord pour le film. Il aimait notre approche et notre passion pour son histoire. Il pensait que c’était une bonne idée qu’on fasse ce film, nous, des Allemands qui n’avions pas été à l’épicentre des événements, mais qui pouvions regarder tout ça avec la bonne distance.
La deuxième rencontre a eu lieu six mois plus tard, avec mes co-auteurs, Marc Blöbaum et Jan Braren. On a interrogé Antoine en détail sur son histoire, afin de rendre notre film le plus authentique possible. Il nous a raconté tout ce qu’il pouvait, puis il a dit que désormais, cette histoire était la nôtre. Autrement dit, il ne voulait plus s’y impliquer. Il voulait lâcher prise.

Vous avez réussi à faire un film très intime. Comment vous êtes-vous mis dans la peau de votre héros ?
Au début de chaque production, je m’engage dans un double processus de recherche, interne et externe.
Côté externe, on explore les détails de l’histoire tout en travaillant sur le scénario. Nous avons appris qu’Antoine venait d’une petite ville proche de Paris et qu’il a été le seul de sa fratrie à s’aventurer dans la capitale. Tous ces détails ont orienté l’écriture du scénario, puis ma façon de réaliser le film. Et l’imagination fait le reste. Quelle était sa relation avec Hélène, avec Melvil, avec la famille de sa femme, avec son frère et sa soeur ? Un psychiatre avec qui j’ai travaillé sur plusieurs films nous a aidés à comprendre le parcours émotionnel de notre personnage principal, au long du film. Et là, on est déjà dans le champ des recherches internes. Écrire, c’est agir, comme on dit.
C’est exactement ça, s’identifier au personnage et à l’histoire de sorte que tout devient immédiat.

Le cinéma reposant beaucoup sur l’identification, ça a dû être très difficile de trouver le bon acteur pour le rôle principal...
J’avais une excellente directrice de casting à Paris, Constance Demontoy. Elle a tout de suite compris le livre et elle a très vite proposé Pierre Deladonchamps pour le rôle d’Antoine. Après la première séance de casting, j’étais déjà très convaincu par Pierre.
Il avait la même vulnérabilité et une noblesse que j’avais observée chez Antoine. Ce genre d’affinité est indispensable quand on joue une histoire vécue. Pierre est un acteur exceptionnel. Il est capable de rendre transparent et tangible un état mental.
Ce rôle le plonge dans un tour de force psychologique. Il n’y avait quasiment pas d’action dirigée vers l’extérieur qui lui aurait permis de s’échapper. Avoir porté ça et revécu encore et encore le processus de deuil, c’est sa grande réussite.

Le casting de Zoé Iorios dans le rôle de Melvil est particulièrement heureux. 
Comment avez-vous trouvé cet enfant ? Comment a-t-elle « mémorisé » son texte ? Comment cela a-t-il fonctionné avec vos instructions de metteur en scène ?
Un enfant de 3 ans dans un rôle clé, ça semblait carrément impossible. On a cherché la perle rare en France, en Allemagne, en Belgique et en Suisse. On a fini par trouver Zoé. Elle nous a enchantés dès le premier instant. C’est une enfant d’une intelligence et d’une coordination incroyables. Elle peut interpréter des pensées. Là où les autres enfants s’amusaient pendant la séance de casting et « ne faisaient que » jouer la comédie, elle rendait tangible son processus intérieur, comme une comédienne adulte.
La décision était évidente. Trouver Zoé a été un coup de chance.
Une question demeurait néanmoins : Zoé pourrait-elle jouer des scènes plus complexes au cours du tournage ? La réponse fut oui ! Là, le rôle de notre coach d’enfant, Nouma Bordj, a été déterminant : elle a préparé Zoé sur plusieurs mois. À travers le jeu, elles ont travaillé sur des états émotionnels tels que la tristesse et l’euphorie, mais aussi sur la coordination des gestes. Quand on demande à un enfant de trois ans de jouer avec ses cubes de construction, de regarder vers la porte au bon moment, puis de dire « Maman », derrière cet enchaînement apparemment simple, il y a un long travail. Et parfois aussi beaucoup de patience de la part de l’équipe. Mais par-dessus tout, je suis reconnaissant à Zoé et à ses parents de nous avoir fait confiance pendant ce processus des répétitions et de tournage.

Les réseaux sociaux, la presse et les téléphones mobiles ont aussi une part importante. Qu’avez-vous pris en compte pour l’intégration de ces réalités techniques dans une histoire aussi forte émotionnellement ?
En faisant nos recherches, on a découvert qu’Antoine avait été interviewé plusieurs fois à la télévision, quelques jours après les attentats. Au début, ça nous a paru assez étrange. Il nous a fallu un certain temps pour comprendre que ces interventions l’avaient aidé à tenir intérieurement.
L’histoire de VOUS N’AUREZ PAS MA HAINE est aussi, en permanence, une histoire des médias. Antoine avait publié sur Facebook sa réponse à la haine des terroristes. La solidarité collective a été considérable. Son texte a été partagé plus de 250,000 fois à travers le monde. Pour Antoine, c’était stupéfiant et aussi un peu mystérieux, mais surtout, c’était un réconfort. Alors, il a diffusé et rediffusé son message dans les médias. Peut-être pour le garder vivant. Et Hélène avec lui. Donc, pendant un certain temps, la réaction des médias l’a peut-être aidé à traverser les profondes vallées du deuil. Mais à un moment donné, la dure réalité s’est imposée et il a bien dû s’y confronter.

Comment décrireriez-vous votre film ?
C’est l’histoire d’un homme qui subit le choc du meurtre de sa femme. Son désespoir et son sentiment de haine menacent de le détruire. Pour survivre, il doit se raccrocher à son amour pour son enfant. C’est un drame très intime, très fort émotionnellement, qui oscille entre la vie et la mort, entre le ciel et les ténèbres. « Mon fils et moi, nous sommes plus forts que toutes les armées du monde. » C’est le message qu’Antoine avait posté. C’est ça, notre espoir. Aussi fragile qu’il est vivace. »


« Vous n'aurez pas ma haine » de Kilian Riedhof
Allemagne, France, 2022, 1 h 33mn
Production : Komplizen Film, Haut et Court, Frakas Productions, NDR, Tobis, MMC Movies Köln, Erfittal Film, RTBF, Proximus, Shelterprod, en collaboration avec ARTE 
Producteurs : Janine Jackowski, Jonas Dornbach, Maren Ade
Auteur : Antoine Leiris
Scénario : Jan Braren, Marc Blöbaum, Kilian Riedhof, Stéphanie Kalfon
Image : Manuel Dacosse
Montage : Andrea Mertens
Musique : Peter Hinderthür
Costumes : Catherine Marchand
Décors de film : Sebastian Soukup
Chargés de programme : Christian Granderath, Sabine Holtgreve, Andreas Schreitmüller, Arlette Zylberberg, Tanguy Dekeyser
Son : Thomas Grimm-Landsberg
Avec Pierre Deladonchamps (Antoine Leiris), Zoé Iorio (Melvil), Camélia Jordana (Hélène), Thomas Mustin (Alexandre), Christelle Cornil (Julie), Anne Azoulay (Annie), Farida Rahouadj (Sylvie), Yannick Choirat (Bruno)
Disponible à partir du 08/11/2024
Sur Arte les 8 novembre 2024 à 20 h 55, 29 novembre 2024 à 13 h 35
Sur arte.tv du 08/11/2024 au 07/12/2024
Visuels :
© Manuel Dacosse/KomplizenFilm

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