« OGM - Mensonges et vérités » de Frédéric Castaignède
"Pour résoudre le problème fondamental de la décidabilité en arithmétique, il présente en 1936 une expérience de pensée dénommée ensuite "machine de Turing" et des concepts de programme et de programmation", dont la portée apparaitra avec l'essor des ordinateurs dans la seconde moitié du XXe siècle. "Son modèle a contribué à établir la thèse de Church, qui définit le concept mathématique intuitif de fonction calculable".
Durant la Deuxième Guerre mondiale, Alan Turing joue un rôle majeur dans la cryptanalyse afin de casser, par des "bombes" c'est-à-dire des outils électromécaniques, les codes de la machine Enigma utilisée par les armées allemandes nazies pour communiquer secrètement. Des travaux essentiels à la victoire des Alliés et donc couverts par le secret jusque dans les années 1970.
Après la guerre, Alan Turing initie des recherches sur un des premiers ordinateurs, puis participe au débat sur l'intelligence artificielle, en élaborant le test de Turing. Il étudie des modèles de morphogenèse, développement des structures et formes, du vivant qui ont mené aux « structures de Turing ».En 1951, Alan Turing devient membre de la Royal Society
Dans le contexte de la Guerre froide caractérisé par des espions britanniques homosexuels au profit de l'Union soviétique, Alan Turing est jugé lors d'un procès médiatisé pour « indécence manifeste et de perversion sexuelle ». Conformément au Secret Act, nul n'a le droit d'évoquer les activités d'Alan Turing durant la Deuxième Guerre mondiale. Pour éviter une peine de prison, il choisit comme peine alternative la castration chimique par prise d'œstrogènes, ce qui diminue sa libido. Un traitement durant un an - jusqu'en avril 1953 -, et qui induit des effets secondaires temporaires (prise de poids, impuissance, développement de la poitrine, déprime.
Dès 1952, Alan Turing est écarté des projets scientifiques majeurs.
Le 8 juin 1954, il est découvert mort dans la chambre de sa demeure à Wilmslow. Il est décédé d'une absorption, volontaire ou accidentelle, de cyanure.
En 2009, à l'initiative de l'informaticien John Graham-Cumming, une pétition demande au Premier ministre Gordon Brown de « s'excuser pour les poursuites engagées contre Alan Turing qui ont abouti à sa mort prématurée. » En septembre 2009, Le Premier ministre présente des regrets au nom du gouvernement britannique.
En février 2012, le ministre de la Justice Tom McNally refuse une réhabilitation posthume en raison d'une condamnation semblant au début du XXIe siècle « cruelle et absurde », mais rendue conformément aux lois de son époque. « En décembre 2012, un groupe de onze scientifiques britanniques, dont le physicien Stephen Hawking, exhorte le gouvernement britannique à annuler sa condamnation, à titre posthume.
L'affaire Turing génère la promulgation de la loi britannique Alan Turing, élément de la révision de la loi pénale Policing and Crime Act 2017.
En 2013, la reine Élisabeth II alloue à Allan Turing le titre de héros de guerre et le fait bénéficier à titre posthume de la grâce royale.
Divers hommages - timbres, statues - ont été rendus à Alan Turing.
Allan Turing a inspiré des romans, films, pièces de théâtre, bandes dessinés et jeu vidéo.
« Imitation Game »
Adapté de la biographie d'Alan Turing (Alan Turing: The Enigma) d'Andrew Hodges, ce film prend des libertés avec l'Histoire. Son titre se réfère à l'introduction de l'article d'Alan Turing présentant en en 1950 ses recherches sur l'intelligence artificielle et en particulier le test de Turing.
« Un mathématicien est chargé de déchiffrer le système de cryptage des communications de l'Allemagne nazie, réputé inviolable... Un passionnant biopic sur Alan Turing, précurseur de l'intelligence artificielle, incarné par l'excellent Benedict Cumberbatch ».
Meilleure adaptation, Oscars 2015 – Prix du public, Toronto 2014
Royaume-Uni, Etats-Unis, 2014, 1 h 48
Scénario : Graham Moore
Auteur : Andrew Hodges
Production : Black Bear Pictures, Ampersand Pictures
Producteurs : Nora Grossman, Ido Ostrowsky, Teddy Schwarzman
Image : Óscar Faura
Montage : William Goldenberg
Musique : Alexandre Desplat
Avec Benedict Cumberbatch (Alan Turing), Keira Knightley (Joan Clarke), Matthew Goode (Hugh Alexander), Rory Kinnear (Détective Robert Nock), Allen Leech (John Cairncross), Matthew Beard (Peter Hilton), Charles Dance (commandant Denniston), Mark Strong (Stewart Menzies)
Sur Arte les 18 août 2024 à 21 h 00, 26 août 2024 à 13 h 35, 01 septembre 2024 à 13 h 30
Visuels :
Jack English | © The Weinstein Compagny
© SquareOne Entertainment/Jack English
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Les citations proviennent d'Arte.
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